Mesure-t-on le courage de la Vierge Marie ? Peut-on seulement avoir idée de ce qu’impliquait son « Fiat » (son « Oui » d’accueillir en elle l’enfant Jésus, Dieu en personne, et de devenir la Theotokos – la « Mère de Dieu ») ? Plus qu’un « Oui » gentillet ou d’ignorance ou d’étonnement ou d’obéissance béate, comme on nous le présente si souvent, Marie a signé son déshonneur, sa honte, son exclusion sociale, et carrément son arrêt de mort ! Car à l’époque, les femmes étant identifiées comme « adultères », c’est-à-dire enceintes illégitimement, étaient non seulement répudiées, marginalisées et stigmatisées civilement, mais aussi carrément lapidées et mises à mort !
L’épisode de l’Annonciation (l’annonce de l’Ange Gabriel à Marie) a été, au fil des années, édulcoré et dédramatisé, dépouillé de sa charge tragique et fatale. On a peu à peu retiré à Marie son mérite et sa croix (la croix de la présomption d’adultère qui, pour beaucoup de gens du temps de Jésus, aurait mérité la condamnation à mort). La Vierge Marie a dû vivre toute sa vie avec l’étiquette de « la catin », de « la menteuse », de « la folle », de « l’orgueilleuse », de « l’hypocrite », de « celle qui a fait un bébé toute seule » ou qui « a cocufié Joseph ». Elle a dû endurer toute la haine que véhicule et porte la virginité : cette virginité/perfection/pureté déchaîne – on le voit bien aujourd’hui – les jalousies, la dérision, les sarcasmes, l’incompréhension, la suspicion, la persécution et même les souhaits de meurtre !
Voilà pourquoi son « Oui » à Dieu est héroïque et fait d’elle une femme à part. Elle est « bénie entre toutes les femmes » parce qu’en réalité elle est maudite par presque tous les Hommes. Et c’est aussi pour ça qu’elle incarne la Consolation parfaite : elle nous dit à nous tous pécheurs ces mots, en sourdine et par sa seule présence : « Je sais ce que c’est que de passer pour une prostituée, une impure, une folle. J’ai connu les pires humiliations et incompréhensions. J’ai pris les pires risques. Je suis l’Incomprise par excellence. Et je ne le dis même pas. Je l’incarne ! »
Pourquoi est-ce que le « Oui » de Marie a été si dur ? Pas seulement parce qu’elle a choisi de porter Dieu en personne, un Mystère qui la dépasse et qui la fera souffrir puisque la vie de Jésus ne sera pas de tout repos. Mais parce qu’elle a accepté de passer pour une folle, pour une femme adultère. Les 7 glaives perçant le cœur de Marie sont divers. Et on a tendance à oublier que Marie, en acceptant de porter Jésus, n’a pas seulement choisi d’avaler une couleuvre, de croire aveuglément en un Mystère immense qui la dépassait et qui l’effrayait de manière irrationnelle : elle a accepté de mourir, de risquer sa vie, elle a choisi l’humiliation maximale. C’est pour cette raison que le diable, face à la Vierge Marie, face à ce modèle exceptionnel de courage, d’abnégation et d’obéissance, n’aura plus rien à dire.
La limite de 30 personnes par messe annoncée par Emmanuel Macron était une connerie totalement irréaliste et maladroite puisqu’elle partait d’une bonne intention et se voulait une fleur présidentielle offerte aux catholiques. Elle était tellement irréalisable que le Gouvernement s’en serait de toute façon rendu compte et aurait vite fait de réévaluer son offre sans même que les responsables de culte ne s’en gendarment et n’aient à bouger le petit doigt. Donc rien de « courageux » ni d’« exceptionnel » ni de « révolutionnaire » dans la réaction des évêques de France ni dans ce réajustement/rétropédalage de l’Elysée. Juste une réparation logique d’une connerie évidente. Point.
Mais là où personnellement on a du souci à se faire, c’est pour l’état du journalisme « catholique » et du clergé actuels. Faire de ce « couac » présidentiel – et de la correction évidente de son absurdité – une merveilleuse RECONQUÊTE ÉPISCOPALE, un acte de bravoure et d’autorité, tragique autant qu’époustouflant, de la part de nos évêques (il n’y a qu’à lire l’article dithyrambique, théâtral – et honnêtement grotesque – de Jean-Marie Guénois dans Le Figaro, présentant l’événement comme une spectaculaire Prise de la Bastille : N.B. : Petit jeu = Relevez le champ lexical de l’électricité et du feu, pour voir que ce genre de textes sont carriéristes, démagogiques et maçonniques mais à la sauce « catho »), on va se calmer deux secondes. Quoi qu’en disent les journalistes carriéristes ou les prêtres lèche-culs organisant cette salve d’applaudissements disproportionnée, nul courage de la part de nos évêques français (toujours aussi mous du genou et agonisants, je vous rassure) dans cette affaire. Au contraire : c’est le fait même qu’on présente ce soubresaut de révolte épiscopale/cardinalice comme un signe de vitalité, comme la « résurrection ecclésiale » qu’il n’est pas, qui prouve que le journalisme et le clergé catholiques sont – c’est le cas de le dire – à l’article de la mort. Et le croque-mort du clergé français, c’est Mgr Aupetit (dont quasi personne ne se méfie).
Ouvrons les yeux, amis catholiques, et sortons de cette pathétique démagogie cléricaliste. Rien n’a changé depuis le temps de Jésus : les disciples de Jésus étaient nuls ; nos évêques continuent de l’être. Et c’est vraiment pas grave. C’est même normal. Ce qui est en revanche grave, c’est de faire de ces nuls des héros courageux, et que cette entreprise mensongère ne soit ni vue ni dénoncée par la majorité des catholiques aujourd’hui.
Par ailleurs, je crois que le combat pour les messes – organisé par les pharisiens ritualistes (plus attachés au culte qu’aux personnes, et ayant fétichisé/circonscrit le Christ sous la forme de l’Eucharistie ou du rituel de la messe) – est un faux combat (et c’est pourtant celui qui a chanté l’horrible « À la messe » qui vous le dit…). Nous ne devons pas nous battre pour un sacrement ou pour un rituel – fût-il beau, vital et essentiel (« vital », bon, ça, ça reste à voir : c.f. mon article « La messe, une question de survie? Vraiment ?? »). Nous devons, sans nous conformer ou nous résigner à une censure injuste, aimer les autres et « faire avec » César, sans courber l’échine ni prendre de fausses postures rebelles. Jésus est certes présent dans l’Eucharistie et pendant les messes de manière privilégiée, mais il ne se trouve pas que là. Il se trouve dans infiniment d’autres lieux et sous d’autres formes. Et le rappeler n’est pas du protestantisme. Le protestantisme, il est plutôt du côté des pharisiens ritualistes, civilisationnistes et christocentrés, sur ce coup-là. La messe ou le Christ n’est pas un objet ou un droit fondamental qu’on réclame comme des enfants capricieux ou rebelles (« Rendez-nous la messe !!! »), mais un don qu’on doit désirer, sous toutes ses formes.
Depuis que je suis confiné avec mon papa à Cholet, je découvre The Voice version espagnole, La Voz. Complètement différent de The Voice – France ! Autant dans les réactions que dans le répertoire des chansons. Laura Pausini, en coach italienne pétillante, crève littéralement l’écran. Un des grands changements, c’est la présence beaucoup plus claire de la Bête dans les expressions et les métaphores utilisées. « Tu es une bête, tu es un animal, tu as mangé la scène, tu as faim, tu as tout dévoré! ».
Je vous laisse un extrait d’un chanteur chrétien, Kelly, qui a fait ce soir une reprise géniale de « Walking on the moon » de Police.
