Archives de catégorie : Je l’ai dit

Radio Notre-Drame n’obéit toujours pas à l’Église Catholique


 

Pour entendre l’émission, voici le lien.
 

 

Radio Notre-Dame fait à nouveau des siennes, avec une émission pas catholique qui promeut ouvertement la pratique homo. C’est drôle : ils reprennent « mes » mots (« continence », « génitalité »…). Il n’y a que moi qui les ai employés. En revanche, Jean-Michel Dunand défend l’hétérosexualité ouvertement. Et les deux intervenants soutiennent « l’amour homo », en présentant la continence comme une option, et non LA condition des personnes durablement homos. C’est toujours la même chanson : au nom de l’accueil des personnes, au nom de la « pudeur et de la délicatesse », et même au nom des papes, ils suppriment la primauté de la continence, ils se réjouissent qu’une quarantaine d’associations émergent en France et se mettent (je cite) « en marche », ils ne proposent aucune réflexion sur l’homosexualité, et désobéissent concrètement à l’Église Catholique puisqu’ils vivent « en couple » et diabolisent la sexualité (ils disent très clairement qu’ils sont « homo-sensibles »). Discours gentillet mais mensonger.

Jésus apporte la contrariété

Super accueil au Foyer Saint Paul de Louvain-La-Neuve hier soir. Et je crois que j’ai bien parlé : j’avais en face de moi une quarantaine de jeunes hyper attentifs. Même si, avec le thème de l’homosexualité, on n’est jamais dans l’euphorie : on annonce toujours la Croix – qui ressemble à une mauvaise Nouvelle – inextricablement liée à la Bonne Nouvelle. Je vais voir ce que me réserve Jésus et cette journée à LLN…
 

Je me faisais la réflexion ce matin devant le Saint-Sacrement. Le Christ, en même temps qu’Il apporte Paix et Bonheur, apporte aussi de la CONTRARIÉTÉ : il vient contrecarrer nos plans, nous demande d’être entiers, nous révèle notre péché, nous met en danger et en porte-à-faux avec le monde, nous met au régime et nous demande de renoncer à certaines choses qui nous font plaisir ou nous semblent essentielles. On peut être d’accord avec Lui, enthousiasmé, apaisé par Lui. Mais Il vient aussi, par sa liberté et l’effort qu’Il nous demande, foutre la merde. La Vérité n’est pas toujours simple à accueillir… surtout quand on Lui désobéit. Le Prophète, en même temps qu’il enthousiasme, contrarie. Je le vois beaucoup en lien avec l’apostolat de l’homosexualité (qui vient à la fois briser des rêves romantiques, à la fois dévoiler le péché à l’intérieur de l’Église et le désordre/les persécutions à venir). Il n’y a pas le Paix sans l’amertume de la Coupe. Il n’y a pas la Vérité sans la douleur. Il n’y aura la Vérité sans la douleur que Là-haut, quand Jésus reviendra. Mais sur terre, Amour et contrariété seront toujours liés. À nous de tolérer cette amertume, ce léger cafard qui succède à la fête. En tout cas, j’ai essayé hier soir d’être le plus positif, drôle, dans l’Espérance, charitable, joyeux, possible, et de ne pas incarner le prophète de malheur, aigri ou alarmiste. Je sais que je ne suis pas un prophète de malheur. Mais je sais aussi que les apparences jouent contre moi et que tout porte à croire le contraire.

Affiche d’Hautecombe

 

Affiche de « Welcome to Paradise » pour cet été à Hautecombe (et promis : je ne fais ni de doigt d’honneur, ni de signe satanique de main cornue, car il y a trois doigts : on va dire que c’est trinitaire ! haha). C’est la seule invitation française qui m’est faite de l’année. Sinon, je ne suis invité nulle part. Je ne vous mens pas.

