Archives par mot-clé : homophobie

2e entretien-vidéo avec Nathalie Cardon (avril 2018) : « La Manif Pour Tous : le désastre non-identifié par les cathos »

L’heure du bilan sur le « mariage gay » et La Manif Pour Tous (LMPT) a sonné. Voici une nécessaire interview-vidéo qui revient sur la mobilisation contre la Loi Taubira, et qui prouve que LMPT a bien été homophobe. Merci de la visionner avec attention et de la partager.
 

 

À l’époque, en 2013, plus comme une demande pressante que comme une réelle conviction intime, je disais sur les plateaux télé et radio, pour sauver La Manif Pour Tous du naufrage que je devinais, et aussi pour rassurer les catholiques et les encourager à parler quand même d’homosexualité, que « LMPT n’était pas homophobe ». Je dirais l’inverse aujourd’hui. La Manif Pour Tous a été et reste un mouvement homophobe, qui n’a pas traité du « mariage » gay, qui a refusé d’écouter les personnes homosexuelles, et qui n’a pas compris l’importance de l’homosexualité dans le débat public international et ecclésial. Je suis toujours convaincu qu’il fallait s’opposer à cette loi gay friendly ET homophobe… mais pas comme ça a été fait. Et le pire est devant nous puisque l’anticléricalisme mondial se choisit déjà l’homosexualité et LMPT comme alibis pour attaquer les catholiques.
 

Je reviens donc avec mon amie journaliste Nathalie Cardon sur le traumatisme qu’ont été et que constitueront les Manifs Pour Tous dans un futur proche. Le visionnage de cette interview est urgent. Il est de votre responsabilité d’en faire quelque chose. Merci pour ceux qui le comprendront.
 

N.B. 1 : Pour ceux parmi vous qui veulent compléter ou creuser le sujet, vous avez l’article correspondant à cette vidéo (« Pourquoi La Manif Pour Tous est un vrai désastre »), ainsi que les autres vidéos lourdaises : vidéo 1 sur Macron aux Bernardins, vidéo 2 sur La Manif Pour Tous, vidéo 3 sur la transidentité, vidéo 4 sur la bisexualité, vidéo 5 sur Demain Nous Appartient, vidéo 6 sur les établissements scolaires, vidéo 7 sur les groupes pastoraux d’accompagnement, vidéo 8 sur Mylène Farmer et la Bête, la vidéo 9 sur le Synode des jeunes, la vidéo 10 sur la Bête Hétérosexualité, la vidéo 11 sur la Bataille d’Armageddon, la vidéo 12 sur l’émission The Voice, la vidéo 13 sur la Réacosphère (1ère partie ; 2e partie) ; la vidéo 14 sur l’homosexualité priorité niée; et la vidéo 15 sur la Honte.
 

N.B. 2 : Pour commander mon livre Homo-Bobo-Apo ou l’écouter en audio, c’est ici.

Mgr Lebrun organise à Rouen la veillée contre l’homophobie et applaudit des deux mains « l’amour » homo


 

J’avais senti le coup venir. Ce soir, à Rouen, était organisée une veillée de prière contre l’homophobie à l’église saint Sever. J’ai des amis qui étaient présents pour me rapporter ce qui s’y est dit. Eux qui ne sont pourtant pas d’un naturel peureux ni paranoïaque ont été quand même affolés des discours entendus et du virage qui se vit dans l’Église actuellement : « On n’est pas dans la merde… » ont-ils conclu. O.K. les mecs… Je ne me sens pas du tout seul.

 

Tenez-vous bien : l’évêque, Mgr Lebrun, était présent. Je tiens à préciser au passage que c’est parce que j’avais dénoncé auprès des éditions Téqui (qui m’avaient commandé initialement mon livre Homo-Bobo-Apo) le cardinal Sarah et Mgr Lebrun comme faisant partie de la Franc-Maçonnerie (rien qu’en entendant le discours du second à la commémoration de la mort du père Hamel, j’avais compris), que j’avais perdu mes chances de publication chez elles. L’éditeur m’avait pris pour un fou et me disait qu’il connaissait très bien Mgr Lebrun, et qu’il n’avait « rien d’un franc-maçon »… Ce soir, les faits me donnent pourtant encore plus raison. C’est même cet évêque qui, à l’issue du temps de prière, a lancé la salve d’applaudissements finaux.