#LaVoz #Kelly #TheVoice
Dado que estoy confinado con mi papá en Cholet, descubro The Voice versión española, La Voz. ¡ Totalmente distinto de The Voice – France! Tanto en las reacciones como en el repertorio de canciones. Laura Pausini, de coach italiana que tiene sal, incendia literalmente la pantalla. Uno de los grandes cambios es la presencia mucho más clara de la Bestia en las expresiones y metáforas utilizadas. « ¡Eres un animal, te has comido el escenario, tienes hambre, lo has devorado todo!« .
Os subo un extracto de un cantante cristiano, Kelly, que hizo esta noche un brillante actuación de « Walking on the moon » de Police.
J’ai passé 3 heures au téléphone à débattre (amicalement) avec une amie, Pauline, sur la légitime défense, sur la peine de mort, sur la nécessité de l’usage de la violence voire de l’homicide pour défendre la vie. Car face à la menace réelle du vaccin obligatoire, des attaques et pillages, on commence à réfléchir aux moyens d’entrer en résistance.
Ce fut passionnant, évidemment !
Les moyens de mener la guerre, et en particulier la légitime défense, c’est une question qui me taraude fortement depuis que j’ai l’âge de 15 ans. Déjà en lisant La Condition humaine de Malraux (au programme du bac), je m’imaginais dans des situations de grands dilemmes cornéliens (sur la légitime défense, la résistance pacifique active, le pardon ou la justice, l’euthanasie face aux grandes souffrances, etc.), des situations « limites », où le moindre mal semble être la meilleure issue morale. Et je n’ai toujours pas trouvé la réponse. J’ai la possibilité de tuer un agresseur : je me laisse faire ou je le tue pour sauver ma peau et celle des autres ?
Face à Pauline, je défendais le Commandement du Décalogue « Tu ne tueras point« , ou encore les mots de Jésus « Tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » (Mt 26, 53), ou bien les armes du juste combat développées par saint Paul (aux Ephésiens 6, 11-18 : la Vérité pour ceinture, la Justice pour cuirasse et pour chaussures le zèle à propager l’Evangile de la Paix, le bouclier de la Foi, le casque du Salut, et le glaive de l’esprit, qui est la Parole de Dieu). Je pense à Jésus qui n’a jamais frappé ni buté personne, et qui nous demande, quand on nous frappe sur la joue droite, de tendre la joue gauche, et de ne pas nous dérober aux supplices et humiliations. Je pense aussi à tous les récits de victoires improbables de l’Ancien Testament, avec des armées numérairement gagnantes et pourtant mises en déroute par une petite armée désarmée et vouée à l’échec mais qui déjoue tous les pronostics grâce à une intervention divine.
Et Pauline, de son côté, avait aussi des contre-arguments mastocs : sainte Jeanne d’Arc (qui a dirigé une armée), des cas concrets où la mort d’un seul homme éviterait la mort d’une foule (du genre un avion transportant la bombe atomique et qui, s’il n’est pas neutralisé par un missile, peut faire des milliers de morts), les mots du Catéchisme de l’Église Catholique sur la légitime défense et le recours parfois nécessaire à la riposte armée :
« 2265 – En plus d’un droit, la légitime défense peut être un devoir grave, pour qui est responsable de la vie d’autrui. La défense du bien commun exige que l’on mette l’injuste agresseur hors d’état de nuire. À ce titre, les détenteurs légitimes de l’autorité ont le droit de recourir même aux armes pour repousser les agresseurs de la communauté civile confiée à leur responsabilité. »
« 2267 – L’enseignement traditionnel de l’Église n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains. »
« 2308 – Chacun des citoyens et des gouvernants est tenu d’œuvrer pour éviter les guerres. Aussi longtemps cependant « que le risque de guerre subsistera, qu’il n’y aura pas d’autorité internationale compétente et disposant de forces suffisantes, on ne saurait dénier aux gouvernements, une fois épuisées toutes les possibilités de règlement pacifiques, le droit de légitime défense » (GS 79, § 4). »
« 2309 – Il faut considérer avec rigueur les strictes conditions d’une légitime défense par la force militaire. La gravité d’une telle décision la soumet à des conditions rigoureuses de légitimité morale. Il faut à la fois : a) Que le dommage infligé par l’agresseur à la nation ou à la communauté des nations soit durable, grave et certain. b) Que tous les autres moyens d’y mettre fin se soient révélés impraticables ou inefficaces. c) – Que soient réunies les conditions sérieuses de succès. d) Que l’emploi des armes n’entraîne pas des maux et des désordres plus graves que le mal à éliminer. La puissance des moyens modernes de destruction pèse très lourdement dans l’appréciation de cette condition. e)
Ce sont les éléments traditionnels énumérés dans la doctrine dite de la « guerre juste ». L’appréciation de ces conditions de légitimité morale appartient au jugement prudentiel de CEUX QUI ONT LA CHARGE DU BIEN COMMUN. »
« 2310 – Les pouvoirs publics ont dans ce cas le droit et le devoir d’imposer aux citoyens les obligations nécessaires à la défense nationale. Ceux qui se vouent au service de la patrie dans la vie militaire, sont des serviteurs de la sécurité et de la liberté des peuples. S’ils s’acquittent correctement de leur tâche, ils concourent vraiment au bien commun de la nation et au maintien de la paix (cf. GS 79, § 5). »
Alors que fait-on? On ne doit pas tuer, ou on est autorisés exceptionnellement à tuer ?
Concernant l’avancée de notre documentaire « Les Folles de Dieu », voici 3 bonnes nouvelles :
1 – Il arrive bientôt sur YouTube gratuitement et en 4 langues (anglais, français, espagnol, allemand) ; et chacune des 8 journées thématiques de tournage va être divisée en 3 parties qui seront publiées au compte-gouttes. Hâte!
2 – Toutes les traductions/doublages ne sont pas encore achevés (et loin de là ! ). Pour l’espagnol et le français, nous avons tout bouclé, avec des voix-off prestigieuses. Pour l’allemand, j’ai le début de la voix de Guillaume (témoin trans du film, vivant en Allemagne, et qui s’auto-double) ; et je vais me doubler aussi moi-même (vive les assistants vocaux Google !^^ et vive mes 5 ans de cours d’allemand au collège et lycée) ; mais il nous manque évidemment beaucoup de voix pour les autres intervenants du film, ainsi que des traducteurs français/allemand. Donc je lance un appel à candidatures. Quand vous verrez l’importance des messages du film, vous comprendrez qu’il est capital qu’il atteigne le peuple allemand et un maximum de monde. Pour enregistrer votre voix-off, ce n’est pas bien compliqué : il suffit d’avoir un bon I-phone ! Pour ce qui est de la traduction/doublage anglais, il avance bien (Depuis que je suis confiné chez mon papa à Cholet, je suis à pied d’oeuvre sur l’anglais !). Presque toutes les voix-off ont été trouvées (Anne-Sophie pour Perrine, Abdallah pour Gerson, Florian pour Santiago, Hélène pour Guillaume, Jay pour Zak, Caroline pour les questions, Noé pour Christian, peut-être mon grand-frère pour Éric, moi pour moi-même) ; mais j’ai encore besoin d’urgence de relecteurs/correcteurs de mes traductions, et pourquoi pas de doubleurs, sachant que le doublage est un exercice auquel on prend vite goût. Merci de votre aide si ça vous tente. Nous n’avons pas trop de temps à perdre.
