Le Salon Beige écrit sur les thérapies de conversion… et préfère m’ignorer

Là, je viens de découvrir un article (lamentable et datant de décembre dernier) du site Le Salon Beige sur les thérapies de conversion. C’est assez pathétique : ces « catholiques » ne citent même pas la sortie de mon livre et préfèrent m’ignorer (il y a juste quelques commentateurs qui prennent la peine de dire en bas de page : « Philippe Ariño a quand même écrit des articles intéressants… »). Quelle bande de bâtards. Ils tournent le dos aux personnes-clés qui pourraient les aider. C’est la preuve même qu’ils cautionnent en réalité les lois qu’ils dénoncent.
 

Les 10 détails-qui-tuent du documentaire pro-PMA et pro-GPA diffusé ce soir sur France 5 dans l’émission « Le Monde en Face »

N.B. : Je précise que depuis sa publication, cet article a fait l’objet d’une censure, d’une menace de procès et d’intimidations parce qu’il « contenait des captures d’écran de mineurs ». J’ai dû retirer les photos des mineurs. Rendez-vous compte.

Ce soir était diffusé dans l’émission Le Monde en Face (#LMEF) de France 5 un documentaire de Laure Granjon qu’on aurait dû voir initialement le premier jour du confinement en France (comme par hasard…) mais qui a été reporté à aujourd’hui. Il est intitulé « PMA-GPA : Les enfants ont la parole ».

Ce reportage s’était donné pour mission de tirer le portrait d’enfants nés par PMA (Procréation Médicalement Assistée) ou GPA (Gestation Pour Autrui), de 8 à 20 ans, pour soi-disant leur donner pour une fois à la parole. En réalité, il avait pour but de prouver que le mythe de la « famille homoparentale dangereuse et déséquilibrée » n’avait pas lieu d’être.

Voici les 7 témoins (aux prénoms plus bobos les uns que les autres) castés : Sacha (9 ans, né par une PMA orchestrée par un couple lesbien, et ignorant son père), Jade (13 ans, née par une GPA orchestrée par un couple hétérosexuel stérile, et connaissant sa mère porteuse), Kolia (8 ans, né par une GPA orchestrée par un couple gay, et ne connaissant pas directement sa mère porteuse russe), Lou-Ann (11 ans, née d’une PMA avec donneur ponctuel orchestrée par un couple lesbien, ignorant son père), Lucie (9 ans, née par une PMA orchestrée par une mère célibataire, ignorant son père), Tom (20 ans, né d’une PMA avec donneur anonyme orchestrée par un couple lesbien, ignorant son père), Mathis (18 ans, né par une PMA avec donneur anonyme orchestrée par un couple hétérosexuel, ignorant son père).

En gros, il ne s’agissait que d’enfants ou de jeunes adultes à la généalogie amputée, et surtout privés du grand absent de ce documentaire : l’amour entre les deux parents biologiques (et la reconnaissance de la nécessité fondamentale de ce dernier). Et pourtant, je vous le donne en mille : quel était le principal message martelé par France 5 et par ce documentaire : que ces enfants VONT TRÈS BIEN (même mieux que les adultes…) et que ce SONT DES ENFANTS COMME LES AUTRES. On y croit…

Alors plutôt que de rentrer dans des grandes explications sur les dégâts du « mariage » gay (vous écouterez, pour ceux qui veulent creuser davantage le sujet, mon interview synthétique sur ce lien) et les enjeux éthiques de la PMA et de la GPA, je me suis contenté de relever 10 « détails-qui-tuent » prouvant que le portrait idyllique des victimes d’un trafic d’enfants – comment appeler la PMA et la gpa autrement ? – maquillé en « amour » et en « famille équilibrée » n’est qu’un outil de propagande gay friendly qui, en y regardant de plus près, se trahit et se fissure lui-même… Voici donc les 10 fissures que j’ai identifiées :

1 – FRANC-MAÇONNERIE :

Dans Franc-Maçonnerie, il y a « Franc » (et tous ses dérivés : honnêteté, transparence, consentement, sincérité…) et il y a « Maçonnerie » (donc tout le lexique de l’architecture et de la construction : c.f. voir mon livre Homo-Bobo-Apo). Eh bien dès l’introduction du reportage, la présentatrice de l’émission, Marina Carrère d’Encausse (pas « Carrière » mais presque ^^), a commencé par saluer la « sincérité » des témoins. Et elle a refait exactement la même chose à la fin du reportage : « Merci pour leur sincérité ». Et par ailleurs, je pense que j’ai entendu au moins 10 fois le mot « construction » dans le reportage ! On avait donc affaire à un vrai documentaire franc-maçon, à la plus grande gloire de la franchise (franchise qui n’est pas la Vérité, mais l’intention de Vérité, souvent non-suivie des actes ou de l’Amour) et de l’auto-construction de l’Homme par lui-même. Avec un vague sous-texte eschatologique luciférien, puisque la petite Lucie s’est prise à rêver qu’elle serait « inventeur » : « Quand la Terre explosera, dans 6000 ans, j’inventerai une fusée pour sauver tout le monde. » OK… En même temps, il semblerait que la gamine en question a été élevée bien comme il faut dans la nouvelle religion mondiale héliocentrique, puisqu’elle a été définie dès le berceau par sa mère célibataire comme un « soleil » luciférien : « Ma Lumière, ma vie, mon soleil, ma chérie. » (c.f. extrait d’un poème sur l’album photos de sa naissance).

