Sortie de l’épisode 51 (/57) « La Révolution gay catho » du podcast SINGULARITY IS DEVIL
Conférence sur la représentation de Jésus (soi-disant « menacée par l’Intelligence Artificielle ») au Couvent Saint François à Paris
Je me trouvais ce soir à une conférence intitulée « L’Incarnation face à la crise de l’image », sur la représentation de Jésus au long des siècles. C’était chez les franciscains de Paris, le couvent Saint François, le jeudi 4 décembre 2025. Et l’un des intervenants, le graphiste Rael-Miguel (rien à voir avec le gourou Raël haha) est un ami. C’était la première fois que nous nous rencontrions en vrai, en plus. Et c’est l’un des seuls catholiques qui m’a aidé concrètement (et gratuitement !) pour la réalisation des couvertures de certains de mes livres. Nous étions par conséquent très contents de nous voir en chair et en os. Je lui ai fait la surprise de ma présence ! Et ça a marché !
Il n’était pas seul à être invité par les franciscains. Il y avait aussi la conceptrice de bijoux catholique, Danya, d’Horizons et Joyas (qui ne fait pourtant pas du tout des « créations » représentant Jésus ou des motifs religieux). Le seul qui était véritablement dans le thème de la table ronde, c’était Rael-Miguel. Et il s’est plutôt pas mal défendu. Je dis « plutôt pas mal », car il a retracé dans les grandes lignes toute l’histoire de la représentation esthétique de Jésus, depuis l’existence de ce dernier jusqu’à nos jours.
Mais comme il n’a pas parlé du virage pourtant central de la transformation physique de Jésus qu’a constitué la Résurrection, ça a été plus fort que moi : il a fallu que je mette les pieds dans le plat, et que j’aille droit au but, dès la première question ! J’ai souligné la fatale omission, en disant ceci:
Il y a une étape capitale dans l’image ou l’apparence de Jésus qui est complètement squeezzée par quasiment tous depuis des siècles : c’est la Résurrection. Et donc le changement d’apparence du Christ. Les artistes ou réalisateurs ou journalistes n’en tiennent absolument pas compte. Amnésie collective complète ! Parce qu’au fond on ne croit pas/plus vraiment en la Résurrection.
Or, quand on lit la Bible (Jn 21), on apprend que Jésus n’est pas reconnu physiquement par saint Thomas (et pas qu’à cause de son irréductible scepticisme… c’est surtout qu’il a changé d’apparence). Et quand les disciples repartent à la pêche et reprennent leur train-train professionnel suite à la crucifixion de leur maître, saint Pierre est obligé de dire à ses amis « Je pense que c’est Jésus » (Jn 21) en voyant ce dernier sur la rive du lac, parce qu’il n’a pas son visage d’avant. Y compris dans le livre de l’Apocalypse, Jésus apparaît sous les traits d’un ancien interrogeant saint Jean (Apo 7). Le Jésus ressuscité échappe donc à nos représentations, et même à sa propre incarnation terrestre/temporelle.

C’est évident quand on connaît un tant soit peu l’Écriture Sainte. Mais non ! Nous, on ne tient pas compte de ce changement d’apparence crucial! L’iconographie classique représentait déjà un Jésus ressuscité à l’identique de son apparence pré-résurrectionnelle (c.f. toutes les représentations du Christ glorieux ou du Jugement Dernier… y compris dans les portiques des cathédrales ou sur les tapisseries médiévales de l’Apocalypse au château d’Angers). Et aujourd’hui, on perpétue cette confusion, cette tromperie, sur l’apparence réelle du Christ. Ça va du Christ de la Divine Miséricorde soi-disant vu tel quel par sainte sœur Faustine, à la série protestante (nullissime) The Chosen, ou encore à l’affiche du documentaire « Les Baroudeurs du Christ », oeuvres qui tombent dans le même panneau de représenter un Jésus ressuscité sous la forme d’un Jésus non-ressuscité. Et ma main à couper que le futur Jésus de Mel Gibson – pour son second volet de la Passion consacré cette fois à la Résurrection – montrera un Jésus physiquement de la pré-Résurrection! Je pense que cette singerie naturaliste, ce mimétisme du fantasme iconographique pré-christique, est non seulement protestant ou pharisien mais surtout antéchristique (au sens strict du terme : « avant le Christ ressuscité »!).