3 – Enfin, nous avons plus que jamais besoin de votre aide financière (soit grâce à la cagnotte Leetchi soit en vous donnant les coordonnées de mon compte bancaire) car notre projet ne tient que par le don personnel et nos amis. Et nous avons encore 5000 € de dettes. Idem pour les plates-formes qui nous ont toutes tourné le dos. Y compris les plates-formes catholiques, faut pas croire (Non, l’homophobie à notre encontre ne vient pas que du « lobby gay » – comme ça arrange certains clercs de le penser – mais bien des médias et de la communauté « catholiques » qui nous rejettent : il faut arrêter de s’extérioser sur le « lobby gay », c’est trop facile !). Merci en tout cas de votre aide précieuse.
La Franc-Maçonnerie et le Gouvernement Mondial antéchristique, contrairement à l’idée reçue qui arrange tout le monde, ce n’est pas que « l’autre », ce n’est pas que les loges, ce n’est pas que Paris, ce n’est pas que dans les sphères décisionnaires des riches et des élites bourgeoises. C’est aussi nous, c’est aussi la province, c’est aussi en rase campagne, c’est aussi Cholet. Oui Madame !
Rien qu’en faisant la petite promenade d’un périmètre de 1 km dans le quartier choletais de la Girardière, j’ai pu constater que les idées de la Nouvelle Religion Mondiale maçonnique avaient bien infusées, et circulaient peinardes, avec la complicité et l’aveuglement de la population. Est-ce que c’est parti de Cholet, et non, comme on se plait à le croire, de la capitale ? Pourquoi pas, après tout. Plus rien ne m’étonne désormais.
Le quartier de mon enfance, La Girardière, n’est pas du tout éloigné du Monde. Il est à l’image du Monde. C’est un microcosme qui réunit à lui seul toutes les caractéristiques planétaires actuelles. C’est un baromètre, un échantillon fidèle du Monde. Par exemple, quand je regarde la Girardière, j’y vois une synecdoque vivante, dans sa population et son évolution dans le temps : population vieillissante socialo-communiste qui vire secrètement à droite ou extrême droite, qui meurt du cancer, qui s’homosexualise (on a notre couple gay local fraîchement installé dans le quartier !), qui se PMAise/GPAise (on a nos femmes célibataires qui « font des bébés toutes seules » en allant se faire inséminer en Espagne ou en Belgique), qui s’islamise à grands pas, qui se sécularise… et qui se déboise (le chêne centenaire de l’espace vert derrière chez moi a été coupé : tristesse).
Mais l’imprégnation de la Franc-Maçonnerie, je l’ai vue quand, en continuant la promenade avec mon papa près des tours du stade de foot de la Girardière, je suis tombé sur une petite cabane-bibliothèque bobo « Boîte à Lire » qui donne à lire « gratuitement » toute la merde idéologique mondialiste et maçonnique. Voici – sans déconner – les livres offerts à la populace :
– Dialogues avec les mères de Bruno Bettelheim (Vive le matriarcat féministe !)
–Discours de la méthode de René Descartes (Le Discours de la méthode est la Bible de la Franc-Maçonnerie !)
–Lorenzaccio d’Alfred de Musset (Vive l’homosexualité !)
–Des orties et des hommes de Paola Pigani (Aux chiottes les mecs !)
–Marechiaro d’Édith Marney (Vive la clarté et la franchise maçonniques !)
–Le Têtard de Jacques Lanzmann (Vive mai 68 et le communisme !)
–Les saints vont en enfer de Gilbert Cesbron (Aux chiottes le catholicisme !)
–Une chance sur mille de Lucie Rauzier-Fontaine (La chance est la drogue préférée des francs-maçons)
–Amphitryon 38 de Jean Giraudoux (Vive Jupiter !)
–Aimer sous roche de Roland A. Petit (Vive les pierres !)
–Le Mari de Cendrillonne d’Yvonne Schultz (Aux chiottes le patriarcat !)
–Chimères d’Hélène Simart (Vive l’onirisme et le bovarysme !)
–La Nuit de Valognes d’Éric-Emmanuel Schmitt (Vive la misandrie et la vengeance féministe !)
–La Fée de Kermoal de Delly (Vive l’or et les entités magiques démoniaques !)
–Électre de Jean Giraudoux (Vive l’électricité !)
–La Jeune Fille, le Diable et le moulin d’Olivier Py (Vive l’homosexualité !)
–Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre de Flora Groult (Vive le féminisme, l’avortement et l’égalité des sexes !)
–L’Ordinatrice de Maud Sacquard de Belleroche (Vive l’homosexualité, le lesbianisme… et les pierres !)
–L’Été, à cœur perdu de Pierre Kyria (Vive l’homosexualité !)
–L’amour amer d’Ulla (Vive la prostitution !)
–La Vie après la vie du Dr. Raymond Moody (Vive les expériences de mort imminentes – NDE –, les décorporations, les êtres de lumière et les réincarnations !)
–Une affaire intime de Max Gallo (Vive la Franc-Maçonnerie urbaine !)
–Qu’on lui jette la première pierre de Chester Hymes (Vive l’homosexualité et les Noirs !)
–Programme commun de gouvernement (Vive le communisme !)
–Syndicats et socialisme de Henri Krasucki (Vive le communisme ! Bis repetita)
–La Vie qui m’attendait de Julien Sandrel (Vive le boboïsme !)
–L’étrange voyage de Monsieur Daldry de Marc Lévy (Vive le boboboïsme !)
–Si je reste de Gayle Forman (Vive le boboboboïsme !)
–L’amour dure 3 ans de Frédéric Beigbeder (Aux chiottes le mariage et l’Amour unique !)
–Ce que je peux te dire d’elles d’Anne Icart (Vive le matriarcat !)
–Le Guide pratique du Droit (À Cholet, on défend beaucoup les DROITS. J’attends avec impatience – peut-être que je risque d’être mort d’ici à ce que je voie une pancarte choletaise afficher un « Mois des DEVOIRS des enfants »…)
* Ah… Je ne vous ai pas dit : la revue de Cholet s’appelle SYNERGENCES haha !
Je demande pardon à Jacques de Guillebon de l’avoir insulté publiquement de « connard » sur Twitter (j’ai retiré mon tweet), car c’est moi le connard d’avoir insulté de connard. Idem pour les manifestants et leaders de La Manif Pour Tous. Idem aussi pour certains membres de ma famille, certaines connaissances et personnalités publiques que je prends pour des ennemis, certains croyants protestants et certains prêtres, que j’ai médits et maudits.
Oui, c’est très grave de ne pas pardonner du fond de son coeur, de ruminer une vengeance ou de nourrir une agressivité, une rancoeur envers quelqu’un (fût-il objectivement stupide, fautif, méchant et « méprisable »). Si nous ne freinons pas notre langue, si nous nous justifions de copier ou de décupler la méchanceté ou la stupidité que nous lui reprochons, nous devenons pires et encore plus condamnables que lui.
Il me manque encore beaucoup pour être saint comme Jésus. Mais je veux Le suivre. Et je ne veux vraiment pas aller en enfer à cause du grand péché qu’est la rancune et le refus de pardonner (un refus qui ronge et happe vers l’enfer, comme l’explique très bien Paulina qui a frôlé la damnation à cause de la rancune, alors qu’elle pensait être une parfaite catholique et rendre au méchant – en l’occurrence sa belle-mère qui avait tué sa propre mère ! – la justice qu’il méritait). Donc j’exprime ici mon repentir.
Je vous invite aussi à écouter en entier le beau témoignage de Paulina, car c’est un vrai cadeau. Malgré les accents protestants et anti-Église Catholique de son témoignage (critiques parfois légitimes, car l’idolâtrie de la Vierge, des saints, une certaine pratique catholique sacramentelle, le pharisaïsme y compris des fidèles qui communient et se confessent régulièrement, sont à condamner), elle nous permet un nécessaire examen de conscience, mais aussi finalement une belle vraie conversion du coeur, pour remettre les 10 Commandements et Jésus à leur juste place. Merci Paulina. Et décidément, entre Gloria Polo, Marino Restrepo, et maintenant Paulina, les Colombiens ont vraiment beaucoup à nous apprendre du Ciel et de l’enfer.