 

Alors la soirée était organisée par la « pastorale des personnes homosexuelles et leur famille » (autrement dit, pas d’association clairement identifiable… même si, sur le site du diocèse, une gentille description est faite du Refuge). De plus, l’angle de l’accompagnement, de « l’accueil » et de la lutte contre les discriminations, permet de faire facilement l’économie du traitement de l’homosexualité, du jugement de « l’amour » homo, et de la définition de l’homophobie. Et effectivement, rien, ce soir, n’a été dit sur ces sujets. Les organisateurs sont restés très évasifs, dans l’émotionnel, le compassionnel, et l’illusion de piété. Il y a eu le témoignage public d’un homme homo pacsé, qui vit avec un homme athée (et lui s’est annoncé « chrétien » mais ne va plus à la messe), et d’autres témoignages de personnes qui prétendaient se sentir incomprises et rejetées par leur propre Église. Tout était fait pour nous victimiser, nous personnes homos, et pour que les catholiques (laïcs et ecclésiastiques) s’auto-culpabilisent, jouent les écoutants formulant pieusement leur mea culpa face à la « fermeture » de leur Église à l’égard de la communauté homo. L’évêque non seulement ne s’est pas positionné sur la pratique homo, mais en plus, il a cautionné cette prise de parole et cette soirée en se taisant et en applaudissant. Hallucinant. Et personne ne le dénoncera de peur de perdre sa carrière ecclésiastique ou ses entrées dans le diocèse de Rouen.

 

Mes amis, à la fin de la veillée, sont restés discuter avec quelques personnes présentes à l’événement : les discours tournaient surtout autour de la notion de « tolérance » (comme par hasard). Quand ils leur ont demandé des détails concernant l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité, elles se sont contentées de dire que « ça allait changer »… Par exemple, certaines présentaient même Pierre Berger comme un héros, qui était « courageux » et « avait ses combats ». Époustouflant !
 

 

Je peux vous montrer la feuille de chant où était inscrit le programme de cette veillée, pour que vous ne me preniez pas pour un mytho. Ce que je préfère, c’est quand même la « prière de Marie qui fait tomber les murs » looool : un best-of de Franc-Maçonnerie ! Les 3 lexiques de la FM y sont lisibles : lumière-textile, architecture et humanisme intégral. Je vous la cite pour que vous compreniez, en mettant en majuscules les mots les plus saillants à ce sujet : « Ô Marie, très sainte Mère de Dieu, nous vous invoquons comme Mère de l’Église, Mère de tous les chrétiens souffrants. Nous Vous supplions, par Votre ARDENTE intercession, de faire tomber ce MUR, les MURS DE NOS cœurs, et tous les MURS qui génèrent haine, violence, peur et indifférence, entre les HOMMES et entre les PEUPLES. Vous qui par Votre Fiat avez écrasé l’antique SERPENT, RASSEMBLEZ-nous et UNISSEZ-nous sous votre MANTEAU virginal, PROTÉGEZ-nous de tout mal, et OUVREZ à jamais dans nos VIES la PORTE de l’ESPÉRANCE. Faites naître en nous et en ce MONDE, la CIVILISATION de l’AMOUR jaillissant de la Croix et de la Résurrection de Votre Divin Fils, Jésus-Christ, notre Sauveur, qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen. » Le tout suivi par le chant « Regarde l’ÉTOILE ». (N.B. : Je vous promets que si vous chantez ce chant odieux à mon enterrement, je ressuscite exprès d’entre les morts et je me lèverai de mon cercueil pour vous hurler VOS GUEULES !!)
 