Ladite « crise de l’image christique » que pointait l’intitulé de la soirée, au-delà des goûts (« c’est kitsch », « c’est trop naturaliste », « c’est moderniste », « c’est woke », « je préfère l’iconographie orthodoxe ou traditionnelle ou classique », « je déteste le Jésus produit par l’IA »…), n’est-ce pas finalement le déni de cette étape fondamentale du changement d’apparence de Jésus que constitue la Résurrection ? Pendant la conférence de ce soir, les deux intervenants se sont, à mon avis, planté de cible : « Le problème, c’est l’oubli de l’incarnation ; le problème, c’est l’IA, c’est l’image de Jésus générée par des robots, c’est l’effacement de la frontière entre le vrai et le faux » a déclaré Rael-Miguel. « Le problème, c’est l’oubli du beau » a postulé Danya. Moi, je crois que le seul vrai problème, c’est l’oubli de la Résurrection. Et par ailleurs, c’est aussi le fanatisme actuel des catholiques pour le VRAI. Une sorte de « véritémania ». J’ai d’ailleurs relevé pendant la conférence pas moins de 35 occurrences de l’adverbe « vraiment »! C’est le tic de langage des tradismatiques actuels, et plus globalement, des catholiques qui commencent justement à quitter le vrai tout en feignant de le servir et de l’invoquer à tue-tête. L’adverbe « vraiment » entend muscler un discours creux rapporté à Dieu, et en réalité qui parle à sa place et en son nom. Danya a réussi à le caser au moins dix fois en seulement deux minutes : bravo ! Les marchands du Temple sont vraiment – mais alors VRAIMENT – phénoménaux!
Donc ma conclusion perso, c’est que la représentation (symbolique, esthétique, iconographique, médiatique) de Jésus n’est pas menacée par l’Intelligence Artificielle. Elle est uniquement menacée par le manque de Foi (en la Résurrection) des catholiques, et par leur idolâtrie fétichiste du Christ (idolâtrie qui transparaît par leur attachement bébé à un Jésus archétypal – barbe châtaine, cheveux longs au carré, sandalettes et tunique en lin blanc collection printemps/été, etc.). Et je trouve pour cette raison que ça ronronne, en ce moment, dans l’Église, car les intellectuels catholiques se trouvent des faux problèmes (« l’IA », par exemple, ou bien « la laideur », ou « la perte du sacré ») et de fausses solutions (« le Bon, le Beau, le Vrai », ou bien « l’Incarné », « l’Enraciné », « le traditionnel », « le sacré », « le Réel », « le Vrai » : manque de bol pour ces catholiques en carton = c’est exactement le laïus des francs-maçons aussi!). Il va donc falloir sérieusement SE RÉVEILLER, et raviver notre Foi. Car là, intellectuellement, on s’emmerde et on s’endort ! Et Jésus ne va pas se laisser formater/fétichiser/défigurer longtemps comme ça ! Y compris par ses apparents défenseurs, annonciateurs, représentants et portraitistes !

Sortie de l’épisode 50 (/57) (« Ita missa est! ») du podcast SINGULARITY IS DEVIL
Ne caricaturons pas Barabbas ! Il était chrétien !
Ce qui m’énerve dans le réductionnisme manichéen, c’est sa spectaculaire déformation des faits, pour gommer le mimétisme du diable à l’égard de Dieu, et donc nous cacher les dangers du millénarisme chrétien! Par exemple, il n’y a que Zeffirelli qui a montré dans son film « Jésus » le profil chrétien de Barabbas (À la piscine du Temple, Barabbas veut rencontrer Jésus, qu’il considère comme le Messie annoncé par le prophète Amos, au point d’être à deux doigts de devenir son disciple ! Il veut faire de lui une force politique, un étendard messianique, et une force de contre-pouvoir contre le dictateur romain : à partir de 4h07. C’est un zélote! Comme les bobos anars d’extrême-droite, qui aujourd’hui font leur « coming out » catho, et partent en croisades! Et Jésus s’oppose à son militantisme insurrectionnel et identitaire « christique »). Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce qui sépare Barabbas et Jésus, en apparence, ce n’est pas grand-chose. Les deux prônent le Christ, et Jésus, bien sûr, l’incarne! Les réalisateurs protestants (Mel Gibson, et tant d’autres) n’ont rien compris quand ils mettent en scène Barabbas comme un simple « méchant brigand » de dessin-animés. Non. C’est un catholique (en carton, mais un catholique quand même!). C’est un croyant. Il croit en Jésus. Même s’il se trompe sur sa royauté! Et dans la scène du vote entre Barabbas et Jésus, proposée par Ponce Pilate juste avant la Pâques, pour faire libérer un prisonnier, nous devons absolument comprendre (parce que cette scène va se reproduire à l’identique à notre époque actuelle!) que ce n’est pas un vote (entre le tenant d’un athéisme païen d’un côté, et le représentant du catholicisme parfait de l’autre) qui se joue, mais bien entre deux christianismes ! L’un qui veut d’une royauté chrétienne terrestre acquise par la force (Barabbas) et l’autre qui est la royauté chrétienne céleste désarmée et faible (Jésus). Si nous faisons de Barabbas et de Jésus les opposés, nous nous préparons à voter prochainement pour Barabbas et contre Jésus, bien que nous ne nous en rendions pas compte, puisqu’en votant Barabbas, nous aurons, en tant que chrétiens zélés, l’impression de voter vraiment Jésus !
