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7 précieux conseils pour les familles confrontées à l’homosexualité de leur enfant


 

Comme maintenant, faute d’être invité, je commence à recevoir pas mal de coups de fil de parents désemparés face à la découverte de l’homosexualité de leur enfant, voici 7 précieux conseils que je leur donne pour les aider à gérer au mieux la situation :
 

1 – N’hésitez pas à être graves (sans être tristes) face au coming out de votre fils. Contrairement à ce qui est montré dans les médias, être gêné par l’homosexualité n’est pas de l’homophobie : c’est de la justice et de l’humanité, car un mal-être et une souffrance sont exprimées, et vous n’avez ni à applaudir ni à vous réjouir ni à banaliser. Juste à être là, à accompagner et à aimer. En conscience. Sans théâtre. Et votre fils, en voyant votre lucidité, gravité et absence d’euphorie, sentira que vous reconnaissez tout le parcours du combattant qu’il a traversé avant de vous dévoiler son homosexualité.
 

2 – Vivez la phase d’accueil, de rappel de votre amour pour votre enfant, et du non-jugement de sa personne, mais ne vous y éternisez pas : il n’y a pas de véritable Amour sans Vérité (c.f. le « Va et ne pèche plus » de Jésus face à la femme adultère). Relativiser pour paraître cool et ouvert ne résout rien ; marteler la Vérité sans Amour non plus. Au passage, ne vous faites pas par démagogie plus ignorants que vous n’êtes : en général, les personnes qui font leur coming out et qui ressentent une tendance homo n’y connaissent pas plus que vous sur l’homosexualité. Il ne suffit pas de ressentir la tendance pour la comprendre, même si nous, personnes homos, avons des clés de compréhension dans notre intimité.
 

3 – Ne plaquez rien de négatif sur votre enfant. Attention. Tout ce qui est négatif ne doit venir que de lui. Soyez extrêmement délicats : attendez que l’aveu de souffrance ou de mal soit exprimé uniquement par lui. Ne projetez pas sur lui une tristesse, une insatisfaction, une culpabilité, un viol, d’autant plus s’il ne les ressent pas et qu’il s’est auto-persuadé qu’il était très heureux dans sa situation. Débrouillez-vous pour les lui faire accoucher de lui-même. L’écoute, la référence à d’autres personnes homos que vous connaissez (familiarité réelle), l’humour, sont des bons moyens pour faciliter cet accouchement (et pour cela, il faut que vous connaissiez d’autres personnes homos que votre fils ! Sortez de votre communauté paroissiale, et allez voir du pays !).
 

4 – Que faire pour aider mon fils homo ? Ne pas chercher à l’aider. C’est lui qui va vous aider. Sortez de l’inquiétude, de la tristesse, de la pression, du chantage aux sentiments ou à la prière (je prierai beaucoup pour toi !!!). Vous avez la Foi, non ? L’humour et la joie grave sont les meilleures armes pour réorienter une âme avec douceur vers Dieu. Ne surjouez pas votre affliction. Ne programmez rien à la place de votre fils (ni retraite spi, ni rencontre avec un prêtre : choisissez uniquement l’interface de l’amitié catholique continente homosexuelle, car il faut que l’aide/l’accompagnement soit lié(e) directement à l’homosexualité, dans le respect de l’enseignement de l’Église (l’association Courage est ce qui existe de moins pire, même si ça ne suffit pas). Restez simplement fermes dans votre intuition et votre foi dans ce que dit l’Église (oui, il y a bien un problème dans l’homosexualité : c’est une peur de la différence des sexes, peur qui handicape et qui a un gros fond d’orgueil), et attendez que les initiatives viennent de votre enfant (sinon, il se sentira piégé et peut se braquer encore plus). En fait, c’est plus à vous de changer intérieurement (lisez, informez-vous sur le sujet) qu’à votre enfant de changer.
 

5 – Faut-il parler de l’homosexualité à vos jeunes enfants ? Si ça vient d’eux, oui. Car contrairement à ce que pensent beaucoup de catholiques effrayés par la « théorie du Gender » et le « lobby gay », l’homosexualité n’est pas un sujet réservé aux adultes, ni choquant ni pornographique, ni traumatisant pour les enfants. Si les questions sont de l’initiative personnelle de vos jeunes – et elles viennent bien assez tôt car les enfants sont maintenant confrontés très tôt visuellement à l’homosexualité (il suffit d’ailleurs qu’il y ait un seul enfant dans leur école élevé par « deux mamans » pour qu’ils en connaissent l’existence) – l’homosexualité peut même être expliquée de manière simple, respectueuse des personnes et sans complaisance ni relativisme. Vos enfants ont besoin de vos réponses face aux flots d’images gays friendly qu’ils voient dans les pubs, les films, les séries, les dessins animés et les réseaux sociaux (même le porno), et dont ils entendent parler sur la cour d’école. Il vaut mieux les préparer et ne pas laisser leur éducation sexuelle aux libertins pro-gays et aux ignorants.
 

6 – Si mon fils (ou mon cousin, ou mon oncle) me pose de plus en plus d’ultimatums par rapport aux décisions qu’il prend pour justifier sa pratique homosexuelle (présence du compagnon aux fêtes de famille, PaCS, mariage, projet procréatif et éducatif…), dois-je aller dans son sens (au risque de me trahir moi-même et de donner à croire que je cautionne ce qu’ll fait et que je réprouve) ou au contraire dois-je m’opposer (au risque de le perdre) ? Accueillir son enfant, l’aimer, OK, mais en Vérité. Personne n’a les « bonnes » réponses ni les recettes à ce qui restera à gérer au cas par cas. La seule chose qui est sûre, c’est que vos décisions finales importent moins que la Vérité aimante que vous y mettez. Que tous vos choix concernant l’homosexualité suivent cette règle : il n’y a pas de bons ou mauvais choix. Ils deviennent tous bons si la Vérité est dite. Exemple : Faut-il que je me rende au « mariage » homo de mon fils ? Réponse : Oui si la Vérité aimante est dite. Non si la Vérité aimante est dite. Il vaut parfois mieux aller au « mariage », à la condition que la Vérité aimante ait été dite au préalable, que de ne pas y aller par purisme de la Vérité.
 

7 – Ayez foi au plan de Jésus pour votre enfant. Si Dieu a permis que votre fils ou votre fille soit homo, ce n’est pas pour des prunes. C’est pour que Sa Gloire se manifeste en lui/elle et à travers son homosexualité. Alors pas de crainte de la damnation ou de l’enfer, pas de mélancolie ni de dramatisme. Dieu s’occupe de votre fils bien mieux que vous ! Croyez en sa sainteté dans l’homosexualité.
 
 
 

N.B. : Je vous renvoie, pour compléter, à mes « 247 questions sur l’homosexualité à l’intérieur de l’Église Catholique », ainsi qu’à mes « 133 questions pour expliquer l’homosexualité à des jeunes de 11 à 17 ans ».