 

Pourquoi parler d’homosexualité dans les établissements scolaires est Mission Impossible


 

Je ne sais pas si vous vous rendez compte. Mais aujourd’hui, l’ambiance dans beaucoup de bahuts et d’écoles y compris catholiques commence à devenir irrespirable et explosives. Pour une raison simple : la peur et le non-dit se sont installés. Le manque de foi également. Et un fossé croissant entre l’Église et les réalités de nos jeunes se creuse. Je rencontre suffisamment de directeurs de collège et de lycée impuissants, d’infirmières ou de psychologues scolaires, d’aumôniers et de responsables de pastorale scolaire démunis, de parents paniqués, pour le dire. Beaucoup d’établissements, en particulier les hors-contrat, voient leur existence menacée, leur contenu d’enseignement surveillé et contrôlé par l’État, et leur population scolaire retourner sa veste à la vitesse de l’éclair et appuyer les thèses du monde (en matière notamment de sexualité). Les stages virilité-rugby-bière en abbaye n’y font rien. Le tsunami Internet met le personnel éducatif et les directeurs catholiques en porte-à-faux avec l’affectivité malléable et influençable de leurs élèves et des parents de ces derniers. L’homosexualité est un excellent baromètre de ce temps orageux qui s’abat sur le milieu scolaire catholique, puisque c’est LE seul sujet qui clive (bien plus encore que l’avortement) et qui n’est pas abordé (d’un point de vue vraiment catholique, j’entends) dans les établissements. Et je pense d’ailleurs qu’il ne le sera jamais. Moi, personnellement, j’ai eu la chance de pénétrer l’enceinte de quelques établissements à l’époque où c’était encore possible. Mais en 3-4 ans, la situation nationale et mondiale s’est tellement détériorée, la liberté d’expression et d’enseignement s’est tellement restreinte, et la paranoïa des antifascistes pro-gays d’un côté et des conservateurs homophobes s’est tellement durcie, que je crois que le court âge d’or des interventions en milieu scolaire est déjà révolu. J’en tiens pour preuve que les lycées parisiens qui m’avaient invité l’année dernière, par prudence et par peur de la prise de risques, m’ont décommandé. Alors que les besoins sont criants. À moins de faire ça en petit comité, ou de manière accidentelle, non-officielle, et quasi clandestine, c’est devenu quasiment impossible de venir témoigner de l’homosexualité en vérité devant les jeunes et dans les établissements scolaires même privés catholiques. Pour plusieurs raisons que je vais vous dérouler maintenant (j’en ai trouvé 8 !) :
 

1) (LES DIRECTEURS ONT PEUR DE LEURS ENSEIGNANTS) Première raison : parce que les directeurs ont désormais peur de leurs propres étudiants et de leur propre équipe enseignante. Et je devine un peu pourquoi : maintenant, l’enseignement privé abrite un nombre assez conséquent de profs homos. Cette peur, c’est un phénomène nouveau. Et ça montre que c’est bientôt la fin des haricots. Si un chef commence à craindre ses troupes, c’est qu’il ne tient plus son établissement, que l’établissement lui-même n’est plus catholique (autrement dit, il n’a plus la Foi), et qu’il est sur le déclin. Presque à chaque fois que j’ai eu l’occasion de faire des interventions en milieu scolaire pour parler d’homosexualité, y compris dans le cadre très fermé et libre de l’aumônerie du lycée, j’ai eu droit à la présence discrète d’un prof de l’établissement venu espionner ce que je disais, parfois même s’opposer (en vain) à mon analyse devant les élèves, et chargé de rapporter ensuite tout ce que j’avais pu dire, en déformant si possible mon propos pour prouver ma soi-disant « dangerosité ». Concernant l’homosexualité, je me rends compte que les adultes sont autant à former que les enfants. Le chantier est juste gigantesque. Et contre toute attente, il y a plus de révolte chez les adultes que chez les jeunes : ce sont eux qui me bouchent l’entrée. S’il n’en tenait qu’aux jeunes, ils seraient davantage ouverts à la rencontre. C’est au niveau des adultes que ça coince, que la censure s’opère. Je constate qu’aujourd’hui, le personnel éducatif de l’enseignement privé et public est gay friendly ou homo, et en faveur de l’Union Civile. Autre problème : les directeurs des établissements privés ne sont plus catholiques, ou alors sont catholiques d’éducation, « de façade » (bons pères de famille), et ne voient pas l’homosexualité comme une phénomène massif et prioritaire.
 