 

Là, ce soir, après avoir rencontré un ami catho homo en « couple » depuis plusieurs mois, et qui m’a poussé dans mes retranchements, je me prête à l’exercice de dresser un tableau de tous les arguments qu’on pourrait invoquer pour répondre à cette question épineuse : « Qu’est-ce qui rend bancal ou suspect l’avis de l’Église Catholique sur l’acte homosexuel et le ‘couple’ homo ? » Car LÀ est la question. Et moi, j’ai envie de savoir y répondre car je ne veux pas raconter des craques aux gens, même si réciter aveuglément le Catéchisme, même si dire que l’Église a raison sur ce sujet, ça rassure, c’est ecclésialement correct, et ça fait bien/saint. Importante est la démarche de se poser la question, au-delà de la foi et de l’arbitraire, au-delà de l’accueil du surnaturel, pour aller jusqu’au bout de l’honnêteté et de la Vérité. Pour essayer aussi de donner une définition du péché. EN QUOI l’Église a raison ? J’essaie de vous rendre ma copie demain…

Ne jouons pas au malin avec la Franc-Maçonnerie (2 exemples concrets de l’étonnante proximité entre Franc-Maçonnerie/Homosexualité/Catholicisme)


 

Ne jouons pas au malin avec la Franc-Maçonnerie. S’y intéresser ne doit pas revenir à y adhérer. Y compris « de loin », pour « en faire une étude critique/sociologique », pour aller y « évangéliser », et sous prétexte qu’on n’intègre pas officiellement ses loges, y compris en continuant à se prétendre « catholique » et à recevoir les sacrements de l’Église Catholique. Je dis « Attention ! ». La Franc-Maçonnerie, ce n’est pas d’abord une initiation, un adoubement, une entrée volontaire et officielle, une panoplie de gants blancs et de tablier reçue, ni un agenda avec des soirées en loges : c’est la FRANCHISE. C’est l’INTENTION (y compris l’intention anti-Franc-Maçonnerie !) déconnectée de l’Amour de l’Église Catholique. Je sors donc mon panneau « Pente dangereuse ! », même si cette pente est progressive et pas assumée par ceux qui l’empruntent en se croyant plus lucides que les autres.
 

Je m’appuie sur deux exemples proches (histoire de vraiment vous prouver que la Franc-Maçonnerie n’est pas un phénomène éloigné des catholiques, des familles et de l’homosexualité !) : le premier, c’est le jeune fils d’une amie à moi, qui, par rébellion et révolte contre son éducation chrétienne et ses parents, leur fait du chantage à l’homosexualité et même à la Franc-Maçonnerie. Il est déjà rentré en contact avec des francs-maçons, en lien avec sa pratique sportive (handball professionnel), a visité des loges, et sa fascination arrogante pour la Franc-Maçonnerie n’a presque pas de distance critique puisqu’elle se nourrit d’une vengeance et d’un sentiment d’abandon paternel effectif. Il y a par conséquent dans sa démarche une réelle duplicité. Comme tout franc-maçon (ou toute personne alcoolique/toxico ou toute personne embrigadée dans une secte), il se prétend à la fois plus franc-maçon que les francs-maçons identifiés, et pas du tout franc-maçon… même en y allant.
 

L’autre cas de louvoiement ambigu touchant l’un de mes proches, c’est celui d’un ami homo de mon âge, qui s’est récemment converti au catholicisme (en s’étant d’abord égaré dans le protestantisme). Il m’a appris hier, « ironiquement », qu’il devenait « franc-mac » : « Samedi dernier, j’ai dîné avec un maître maçon de la GLDF, on a parlé philo et religion. En mai je donne une conf à leur loge près de Lyon. » (*GLDF : Grande Loge De France) Sur le coup, j’ai rigolé avec lui, pensant qu’il déconnait. Puis ce matin, je suis revenu à la charge, pour lui demander des précisions. Je retranscris tel quel notre échange d’aujourd’hui, pour vous expliquer la subtile corrélation entre homosexualité/Franc-Maçonnerie/Intention anti-Franc-Maçonnerie, voire Catholicisme. Je vais simplement changer le nom de cet ami ainsi que sa ville de résidence pour qu’il soit tranquille :
 

Moi : Jordan, j’ai une question : Quand hier, tu me disais que tu étais franc-mac, en réalité, tu ne plaisantais pas ? Tu n’es pas revenu à l’Église Catholique, en fait ? (Retournes-tu à la Communion et à l’Eucharistie? Réponds-moi en Vérité. Merci.)

