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Interdiction de parler du diable et d’en dire du mal !

Ça paraît incroyable. Mais c’est pourtant vrai. En ce moment, j’ai un ami qui boude, me fait littéralement la gueule, ne veut plus me revoir, simplement parce que j’ai osé utiliser sur les réseaux sociaux le terme « diabolique », de surcroît négativement. Car lui voit le diable comme une invention/projection humaine farfelue, une irréalité, un mensonge. Et s’il admet exceptionnellement son existence, il ne voit en ce dernier que le côté luciférien, lumineux, positif, éclatant, utile à l’action bienfaitrice de Dieu… et peut-être même à l’existence de Dieu lui-même.
 

Alors je veux bien lui concéder que Dieu permet l’existence et l’action du diable, et que ce dernier participe, d’une certainement manière, au plan intégral de Salut de Dieu pour l’Humanité. Mais quand Dieu PERMET (Satan est bien sa créature aussi, au même titre que l’Homme), il n’en DÉSIRE pas pour autant… et en l’occurrence, concernant le diable, Il le tolère/supporte temporairement, et uniquement pour préserver notre liberté à nous Humains. Fondamentalement, Dieu n’a pas besoin du diable pour exister ni pour agir : il se trouve qu’Il « fait avec ». Mais en théorie, Il pourrait agir seul, et sans avoir recours au mal (la violence, la colère, l’autorité, la mort, le châtiment, etc.).
 

Si je résume et je reviens à cet ami, celui-ci m’en veut de reconnaître et de dévoiler l’existence du diable. Le mal, selon lui, ne devrait pas être mal-aimé, ni même dénoncé/désigné comme « mauvais ». Dans sa vision dithéiste, énergétiste, relativiste, bisexuelle/asexuelle et équilibriste de l’Amour et du Monde (quand je dis « équilibriste », je me réfère à l’« équilibre » soi-disant « parfait » et « cyclique » qui existerait entre les polarités du ying et du yang, du négatif et du positif, du masculin et du féminin, de l’Humain et de la Création, de la vie et de la mort, des peines et des joies, de ce qui nous apparaît comme des succès ou comme des échecs, etc. etc.), le bien et le mal n’existeraient pas ou seraient indissociables, partenaires, nécessaires, essentiels l’un à l’autre, complémentaires. Comme des vases communicants. Ledit « diable » serait en réalité notre « meilleur allié ». Le mal ne serait qu’un revers du bien, et inversement.
 

Finalement, cette pensée du « bien par le mal » ou du « mal = Bien » (extrêmement dangereuse car elle sous-entend qu’au nom du Bien et pour le Bien, on peut et on doit en passer par le mal : la fin justifierait les moyens…) nous a été serinée depuis des décennies, à travers ce genre de sophismes/syllogismes/poncifs idéologiques faux, faisant la part belle au diable et au mauvais : « Il n’y a pas de réelles fautes ni d’erreurs ni de péchés : juste des expériences dont on peut forcément tirer profit en les vivant ! Tout est bon ! Le bien est partout, même dans ce qui nous apparaît sur le moment comme négatif ou douloureux ! », « C’est en se trompant qu’on apprend et qu’on ressort grandis ! » ; « On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs ! », « Ce qu’on voit comme mauvais nous aide à avancer : ce n’est qu’une question de point de vue et d’inversion ! ». Si je résume, ce n’est pas l’action de Dieu – se servant même de nos échecs, de nos blessures et de nos péchés qu’Il permet – pour manifester sa Gloire, qui nous sauverait, mais les échecs eux-mêmes ! Totale inversion des valeurs !
 