2) (LES JEUNES CATHOS ACTUELS SONT PRESQUE TOUS GAYS FRIENDLY) Deuxième raison pour laquelle c’est devenu quasiment Mission Impossible de parler d’homosexualité dans les établissements scolaires : parce que les jeunes cathos actuels sont quasiment tous devenus agressivement gays friendly : les démons de La Manifs Pour Tous d’un côté, et la présomption d’homophobie matraquée par les médias et les copains de classe de l’autre, les ont échaudés. En plus, beaucoup pratiquent désormais l’homosexualité (en mode « bisexuel », « occasionnel », « accidentel », « ludique », « cool » ou « pas identitaire »). Et les rares qui ne sont pas encartés/militants vis-à-vis de l’homosexualité sont très mal à l’aise avec le sujet, ou se radicalisent en mode homophobe, sans savoir réellement pourquoi ils s’opposent à l’homosexualité : ils précipitent alors leur premier rapport sexuel, pour se rassurer sur leur pseudo « hétérosexualité »… et feront peut-être un coming out à la surprise générale quelques années plus tard.
 

3) (LA PRUDENCE EST PLUS FORTE QUE LA PRISE DE RISQUE) Troisième raison pour laquelle c’est devenu quasiment Mission Impossible de parler d’homosexualité dans les établissements scolaires : parce que l’argument de la prudence a largement plus de poids que celui de la prise de risques. Pour prendre une comparaison, plutôt que d’accepter l’opération, le malade préfère nier qu’il souffre, jouer le bien-portant, diaboliser le chirurgien et exagérer la douleur de l’opération, en disant même qu’elle empirera sa situation. Ça restera un mensonge et de la mauvaise foi. Mais tant qu’on ne prend pas le risque, la peur a toujours plus raison que la confiance. Idem concernant la visite d’un témoin de l’homosexualité dans une classe. Il est facile d’invoquer la protection des jeunes, leur fragilité (soi-disant ce ne serait pas de leur âge d’entendre parler d’homosexualité), pour décourager l’équipe enseignante et le proviseur de l’inviter.
 

 

4) (POUVOIR DÉLATEUR DES RÉSEAUX SOCIAUX) Quatrième raison pour laquelle c’est devenu quasiment Mission Impossible de parler d’homosexualité dans les établissements scolaires : l’influence croissante des réseaux sociaux, devenus les terrains idoines de la délation et de la surveillance collective. Actuellement, les responsables d’établissement veulent éviter les ennuis, les fuites, les bruits de couloir. Le scandale du Lycée Gerson a marqué les esprits ! Ils veulent s’épargner les attaques post-conférence des internautes en culotte courte qui balanceraient sur Twitter leur mécontentement indigné face aux enseignements sur la sexualité qu’on leur a imposés en cours alors qu’ils n’ont rien demandé !! Internet a instauré un climat de peur généralisée extrêmement dissuasif. On préfère noyer le poisson des sujets sensibles et laisser que la situation pourrisse, plutôt que de se retrouver lyncher en place publique dans les journaux et sur la toile. Quand je parle des étudiants délateurs, ce n’est pas de la fiction. Le Smartphone, les comptes Facebook, les profils anonymes, les tweets cinglants, sont devenus des réelles menaces, effectivement (n’est-ce pas Laurent Wauquiez ?). Ils peuvent en un rien de temps briser une carrière, salir la réputation d’un lycée, entraîner toute une école dans une tourmente judiciaire compliquée. D’autant plus que maintenant, l’homophobie en France est passible de sanctions pénales.
 

 

L’année dernière, en 2017, le lycée privé Notre-Dame Sainte-Croix à Neuilly-sur-Seine avait tremblé rien que parce que certains de ses élèves avaient balancé sur Twitter leur écœurement face à un manuel sur la sexualité qui leur avait été distribué et qui décourageait les jeunes filles à avorter et présentait l’homosexualité comme une « anormalité » et une « perversion ».
 

 

 

Pour éteindre les flammes de cette polémique inattendue, le lycée avait dû présenter ses regrets publics. Le fait que désormais les réseaux sociaux ont transformé de simples ados en petits justiciers, en mini-journalistes, en bébés-espions et en délateurs, est une réalité nouvelle dont il faut tenir compte, et qui explique combien il devient quasiment impossible aux proviseurs d’oser s’attaquer au traitement de l’homosexualité.
 