Jordan : Étonnant interrogatoire. Je ne sais pas ce qui te fait douter de ma sincérité, mais je ne vois pas une seule bonne raison pour te mentir. Les gens mentent toujours par intérêt ou crainte, y’en a pas ici. Lorsque j’étais devenu protestant, je n’ai pas hésité à te le dire et à te confronter. Ma vie sacrementelle est entre Dieu et moi, nul autre n’a le droit de savoir quand était-ce la dernière fois que j’ai communié ou le contenu de mes confessions. Ce que je peux te dire, c’est que je suis bel et bien revenu à la communion catholique romaine depuis le mercredi des cendres, que je fréquente la FM locale pour des raisons purement apostoliques, avec une pleine lucidité sur son erreur et ses limites, et que je regarde avec bienveillance, estime et miséricorde ses membres. Voilà tout. En toute franchise. Bises.

Moi : La sincérité, ce n’est pas la Vérité.

Moi : Ta vie sacramentelle n’est précisément pas qu’ « entre Dieu et toi ». Elle concerne et embarque tout le monde, à commencer ta famille catholique.

Moi : (à moins d’adopter une conception individualiste et consumériste des sacrements, bref, protestante)

Moi : Quant à la franchise, si tu avais lu avec sérieux mon livre Homo-Bobo-Apo, tu aurais entendu que l’emploi du mot « franchise » est précisément la signature des francs-maçons.

Moi : Donc tu réponds à ma question : tu as quitté l’Église Catholique et tu intègres la Franc-Maçonnerie (même si, en intention, tu veux garder une « distance critique et bienveillante » et te convaincre que tu n’y entres pas comme « initié officiel ».)

Moi : Merci de ta réponse inconsciente, et étonnamment lisible.

Moi : Tu es en grand danger, Jordan.

Moi : Réveille-toi et arrête de jouer au malin (dans tous les sens de l’expression).

Jordan : Je t’ai dit que je suis catholique, j’ai communié pas plus tard que dimanche dernier à la messe avec ma marraine à Saint-Étienne, c’était d’ailleurs mon troisième anniversaire de baptême. A moins que tu veuilles t’arroger le droit de m’excommunier, je suis catholique au même titre que toi. Ce flicage délirant est insupportable, enfin c’est quoi cet interrogatoire, c’est la police homo-bobo-apo ou quoi ? On ne fait pas ça à ses amis.

Moi : C’est toi qui le vois comme un interrogatoire ou une « police ». Moi, je te pose juste des questions. Et si tu le vois comme un jugement, c’est bien que ta pratique t’accuse.

Moi : Quant à l’excommunication, c’est toi qui t’exclues tout seul de l’Église. Pas moi.

Moi : Je te rappelle que tu t’approches des loges, pas seulement en observateur, mais bien pour y donner une conférence (c’est quand même pas la même démarche !).

Moi : Regarde tes actes.

Moi : plutôt que de jouer les victimes (… d’une inquisition que j’incarnerais).

Jordan : Quelle pratique ? Rien ne m’accuse, je ne fais rien de mal. Et alors, s’approcher des loges ? C’est un crime ?

Moi : Non. Ce n’est pas un crime : je l’ai moi-même fait, et je continuerai de le faire.

Moi : Mais ta démarche est autre.

Jordan : C’est quoi ma démarche ?

Moi : Là, tu y interviens.

Jordan : Je ne sais même pas de quoi tu parles.

Jordan : Oui, comme conférencier, c’est des GENS qui écoutent tu sais.

Jordan : Pas des démons.

Moi : Ai-je dit que c’était des démons ?

Moi : Tu veux caricaturer pour ne pas écouter.

