Privilégions les saints du présent aux saints du passé !

Il est très facile d’applaudir les prophètes du passé, y compris du passé proche (Bernanos, Péguy, Schuman, Girard, Robin, etc.), et dont la pensée est pourtant très riche et d’une étonnante actualité, d’organiser des cycles sur eux, de célébrer les saints et les saintes connus (dont les plus explosifs : saint François de Sales, sainte Thérèse de Lisieux, sainte Catherine de Sienne, etc.): Aleteia et les mauvais médias chrétiens le font tous les jours.
 

 

En revanche, l’enjeu et la priorité, c’est l’accueil des prophètes d’AUJOURD’HUI !! Car eux, ils sont persécutés maintenant et ont des choses capitales à nous révéler sur notre époque. Eux, ils ne sont pas facile à soutenir, d’une part parce qu’ils ne sont pas encore morts (donc leur témoignage est fragile : ils ne sont pas confirmés en Grâce et peuvent encore se contredire en actes), d’autre part parce que c’est beaucoup plus risqué pour nous : soutenir un prophète d’aujourd’hui, c’est risqué l’échafaud avec lui !
 

Néanmoins, plus courageux sont les catholiques qui osent défendre les prophètes d’aujourd’hui que les prophètes d’hier. Laissez les morts enterrer leurs morts (béatifiés) ! Le propre d’un saint est précisément d’être impopulaire DE SON VIVANT !
 

N.B. : Je pense à certains frères de saint Jean, qui actuellement se barricadent derrière Bernanos. Parce que ça fait bien et engagé.
 

N.B. 2 : Ce que je dis peut marcher aussi pour les prophètes vivants à l’article de la mort : par exemple, Jean Vannier est traité comme un papy gentil. Je n’ai jamais connu personne finir en prison ou lynché parce qu’il fait venir Michael Lonsdale ou Jean Vannier ou l’Abbé Pierre en conférence… La seule exception de prophète âgé gênant que je connais, et qui ne soit pas béatifié à l’article de la mort, c’est Daniel Ange.