 

5) (ORGUEIL DE L’AUTO-GESTION) Cinquième raison – liée à la quatrième – pour laquelle c’est devenu quasiment Mission Impossible de parler d’homosexualité dans les établissements scolaires : les pressions politiques, les intimidations associatives et médiatiques. À cause d’elles, les établissements « catholiques » jouent la carte non seulement de la prudence mais de l’assurance : « On ne va pas prendre des risques inutiles… même s’il y a des besoins de plus en plus pressants à propos de l’homosexualité… Mieux vaut régler ça en famille. » Le traitement de l’homosexualité est étouffé dans le « cas par cas ». Ils pensent qu’ils peuvent gérer tout seuls ! L’orgueil et la pudibonderie des formateurs à la sexualité, qui surprotègent les jeunes, ou bien mènent une chasse gardée pour conquérir/conserver ce terrain très prisé de l’accompagnement des populations fragiles, obstruent considérablement l’entrée d’analystes de l’homosexualité bien plus compétents qu’eux.
 

6) (PÉNURIE D’INTERVENANTS HOMOS COMPÉTENTS) Sixième raison pour laquelle c’est devenu quasiment Mission Impossible de parler d’homosexualité dans les établissements scolaires : à cause de la pénurie objective de témoins homos en chair et en os, qui ont vraiment étudié la question de l’homosexualité, de l’hétérosexualité et de l’homophobie, avec un regard d’Église solide, qui sont prêts à s’exposer, et qui savent aussi y faire avec les jeunes. Les chefs d’établissement – et je les comprends – n’ont pas envie d’inviter toujours la même personne (Philippe Ariño) et trouvent ça louche de ne pas avoir un choix d’intervenants plus diversifié. Le choix unique, ça les saoule.
 

7) (LES FAMILLES DIVISÉES) Septième raison pour laquelle c’est devenu quasiment Mission Impossible de parler d’homosexualité dans les établissements scolaires : les adultes d’aujourd’hui ignorent ou relativisent le danger de la croyance en « l’identité » homo ou de la pratique homo chez leurs enfants. Ils diluent l’homosexualité dans d’autres problématiques qui lui sont indirectement associées (drogues, dépression, suicide, porno, Internet, etc.) et se satisfont d’un discours généraliste sur la sexualité et les addictions, prodigué par des Thérèse Hargot ou des abbés Pierre-Hervé Grosjean. Plus rassurant. Et ça leur suffit. En réalité, ils sont complètement largués sur l’universalité et la primauté de la bisexualité dans la tête et le cœur des jeunes, sur la gravité des situations intimes et des tsunamis intérieurs qu’expérimente parfois leur fiston ou leur fille. Ils sont devenus indifférents et ignorants à leur réalité, presque totalement hermétiques aux mondes parallèles que ce dernier côtoie au jour le jour (jeux vidéos, porno, chaînes Youtube, infos circulant sur les réseaux sociaux, films et séries, groupe politique, loisirs louvoyant avec des sectes, prostitution, etc.). Et après, ce sont les infirmières et psychologues scolaires qui constatent un peu trop tard les dégâts d’un pareil décalage, et qui colmatent les brèches comme elles peuvent. La raison encore plus profonde du mépris de l’homosexualité par les parents d’élèves, c’est celle de leur propre rapport à la différence des sexes et à l’Église (et donc au mariage) : les couples catholiques mariés divorcent de plus en plus. Alors en même temps qu’ils deviennent gays friendly, ils supportent de moins en moins le reflet de leur division qu’est l’homosexualité. Ils ne veulent pas voir celle-ci traitée. Et encore moins que leurs enfants entendent parler de « ça » en classe ! Au cas où ça leur donnerait des idées et les perturberait encore plus que la séparation familiale !
 