2 – ENFANT-OBJET :

À plusieurs moments, même si le documentaire ne voulait montrer que l’« Amour », les enfants obtenus par PMA ou GPA étaient comparés à des objets, à des lois : « En fait, t’es mon cadeau d’anniversaire. » (Maman Sarah feuilletant avec son « fils » Sacha l’album photos de sa naissance) ; « La PMA, c’est toi mon fils ! » (idem, lors d’une Gay Pride) ; « Tout d’un coup, on se retrouve avec un petit paquet en sortant de la maternité. » (Christelle racontant à son fils Tom sa naissance) ; « Lucie a cru qu’elle allait devenir une star. » (Ève, la mère de Lucie, lors du post-documentaire). Par exemple, Lou-Ann a dit qu’elle est « née dans un bocal ». La petite Lucie s’est décrite comme un produit sorti d’usine : « Pourquoi ma maman m’a fabriquée comme ça ? Pourquoi sans papa ? » demande-t-elle à ses grands-parents. Gloups… Chassez la réalité marchande de la PMA/GPA, elle revient au galop.

3 – JE-M’EN-FOUTISME :

Les jeunes témoins filmés, pour masquer leur peine inconsciente ou leur crise existentielle/généalogique larvée, jouaient en général l’indifférence. Ils ne disaient pas, comme les jeunes des cités, qu’ils « s’en battaient les couilles », parce qu’ils s’exprimaient devant des caméras de télé, quand même… mais c’était tout comme. Ils le remplaçaient par un plus politiquement-correct « J’m’en fous » ou un « J’m’en fiche ». Étonnant affichage de désinvolture pour un documentaire qui se voulait pourtant engagé et militant pour la « juste » Cause de « toutes les formes de parentalités ». J’ai relevé au moins 5 fois les « j’m’en fous complètement » ou les « on s’en fiche ! » énoncés par des gamins boboïsés et cools avant l’heure, avant leur majorité. Je pense en particulier à Lou-Ann, Sacha, Kolia, Tom : « J’m’en fiche complètement. » (Lou-Ann) ; « On s’en fout. » (Lou-Ann) ; « Je m’en fiche complètement. Je m’en fiche. » (Sacha) ; etc. On voyait par exemple le petit Kolia pouffer d’indifférence, comme un vieux blasé. Toute cette désinvolture m’a glacé, en fait. Parce que ce documentaire traite de sujets quand même lourds (sexualité, identité, parenté, adoption, etc.)… donc qui méritent tout sauf notre indifférence ou le relativisme. Et le pire, c’est que cette distance d’indifférence était vue par les adultes présents sur le plateau-télé comme un formidable signe de « maturité » chez leurs marmots « adultisés »… C’était vraiment le documentaire du foutage de gueule… mais sincère !

Pour faire plaisir aux adultes qui leur ont menti ou qui les ont privé de l’Amour dans la différence des sexes, ou pour faire cools et adultes (exemple avec Lou-Ann, 11 ans, qui traite ses 3 « parents » comme des potes ; exemple avec Sacha, qui va défiler à la Marche des Fiertés avec ses deux « mères »). Ils singent un désintérêt décontracté (je dis « singent » car à certains moments, on voyait au contraire qu’ils étaient très curieux d’avoir des indices sur ce qui soi-disant les désintéressait tant… : le mot « curiosité » est d’ailleurs revenu plusieurs fois dans le reportage).

Par exemple, Kolia (8 ans) veut en savoir plus sur l’identité et la vie de sa mère porteuse Cristina… et dira ensuite que la vie de sa maman « ne l’intéresse pas ». Et quand on lui a demandé s’il souffrait d’un manque ou de sa situation « familiale » minoritaire, il a sorti avec détachement : « Y’a pas de différence… ». Sacha (9 ans) faisait quant à lui genre qu’il s’en foutait de ne jamais connaître son vrai père : « Ça ne ne manque pas d’avoir de papa puisque j’en ai pas. Comment je pourrais savoir ce que ça fait ? ». Sinon, l’une des camarades de Lucie a dit aussi : « C’est pas un drame d’avoir pas de père. » Et Lucie a banalisé/relativisé sa situation en déclarant qu’elle était « juste différente ». Quant au pote geek de Tom, il a décrété la nullité-neutralité de la configuration « familiale » de son ami : « Y’a pas vraiment de différence entre lui et moi qui ai grandi dans une famille de parents divorcés, mis à part l’homosexualité. » Bref, dans ce film, tout le monde avait l’air de s’en foutre de tout. Rien n’est grave. Tout est cool.

J’ai essayé de faire un maximum de captures d’écran des enfants-témoins de ce film pour que vous voyiez leur fausse indifférence, pour vous montrer combien j’ai trouvé leur discours téléphoné, appris par coeur (mais sans coeur !), et combien leur regard était morne, éteint, triste, résigné. Par exemple, la petite Lucie m’a fait de la peine parce qu’elle écarquillait parfois les yeux comme une gamine inconsciemment révoltée et traumatisée. Le jeune Tom, chauve à seulement 20 ans, ne respirait pas non plus la joie de vivre.

