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Pourquoi j’ai quitté l’Éducation Nationale

Sexualité, Politique, Religion, Amour : les quatre sujets fondateurs et essentiels qui animent tout être humain, qui donnent sens à sa vie, et qui nous sont interdits, à nous, profs de l’Éducation Nazie-onale, de parler. C’est la raison pour laquelle, comme Farida Belghoul, j’ai pris des années de dispo. C’est pour cela que je suis parti de cette coquille vide qu’est l’enseignement public en France… ou plutôt de ce Titanic rempli d’enseignants-perroquets terrorisés de transmettre des lois et des règles de vie à des jeunes qui leur échappent de plus en plus, paniqués de défendre un avis et d’émettre un quelconque précepte morale. J’ai quitté mon poste parce que je ne pouvais plus supporter de me taire, de répéter les mêmes niaiseries de l’UMPS (Sarko ou Hollande, même disque) distillées dans nos directives rectorales depuis des années, et de ne rien apporter de consistant à mes élèves de lycée (à qui on me sommait, dans les programmes scolaires, de parler du « travail des enfants », des « drogues », du « racisme anti-Noirs », des « abus d’Internet », du « passage de frontière des immigrés mexicains », de la « répartition des taches ménagères entre hommes et femmes », de la « société de consommation », de la « possibilité pour les femmes d’exercer des métiers jadis réservés aux hommes », du trio « respect-tolérance-égalité », de la « Guerre civile espagnole gagnée par les gentils Républicains persécutés par le méchant Franco », des « dictatures de droite en Amérique Latine », et bientôt des « discriminations de genres » : tous ces sujets passionnants dont les jeunes n’ont rien à secouer… et moi non plus d’ailleurs). Liberté, liberté chérie. J’ai trop besoin de parler de Dieu, de cul, d’amour, de politique de proximité, d’économie !

Année(s) de disponibilité

Je ne regrette pas une seule seconde d’avoir pris une année (voire deux) de disponibilité. Mon boulot de prof d’espagnol n’a jamais été une vocation : c’était plutôt un gagne-pain, la solution par défaut, de confort ou de facilité (même si j’ai vraiment aimé mes élèves et mes collègues). À travers toutes les conférences que je fais à présent, je commence à voir un panorama assez conséquent et fidèle des différents visages d’Église qui existent en France aujourd’hui, et cette vitalité-diversité m’émerveille, m’enthousiasme, m’apprend énormément, m’encourage à la fois à l’humilité et à la confiance, me redonne l’Espérance en la France et en l’avenir. Il n’y a pas de raison d’avoir peur d’évangéliser. Il n’y a pas de raison de désespérer de l’Église française actuelle (et, je crois, mondiale). Si vous saviez toutes les graines de prophètes et d’évangélisateurs que je rencontre, vous ne vous morfondriez pas une seule seconde !