Ce ne sera peut-être pas un scoop pour les observateurs des retours du refoulé, ou du pouvoir de l’interdit, du secret et des suggestions. Mais j’ai remarqué, par rapport à nos fantasmes physiques et sexuels, qu’ils ont beau avoir l’air inexplicables, arbitraires, impérieux, inflexibles et non-choisis, leur genèse n’est pourtant pas si mystérieuse : elle se situe bien souvent du côté de nos complexes. Ce n’est d’ailleurs pas pour des prunes si le langage populaire associe systématiquement au mot « fantasme » l’adjectif qualificatif d’« inavoué » ! Comme si nos fantasmes (la sublimation idéalisée d’une partie très précise du corps de celui ou de celle qui nous attire érotiquement) étaient le revers inconscient de nos complexes mal résolus, de nos blessures non-refermées ou mal cicatrisées, comme s’ils étaient régis par eux, leur obéissaient. Et tant que ces complexes ne sont ni identifiés ni dépassés, nos fantasmes continueront de se fixer/crisper bêtement sur le même objet de désir ou les mêmes parties de ces objets de désir. Par exemple, j’ai rencontré des hommes attirés par des hommes poilus parce qu’étant adolescents ils ont complexés de leur pilosité ou manque de pilosité ; des hommes attirés par des hommes musclés parce qu’étant jeunes ils étaient complexés d’être gringalets ; j’ai rencontré des hommes qui étaient attirés par des enfants parce qu’ils ont vécu une enfance à la fois dorée et surtout douloureuse, ou bien à l’inverse des hommes attirés par des hommes plus vieux parce qu’ils ont complexés étant jeunes de leur propre père ou bien ont été dégoûtés de lui ; j’ai même rencontré un homme qui fantasmait sexuellement sur les hommes ayant un phimosis au sexe parce qu’étant petit il avait été opéré d’un phimosis qui à la fois le faisait complexer et en même temps qu’il regrette aujourd’hui d’avoir fait opérer. Je vous le dis : j’ai tendance à constater que nos fantasmes sexuels ne sont que le revers de nos complexes mal gérés, le résultat d’une inversion de « survie », le signe d’un plan de vengeance avec nous-même. Nous rêvons de posséder ce dont nous nous imaginons manquer, et plus fondamentalement nous rêvons de posséder nos complexes d’enfance pour leur faire la peau.
J’ai regardé hier « Coup de foudre à Bangkok », diffusé sur TF1. Depuis 2016, la chaîne propose chaque année ce genre de comédie romantique faite-maison pour Noël (c’est le Harlequin version bobo, si vous préférez). J’avais vraiment adoré « Coup de foudre sur un air de Noël », en 2018, avec Barbara Cabrita dans le rôle principal, qui était un bijou de drôlerie et qui en même temps donne envie de tomber amoureux. Et depuis, je regarde cette série produite par TF1, car elle est un vrai miroir social et mondial.
« Coup de foudre à Bangkok » avait, au niveau du goût, beaucoup moins de saveur. Les idées diffusées m’ont d’ailleurs choqué. Plus de sexe, plus de violence et de vulgarité. Mais en revanche, j’ai trouvé que cet épisode était tellement truffé de codes symboliques apocalyptiques et maçonniques que j’ai décidé de vous en présenter ici la liste. Ce décryptage – que j’ai depuis longtemps sur le feu concernant la série Joséphine ange gardien – sera un avant-goût de mon Dictionnaire des Codes apos (vous avez déjà mon Dictionnaire des Codes homos sur mon blog L’Araignée du Désert, ainsi que mon Dictionnaire des Codes bobos dans mon livre Les Bobos en Vérité, et il ne vous manquera plus que mon Dictionnaire des Codes apos avec mon prochain livre sur la place de l’homosexualité et de la Franc-Maçonnerie dans la série Joséphine ange gardien… comme ça, vous retrouverez mon fameux trio Homo-Bobo-Apo).
Mais penchons-nous dès maintenant sur « Coup de foudre à Bangkok » et précisément sur la place de la Franc-Maçonnerie (autrement dit du boboïsme et de la Nouvelle Religion Mondiale) qu’on peut y observer. Cette Franc-Maçonnerie, secrètement anti-Église Catholique, est basée, comme son nom l’indique, sur la franchise et la maçonnerie. Normal qu’une comédie romantique, dont le nerf de la guerre est la bonne intention, le bon sentiment, se concentre sur la franchise ! Et ensuite, étant donné que la Franc-Maçonnerie entend faire croire aux Hommes qu’ils s’auto-construisent eux-mêmes sans l’aide de Dieu et de Jésus et de son Église (l’Esprit Saint), il est aussi tout à fait logique qu’elle concentre sa propagande luciférienne sur l’architecture, la construction, les bâtiments, et les 3 matériaux avec lesquels elle prétend fonder son Empire, c’est-à-dire le soleil, l’électricité et l’or.
Déjà, rien que dans le logo du générique de « Coup de foudre à Bangkok » apparaissent le triangle et la maçonnerie. Ensuite, tous les personnages du téléfilm se définissent comme des bâtisseurs : « Je construis des immeubles : je suis architecte. » déclare par exemple Laura, l’héroïne principale, pour se présenter à son futur amant Marc. « Votre travail c’est de construire. Nous gérons le reste. » ordonne la méthodique Malee, interprétée par la chanteuse Anggun ; le boulot de Sandrine Lafore, jouée par Mathilda May, c’est d’aller contrôler des chantiers de construction ; le personnage d’Alex, quant à lui, est l’archétype du carriériste dont les dents rayent le parquet. Et comme la logique de la Franc-Maçonnerie est même de présenter la destruction comme une construction (c’est la fameuse règle royale de la Franc-Maçonnerie : « Ordo ab Chaos », littéralement « l’ordre par le chaos »), la série nous offre aussi son lot de « constructeurs déconstructeurs ou reconstructeurs ou réparateurs » : « Moi je suis plutôt dans la reconstruction. Je reconstruis des familles. » répond sèchement Marc à Laura. Car beaucoup de personnages de la série des « Coup de foudre à… Tatawouine » sont des carriéristes qui n’acceptent pas de se le voir renvoyer, puisqu’en même temps qu’ils n’ont que le mot « carrière » en bouche, ils nous sortent le couplet du blues du businessman qui dit qu’il « n’y a pas que la carrière ou le boulot dans la vie (… il y a aussi la bite et les couilles) » : « Ça fait 10 ans que je construis pour les autres. J’ai jamais rien construit pour moi. » regrette Laura. Mais finalement, ces personnages bobos ne sortent pas de l’idée – fausse en l’occurrence et carriériste – qu’on construirait sa vie et celle des autres.
La Franc-Maçonnerie développe une obsession pour l’architecture et la construction. Dans « Coup de foudre à Bangkok », on voit des buildings à perte de vue, des bâtiments impressionnants, des triangles partout. Dans les temples maçonniques, les deux colonnes, les triangles, les piliers, le Pavé Mosaïque, le fil de plomb, occupent une place centrale. Eh bien dans « Coup de foudre à Bangkok », les héros nous parlent des piliers de fondation : je pense à Sandrine au téléphone avec ses architectes d’Hong-Kong. Par exemple, on voit les deux colonnes dans la salle de spectacle de la péniche de la société Suthama. Sur le bureau de Laura apparaissent équerre, compas, règle (les outils symbolisant la Franc-Maçonnerie). Benjamin évoque la figure de l’échelle. Laura souligne chez Marc son « côté carré ». Alex et Laura parlent du monde de l’entreprise et de la carrière comme d’un pavé mosaïque, d’un jeu d’échecs. Laura défend ses moules. Marc bosse pour une ONG (ARI Orphanage Houses) promouvant les maisons.