Moi : Bientôt, tu vas me dire que ce sont des gens qui écoutent plus que les catholiques…

Moi : Tu files un mauvais coton, Jordan. Je t’aurai prévenu.

Moi : Et ton discours (invocation de la « franchise » de la « sincérité », entre autres) est signé.

Jordan : Calme toi, il n’y a rien qui se passe, je connais la FM et le catholicisme, et j’ai fait mon choix. Par ailleurs, la franchise et la sincérité sont toujours des mots de la langue française, et ça veut encore dire quelque chose, voilà pourquoi je les utilise.

Moi : Je suis très calme. En revanche, je vois que tu n’as pas lu tout mon chapitre sur la franchise (Et merci, je sais encore que ce mot figure dans un dictionnaire et est défini : ce n’est pas la question).

Moi : Et je te dis qu’il y a quelque chose qui se passe (même si tu ne veux pas le voir).

Jordan : Ne t’inquiète pas, si tu ne peux pas me faire confiance, fais au moins confiance à Dieu.

 
 

Le diable se niche vraiment dans l’orgueil de l’omniscience ainsi que dans un certain « zèle évangélisateur ».

Le dolorisme bien-intentionné

Je n’invente pas. Regardez avec quelle pitié condescendante certains « catholiques » – qui sont loin de constituer une minorité – nous traitent, nous personnes homosexuelles (y compris quand ils « partagent » mes vidéos qu’ils n’écoutent même pas lol!). Là, les bras m’en tombent…
 

 

La saga de la mauvaise foi continue… (ils sont exceptionnels) :
 

Accompagnement sacerdotal des personnes homos : la pastorale empoisonnée (Vous ne nous récupèrerez pas comme ça !)


 

Certains prêtres ne sont pas bêtes : ils ont deviné l’enjeu mondial qui se cache derrière l’homosexualité, ainsi que la puissance évangélique qui se trouve incarnée en nous, personnes homosexuelles continentes. Ne croyez pas qu’ils viennent à nous avec désintérêt (et je ne parle même pas ici de l’intérêt amoureux et sexuel : je parle d’une fascination plus « chaste » et plus en lien avec le pouvoir). Beaucoup, en ce moment, veulent s’approprier la poule aux œufs d’or pour eux. Ils se servent de nous comme « faire-valoir », pour étouffer d’ailleurs notre apostolat, et pour que nous ne les dépassions pas trop dans l’ordre de la sainteté et même de la Mission. Ils viennent vers nous pour nous garder dans leur giron, pour que nous brillions mais pas trop non plus, et pas plus qu’eux en tout cas (même s’ils voient bien que ça ne marche pas). Comme des gourous qui jouent sur l’émotion, certains se plaisent à raconter en conférence, dans leurs livres, qu’ils ont rencontré telle ou telle personne homo, avec qui ça a été « très fort ». Non pas que la rencontre n’a pas été réelle, ni même manqué de sincérité/de beauté. Mais l’orgueil et le narcissisme d’un paternalisme intéressé se greffent là-dessus. Ils se gargarisent de monter des groupes de parole en direction des personnes homos, dévoilent leurs « émotions pudiques de confessionnal » à accueillir et à écouter la brebis perdue, le bon larron ou le pécheur n°1 (à leurs yeux) que nous, personnes homosexuelles, incarnerions à la perfection. Loin de s’intéresser à l’analyse de l’homosexualité et de creuser vraiment ce que nous avons à leur dire, ils ne se rapprochent de nous que pour la photo, quand les caméras s’allument (sinon, une fois sortis de plateau, ils ne nous regardent même pas : c’est véridique, ce que je vous raconte) ou pour dire qu’ils se sont intéressés à nous et qu’ils maîtrisent le sujet. Ils affichent – comme autant de médailles étincelantes – leur collection de « conversions d’homosexuels », leur palmarès de rencontres et de confessions intimes de choc : preuves vivantes de leur « courage », de leur « modernité », de leur « humilité », de leur incroyable « ouverture », de leur non-homophobie, de leur pouvoir d’évangélisateurs et de pasteurs-guérisseurs. Mais au fond de leur cœur, nous ne sommes que des exceptions qui confirment la règle que 1) l’homosexualité reste quand même une abomination, le summum de l’horreur, une chose méprisable dont il faut s’éloigner ; 2) qu’ils doivent d’urgence préserver les autres jeunes hommes qu’ils couvent et qui ne sont pas encore contaminés par ce « fléau » homosexuel, en les envoyant faire des stages-camps « masculinité-rugby-bière » dans des séminaires et des abbayes tradis où « on sait encore ce que c’est qu’un homme, un vrai ».
 

