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Martinique, donne-nous ta force et ta droiture !

Concernant notre opposition au « mariage pour tous », nous avons tout à apprendre des Martiniquais! Je pense à Bruno-Nestor Azérot qui a fait un des plus beaux discours qui soient contre la loi Taubira à l’Assemblée Nationale. Je pense à la « Veillée des Familles » qui s’organise pour le 25 mai à la Place de la Savane à Fort-de-France (de 20h à 22H). Je pense au désaccord massif de la population de Martinique contre le « mariage pour tous » (population qui avait pourtant voté « haut la main » Hollande, et qui maintenant se rend compte de la tromperie). Je pense à la proximité de cette loi inique avec les Antilles (la loi porte bien le nom d’une femme guyanaise: Mme Taubira). La Martinique a vraiment pris le « mariage pour tous » à bras le corps et dans sa globalité – contrairement à la métropole -, en ne s’opposant pas uniquement aux conséquences de cette loi sur la filiation, mais en parlant déjà de l’importance de l’amour homme-femme dans le mariage. C’est en Martinique-Guadeloupe que nous allons, le 26 mai à Paris, puisez nos forces et le bon sens afin de manifester fermement et pacifiquement !

 

Les Veilleurs dérangent

Le mouvement des Veilleurs dérange car il révèle à son insu l’amour d’indifférence de toute une frange de la société française bien-pensante, de plein de gens endormis qui pensent naïvement que le respect c’est la tolérance, que l’Espérance c’est l’optimisme, que la foi c’est l’humanisme désincarné, que l’Amour c’est l’indifférence aux autres et l’indifférenciation par le bon sentiment.

 

L’Amour vrai : une question de protectionnisme ou de confiance ?

C’est au nom de la sécurité et de la protection que le « mariage pour tous » et l’Union civile tentent d’être justifiés socialement. Mais sommes-nous si faibles au point de nous laisser intimider par de tels concepts ? Je regrette. L’Amour vrai n’est pas une question de sécurité et de protection, mais de risque et de confiance. Nous pouvons très bien nous protéger d’aimer ! Et les couples homosexuels, avant de se prémunir des risques de l’Amour et de l’altérité (la différence des sexes, la beauté de l’Altérité offerte par les autres et Dieu), devraient plutôt se protéger d’eux-mêmes et de leurs actes « conjugaux », se préserver des contre-coups violents de leur propre exclusion de la différence des sexes, avant de chercher à créer les structures conjugales et législatives qui réparent les conséquences fâcheuses de cette exclusion non-dénoncée.

 

Contre le « mariage pour tous » et le PaCS

Je ne suis pas d’accord avec la justification de la pratique homosexuelle (par l’Union civile ou le « mariage pour tous »), car cette pratique éjecte la différence des sexes, et est pour le coup violente. On dit trop peu que l’ « amour » homo, l’ « identité » identité, le « couple » homo, sont les signes d’une violente exclusion de la différence. Or, sans différence, il n’y a pas d’amour vrai ni d’identité vraie.

 

Peut-on être à la fois contre le mariage homo et en faveur de l’Union civile ?

PEUT-ON ÊTRE À LA FOIS CONTRE LE MARIAGE HOMO ET POUR UNE AMÉLIORATION DU PaCS, OU EN FAVEUR DE LA JUSTIFICATION SOCIALE DE « L’AMOUR HOMO » ?

(Autrement dit, peut-on – à moins d’être inconséquent – être à la fois pour le mariage homosexuel et contre ses conséquences (adoption, PMA, GPA, etc.)?)