« Coup de foudre à Bangkok » défend tacitement l’idée que nous serions tous des bâtiments vivants, des totems, des temples (… et pas de l’Esprit Saint, mais de la Pierre philosophale !). La Maison est considérée comme un être humain, serait l’Humain même, et serait plus importante à sauver que lui ! Si si ! Je revois l’image du jeune Benjamin, interprété par l’excellent Gavril Dartevelle, devant une pancarte avec écrit en rouge sang « SAFE HOME » pour la défense de l’orphelinat. D’ailleurs, le personnage de Marc s’identifie carrément à l’orphelinat qu’il dirige : « S’ils détruisent l’orphelinat, je sais pas quoi faire. J’ai toute ma vie ici. ». Limite l’orphelinat-bâtiment a plus d’importance pour les protagonistes que les enfants qu’il abrite : « On va sauver l’orphelinat. » promet résolument Laura.
Quelles sont les matières avec lesquelles les francs-maçons actuels prétendent nous faire nous construire nous-mêmes ? Comme je l’ai dit au départ, il y a 3 matières physiques : le soleil (autrement dit l’héliocentrisme), l’électricité (comme le suggèrent les illuminatis lucifériens), et l’or.
Concernant le soleil dans « Coup de foudre à Bangkok », c’est lui, entre guillemets, le maître d’œuvre, puisque le bâtiment qui va être construit par les architectes du téléfilm doit, comme l’explique Malee, avoir des « façades adaptées à l’ensoleillement. ». Autre détail héliocentrique qui ne m’a pas échappé : l’actrice Blandine Bellavoir, jouant le rôle de Laura, porte sur la colonne vertébrale un tatouage linéaire représentant un concept New Age bouddhiste (bref, une connerie…) qui s’appelle, si je ne m’abuse, le « plexus solaire » : une sorte de centre énergétique créateur que chaque Humain porterait en lui pour rééquilibrer le Monde. Si ce n’est pas la religion solaire, alors qu’est-ce que c’est ?
On continue avec le dieu « Électricité » dont les francs-maçons (et donc les bobos) sont friands. « Coup de foudre à Bangkok », c’est vraiment la Fête des guirlandes ! On en voit partout : au tout début au balcon de l’appartement parisien de Laura, ensuite dans l’orphelinat de Marc ; et enfin, sur la péniche lors de la soirée Jet Set. Sans compter, par ailleurs, que les personnages sont décrits comme des tempêtes (Marc dit à Laura qu’elle est un « Ouragan de force 8 »), qu’ils sont suspendus à leur téléphone portable (le téléphone portable commande d’ailleurs à l’action), et qu’ils emploient souvent l’expression « coup de foudre » pour parler de leurs coups de cœur (c’est ce que fait Malee ; et ce n’est pas pour rien si le nom du téléfilm est « Coup de foudre à Bangkok »…). En lien (c’est le cas de le dire…) avec l’électricité, on retrouve beaucoup le lexique du textile. C’est le côté Li-Fi de l’affaire. Et les attachements amoureux des personnages prennent la forme des cordages ou des tissus lumineux : « Laura Brunel, accepteriez-vous de partager ma vie, et de manger des vers à soie ? » dit Marc à sa belle au moment de lui faire sa déclaration.
Enfin, je voulais vous parler de l’or, la 3e énergie sur laquelle se concentre la nouvelle Religion Mondiale. Dans « Coup de foudre à Bangkok », c’est incroyable comme le culte de l’or est instauré. Déjà, le projet architectural de l’épisode s’appelle « Gold Siam ». Si si. Ensuite, l’orphelinat de Marc est situé sur un ancien temple bouddhiste où se trouve « The Golden Mount » (textuellement, le « Mont d’Or »). La devanture du moule architectural de Laura est surmontée d’or. Les 3 danseuses thaïs de la péniche portent chacune à la main une coupelle d’or. Le petit sac à main de Malee est jaune doré. Laura, lors de la réception sur la péniche, porte une robe en lamé or. Les boucles d’oreilles de Sandrine sont d’or. Et pour parachever le tableau aurique, le téléfilm a été réalisé par un certain Chris Briant. Je crois qu’on va s’arrêter là dans cette ruée vers l’or.
Alors bien sûr, ces 3 matières énergétiques intéressent les francs-maçons dans leur matérialité brute. Mais c’est surtout l’or invisible (c’est-à-dire l’énergie, l’intelligence, la personnalité, le savoir, la connaissance, la science et la conscience, etc.) qui constitue le « Graal » de la Franc-Maçonnerie. C’est pourquoi nous allons voir maintenant quelles sont les valeurs sur lesquelles mise la Nouvelle Religion Mondiale pour asseoir son pouvoir et manipuler les esprits. Je vais les citer un peu en vrac, juste pour que vous puissiez les mémoriser (sachant que je développerai ces concepts surtout à travers le téléfilm Joséphine ange gardien et donc mon Dictionnaires des Codes apos).
On va commencer avec le mot « FORCE ». Contrairement au catholicisme qui valorise la fragilité en Jésus, le Gouvernement Mondial, ne jurant que par le dieu « Énergie », met en avant la « Force ». On le voit dans « Coup de foudre à Bangkok » surtout à travers le personnage de Sandrine Lafore (le nom de famille est bien signifiant ici). Elle joue toujours la femme forte, refusant le renoncement ou la faiblesse, « croyant dur comme fer » (je cite) à tout ce qu’elle entreprend. Mais cette force n’est pas toujours maîtrisée : Sandrine finit, je cite encore, par « péter un câble. » ; son fils Benjamin ne sait pas toujours bien diriger ses « boules de feu » sur jeu-vidéo ; et on apprend que le temple bouddhiste a été transformé en orphelinat suite à un incendie. Donc la Force invoquée par la Nouvelle Religion mondiale a bien son côté obscur.
On continue sur les valeurs de la Franc-Maçonnerie, avec le RÊVE ou l’IMAGINAIRE ou l’IMAGINATION. Bref, les francs-maçons, à force de haïr le Réel qu’est Jésus et de lui préférer le pragmatisme matérialiste, ou l’angélisme désincarné de Lucifer, se prennent les pieds dans le tapis de l’onirisme ou du symbolisme : « Imagination is everything. It is the preview of live’s could be. » lit-on par exemple dans l’aéroport de Bangkok.
Autre concept en vogue dans la Nouvelle Gouvernance Mondiale : le mot « PROJET ». Je l’ai entendu je ne sais combien de fois dans « Coup de foudre à Bangkok ». Toute ressemblance avec un certain gouvernant de la France dont le nom commence par un « M » et finit par un « N » serait purement fortuite…
L’Antéchrist et ses suiveurs adorent aussi le concept de COOLITUDE. Aujourd’hui, c’est le mot passe-partout dont peu se méfient, et qu’on entend à longueur de temps dans les séries. C’est la dictature de la coolitude. C’est comme ça : il ne faut plus être bon (comme Jésus) : il faut être COOL ! Capiche !?! : « Marc, lui, il est cool. » dit par exemple le jeune Benjamin dans « Coup de foudre à Bangkok » ; « C’est cool. » renchérit Alex ; « C’était cool de te rencontrer. » avoue Laura à Benjamin ; « Franchement, Marc, t’es trop cool. Et toi Laura, t’es presque cool. » lance Benjamin à Laura et Marc, en distribuant les bons points de coolitude. L’objectif d’une vie, ce serait ce paraître là.