Il y a une fascination malsaine, un épanchement suspect, un rapprochement une séduction sacerdotale, un paternalisme détestable, qui peuvent entourer très vite la puissance de l’homosexualité continente. J’ai vu un certain nombre de prêtres tentés de voir dans leur accompagnement à notre encontre, dans leur audace d’approcher et soi-disant de « comprendre et aimer » ceux que les catholiques décents jugent « répugnants et dangereux », une excitation, un état de sidération, une prospection, des plus abjectes. Or, j’annonce à ces prêtres intéressés que nous, personnes homosexuelles, avons un défaut qui peut se révéler une qualité à leur contact : nous sommes des épris de liberté, des sauvages (souvent paranoïaques et hyper chatouilleux sur les rapports de pouvoirs, les infantilisations, etc.), et qui ne se laissent pas posséder, encadrer, instrumentaliser trop longtemps. Et nous ne nous laisserons pas approcher. En tout cas, pas comme ils le font à actuellement. Pire : si vraiment vous nous écoutez, si vraiment vous nous accueillez et accompagnez autant que vous le prétendez, nous vous apporterons ce que vous redoutez le plus : la Croix (les persécutions). Si les groupes de parole, les sessions de famille, les conférences que vous organisez autour de l’homosexualité et soi-disant « pour nous et nos proches », ne vous attirent pas des emmerdes, s’ils n’entachent pas votre réputation, s’ils vous font « du bien », c’est que vous ne servez pas Jésus, mais que vous vous servez vous-mêmes et de nous-mêmes, et que vous ne nous avez pas bien écoutés.
 

La solution, c’est quoi ? Vous, les prêtres et évêques, ne venez pas à nous, nous nous en plaignons. Vous venez à nous, nous nous en plaignons aussi ! Alors vous faites quoi avec des jamais-contents comme nous ?!? Eh bien vous avez juste soit à nous laisser venir à vous et avoir l’initiative de nos rassemblements, soit à nous inviter mais pour VRAIMENT vous laisser enseigner par nous : pas pour l’image, pas parce que « ça fait bien » et « catholiquement/politiquement incorrect », pas parce que c’est « émouvant », pas qu’une seule fois ni uniquement pour un « témoignage », pas juste pour prendre la posture de l’écoutant qui nous regarde béatement de loin et qui nous prête une oreille distraite, ou au contraire pour s’approcher fiévreusement, passionnément, béatement, de nous, dans un attendrissement intéressé (à la Frigide Barjot, ou genre « étreinte/effusion fraternelle entre Tugdual Derville et Jean-Pier Delaume-Myard »). Mais vraiment en prenant notes de plein de choses sur l’homophobie, l’homosexualité, l’hétérosexualité, l’Église, la sexualité, sur plusieurs jours. Je sais que nous sommes, à nos dépens, des insultes à votre propre « science » de la sexologie, de la théologie morale, de l’ecclésiologie. Mais assumez-nous comme telles. Et ça ira très bien.