En fait, nous vivons dans un Monde tellement envahi par le positivisme protestantisé – la fameuse « pensée positive », l’optimisme combatif obligatoire – qu’Il ne veut plus entendre parler négativement du mal (critiques, dénonciations, erreurs, échecs, remords, culpabilité, souffrances, violences, fautes irréversibles, péchés, enfer…) et encore moins des entités démoniaques spirituelles et surnaturelles (les anges déchus ayant suivi Lucifer). « Dans la pensée dite ‘positive’, le mal n’existe pas ou est bon par essence : c’est tout simplement ‘un bon mal’. » (le père jésuite Aleksander Posacki, « Les Voies d’accès actuelles à l’occultisme », dans l’ouvrage La prière de délivrance et d’exorcisme : les attaques du démon contre l’homme, Éd. Bénédictines, 2008, p. 69). Nous n’avons plus le droit de critiquer le mal ou le diable, de dire que le mal est mauvais, que le diable est « diabolique ». C’est quand même incroyable, cette positivité de la « neutralité », qui se veut un pied de nez au manichéisme superstitieux, un chant aux « nuances » (« Dans la vie, rien n’est tout blanc, rien n’est tout noir ; tout est gris et mélangé et divers ; Il n’y a ni de Bien ni de Mal ; ni de bon ni de mauvais ; tout est profitable ; tout est inutilement complexe car finalement la seule évidence, Vérité et simplicité serait l’incertitude, la confusion, la neutralité et l’absence de Vérité discernable et incarnée que serait Jésus. »).
 

En fait, ces adorateurs de la positivité absolue (mélange fusionnel et soi-disant « équilibré/équilibrant » du Bien et du mal) – très présents dans la culture New Age de la religion du dieu « Énergie » mais aussi dans les médias qui nous martèlent que « tout serait possible et positif à partir du moment où on le vit, on se bat, on y croit et on le veut vraiment » – sont des adeptes de Lucifer qui s’ignorent (car ils nient l’existence du diable et interdisent que nous présentions l’action de ce dernier comme mauvaise, destructrice et à ne pas pratiquer). Pourtant, dans leur propre pratique intime d’énergéticiens-thaumaturges-acupuncteurs-magnétiseurs-guérisseurs-masseurs-rebouteux-médiums-coachs de vie aux dons préternaturels, ils savent très bien qu’ils ont joué avec un feu malveillant, à double tranchant, ambigu. Et parfois, ils en souffrent même beaucoup, et en silence. Par exemple, j’ai rencontré en vrai des hommes et des femmes qui se sont faits « canaux énergétiques » lors de séances « bien-être » de tantrisme ou de channelling ou de reïki (en sollicitant, donc, des entités spirituelles et des énergies à la fois « cosmiques », « intérieures », « environnementales », « médiumniques », mais qui ne sont bien évidemment ni Jésus ni l’Esprit Saint ni les sacrements de l’Église Catholique), et qui, en déplaçant le mal et en générant un apparent soulagement ou bien-être ou guérison temporaires, ont finalement chopé de sacrées cochonneries ou des maladies dignes de l’absorption/contagion/transposition/infestation/incorporation/atavisme démoniaque (je pense notamment à une nana qui est immédiatement devenue bossue au contact d’un patient qu’elle a touché en voulant le guérir par le reïki ; à un gars qui, suite à une « séance thérapeutique », a eu l’un de ses yeux qui a rapetissé et a perdu une grande partie de sa capacité ; et je ne parle même pas des guérisseurs sujets aux maux de tête, aux cauchemars nocturnes, aux visions et hallucinations, et autres vexations sataniques). Le milieu du « développement personnel » et des « énergies » sollicite les entités des mondes parallèles, les âmes errantes, les esprits (dits « ancestraux » et « transhistoriques », via la croyance animiste en la réincarnation), et est un culte déguisé à Satan. Je dis « déguisé » car Satan n’est plus identifié ni vu comme mauvais. Il est réduit et appréhendé à/comme un « partenaire ». Il faudrait, pour cette raison, plusieurs séances d’exorcisme pour rompre les liens que certains guérisseurs ou patients ont contractés avec les entités spirituelles des infra et supramondes.