Six autres valeurs du boboïsme ou de la Franc-Maçonnerie qu’on entend beaucoup dans « Coup de foudre à Bangkok » : le SAVOIR-FAIRE (le « savoir-faire haut de gamme » comme dit Malee), la MAÎTRISE, la FIERTÉ (il faut être obligatoirement fiers les uns des autres), l’AUDACE, les IDÉES. Ce sont des mots d’ordre omniprésents.
Dans le même ordre d’idée, les francs-maçons qui se prennent pour le Créateur nous martèlent le concept de CRÉATIVITÉ/CRÉATION comme un objectif que nous devrions atteindre universellement : « Creativity is the greatest expression of liberty. » lit-on dans les escalators de l’aéroport de Bangkok, ou encore cette citation de Maya Angélou « You can’t use up creativity. The more you use, the more you have. » (Maya Angélou). Je rappelle à tout hasard que la série des téléfilms « Coups de foudre à… » est présentée officiellement comme une « création » TF1.
La Franc-Maçonnerie mondiale est également fondée sur la notion (bien creuse) d’AMÉLIORATION : elle nous souhaite toujours « le meilleur » et pointe ce dernier comme un paradis. Dans « Coup de foudre à Bangkok », le chantre de l’amélioration, c’est sans conteste le personnage d’Axel, le requin de l’architecture, qui met sans cesse Laura au défi de faire mieux que lui. Il lui répète toujours la formule consacrée « Que le meilleur gagne. ».
Autre grande marotte de la Nouvelle Gouvernance Mondiale pour nous asservir en nous donnant l’impression de nous transformer en héros : c’est la notion de RESPONSABILITÉ : là encore, le téléfilm « Coup de foudre à Bangkok » fait très fort dans le prêchi-prêcha en faveur de la responsabilité : « La responsabilité, c’est ce qui fait la base de la démocratie. » déclare par exemple le directeur du collège français de Bangkok) ; « Ils doivent prendre leur responsabilité. » menace Marc aux agences immobilières face aux caméras de télévision.
La Franc-Maçonnerie mondiale (et finalement tous leurs nombreux suiveurs) nous bassine aussi constamment avec le concept de DIFFÉRENCE (comme si toute différence ou tout mélange était bon en soi, était des natures). Dans « Coup de foudre à Bangkok », c’est très clair : Malee le dit, il faut « faire la différence » ; et Laura, plus tard, le lui répète : « Il faut voir plus grand. Différent. » La Franc-Maçonnerie, c’est vraiment l’hétérosexualité dans toute sa splendeur, c’est-à-dire le culte de la différence en soi, le culte de l’anticonformisme. « Laura a pensé hors du cadre. Bravo. » conclut Malee à la fin du téléfilm.
La Nouvelle Religion Mondiale aime aussi beaucoup le mot « CONFIANCE ». Alors vous pensez bien qu’il ne s’agit pas de la confiance ou de la foi en Jésus, mais plutôt uniquement de la « confiance en soi » (et un peu « aux autres ») qui est mise en avant. Cette expression – en lien avec le symbole de la main tendue ou donnée – est omniprésente dans les films et les séries actuelles.
Autre valeur chère à la Franc-Maçonnerie, c’est la COMMUNICATION. Cette injonction à la communication (Il faudrait absolument « communiquer », « parler », « faire savoir », « partager », « réagir », « s’exprimer », « dire ce qu’on ressent et ce qu’on pense », y compris quand on ne pense pas et qu’on n’a rien à dire) est perverse car elle se fait sur la base de l’auto-victimisation (et pas du tout sur la recherche de Vérité-Charité qu’est Jésus). Par exemple, il est fait tout un pataquès autour d’un phénomène certes grave mais hyper maltraité ou récupéré par les libertaires, à savoir le harcèlement scolaire. Et dans « Coup de foudre à Bangkok », on n’y coupe pas ! Le jeune Benjamin est harcelé dans son collège… et ça devient l’Injustice n°1 de la Planète, LA Cause internationale contre laquelle il faudrait lutter en priorité (ça dépasse la prostitution, la misère, le trafic d’organes ou d’humains, les assassinats, etc.). Ces problèmes de riches traités comme des épreuves de pauvres sont sidérants. Et bien sûr, la solution, ce serait la COMMUNICATION : « Si y’a quelqu’un qui t’emmerde, il faut que t’en parles. » insiste Laura auprès de Benjamin. Et même Marc encourage le gamin à la délation : balancer son « agresseur » sur les réseaux sociaux, « ce n’est pas mal : ça le dissuadera de faire de nouvelles victimes ». Magnifique, cette Génération de mouchards communicants MeToo, Balancetonporc, S.O.S. Homophobie, S.O.S. Racisme ou anti-islamophobie…
La Franc-Maçonnerie mondiale aime également beaucoup la notion d’EXCUSE, qu’elle supplante à la réalité du PARDON (le pardon, c’est trop catho, c’est trop hypocrite, hein…) : « Je suis pas faite pour les excuses. » avoue Laura. Les bobos ne savent pas dire pardon et le méprisent : ils lui préfèrent largement la « seconde chance », l’« excuse »… donc des parodies de pardon, bien souvent suivies d’ailleurs de la vengeance, car en général, il n’y a pas de 3e chance offerte de leur part. Par exemple, lorsque Marc force le jeune Keng à (je cite) « s’excuser. » auprès de Benjamin, ce dernier ne manque pas de narguer par la suite le garçon repentant et d’ironiser sur son emploi du mot « pardon ».
Autre valeur promue par la Franc-Maçonnerie, c’est le NON-RENONCEMENT (et derrière, on y entend le refus de la finitude et de la justice divine définitive). « C’est pas mon genre (de me laisser martyriser). » déclare Laura, triomphante. La volonté individuelle serait reine et devrait décider de tout. Y renoncer serait le comble du défaitisme et du sacrilège. À chaque fois que des expressions d’abandon ou de renoncement ou d’échec irréversible sortent dans les séries ou les films actuels, elles sont en général immédiatement suivies d’une révolte ou d’une contradiction qui vient les invalider. Les échecs, d’accord, mais point trop n’en faut, et surtout jamais définitifs ! « C’est trop tard. » déclare Marc, en voulant jeter l’éponge pour sauver son orphelinat. Eh bien la série s’empressera de faire mentir son défaitisme et de promettre qu’il ne faut jamais renoncer, a fortiori à soi-même. Cet optimisme obligatoire et anti-renoncement est le contraire du catholicisme qui appelle justement au renoncement à soi.
Autre concept en vogue dans la Franc-Maçonnerie et au Gouvernement Mondial : celui de CHANCE. Comme l’avait vu Serge Gainsbourg (qui dénonçait la chance comme le nouvel opium du Peuple), on nous serine avec la chance ou l’égalité des chances comme d’autres avec le droit. « C’est ça la vie : c’est saisir les opportunités. » déclare Alex à Laura dans « Coup de foudre à Bangkok ». Refuser la « chance » est considéré comme un terrible affront, un sacrilège, un blasphème. Par exemple, Laura fait pleurer une orpheline thaï qui veut lui offrir gratuitement un grigri, une sorte de collier-amulettes de la chance, parce qu’elle le lui refuse, ce qui ne manque pas d’insurger ce « maître de sagesse » juvénile que serait Benjamin : « T’as vraiment pas de cœur. C’est des bracelets porte-bonheur ! Les Thaïs, ils croient vraiment que c’est magique ! » La chance, selon les francs-macs, c’est à saisir obligatoirement. Ils ne nous laissent pas trop le choix…
C’est pareil pour les concepts d’AIDE ou de SOLIDARITÉ. La Nouvelle Religion Mondiale n’a rien trouvé de mieux pour maquiller son dessein d’homicide sur l’Humanité que d’habiller ce dernier de solidarité et d’humanisme intégral. Comme ça, les Humains n’y voient que du feu. ! Personne ne leur veut du mal, pas même Lucifer, puisqu’il prétend vouloir « les aider (… à être plus humains) ». C’est un coup de maître de sa part, il faut le reconnaître. Et cette dictature de l’aide ou de la solidarité (c’est bien ça, la Franc-Maçonnerie : vouloir se sauver soi-même par ses propres actes de solidarité) transparaît énormément dans « Coup de foudre à Bangkok » : « Nim peut t’aider. » dit Marc à Laura ; « Marc va t’aider. » dit Laura à Benjamin ; « Je veux t’aider. » dit Laura à Marc ; « Tu veux vraiment m’aider ? » demande Marc à Laura ; « Marc et moi on veut t’aider. » disent Laura et Marc à Benjamin. Etc. etc. Au cas où vous ne l’auriez pas compris, les francs-macs veulent absolument AIDER. Eh bien pour ma part, pour leur répondre, je reprendrais volontiers à mon compte cette remarque d’un sketch de Salomone et Dujardin dans l’émission Farce Attack : « Si tu veux m’aider, ne m’aide pas. ».