Et le pire, c’était le regard du petit Kolia, qui avait l’air souvent perdu, éteint, désabusé, assommé de médicaments, shooté, KO. Comme un automate qui parlait de manière machinique, en répétant son texte… mais sans y croire. Ce film, pour moi, était proche du lavage de cerveau, avec des enfants qui jouaient sincèrement mais sans conviction la mélodie du bonheur. Le seul qui ne rentrait pas jusqu’au bout dans cette comédie, et qui a osé par exemple partir du groupe de parole (insupportable) dans lequel on l’enfermait (parce que l’expressivité narcissique y était la règle : « L’important c’est que ça sorte. Livre-nous ton ressenti. Il faut communiquer. Il faut t’exprimer. On va prendre rendez-vous chez le psy. Etc. »), c’était Mathis. Même si ce dernier a fini quand même par tenir un discours corporate pro-PMA et GPA, et donc par se conformer à la pensée unique du reportage.

4 – TRISTESSE :

À mon sens, ce qui caractérisait tous les 7 témoins de ce documentaire, c’est qu’ils avaient tous l’air triste. Même quand ils riaient ou surjouaient le bonheur parfait et la bonne humeur, leur joie se traduisait par une agressivité, un cynisme. Quand je les ai vus, j’ai vraiment identifié dans leur regard une profonde tristesse. D’ailleurs, le mot « triste » ou « tristesse » est revenu une dizaine de fois. Je pense que c’est l’expression la plus récurrente du reportage, même si c’est complètement involontaire de la part de la réalisatrice et de la présentatrice, puisque leur but affiché était justement de gommer toute tristesse : Marina Carrère d’Encausse, la présentatrice du Monde en Face, a failli me faire éclater de rire quand elle a sorti au sujet de Lucie (la gamine qui, aux côtés du jeune Kolia et de Mathis, avait l’air la plus traumatisée de toute la brochette de témoins), après l’émission, que « c’est une petite fille qu’on sent très joyeuse »…

En fait, l’impression globale qui ressortait de toutes ces situations familiales amputées, c’était la tristesse. Encore plus forte du fait qu’elle n’était visiblement pas identifiée par les protagonistes du film. Et cette tristesse est le reflet d’une censure. Paradoxal pour un film qui prétend traiter de la PMA et de la GPA sans filtre… On voyait que la PMA et la GPA sont même LES sujets tabous à l’intérieur des « familles » témoignantes. Par exemple, la jeune Jade a affirmé qu’elle préférait ne pas poser de question à sa mère adoptive sur sa GPA « parce que ça la rendait triste » et que « elle aussi ça la rendait triste ».

Quant à la petite Lucie, elle sent que la tristesse de sa mère célibataire la contamine : « Ma mère, elle sait que pour moi c’est pas facile de vivre sans père, que ça peut me rendre quand même un peu triste. Elle essaie de ne pas me hurler dessus comme un papa. » Et quand son entourage scolaire et amical tente de dédramatiser ou de rigoler de son statut d’enfant bâtarde, Lucie affirme : « Ils ne comprenaient pas pourquoi ça ne me faisait pas rire. »

J’ai trouvé que dans le documentaire, le gamin dont la tristesse était au bord de l’implosion, c’était Mathis. Et on peut largement le comprendre ! Il a appris quasiment à l’âge adulte que son père adoptif n’était pas son vrai père (ses parents mi-adoptifs mi-biologiques lui ont caché la réalité pendant des années) et que son père biologique est un donateur anonyme qui a disparu dans la nature. Il y a de quoi péter un câble ! (tout comme pour les enfants abandonnés ou nés sous X). Face caméra, la mère biologique de Mathis a essayé de camoufler/tempérer la violence du drame existentiel et généalogique dont elle a été complice : « C’est compliqué pour lui… » Mais oui : Mathis – et finalement tous les gamins du reportage applaudis par leurs « parents » pour être maintenus dans le silence et la reconnaissance – ont largement de quoi traîner leurs parents adoptifs en procès (pour abandon, parricide, mensonge, trafic de mère ou de père, corruption, manipulation génétique, eugénisme, et j’en passe…) s’ils en avaient le courage, la maturité et la conscience !

5 – IGNORANCE ou DÉSINTÉRÊT :

Ça m’a marqué. Les jeunes témoins, censés savoir pour quel sujet ils étaient filmés, et aussi censés s’être un peu intéressés à la manière artificielle et tordue par laquelle ils sont venus au Monde, avaient l’air complètement largués. « Je suis née… comment on dit déjà ? Je suis née en GPA, c’est ça ? » (Jade, 13 ans) ; « J’ai oublié comment ça s’appelait… Ah oui ! Des spermatozoïdes ! C’est pas trop tôt ! » (Lucie, 9 ans). Sur le coup, ça les fait rire, cette ignorance… ça fait « mots d’enfants » accidentels… mais en réalité, les enfants en question riaient jaune. Et plus ils vont grandir, plus elle va les angoisser puis les révolter (on le constate déjà rien qu’en observant Lucie – qui pose à sa mère la question fatidique « Pourquoi mon père ne veut pas me voir ? », ou encore chez Mathis, très perturbé par son patrimoine génétique).