La France en guerre en 2030?
L’épisode 50 du podcast SINGULARITY IS DEVIL arrivera probablement jeudi prochain, le 27 novembre.
En lien avec ça, je vous transmets cette vidéo qu’une amie m’a envoyée à l’instant, à propos d’une menace de guerre pour 2030 brandie il y a dix jours, dans le cadre très officiel de l’Armistice (le 11 novembre).
Faut-il y croire et la prendre au sérieux ? À mon avis, oui et non.
Non, parce que la Russie n’a pas l’étoffe ni les troupes pour s’engager dans une guerre de grande ampleur.
Non, parce que Jésus nous a prévenus qu’il ne fallait pas croire toute rumeur ou menace de guerre, car c’est rentrer dans le jeu du démon. « Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerre. Faites attention ! ne vous laissez pas effrayer, car il faut que cela arrive. » (Mt 24, 6)
Oui, parce que des instances supérieures (la Gouvernance antéchristique mondiale, en l’occurrence) autres que les nations nommées et impliquées dans ces scénari de guerre, sont quand même à la manœuvre, et peuvent créer des conflits réels terribles au motif de les éviter.
Dans « Singularity is Devil » justement, j’ai placé l’éclatement de la Troisième Guerre mondiale pour 2028 (avec l’invasion de la Pologne par la Russie) ; et 2029 pour la bombe nucléaire en Iran…
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Jésus ne veut pas que vous fassiez de lui votre roi
Le problème de ces fous de Dieu (Cardinal Sarah, Mel Gibson, Steven Gunnell, Éric Zemmour, les cathos tradis, et même le « pape » actuel) qui veulent faire de Jésus leur roi, c’est qu’ils n’ont pas capté que lui ne veut pas du tout de cette royauté et de ce titre : « Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul. » Jn 6, 15)
N.B. : À l’instant, le tweet de ce taré de Mel Gibson.

N.B. : Je vous renvoie à ma critique du dessin-animé « Roi des rois », sorti au cinéma.
Le mystère « Pauline Réage » enfin dévoilé !
Pour la « petite » histoire (qui finit par être une grande !), la comédienne qui joue brillamment le personnage de l’adolescente Lilou dans mon podcast Singularity is Devil, a changé de nom et m’a demandé de se faire appeler « Pauline Réage » afin de me permettre in extremis d’utiliser quand même sa voix.
Au départ, et très naïvement, j’ai cru qu’elle avait tiré ce pseudonyme de son chapeau, surtout en réaction sanguine et animale de défense… car elle a pris peur de ma réputation internétique catastrophique, et a failli se retirer intégralement du projet. Elle a gentiment accepté de rester malgré tout dans le podcast à la condition que je modifie sa voix, en plus de ne pas dévoiler son vrai nom. Sur le coup, je m’étais dit : « Pauline Réage… RÉAGIT! Logique! C’est son mode de défense et de résistance. Elle sort les griffes, pour finalement se laisser quand même apprivoiser. »
Mais sa couverture s’est révélée plus subtile, érudite, inventive, sulfureuse, que je ne l’avais soupçonné. Pauline Réage est – je ne l’ai découvert qu’avant-hier – un nom d’emprunt ! Donc il constitue un choix politique autant qu’artistique. Et historique.
De surcroît, et à son insu, cette comédienne est un génie, car elle a choisi (très certainement sans le faire exprès) un pseudonyme indirectement lié à la singularité en tant que duplicité hybride résistante : Pauline Réage est en effet le masque que l’auteure d’Histoire d’O, roman érotique à scandale de 1954, a choisi pour passer inaperçue. Et la singularité m’a conduit à Pauline Réage ! C’est en écoutant le psychanalyste et philosophe Pierre Bayard, auteur du livre Je sommes plusieurs (2025) sur les personnalités multiples et la singularité, raconter sa rencontre impromptue avec Dominique Aury (alias « Pauline Réage » ), que j’ai ouvert les yeux !