Le fait que la plupart des opposants au « mariage pour tous » avancent qu’ils ne sont QUE contre le mariage pour les couples de même sexe mais absolument pas contre une union civile, non seulement ne blanchit pas leur opposition, ne la rend pas plus fine, plus « ouverte », plus justifiée et plus homos-phile, mais au contraire l’incrimine et l’invalide encore plus, prouve toute leur ignorance du sujet, leur incohérence, leur hypocrisie et leur homophobie ‘gay friendly’. Car le « mariage pour tous  » pose réellement problème non pas uniquement par rapport à la filiation mais DÉJÀ dans la mesure où il justifie socialement la pratique homosexuelle, autrement dit le couple homo (… ce que faisaient déjà le PaCS et le CUCS), et aussi dans la mesure où DÉJÀ il met en péril l’Amour universel, le bonheur des deux membres du couple homo, l’accueil social de la différence des sexes. S’opposer au mariage homo tout en justifiant le PaCS, c’est presque totalement contradictoire. Je dis « presque », car seul le mariage ouvre effectivement à des droits spécifiques sur les générations et la filiation ; mais concernant strictement le couple, le mariage comme le PaCS sont des tentatives de justification des actes homosexuels, dont on veut, par la loi et le sentiment, édulcorer la violence, en leur conférant un statut d’amour universel équivalent à l’amour vécu dans la différence des sexes. C’est déjà une erreur et un scandale que de faire cela, surtout quand on voit le manque de stabilité des couples homosexuels. Le PaCS n’était que la première marche du mariage : il n’est donc pas mieux que lui.  Et les actes homosexuels, de par leur expulsion de la différence des sexes – socle privilégié du Réel et de l’Amour… même si tous les couples femme-homme n’en profitent pas et ne l’honorent pas – sont d’une grande violence. Ils n’ont pas à être présentés comme des modèles de structuration d’une société. Enfant ou pas !

Redorer le blason de son opposition au « mariage pour tous » en ne parlant que des enfants, ou en se montrant favorable à une union civile « améliorée » pour les couples homos, c’est, que vous le mesuriez ou pas, une pirouette ‘gay friendly’ ET inconsciemment homophobe. Les opposants au « mariage pour tous » n’ont visiblement pas mesuré que bien avant les enfants, les deux dangers principaux de la circulaire Taubira sont 1) la banalisation sociale de la différence des sexes, 2) la justification/banalisation sociale des actes homosexuels. S’ils croient que le seul problème du projet de loi se situe sur les conséquences du « mariage pour tous » sur les enfants, ils n’ont rien compris de l’homosexualité, du mariage, ni du « mariage pour tous » (qu’ils se mettent, par leur ignorance, à justifier à leur insu, finalement).

Leur proposition du PaCS est une excuse-bidon pour ne pas assumer une opposition aux actes homos, quel que soit le nom qui leur est donné (« mariage », « amour », « alliance », « union », « PaCS ») ! J’ai envie de demander aux anti-mariage-pour-tous qui défendent une amélioration du PaCS et qui n’ont, selon leurs propres formulations, « rien contre les couples homos » : POURQUOI ET POUR QUI LUTTEZ-VOUS, AU JUSTE? Car non ! l’amalgame entre PaCS et mariage homo, ou la totale séparation entre les deux, ne vient pas que du Gouvernement et des pro-mariage-pour-tous : ils viennent aussi de la très grande majorité des anti-mariage-pour-tous (qui ne parlent que des enfants! et qui affichent maintenant leur bienveillance vis-à-vis des unions amoureuses homosexuelles) !

IL N’Y A PAS QUE LES PERSONNES HOMOS OU GAY FRIENDLY QUI N’AURAIENT PAS COMPRIS LES DÉBATS SUR LE « MARIAGE POUR TOUS »… LES ANTI NE FONT EN GÉNÉRAL PAS MIEUX.

 

Les lendemains du caprice

Maintenant que les pro-mariage-pour-tous ont obtenu « leur droit », ils ont la victoire amère. Comme des adolescents après un caprice, ils deviennent triomphalement agressifs, jouent encore à ceux qui ont perdu et qu’on doit plaindre (alors que c’est quand même à la majorité des Français de se plaindre de ne pas avoir été écoutée). Ils boudent, même, en nous attribuant la faute de leur insatisfaction ou de leur déception d’avoir reçu une loi inutile et dangereuse.

 

Pourquoi sommes-nous arrivés à être si puissants politiquement ?