6 – MÉPRIS DES ADULTES ET DES PÈRES:

Ce qui ressortait de ce reportage, c’était le mépris des adultes, et plus globalement des parents biologiques et du mariage. Le meilleur exemple, c’était l’attitude dédaigneuse de la jeune Lou-Ann (11 ans), qui regardait à la fois les adultes de haut (en jouant d’ironie, de cynisme blasé, de militantisme gay friendly, comme si les adultes étaient des immatures qui n’avaient rien compris à la vie) et comme des semblables. Dans ce documentaire, les grands-parents sentimentaux étaient mis sur un pied d’égalité voire surélevés par rapport aux grands-parents de sang : « Je les considère comme mes grands-parents » dit Tom par rapport à un vieux couple d’amis de sa mère. Dans ce documentaire, il arrivait même que les adultes se méprisent eux-mêmes. Par exemple, lorsque Lucie a demandé à ses grands-parents pourquoi sa mère l’a conçue toute seule sans père, ils lui ont répondu : « Ta mère ne voulait sans doute pas s’encombrer de quelqu’un dans la vie. Parce qu’on lui a donné un mauvais exemple… Tu sais, des fois, c’est difficile quand on rencontre quelqu’un. »

Dans ce documentaire, on nous a présenté les gamins comme plus « experts » et plus objectifs que leurs « parents », que les adultes, et même que les spécialistes de l’enfance (ces derniers, pour le coup, n’ont pas eu voix au chapitre et ont été encore moins consultés que les enfants) : « Les enfants parlent beaucoup mieux que les adultes » a conclu, dans l’après-émission, le démagogique et faux scientifique Serge Héfez, seul « expert » invité.

En plus du mépris des adultes, se dégageait de ce documentaire jeuniste et gynocentré, une misandrie (haine des hommes et des pères) très marquée. C’était particulièrement visible dans le cas des enfants élevés par des « couples » lesbiens ou par des mères célibataires qui ont « fait un bébé toutes seules » (comme avec Lucie et sa mère Ève). À entendre la petite Lucie, la haine des hommes maternelle a bien été transmise : la gamine voyait les hommes et les pères comme des tueurs (elle a dit à un moment qu’elle était bien contente de « ne pas avoir de père » qui « la réveille le matin » et qui lui ferait « risquer sa vie »), comme des fainéants « qui ne font rien à la maison », comme des brutes « qui hurlent sur les enfants » (je cite), comme des tarés (« Je veux bien avoir des enfants mais je pense que j’aurai pas de mari. Je trouve que les garçons, c’est un peu toc-toc. »). Juste à un moment, le petit Sacha a avoué qu’il étouffait à cause du matriarcat parricide dans lequel il était élevé (« Y’a plein de femmes autour de moi, donc au bout d’un moment j’en ai marre ! »)… mais ça a été présenté comme une bonne boutade pas sérieuse.

7 – OBSESSION DE L’UNIFORMITÉ (Je suis comme les autres) :

Même s’ils ont étrillé le concept de « normalité » et d’« anormalité », ça se sentait que les jeunes témoins y étaient pieds et poings liés puisque l’un des leitmotiv du reportage était la phrase « Je ne suis pas différent. Je suis comme les autres ». Comme si la différence qu’ils expérimentent concrètement était un mal ou devait être absolument niée : « J’ai pas l’impression d’être différent des autres. » (Kolia) ; « Tous ces enfants vont bien. Ce sont des enfants comme les autres. » (le psychologue de comptoir Serge Héfez). Ah bon ? Vous êtes sûrs ?

8 – MENSONGE :

On dit parfois (à tort) que la Vérité sort de la bouche des enfants. Eh bien pas des enfants de ce reportage, en tout cas ! Ils ont passé leur temps à mentir, pour se conformer aux désirs/ordres tacites de leurs apprentis-sorciers de « parents ». Le plus gros mensonge qu’ils ont quasiment tous énoncé, en plus de dire que leur situation était anodine et géniale à la fois, ça a été de démultiplier leurs parents (alors qu’on n’a tous concrètement que deux parents biologiques : le reste sont des éducateurs, pas des géniteurs) : « Concrètement, j’ai 3 parents. » (Lou-Ann) ; « J’ai pas de papa. » (Lucie) ; « J’ai 3 parents. » (Tom) ; etc.

Les jeunes témoins de ce documentaire étaient capables de sortir une idée puis son exact contraire. Par exemple, Lou-Ann a révélé qu’elle était ballotée entre « 3 éducations différentes » (pire qu’une enfant de parents divorcés : c’est 1 week-end sur 2 entre sa mère sociale et son père-géniteur, et le reste de la semaine chez sa mère biologique…) mais ça ne l’a empêché pas de présenter sa situation de pigeon voyageur comme hyper simple, avec une désinvolture bobo qui n’était pas de son âge : « Pour s’organiser, c’est assez simple. » résume-t-elle, avec son air d’intellectuelle fatiguée. Et pour ce qui est de Kolia (8 ans), il a déclaré que la vie de sa mère porteuse l’indifférait… mais un peu plus tard, on l’entendait quand même dans un bac à sable demander à son ami Enguerrand « lequel, entre sa mère ou son père, était le plus gentil ». Il est donc travaillé intérieurement par son envie de savoir ce que c’est que l’amour maternel dont il a été privé.