Beaucoup de tradis, plus attachés au « sens du sacré » qu’au Sacré


 

Pour les catholiques tradis bobos anars d’extrême droite , le « sens du sacré » est plus important que le Sacré. C’est subtil de comprendre cette distinction, mais elle est réelle. Ils confondent le respect de la liturgie avec l’Obéissance, le cérémoniel avec la vraie Cérémonie (de cœur), la beauté des célébrations avec le Respect, la piété mariale (et les objets qui lui sont rattachés : le rosaire, les prières, l’abstinence concrète en actes, etc.) avec Marie. Croient-ils que Jésus est respectable et demande des choses respectables à ses élus, impeccables, qui présentent bien, qui sont immaculées et qui font l’unanimité ? (Qu’ils regardent comment la Vierge Marie a demandé à Bernadette à Lourdes de boire de la boue et même, manger l’herbe – comme les animaux – et de connaître la honte publique intégrale !) Qu’ont-ils compris de la majesté du Christ ? de la pureté de la Vierge ? Pas grand-chose. Jésus resplendit à travers les pécheurs, les criminels, les athées, les pauvres, les violeurs, les anticléricaux, les sales et ceux qui ne connaissent pas leur protocole rituel, les prières qu’ils récitent, et qui leur attireront des emmerdes et même la mort.
 

N.B. : Dans son deuxième message à Akita (3 août 1973), la Vierge Marie nous a fait cette demande afin de dénoncer le formalisme ecclésiastique/cultuel : « Sans trop vous attacher à la forme, soyez fidèles et fervents à la prière pour consoler le Maître. »

Mgr Dubost défend l’hétérosexualité : qu’est-ce qu’on va faire ?

Voilà à quel genre de catastrophes nous arrivons, à cause d’évêques (ici, évêque émérite) qui refusent d’écouter, de se former sur l’homosexualité et l’hétérosexualité, et qui croient tout savoir sur tout. C’est dramatique. Pourtant, ce n’est pas faute de vous l’avoir expliqué : si vous confondez l’hétérosexualité avec la différence des sexes, le diable rentre dans la baraque. Il faut vous le dire en quelle langue???
 

Le saviez-vous ? À la base, la France n’était pas destinée à imiter l’association Courage : c’est un choix par défaut, qui ne correspond pas à son appel profond


 

Le saviez-vous ? À la base, la France n’était pas destinée à imiter l’association Courage sur son territoire : c’est un choix par défaut, qui ne correspond pas à son appel profond.
 

C’est vérifiable historiquement, ce que je vous dis. À la base, il faut savoir que la France ne s’orientait pas du tout, en 2014, vers la fondation d’une association Courage. Elle voulait viser plus haut. Lorsque la petite délégation de personnes homosexuelles continentes chapeautée par Mgr Rey (évêque de Fréjus-Toulon), et composée d’un Italien, d’un Libanais, d’un Norvégien et d’un Français (moi, en l’occurrence) homosexuels, a voulu rencontrer le Pape François au Vatican en 2014, il n’était absolument pas question de dupliquer Courage : parmi diverses rencontres, nous avons juste visité une antenne de cette association à Rome – … et encore, nous n’avons même pas réussi à côtoyer véritablement un groupe – mais nous étions porteurs d’un projet plus indéfini, d’un apostolat plus grand, plus puissant, plus audacieux et plus universel. Je me rappelle cette réunion où Mgr Rey avait pour projet de fonder une sorte de fraternité de personnes homosexuelles continentes prêtes à faire des vœux, quelque chose d’un peu public, pour officialiser la continence homosexuelle… Mais, en découvrant dans le groupe qu’en réalité, nous n’en étions pas du tout au même stade dans la volonté de s’engager dans un apostolat public ou dans le renoncement à la pratique homosexuelle (certains amis étaient en « couple »), voyant que le reste de mes camarades étaient des mecs « homos planqués » et que j’étais le seul à être sorti de l’anonymat, l’évêque a abandonné l’idée, à regret. La fracture s’est vraiment faite entre la continence (apostolat public de l’homosexualité) et l’abstinence (ce que propose Courage ou des prélats comme le cardinal Sarah ou Louis-Marie Guitton, à savoir un « accompagnement discret »). Courage s’est alors imposé comme un plan B « convenable », « obligé », une solution de repli, pour héberger toutes ces personnes homos planquées qui ne voulaient pas être publiques ni s’exposer (par peur de perdre leur travail, leur sécurité matérielle, leur réputation, l’horizon d’un mariage ou d’une ordination, leurs amis, leur famille, etc.) et qui souhaitaient quand même « entamer un chemin d’Église » en lien avec leur tendance sexuelle.
 