Beaucoup me demandent pourquoi ce qu’ils appellent le « lobby gay » a réussi à avoir autant de pouvoir sur notre nation dans cette affaire de « mariage pour tous », alors qu’il est pourtant ultra minoritaire, et que nous étions une majorité (silencieuse) de personnes homosexuelles à être indifférentes voire opposées au mariage il n’y a encore pas plus loin que deux ans. Ils veulent se persuader que la communauté LGBT a une puissance surnaturelle, qu’elle est insidieusement infiltrée dans les sphères du pouvoir et des médias, que c’est une mafia qui corrompt tout le système mondial.

Je sais que cela semble paradoxal, mais contrairement à ce que certains esprits paranoïaques disent, le « lobby gay » n’est pas fort. Il réussit à être influent précisément parce qu’il est faible et divisé. Si les personnes homosexuelles sont portées aux nues et sont devenues avec le temps les dindons de la farce sincère de nos gouvernants gay friendly soucieux de booster leur carrière politique finissante, c’est, je crois, pour deux raisons très simples : d’une part parce qu’elles sont souvent violentes du fait d’avoir été violentées et d’être tenues dans l’ignorance de ces violences (du coup, elles en deviennent socialement impressionnantes, terrorisantes ; elles sont des matraques idéologiques parfaites pour n’importe quel gouvernant sans envergure qui veut masquer sa mauvaise gestion du pays) ; et d’autre part parce qu’elles sont faibles (la grande majorité d’entre elles ne savent pas réfléchir, sont fragiles psychologiquement, réagissent à l’affectif, n’ont pas les moyens intellectuels de se révolter contre le rôle qu’on leur fait jouer, contre leurs chaînes qu’on leur présente comme un cadeau ou une belle parure dont elles peuvent être fières : les instruments de pouvoir idéaux, en somme ! Facilement manipulables). De par le lourd secret de souffrances sociales (viols, divorces, adultères, crises économiques et morales, perte de Réel, etc.) dont notre désir homosexuel est le signe, nous, personnes homosexuelles servons de rideau à fleurs et d’objets de chantage affectif parfaits ! Tant que nous n’ouvrons pas la bouche et que vous ne vous penchez pas sur nos actes et notre existence intime, nous serons le cauchemar de vos nuits, croyez-le ! Et pour des sujets sociaux qui n’ont apparemment rien à voir avec notre homosexualité ! Nos gouvernants nous utiliserons pour imposer au Peuple toutes les lois de bio-éthique qui flattent leur libéralisme et leur libertarisme infantiles !

 

Opposition française au « mariage pour tous » : heure d’un court bilan

Mardi 23 avril 2013 au petit matin : Nous arrivons à la fin de notre combat (qui ouvre la voie à d’autres). Le moment de se remercier du chemin parcouru, de compter le butin et les pertes, de voir de l’avant malgré tout.

Pour ma part, le bilan sera amer et plein d’Espérance. Je constate que depuis le départ de notre mouvement d’opposition (septembre 2012), nos principaux porte-parole n’ont toujours pas compris le combat qu’ils mènent (avec davantage d’inconséquence que de courage, d’ailleurs), … ce qui est assez hallucinant et préoccupant pour eux. Entre ceux qui continuent de faire de la figuration politisée (il ne suffit pas d’être homo, de s’afficher de gauche ou d’extrême droite, pour avoir quelque chose à dire…), ceux qui ont une courte vue (et qui demandent toujours des conneries, avec un emballage sans cesse différent pour enfumer tout le monde et s’enfumer eux-mêmes : manifs à répétition, CESE, référendum, et maintenant réclamation d’une union civile), ceux qui au contraire ont une trop longue vue (c’est-à-dire qui voient trop de l’avant – ça s’appelle une fuite en avant ? – et qui inventent des nouveaux concepts jargonnants qui certes fonctionnent sur le long terme mais qui ne parlent pas aux Hommes de notre temps, qui ne rejoignent pas le combat de l’instant T, et qui sont « bien gentils » : ‘Humanité durable’, ‘Gender’, ‘Écologie humaine’, ‘transhumanisme’, etc.), entre ceux (les moins pires) qui, au final, font contre mauvaise fortune bon cœur, bon camping convivial, bonne veillée de prière profane, nous n’avons pas été aidés à avoir aujourd’hui de belles têtes de vainqueurs. Il faut l’admettre.