8) (LE CLIMAT MONDIAL TENDU) La huitième et dernière raison pour laquelle c’est devenu quasiment Mission Impossible de parler d’homosexualité dans les établissements scolaires : elle est sociale. Ce sont les blessures invisibles, les divisions profondes et les non-dits laissés par le passage de La Manif Pour Tous et du « mariage gay ». Globalement, les gens sont terrorisés à l’idée de déterrer la hache de guerre, de la discorde, de la confusion, que représente l’homosexualité. Force est de reconnaître que nous sommes confrontés à un climat de guerre civile larvée. Même si ce n’est pas flagrant. Nous nous retrouvons dans une situation de pré-dictature et de Troisième Guerre mondiale, comme l’a souligné le pape François. Nous devons en tenir compte. Car ça n’arrange pas les choses. Et ça explique les nombreuses résistances du personnel éducatif au traitement de l’homosexualité, homosexualité qui je le rappelle est la planque mondiale du diable, donc une véritable boîte de Pandore.
 

Au bout du compte, toutes ces barrières à franchir, pour obtenir ne serait-ce que 50 pauvres petites minutes de temps de parole (c’est bien le seul créneau offert par une heure de cours classique) afin de traiter d’un sujet aussi énorme que l’homosexualité, ça découragerait même le plus téméraire des intervenants. T’as envie de dire aux parents frileux et aux chefs d’établissements catholiques qui se prennent la tête sur ton cas : « C’est trop compliqué pour vous ? Eh bien restez dans votre merde ! Laissez la télé et Internet éduquer vos élèves en douce et à votre place ! Démerdez-vous sans moi ! Si c’est ça que vous voulez. Moi, j’ai juste le devoir de vous dire que votre établissement n’est plus catholique, malgré l’écriteau qu’il porte sur sa devanture ! »
 
 

Cet article bénéficiera bientôt d’une vidéo sur Youtube, intégrant une série de 15 entretiens tournés en avril 2018 à Lourdes avec la journaliste Nathalie Cardon, et dans le droit fil de mon livre Homo-Bobo-Apo. Voici les articles de chacun d’eux :
 

1 – « Les 11 messages subliminaux diffusés dans l’émission ‘The Voice’ »

2 – « Le Synode des jeunes : la cata »

3 – « Le raz-de-marée de la transidentité » (transsexualité)

4 – « Le Boom des pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles dans l’Église »

5 – « Mylène Farmer, Grande Architecte de la Franc-Maçonnerie gay friendly »

6 – « Pourquoi La Manif Pour Tous est un vrai désastre »

7 – « Pourquoi parler d’homosexualité dans les établissements scolaires est Mission Impossible »

8 – « L’homosexualité dans la série de TF1 Demain Nous Appartient »

9 – « Je me suis ridiculisé publiquement : Comment vivre avec cette honte ? »

10 – « L’Hétérosexualité est la Bête de l’Apocalypse »

11 – « Les 4 armées de la Bataille finale d’Armageddon »

12 – « Visite maçonnique de Macron aux Bernardingues »

13 – « Les 12 obsessions des cathos bobos de la Réacosphère »

14 – « Homosexualité, la priorité niée dans l’Église »

15 – « Définition de la bisexualité »

Les arguments justifiant l’acte homo

 

Je veux vraiment examiner la plaie homosexuelle, dire quel est le problème et pourquoi on peut s’y laisser prendre. C’est important de ne pas la caricaturer, de ne pas se tromper sur les intentions des gens qui y croient, qui sont loin d’être bêtes et aussi simplistes qu’on le pense (sinon, dans le cas contraire, on pourrait facilement les déconstruire… ce qui n’est pas le cas). Même si c’est une mise en danger que de s’en approcher pour en montrer la finesse. Cet abaissement peut être un renforcement de notre foi et de la continence aussi.
 

Je distingue deux catégories d’arguments – qui viennent étayer mon article « Homosexualité : Et si l’Église avait tort ? » : 1) « les arguments cons de justification de la pratique homo » ; 2) « les arguments invalides mais plus subtils de la justification de la pratique homo ». Pour chacun, je pourrais apporter une réfutation, mais je vous laisse la trouver vous-mêmes, en guise d’exercice et d’entraînement.
 