Deux autres concepts du positive wording de la Franc-Maçonnerie qu’on retrouve dans « Coup de foudre à Bangkok » (je suis déçu… : je n’ai pas entendu une seule fois « PASSION », qui est pourtant un incontournable…), c’est l’AVENIR (en lien avec la jeunesse et une certaine idée de l’enfance : « L’Avenir c’est les enfants » déclare Marc) et c’est l’ESPOIR : « C’est ça sa force : toujours continuer à donner de l’espoir. » nous dit-on de Marc). L’optimisme lénifiant et dégoulinant de la Nouvelle Gouvernance Mondiale singe l’Espérance (à savoir la Résurrection et la victoire définitive de Jésus sur la mort) en espoir (à savoir une combattivité ou un volontarisme rose bonbon, la « positive attitude » de Lorie).
Mais le principe maçonnique qui détrône évidemment toutes les autres valeurs que je vous ai citées est bien la FRANCHISE (ou tous ses synonymes : la sincérité, la clarté, la transparence, le fait d’être direct ou cash, les 4 vérités, la spontanéité, l’honnêteté). Eh bien oui : dans « Franc-Maçonnerie », il y a « franc » (au sens aussi de français). Et ça se sent énormément dans « Coup de foudre à Bangkok », qui est un hymne à la franchise ! Marc, par exemple, utilise beaucoup l’adverbe « franchement ». La fratrie Malee/Wattana est fan du côté franc de la culture mondiale : Sandrine souligne que « dans la famille Suthama, ils sont super francophiles !» et que (je la cite) « la French Touch, c’est vraiment ça qui compte. » En lien avec le culte maçonnique pour la franchise et les bonnes intentions, ainsi que la devise « Ordo ab chaos » (l’ordre par le chaos) de la Franc-Maçonnerie, on pourrait dire que le couple Laura et Marc, c’est symboliquement l’allégorie parfaite de l’Ordo ab chaos. Déjà, si on prend individuellement le personnage central de Laura, on voit qu’elle a son côté ordre (elle est architecte, elle construit des cadres, elle est franche, elle est présentée par TF1 comme une femme « à la répartie cinglante ») mais aussi son côté désordre (elle a une sexualité libérée, elle est présentée comme une femme volcanique, transgressive, à la crinière de feu, qui désobéit, part dans tous les sens, et n’en fait qu’à sa tête). Quant à Marc, il adopte cette philosophie (très orientaliste, bouddhiste, mais aussi macroniste) du soi-disant « équilibre des contraires », comme si le bien avait besoin du mal pour exister et agir. Par exemple, il conseille à Benjamin d’« utiliser son agressivité pour construire. ». Et, comme je le disais, Marc et Laura, c’est vraiment l’alliance du carré et du rond (Laura dit à Marc qu’elle le trouve très « carré », et lui la décrit comme un ouragan tourbillonnant). Deux franchises se rencontrent et veulent construire leur vie à deux.
Au-delà des intentions de construction, dans le concret, la Franc-Maçonnerie ne fait pas que construire, justement. Bien au contraire. C’est plutôt une entreprise déguisée de démolition d’Humanité ! C’est bien ça le problème. Elle s’en prend aux 4 socles d’Humanité et de Divinité que sont la différence des sexes (entre l’homme et la femme), la différence des générations (entre fils et père ou entre enfants et adultes), la différence des espaces (entre riches et pauvres, concitoyens et étrangers, ouvriers et patrons, Peuple et dirigeants, etc.) et la différence Créateur/créature (Hommes et Dieu, Jésus et Église, Humains et anges/végétaux/animaux/minéraux/robots, etc.).
Concernant son attaque de la différence des sexes, c’est assez flagrant dans « Coup de foudre à Bangkok ». Le mariage (ou la famille) fait peur à tous les personnages (les rares mariages qui existent sont des façades pour l’adultère). Par exemple, Laura est tétanisée à l’idée d’être en couple avec quelqu’un : « Ça veut dire qu’on va devoir former un couple ?? » demande-t-elle, tout angoissée, à Marc. Quant à ce dernier, il a jusqu’à présent toujours refusé de se marier, car, comme le dit le personnage de Dao, « Sortir avec une Thaïlandaise, c’est sortir avec toute sa famille. ».
La misandrie (à savoir la haine des hommes) est aussi très présente dans le téléfilm. Dès la première scène, le pauvre Pablo se fait jeter comme une vieille merde par Laura et découvre qu’il a été utilisé comme un vulgaire « plan cul ». Et au début du téléfilm, on entend la chanson « Elle fait pleurer les garçons parce qu’elle ose dire non. », désignant Laura comme un piège-à-hommes. Dans « Coup de foudre à Bangkok », les hommes et les pères sont soit absents, soit montrés comme des êtres volages ou lâches : « Rassurez-moi : vous êtes pas du genre à allaiter ? » demande sarcastiquement Laura à Marc au moment de leur rencontre. Par exemple, le papa de Benjamin est à Boston et a abandonné son fils ; Laura va sur les applis de rencontres (Squeezer) et consomme les mecs. Dans cette série, c’est le gynocentrisme qui prend le pouvoir : Anggun, en grande prêtresse du féminin sacré si cher à la Franc-Maçonnerie mondiale, dirige les opérations, évince son « adultère de frère » et prend l’ultime décision de l’épisode.
Concernant la différence des générations, elle est également mise à mal dans « Coup de foudre à Bangkok ». Comme je l’ai souligné dans mon livre Les Bobos en Vérité, il y a souvent dans le boboïsme d’une part un caractère incestueux caché (une relation frère/sœur trop fusionnelle ou jalouse… et c’est le cas dans « Coup de foudre à Bangkok » entre Malee et Wattana par exemple) et d’autre part un matricide symbolique (qui succède presque toujours à un parricide), c’est-à-dire qu’un enfant (en générale une fille incarnant la figure de l’effrontée) vient venger le meurtre de son père en tuant symboliquement sa mère jugée despotique. Le matricide – c’est-à-dire le meurtre de la mère – occupe tout le tableau de « Coup de foudre à Bangkok ». Laura déteste sa propre maternité et celle des autres femmes : « Moi les nourrissons pendus aux mamelles de leur mère, ça me fait vomir… » Elle fait même croire en boutade à Marc que « pour ses 17 ans elle s’est fait ligaturer les trompes. » pour être sûre de ne pas tomber enceinte. Puis face à sa mère symbolique, Sandrine, l’architecte qui lui a donné la vocation d’être elle-même architecte, elle la tue verbalement : « J’avais tellement d’admiration pour toi… Tu sais quoi ? J’espère ne jamais te ressembler. » À ce propos, Sandrine, incarnée par la jolie Mathilda May, est la figure par excellence de la mère démissionnaire, qui délaisse son enfant (Benjamin). La seule maternité valorisée dans le téléfilm, c’est la maternité adoptive, c’est-à-dire pas de sang : avec l’apprivoisement inespéré entre Laura et Benjamin.