Qui a osé, parmi eux, parler vraiment de la loi du « mariage pour tous », c’est-à-dire concrètement d’amour, du couple, du mariage, de la différence des sexes (en dehors du prisme de la filiation), d’homosexualité (en remettant clairement en cause sa pratique) ? Aucun.

Je vous le dis tout de go : nous avons mérité notre défaite et notre réputation d’homophobie (homophobie dans le sens de refus de parler d’homosexualité, de laisser la place aux personnes homosexuelles continentes, et phobie de passer pour homophobes). Nous avons mérité aussi notre réputation de courageux à l’esprit bon enfant. Je ne célèbre pas notre efficacité, ça c’est clair. Mais je nous remercie tous pour notre incroyable mobilisation. Merci aux veilleurs et aux quelques personnes qui ont vraiment compris les deux dangers de la loi : la banalisation de la différence des sexes et la justification sociale de la pratique homosexuelle. Merci aux vraies consciences en éveil !

 

Le taureau par les cornes

Avec les débats sur le « mariage pour tous » en France, j’ai mesuré combien l’immense majorité des opposants à cette loi sous-estimait à tort le sujet de l’homosexualité. Ils pensent que c’est ma petite lubie personnelle, que c’est une mode passagère, un faux débat, ou en tous cas un débat ponctuel et annexe qui ouvrira à d’autres dossiers beaucoup plus inquiétants. C’est faux et archi-faux. Je vous le dis. L’homosexualité est LE sujet le plus central et le plus grave que l’Humanité ait compté. Bien plus grave encore que la pauvreté, que les crises, que les meurtres, que les guerres, que les viols… puisque l’homosexualité, c’est le viol (ou le fantasme de viol) justifié par le sentiment, c’est la guerre habillée en « Amour » ou en « coming out », c’est l’enfer pavé de bonnes intentions. Tant que nous nous refuserons à identifier et à dénoncer collectivement le phénomène, ce mot – et les actes et identités qui lui sont associés, c’est-à-dire « les » homos et « les hétéros » –, continuera à hanter et à parasiter les débats de bio-étique, d’anthropologie, de sociologie, de morale sexuelle, que nous mènerons sur le plan politique, économique, législatif et religieux, dans le futur. Il servira de fer de lance et de prétexte pour faire valider toutes les étapes les plus invraisemblables du transhumanisme (euthanasie, manipulations génétiques, encouragement aux avortements, modification du statut de l’embryon, trafic d’organes, mères porteuses, clonage, l’homme-machine congelé et immortel…). Il sera utilisé, comme c’est déjà le cas, comme matraque idéologique pour faire plier et pour diaboliser n’importe quel intellectuel, tout en se donnant bonne conscience. Voyez. L’homosexualité est une réalité puissante qui a été capable à elle toute seule de renverser l’institution du mariage, alors qu’en théorie, elle n’avait rien à voir avec ce dernier ! Combien plus ce mot, qui renvoie à une semi-identité ou à un amour forcé, annulera tous nos jolis argumentaires scolaires et jargonnants sur les dangers du « Gender », sur la défense de l’« Écologie humaine », sur l’« Humanité durable », etc. ! Tant que nous ne prendrons pas le taureau de l’homosexualité par les cornes, tant que nous ne ferons pas du désir homosexuel (et de l’Amour, incarné exclusivement dans la différence des sexes) une priorité discursive internationale, vous allez voir que sur des terrains totalement périphériques à l’homosexualité, le rouleau compresseur facile de « l’amour asexué universel » (et donc, entre autres et surtout homosexuel) sera, impunément et en toute bonne foi, utilisé. Vous avez peur de juger l’Amour et d’identifier Ses règles ? Vous êtes tétanisés à l’idée de condamner la souffrance, la mort, et le viol, parce que socialement ils sont appelés « identités » ou « amours » ? Votre lâcheté vous reviendra à la figure puissance 1000 ! L’Histoire me donne malheureusement déjà raison.