Autre grand mensonge du reportage : Tom (20 ans) disait à la fois qu’il a été dès le départ « très fier d’être fils d’homosexuelles » mais en même temps qu’il « a très mal vécu qu’on insulte ses parents homos ». Il faut savoir… Plus tard, il a affirmé avoir très mal vécu les Manifs Pour Tous dans lesquelles « on traitait les enfants issus de PMA/GPA d’ ‘attardés’, de ‘monstres’ ». Où a-t-il entendu ça ? Même moi, en ayant assisté à plusieurs Manifs Pour Tous malheureusement, je n’ai jamais lu ni vu ni entendu de telles insultes. Ça sent de la part du jeune homme le mensonge victimisant et la diffamation à plein nez. Nouveau mensonge gros comme une maison dans le documentaire : le père adoptif de Mathis, qui s’est fait pendant des années passer pour le père biologique du jeune homme, en lui cachant qu’il a été conçu par un donneur anonyme dont ils ne retrouveront jamais la trace, a eu le culot de sortir à son fils : « Tu sais d’où tu viens. Tu connais ta famille. » Le mensonge sincère par excellence. La manipulation mentale dans toute sa splendeur ! Par ailleurs, tout le film portait sur « le regard des autres », jugé seul responsable du mal-être des personnes interviewées (c’était même le titre de « l’Acte II » du documentaire)… et pourtant, un peu plus tard, les témoins se félicitaient de ne pas lui accorder d’importance : « Peu importe le regard des autres ! » (Tom). Encore un message contradictoire du reportage.

Ceci dit, le plus énorme mensonge – ou plutôt ici non-dit – de ce documentaire, ça reste que l’Amour entre le père et la mère biologiques de tout être humain n’a jamais été abordé… alors que c’est la clé de tous les problèmes illustrés sans jamais être dénoncés ni résolus.

9 – CONSTAT D’ÉCHEC DU « COUPLE » HOMOSEXUEL :

Même si ce documentaire se voulait une preuve de la force et de la beauté des « couples » homos – à travers le faire-valoir qu’est l’enfant obtenu par PMA ou GPA -, d’un point de vue concret, quasiment tous les unions homosexuelles ayant conçu de manière artificielle leur enfant ne sont plus ensemble au moment où « leur » enfant témoignage : c’est le cas des « mères » de Lou-Ann, de Tom. Seuls les « parents » homos de Sacha puis de Kolia sont encore ensemble…

10 – GNOSTICISME :

L’un des piliers de la Franc-Maçonnerie et de la Nouvelle Religion Mondiale, c’est l’actionnisme mêlée à la gnose, c’est-à-dire au culte de la connaissance (En gros, l’Antéchrist luciférien entend remplacer l’Amour par l’intelligence). Eh bien tous les gamins du reportage obéissaient à ce gnosticisme, puisque d’une part ils parlaient beaucoup du savoir (exemple : Jade a utilisé l’expression « femmes qui ne savent pas avoir des enfants » ; Lou-Ann, du haut de ses 11 ans, jouait la grande philosophe, faisait son intéressante) et que d’autre part ils considéraient qu’une réalité n’était pas triste ou était juste à partir du moment où elle était connue d’eux intellectuellement (le fameux raisonnement faussé du « Je sais d’où je viens et qui sont mes parents biologiques donc tout va bien » ou bien du « J’irai mieux quand je saurai tout de mes origines ») : « Ça ne ne manque pas d’avoir de papa puisque j’en ai pas. Comment je pourrais savoir ce que ça fait ? » (Sacha, 9 ans) ; « Tu sais d’où tu viens. Tu connais ta famille. » (le père adoptif de Mathis s’adressant à son fils) ; etc. Le bonheur ou le malheur sont réduits au savoir, à la connaissance, à l’intelligence, et non au coeur, à l’invisible, à l’Amour incarné entre les deux parents biologiques. Des vrais gnostiques en culottes courtes !

Glorious : on a les « témoins » qu’on mérite…


 

En lisant ce matin le tweet du groupe de pop louange pseudo catho Glorious (… et lyonnais), les bras m’en tombent : « Si vous pleurez sur la mort de Jésus, qui avait une croix appuyée sur lui et criait ‘J’ai soif’, mais ne pleurez pas sur la mort de #GeorgeFloyd, qui avait un genou pressé contre lui et s’écriait : ‘De l’air’ comment pourrez-vous entendre le Saint-Esprit ? @JamesMartinSJ »
 

George Floyd serait le Nouveau Christ… le porte-parole du Saint Esprit ! Limite « I can’t breathe » devient « Éli, lama sabachthani ? ».
 

Peut-on écrire un tweet aussi stupide ? (N.B. : Je l’ai vu sans être abonné au compte de Glorious, juste parce que, comme par hasard, il a été « liké » par le père jésuite gay friendly James Martin et parce que le père James Martin a été tagué par les membres du groupe Glorious, pour le coup sans doute très gays friendly aussi. Je me souviens qu’à l’époque du « mariage gay », on s’était pris la tête Glorious et moi parce qu’ils trouvaient que cette loi était très bien… C’est magnifique l’hétérosexualité…). La question fondamentale, c’est : La mort cruelle fait-elle le saint ? Pas du tout. Sinon, on n’a rien compris à ce que dit saint Pierre : « Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui. » (1 Pierre 4, 15) ; « Quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes? » (1 Pierre 2, 20) ; « Il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal. » (1 Pierre 3, 17). Ce n’est pas le fait de mourir en victime ou de manière cruelle qui nous transforme en juste, en martyr, en saint ou en Jésus (Sinon, cela revient à sacraliser finalement la mort ou la violence en soi ! Et c’est bien mal connaître la parole de la Bible qui dit en gros qu’il vaut mieux mourir pour des actes justes que pour des actes injustes. En effet, un homme injuste peut mourir de manière injuste et ne pas être pour autant lavé de ses péchés : exemple avec le mauvais larron crucifié à côté de Jésus ; exemple avec les grands criminels exécutés sur la chaise électrique ou bien de toutes les crapules torturées puis tuées pendant des conflits armées). Croire que la mort cruelle lave des péchés et transforme la victime en saint, c’est même une manière islamique – et pas du tout catholique – de penser. Et penser que George Floyd était un enfant de choeur dans la vie, c’est réécrire complètement ses actes et son histoire…
 

En ces temps où le boboïsme (donc la Franc-Maçonnerie et la carrière) gagne y compris l’Église Catholique, on a les « témoins » qu’on mérite… #Boboland #PasFacileDêtreLyonnais On est gâtés en ce moment… (et surtout, on est bien dans la merde).