Mais ce que je veux que tout le monde sache, pour rétablir la Vérité des faits, c’est qu’à la base, il ne devait pas en être ainsi, et que les personnes homosexuelles françaises n’étaient pas originellement appelées à s’enfermer dans le bocal Courage ou Emmanuel, n’étaient pas destinées à imiter les Alcooliques Anonymes (sérieusement pris pour modèle par Courage Italie, y compris dans leur fonctionnement de déroulement de réunions : c’est le responsable de Courage Italie qui a dicté ensuite cette loi à Courage France… mais cette rigidité et invisibilité n’étaient pas du tout au programme en France). Courage a été choisi en désespoir de cause, ou par défaut. Il n’y avait pas de structure d’accompagnement vraiment catholique en France il y a 4 ans de cela… alors ben on s’est rabattus sur Courage. Je le sais car j’étais présent aux toutes premières réunions. J’ai vu comment nous sommes très vite passés de l’élan évangélique à la résignation, sous prétexte de « débuter », de respecter le rythme de chacun, le besoin d’anonymat de la très grande majorité des membres de Courage. L’analyse de l’homosexualité, de l’hétérosexualité, de l’homophobie, et toute la dimension sociale, politique, ecclésiale et universelle de l’homosexualité y a été très vite étouffée. Les réunions sont devenues juste un échange d’expériences personnelles, de prière commune, un espace de parole centré sur le témoignage « discret » de son vécu. Je crois que les prêtres-encadrants ont deviné la puissance et l’enjeu autour de la continence homosexuelle, mais l’ont jalousée puis stérilisée, pour l’orienter à leur profit et se donner le beau rôle (paternaliste), sans se laisser doubler.
 

Courage a été monté en France par politesse, par lâcheté. Je voulais juste le rappeler, et dire aussi que rien – à part l’orgueil et la peur de certains clercs « accompagnateurs » – ne nous attache à Courage, et que nous ne devons pas oublier que nous, catholiques homosexuels en France, étions (et sommes toujours) appelés à bien plus libre, plus vrai, plus grand, plus audacieux, plus intellectuel, plus engagé, plus saint, plus joyeux, plus novateur et inventif, plus explosif que ça. Nous n’avons absolument pas à nous aligner à l’Italie ni aux États-Unis. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais la France est un pays spécial, et nous devons juste l’assumer comme un don qui ne nous appartient pas mais qui est là et que nous avons le devoir d’honorer. Historiquement déjà, et même ontologiquement, nous, personnes homosexuelles françaises, avions un plus grand Feu, et une plus grande audace, que nulle part ailleurs. Nous n’étions pas taillés pour le bocal Courage. Et nous ne le sommes toujours pas. J’attends notre Réveil, et également une réponse plus nette à notre véritable vocation.

Arrêtez de nous « accompagner » et de nous « accueillir », s’il-vous-plaît (ou d’accueillir nos « proches » à notre place)


 

Ils font ça dans une grotte ? Avec des masques ? Ça se passe comment ? lol. Ils vont commencer à me gaver avec leur « accueil » et leur « accompagnement » (anonyme)… D’ailleurs, il y a fort à parier que pour éviter de nous appeler directement (nous personnes homosexuelles) par notre nom, pour éviter de nous inviter NOUS et de s’attirer les foudres des associations LGBT, ils nous remplacent dans leur annonce par nos proches, nos accompagnants, nos parents, ou ceux qui sont « concernés (de près ou de loin) par l’homosexualité ». Vous voyez un peu comment nous sommes considérées ? C’est magnifique. Ils ont tellement peur et honte de nous qu’ils préfèrent s’adresser à nos « accompagnateurs », à nos « proches ». Ça, c’est du Courage international à la sauce jésuite…