Sacrée Lilou !
Et je citerai pour finir Dominique Aury, à la page 108 de Je sommes plusieurs, parler de son autre-elle-même (Pauline Réage), par rapport à Histoire d’O : « C’est le livre d’une inconnue dont je suis stupéfaite à la limite qu’elle ait été moi. »
Ces non-cathos qui se croient « plus cathos que les cathos »
Très intéressante, cette poussée de catholicisme, cette récupération actuelle de Jésus, cette revendication de l’« identité », de la « civilisation » ou des « racines » chrétiennes, par ces non-cathos qui soudain se croient sincèrement « plus cathos que les cathos » ! (je rappelle que Zemmour est d’éducation juive mais pas juif pratiquant, qu’il se dit athée, qu’il a quitté sa femme pour se mettre avec une petite jeune, et qu’il n’a que mépris pour saint Paul, le concile Vatican II, et l’ensemble des catholiques ordinaires qu’il juge « trop mous, trop gentils et trop protestantisés » : j’ai déjeuné avec lui et je l’ai entendu de mes propres oreilles). C’est exactement la Christomania mondiale (les Rameaux nouvelle formule) et le retour de Barabbas et des zélotes millénaristes christocentrés qui veulent faire de Jésus un roi (contre l’avis de ce dernier : « Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul. » Jn 6, 15), que je vous avais annoncés. Bienvenue dans la Fin des Temps !

Il nous faut vraiment méditer sur la figure ambiguë des zélotes. Par exemple, comprendre que Barabbas, loin d’être un simple agitateur patriote qui n’avait rien à voir avec Jésus, a voulu au contraire représenter et incarner politiquement Jésus mieux que ce dernier : il voulait « juste » faire du Christ une force politique et de contre-pouvoir face à l’occupant romain, et même face à l’occupant juif. Cela est très clair dans l’excellent film « Jésus » de Zeffirelli. Autre exemple : il nous faut comprendre que Judas, plus subtilement et moins rentre-dedans que Barabbas, a essayé d’épater le Sanhédrin juif et de faire valider cléricalement la divinité de Jésus (pour le faire roi) par des voies « canoniques » officielles. C’est là sa principale trahison. Barabbas est politiquement ce que Judas a été religieusement : les tenants d’un millénarisme régalien. Et pour revenir aux délires mystiques sincères de Zemmour, il ressemble au zèle du terroriste saoudien de l’attentat du marché de Noël de Magdebourg, Taleb Jawad Al-Abdulmohsen, en 2024, qui s’est cru plus allemand et plus catholique que les catholiques allemands, et qui prétendait désislamiser l’Allemagne… alors qu’il est psychiatre, étranger et musulman !
Les corrections de prières universelles
Aujourd’hui, à la messe à Saint Roch, j’étais à nouveau préposé à la lecture de la prière universelle. Le curé aime bien quand je lis, et surtout, me dit-il, « quand j’mprovise et mets ma touche personnelle ». Et effectivement, il m’arrive de retoucher des choses, de corriger, d’enlever (toutes les mentions au « Bien commun », par exemple. Le Bien n’a rien de « commun », il est extraordinaire! non mais !… Ou bien les prières de conversion orientées vers les autres et non pas vers soi: une hérésie ! On ne prie pas Dieu pour que les autres changent mais pour que soi change d’abord!). Il m’arrive de rajouter des choses aussi.
Et là, pour la 3e intention de la P.U., j’ai supprimé la mention des « familles homoparentales » (ça n’existe pas, l’homoparentalité, ou bien les « familles homoparentales »: le couple homo n’est par nature pas procréatif, donc ce n’est ni un mariage ni une famille. Il peut, dans le meilleur des cas, être une structure affectivo-éducative où s’exerce une paternité adoptive et éducationnelle symbolique positive et féconde, ça ok, mais en aucun cas il ne constitue une structure procréative, donc une « famille ». Il faut arrêter de nous mentir ! Même pour notre bien. Aimez-nous, parlez de nous les homos, mais pas comme ça !). Et j’ai remplacé aussi la mention des « familles monoparentales » par « les parents qui élèvent seuls leur enfant » (Là encore, la « monoparentalité », c’est un mythe, une légende contemporaine, une aberration. « Elle a fait ou il a fait un bébé tout-e seul-e », ça n’existe que dans les chansons de Goldman!). Ce n’est pas nous rendre service ni nous aimer en vérité que de nous décerner des titres ou des noms qui ne correspondent pas à notre réalité. Wake up! On se réveille les bobos gay friendly !