Gerson Gonzales, le BAGARREUR (Portrait du témoin péruvien du documentaire « Folles de Dieu »)


 

Si je devais définir en un adjectif Gerson Gonzales, le témoin péruvien de notre documentaire « Les Folles de Dieu », je dirais que c’est le BAGARREUR du groupe.
 

En effet, il est de ces téméraires qui aiment bien les duels, la castagne (mais en mode pacifique puisqu’il n’est pas un querelleur cherchant les embrouilles), qui se portent volontaires pour la baston collective, qui vont au front et s’engagent, qui mouillent leur chemise « s’il le faut » et surtout « si Dieu le veut ». Ce trait de caractère frondeur peut d’ailleurs lui attirer quelques critiques, attiser les jalousies des autres, lui donne parfois un petit côté asocial, cavalier solitaire à qui les flipettes de l’équipe de foot reprocheront de « se la jouer trop perso et de ne pas passer assez le ballon »… même si, il faut bien le reconnaître, c’est finalement lui qui dribble le mieux, qui fait le travail le plus propre, pro et abouti, c’est lui au final qui marque les buts, en gros c’est lui le meilleur buteur, celui qui mériterait le Ballon d’Or. Un vrai bulldozer du Christ ! Une Machine de guerre !
 

S’il avait l’argent, il se lancerait en politique (et le pire c’est que ça marcherait pour lui, le salaud !^^). S’il était dans les ordres, il serait évêque ou cardinal (et te guiderait le troupeau d’une main de fer !). S’il était l’un des 12 disciples du Christ, il serait saint Pierre. S’il intégrait une équipe de foot, il serait attaquant (… et à mon avis, il a loupé symboliquement parlant une vocation de rugbyman ou de boxeur ou de tireur à l’arc !). S’il était sur une cour de récré d’adultes (car enfant, il faisait profil bas et observait en silence), il serait chef de gang. Sans être du tout dirigiste ni autoritaire ni violent ni impulsif (car il est maître de lui-même, n’est pas du genre à s’imposer, et c’est un amoureux de la Paix et de la Justice de Dieu : Gerson est la douceur incarnée), il a néanmoins un caractère imprévisible, leader, entreprenant, conquérant, ardent, courageux et impétueux, très joueur mais en mode plutôt « guerrier/martyr tout donné qui n’a peur de rien… et ça ne rigole pas! ». Ce batailleur va-t-en-guerre et jusque-boutiste peut partir au quart de tour, sortir de la mêlée sans crier gare, ou taper un sprint gagnant à la surprise générale. Pourtant très raisonné, la tête brûlée indigène peut avoir ses accès d’héroïsme stupéfiants, ses « passages à l’action » spectaculaires (dignes des films nord-américains) pas toujours raisonnables (même si les risques encourus sont mesurés, calculés). Gerson n’est pas un ami du confort ni un partisan du moindre effort. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a le sang chaud (sans doute le sang de ses ancêtres incas…) !
 

Dans la vie, il est très entier (ce qui ne l’empêche pas d’avoir ses contradictions et ses lieux de relâchement). Même s’il est réfléchi, il ne se posera pas 36 000 questions : il se lancera dans les aventures qui lui semblent justes, quitte à se tromper bien comme il faut ou à se brûler les ailes (au moins, il aura essayé et tout donné !), quitte à se prendre des coups et en donner… et reviendra avec plein de bleus et la gueule ensanglantée chez lui pour se faire éponger « une fois de plus » par sa mère affolée devant « son incorrigible blessé de guerre ». Mais lui il s’en fout : il y sera allé ! Il aura fait « son devoir de catholique » ! Il aura fait le taf ! Et il reconnaîtra humblement ses erreurs ou ses coups de sang.
 

C’est pour ça que c’est le camarade de tranchée ou de front idéal. Un bras droit parfait, un « compagnon de Mission » de compétition, une épaule solide. Et dire qu’il était à 2 doigts de ne pas venir au tournage et de décliner mon invitation !^^ Heureusement que « le Bagarreur » résiste peu aux défis qu’on lui lance ! ^^ C’est vrai : il ne sait pas dire non aux « J’parie que t’es pas cap’… ». Et une fois qu’il s’engage, il le fait jusqu’au bout. Droit, intègre, précis (chirurgical, même !), consciencieux, soigneux, apprenant et comprenant super vite les choses. C’est en apparence le moins homosexuel du groupe… même s’il se fait parfois rattraper par son romantisme, sa paresse chronique (haha) et la faiblesse de sa chair. C’est le bagarreur au grand coeur, quoi. Passionné et passionnant. C’est Gerson Gonzales. Fils de Dieu. Venu tout droit du Pérou.
 