Le meurtre symbolique de la différence des sexes orchestré par la Franc-Maçonnerie ne s’arrête pas là. Il va jusqu’à la promotion soit de l’asexualité (je pense à Benjamin, coiffé comme les gamins bobos, c’est-à-dire « à la Mowgli », avec les cheveux mi-longs : l’ado androgénéisé) soit de l’homosexualité (Benjamin demande à Laura si elle a « déjà couché avec des nanas ? ». Même si ça reste très léger – comparé à Joséphine ange gardien – on voit çà et là des rainbow Flag apparaître dans certaines séquences du téléfilm ou dans les chansons, comme « l’arc-en-ciel sur le cœur » pendant le karaoké).
Pour ce qui est de la violation/transgression de la différence des générations, on voit par petites touches dans « Coup de foudre à Bangkok » une promotion de la pédophilie. Déjà, dès la première scène de ce téléfilm pourtant supposé « familial » et diffusé à une heure de grande écoute, on nous montre une scène de cul entre deux adultes (Merci TF1 pour les mômes qui sont tombés dessus sans rien avoir demandé…). La pédophilie apparaît aussi dans la suspicion de tourisme sexuel que Laura jette sur Marc dans l’avion qui les conduit en Thaïlande. Sans parler de la relation amoureuse projetée entre Benjamin (gamin de collège) et une jeune Thaïlandaise de son âge. Laura le surnomme « Roméo ». Ça ne choque que moi ? Je veux bien reconnaître à l’acteur qui joue le rôle de Benjamin Lafore – Gavril Dartevelle – une étonnante maturité pour son âge, il n’en reste pas moins que les scénaristes de « Coup de foudre à Bangkok » lui ont prêté des répliques et des réactions qui ne sont pas celles d’un ado, mais d’un adulte, de surcroît libertin et obsédé sexuel. Y compris le personnage de Laura le remarque et est obligé de lui mettre le hola quand Benjamin lui pose des questions déplacées et intrusives sur la sexualité des adultes. Ça aussi, c’est de la pédophilie symbolique.
« Coup de foudre à Bangkok » cherche également à flinguer la différence des espaces. Dans le genre téléfilm bien manichéen, bien-pensant, et raciste (mais en mode « anti-racisme et #BlackLivesMatter »), difficile de faire mieux ! C’est le Noir (Marc) le bon, le gentil, l’Humanitaire, avec le cœur sur la main, face à la Blanche (Laura) bourgeoise, délurée, superficielle, égoïste, occidentale.
Enfin, la Franc-Maçonnerie s’affaire à détruire la différence Créateur/créatures (à savoir Jésus et l’Église) pour lui supplanter une religion qui n’en porte pas le nom, c’est-à-dire un humanisme intégral « sans Dieu ni maître », ou une spiritualité fondée sur un dieu « Énergie » où l’Homme se confondrait avec la Nature, les animaux, le « vivant », et même le Cosmos. Dans « Coup de foudre à Bangkok », on est complètement là-dedans. Le collège français de Bangkok, apparemment catholique (il s’appelle « Saint Jean-Baptiste de la Sale ») est vidé de ses croix et de sa catholicité. C’est devenu un collège huppé pour expat’ et gosses de riches, ayant choisi pour religion le multiculturalisme internationaliste : des guirlandes de drapeaux de tous les pays décorent le bureau du proviseur qui a l’air aussi catho que Frigide Barjot.
En revanche, côté Nouvelle Religion Mondiale, là, il y a de quoi faire avec « Coup de foudre à Bangkok ». La bière coule à flots dès le départ. Par exemple, juste après son « plan cul » avec Pablo, Laura lui propose une bière (c.f. Vous irez lire, pour ceux que ça intéresse, mes articles parlant de la bière comme nouvelle religion mondiale qui prétend se substituer au Sang du Christ : c’est très sérieux et documenté, ne croyez pas). Ce téléfilm est aussi une vitrine de l’orientalisme. Les protagonistes – même les plus sceptiques – finissent par serrer les colliers de chance comme des chapelets, par pénétrer les temples bouddhistes et les défendre contre les plans de démolition et d’achat des agences immobilières sans vergogne.
Comme je vous le signalais un peu plus haut, l’objectif, à plus ou moins court terme, de la Nouvelle Religion Mondiale antéchristique, c’est de nous assimiler, nous Humains, au nom de notre Humanité, aux végétaux, minéraux, animaux, anges, Cosmos et même objets/robots. « Je pense végétal. » déclare haut et fort Laura. Dans « Coup de foudre à Bangkok », la part belle est faite aux fleurs (Nous sommes tous des plantes, n’est-ce pas ?) : on nous amène au marché aux fleurs de Bangkok, en nous expliquant qu’elles sont les âmes de la ville, et qu’elles sont les meilleurs offrandes de gratitude au dieu Bouddha. On nous montre aussi des télescopes, comme dans le bureau de Laura.
C’est la religion moniste, donc à la fois naturaliste et cosmique, où la Terre et le Ciel ne formeraient qu’un Tout, et transformeraient l’Homme en infime détail de ce Tout. On retrouve dans certains plans-séquences de ce téléfilm les 5 couleurs des bandes énergétiques des religions héliocentriques (blanc, gris, noir, jaune, rouge) déclinées par Alberto Villoldo concernant la civilisation inca.
La tentative des francs-maçons naturalistes d’assimiler le genre humain au « règne » animal est marqué par la forte présence – au moins symbolique – de la Bête dont parle saint Jean dans le livre biblique de l’Apocalypse, ainsi que de son image et de sa marque (la fameuse « Marque de la Bête » : le 666 ou la puce électronique RFID subcutanée portée à la main ou au front). Dans « Coup de foudre à Bangkok », la Bête est visuellement là. Par exemple, Marc dit qu’il « a un boulot monstre qui l’attend. » ; les héros mangent des insectes séchés censés être plein de protéines (vers à soie, araignées, cafards) ; on voit un statue d’un éléphant sur la table de la salle à manger de Sandrine ainsi qu’une sculpture de cygne en tissu sur le lit de la chambre d’hôtel de Laura ; certains protagonistes se comparent à des animaux et s’animalisent (« On est pareils toi et moi : on est des loups solitaires. » déclare Alex à Laura).
Pour ce qui est de la Marque de la Bête, on la voit sur la plaque d’immatriculation de la voiture rouge de Marc (le 666 stylisé), ainsi que sur le tatouage dorsal et héliocentrique de Laura, mais également à travers l’insistance sur la main (le motif « High Five » du tee-shirt de Benjamin) ou encore avec la clé USB (Laura donne à Malee la clé de la réussite de son projet et de l’intrigue : « Vous pouvez prendre ma clé USB. Y’a ma proposition dessus. »)
Enfin, terminons avec un peu d’onomastique (étude des noms et prénoms) pour y voir le mal caché. Dans « Coup de foudre à Bangkok », la méchante qui a l’air gentille parce qu’intransigeante, c’est Malee… et dans Malee, il y a « Mal ». Et on voit qu’Anggun campe le personnage d’une veuve noire impitoyable. Quant à la Marque de la Bête, ce n’est pas un hasard que Marc se prononce comme « Marque », et que son nom de famille (« Lavoisier ») renvoie clairement à un chimiste qui, sans être officiellement initié franc-maçon, a fortement influencé la Franc-Maçonnerie.
J’en ai fini de mon étude sur ce téléfilm « de Noël ». Un conseil : ne regardez pas « La Petite Maison dans la prairie » avec moi : vous risqueriez de ne pas en dormir la nuit.