 
 

Le Costa-Rica approuve le « mariage » gay / Costa-Rica aprueba el « matrimonio » gay

 

Le Costa-Rica approuve aujourd’hui la loi mondialiste du « mariage » gay. Argument (très franc-maçon) avancé : l’amélioration ! (Ana Maria Chacón, la Christiane Taubira locale, prône comme par hasard un « pays meilleur »). Et vous pouvez être sûrs que les catholiques ne diront rien, ne parleront pas de l’événement ni d’homosexualité, et laisseront faire. Il y aura tout au plus quelques stupides pro-Vie pour défendre les concepts creux de « Vie », de « Famille » et de « Tradition ».
 

 

Costa Rica aprueba hoy la ley mundialista del « matrimonio » gay. Argumento (muy masónico) expuesto : ¡ la mejora ! (Ana Maria Chacón, la Christiane Taubira local, aboga como de casualidad por un « país mejor »). Y podéis estar seguros de que los católicos no dirán nada, no hablarán del evento o de la homosexualidad, y dejarán que la ley se apruebe. Solo se expresarán los estúpidos pro-Vida para defender los conceptos huecos de « Vida », « Familia » y « Tradición ».
 

Discuter mecs

Passer toute la soirée à « discuter mecs », avec un ou plusieurs amis gays, c’est vraiment un des petits plaisirs de la vie homo !^^ (Il en faut bien quelques-uns). Et j’adore ça ces moments de récré et de défouloir-là ! 😉

Retour à la messe

Voilà ! J’ai assisté à ma première messe depuis le 8 mars dernier ! Ça fait plaisir de recevoir Jésus-hostie à nouveau ! 😇. C’était à la basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours (dans le 20e). Et je peux vous dire que les règles de sécurité ont été respectées scrupuleusement : impressionnant (on ne m’a jamais donné une dose pareille de gel hydro-alcoolique dans les mains : j’étais limite complètement bourré haha). Les anticléricaux (comme Jean-Loup Adénor) qui font courir le bruit que les lieux de culte seraient des foyers viraux n’auront plus rien à redire de ce côté-là.

L’Albanie approuve la loi d’interdiction des thérapies de conversion


 

L’Albanie vient d’approuver la loi d’interdiction des thérapies de conversion de l’homosexualité (juste après Malte et l’Allemagne). L’étau se resserre sur la France… même si les catholiques français ne diront rien et laisseront faire (ils n’ont même pas accueilli mon nouveau livre sur le sujet ; ils n’en ont rien à foutre des personnes homosexuelles ; et ils ne savent même pas ce que c’est que les thérapies de conversion). Pour les rares qui veulent savoir de quoi il s’agit et à quelle sauce l’Église va être mangée, commandez mon livre.
 

Confession post-confinement

Comique, ma première confession post-confinement. Même si sur le moment j’ai pleuré. J’étais allé exprès voir un prêtre assez âgé qui m’avait déjà super bien confessé il y a quelques mois, avec beaucoup d’empathie. Mais là, c’était pas les mêmes ni meilleures conditions : dans le choeur d’un église à l’acoustique parfaite. Et comme ce prêtre est vraiment dur de la feuille, on a été obligés de rapprocher les chaises (donc déjà, niveau distances de sécurité, c’était pas du tout ça 😂) ; et comme il n’entendait pas tout des péchés que je lui disais en baissant/infléchissant subtilement ma voix, évidemment, il me faisait répéter (« Vous avez quoi ?? » me demandait-il gentiment ; « Vous avez fait quoi ?? » 😂). J’ai dû hurler mes péchés. Et je crois que beaucoup de paroissiens qui étaient là pour le temps de prière de 18h ont été au courant de mes actes les plus glorieux 😁.

Ce qui cloche dans les récents propos d’Alain Soral sur le Sida


 

J’ai regardé cette vidéo récente d’Alain Soral envoyée par un ami qui me demandait ce que j’en pensais. Et comme ça parle de la pandémie du Sida – que Soral dit « anecdotique » puis même « inexistante » -, je me dis qu’il fallait que je m’y arrête un peu et que je vous dise en quoi sa démonstration témoigne d’un truc qui ne va pas. Et pour cela, j’ai relevé 4 grands axes.
 

LA VULGARITÉ :

Tout d’abord, la tonalité, c’est-à-dire comment Alain Soral s’exprime et comment il parle des gens. Ça a l’air d’être un détail par rapport au fond. Mais non, c’est très important, le ton. Ça indique si une personne est dans l’Amour ou pas. Et dans cet extrait vidéo, Soral se montre particulièrement vulgaire, tranchant, et que du coup, il n’y a pas d’Amour. J’ai relevé certaines expressions telles que « maladie d’homosexuels », « gueule », « l’autre enculé », « virus d’enculés », « pédosataniste », « ses potes », « junky », etc. Il se permet de parler des gens – même pour les défendre et pour dire qu’ils sont victimisés – de la manière la plus violente qui soit. À un moment, il parle même d’un « petit myopathe : un enfant en train de baver sur son fauteuil roulant ». Quel est le respect que Soral a vis-à-vis même des victimes qui soi-disant seraient persécutées par des plus grands bourreaux que lui ? Honnêtement, aucun. Rien qu’avec le ton de la démonstration d’Alain Soral, je vois qu’il y a un problème et qu’il y a une violence. Donc même si cette violence verbale se veut illustrative d’une autre violence censée la dépasser, il y a une violence.
 

TROUVER UNE CAUSE AU MAL :

Deuxième point : je me méfie beaucoup des gens qui veulent trouver une origine au mal. Alors qu’on sait très bien, grâce à la parabole biblique du bon grain et de l’ivraie, que lorsqu’on demande au maître du domaine d’où vient l’ivraie, il dit « Je ne sais pas. Mais ce n’est pas moi qui l’ai posée ». Donc Jésus ne trouve jamais de justification ni d’origine au mal. Et ceux qui veulent trouver une origine au mal, en général, sont des créateurs ou des justificateurs du mal qu’ils dénoncent… sauf qu’ils se cachent derrière l’identité d’accusateurs ou de lanceurs d’alerte pour ne pas se voir complices : comme ça, on ne va pas précisément les accuser du mal qu’ils pointent du doigt. Mais trouver une origine au mal, ça, c’est une démarche qui ne va pas. Et dès le début de la vidéo, il y a une recherche des « causes » du mal… donc finalement une justification en filigrane. Il est question d’« origine », de « la racine du Sida », et concernant les soi-disant causes du Sida, il est question des « drogués », des « pratiques de sodomie », du « business », du « lobby ». Pour lui, c’est ça « l’origine » du mal. Alors que nous catholiques nous reconnaissons le mal, nous ne nions pas qu’il existe, mais en revanche, si nous lui reconnaissons une origine, c’est celle du péché originel. C’est donc une origine surnaturelle, dans le cadre d’un combat spirituel angélique (et non prioritairement humain ni matériel) entre les forces du Bien et les forces du mal. Mais ce n’est certainement pas des causes humaines ni des pratiques. On ne cherche pas une origine au mal. Sinon, quelque part, on le justifie.
 

DES THÈSES PERTINENTES MAIS PARANOÏAQUES :

Troisième point : Alain Soral se base quand même sur des vérités pragmatiques qui sont pertinentes. Il dit des vérités. Déjà parce que Soral est un esprit brillant. Il est très très fort pour surprendre, retourner les évidences en scuds et en scoops. Par exemple, quand il balance cet effet d’annonce « Le Sida n’est pas une maladie », en soi, l’hypothèse est recevable : en effet, on peut envisager le Sida comme un symptôme. C’est intéressant de dire qu’il n’existe pas et que ce qu’on appelle « Sida » n’est autre que le Sarcome de Kaposi ou une misère nationale, et non – comme ça nous est annoncé – « le Sida » ni un virus ou une menace planétaire. Autre exemple : quand il dit aussi une autre vérité « L’antidote ou le traitement ou le vaccin est le possible poison », bon ben là, il ne peut pas le prouver, mais c’est une posture intellectuelle qui est intéressante. Alors bien sûr, ça reste quand même l’histoire insoluble de la poule et de l’oeuf (on ne saura jamais qui a commencé ! qui est l’origine ou le résultat de quoi !). Donc t’as toujours raison quand tu sors ce genre de vérités. La cause et la conséquence, a fortiori quand elles ne sont pas claires dans le cadre d’une épidémie, c’est toujours intéressant de les inverser. Il n’empêche que ce n’est pas pour ça que forcément il a raison, ou que l’antidote ou le traitement est nécessairement le poison. Ça, c’est un axiome, un a priori, un postulat déjà paranoïaque. Et je pense que quasiment tout suinte la paranoïa chez Soral.
 

OBSESSION POUR L’ARNAQUE :

Dernière chose : On a l’impression que le but d’Alain Soral, dans toutes ses prises de parole, en plus de cracher sur des gens dits « intouchables », c’est de prouver que tout est mensonge, qu’on « nous a mentis », que tout est manipulation. J’ai relevé le nombre de fois dans la vidéo où il a utilisé les mots « arnaque », « mensonge, « erreur », « escroquerie », « combine »… Et il développe tout un fatalisme du mensonge : c’est toujours « une fois de plus », et « une fois de plus ». Pour lui, tout est mensonge. Ou en tout cas, il est plus intéressé par le mensonge que par la Vérité-Charité. Et là, on voit qu’il y a un problème au niveau de la Priorité. Au niveau du Coeur. C’est le propre des personnalités paranoïaques souffrant du complexe de persécution ou du complot (fussent-elle ironiques sur leur propre réputation de « complotistes » !), et qui vont peu à peu, à force de tout inverser, de tout retourner ou de tout nier, tenir des raisonnements au révisionnisme exacerbé, même s’ils sont d’une grande brillance intellectuelle et qu’ils se tiennent.
 

Donc au-delà des vérités qu’Alain Soral peut sortir – et je pense que tout mérite d’être interrogé, y compris le Sida qui est, c’est vrai, sanctuarisé actuellement (Quand j’étais prof, dans mon ancien établissement scolaire, tous les 1er décembre, pour la journée mondiale de lutte contre le Sida, il y avait carrément un préservatif géant exposé au milieu de la cour : c’était vraiment Saint Sida !), ce n’est pas faux ce que dit Soral mais ce n’est pas vrai non plus. Dans le sens où la Vérité sans Amour n’est plus la Vérité. Finalement, l’agitateur public illustre et reproduit ce qu’il dénonce : il est aussi violent que les violents, il est marginalisé autant qu’il marginalise. Et ça, c’est pervers.