 

a) Les arguments cons de la justification de la pratique homo :

« L’homosexualité, c’est à vivre parce que c’est plus répandu qu’on ne le croit : d’ailleurs, je crois que je fais partie des 10 % de la population mondiale qui en est. C’est statistique ! »

« Je pratique l’homosexualité parce que je suis curieux, que je ne veux me fermer à rien, que je suis sans doute bi, et que je ne veux pas mourir bête. »

« Il ne faut pas en faire tout un fromage. L’homosexualité, ce n’est pas une identité, ni nécessairement une pratique régulière ou obligatoire : ça doit rester un choix, une envie, un fait non-étiqueté, une option. C’est même juste une expérience, une curiosité, une ouverture, qui ne coûte rien, qui n’implique rien, qui n’engage à rien, et qui peut se révéler ponctuelle, légère, unique, dans un consentement mutuel et adulte : l’acte n’a que l’importance qu’on lui donne. C’est à chacun de voir. »

« C’est parce que je suis habituellement hétérosexuel, ou que je reste hétérosexuel, que j’ai le droit – exceptionnellement ou pas – de pratiquer l’homosexualité. »

« Entre se masturber en solitaire devant un porno et se masturber avec quelqu’un avec qui c’est tendre, ça a du sens et c’est partagé, je préfère largement la deuxième option ! »

« Dans l’acte homo, ce qui est mieux par rapport à l’acte hétéro, c’est qu’on sait ce qui fait plaisir à son partenaire, on connaît mieux son corps, on répond mieux à ses désirs et aux nôtres, on est plus à l’écoute des envies de chacun. Avec l’autre sexe, ça devient tout de suite plus compliqué. On n’a pas forcément le même rythme, les mêmes attentes, les mêmes besoins, les même exigences. Coucher avec une fille, ça prend plus de temps ! Ça peut déboucher sur un engagement enchaînant, un enfant. Avec un mec, c’est plus rapide. Moins de blablas, de préliminaires, d’hypocrisie. On va direct au but. Avec une femme, on doit y mettre les formes, on peut se prendre un râteau, voir ses désirs réfrénés. »

« Un couple homo, c’est pratique parce qu’on peut s’échanger les vêtements, se prêter les fringues. Pas besoin de savoir qui fait l’homme, qui fait la femme. On fait tous les deux l’homme, et c’est auto-reverse. Le couple homo, c’est limite démocratique et plus égalitaire ! »

« Entre personne du même sexe, on se ressemble plus, donc moins de conflits, d’écarts, d’incompréhensions. On se comprend mieux, y compris sexuellement. On est davantage sur la même longueur d’ondes. »

« Les couples homos, c’est écolo et c’est bon pour la planète : ça réduit la surpopulation. C’est bio. »

« L’acte homo, je fais ça juste pour l’argent et par nécessité. Et non parce que je suis vraiment homo ni parce que l’acte est homo. En plus, c’est moi qui pénètre. Ça n’a donc rien à voir avec l’homosexualité ou la justification de celle-ci. C’est juste un travail, une circonstance, un jeu de rôles avec des règles transparentes et clairement prédéfinies d’un commun accord avec le client. Je ne justifie rien dans l’homosexualité : ça se passe, c’est tout ! Indépendamment de l’homosexualité. »

« La pratique homo, c’est antisocial, rebelle, minoritaire, dissident, original, c’est un pied-de-nez à l’ordre bourgeois, c’est la sexualité des pauvres et des marginaux, c’est un amour réinventé et courageux face à l’écrasante majorité hétérosexuelle. Tout est à inventer, à créer, en dehors des cases. »

« L’acte homo, c’est beau parce que c’est de l’amour. Pourquoi je suis passé à l’acte ? Parce que c’est lui et parce que c’est moi. Parce que ça s’explique pas et c’est au-delà des mots. Parce que mon copain est un don de Dieu et m’évangélise à sa façon. Parce que saint Augustin a dit : ‘Aime et fais ce que tu veux’ »

« L’acte homo, c’est beau et ça existe parce que je l’ai vu dans les films. »

« L’acte homo, c’est bon parce que c’est naturel, parce que c’est pas un choix, parce qu’on passe tous par une phase de bisexualité à l’adolescence, parce que tous les goûts sont dans la nature, parce que ça existe depuis la nuit des temps, parce que ça a été très bien accepté socialement dans certaines cultures et civilisations ancestrales, parce que c’est observable chez certaines espèces animales, parce que c’est condamné par l’Église qui n’y connaît rien à la sexualité et qui nie le plaisir : tout ce qu’elle dit est de la superstition infondée. Les religieux feraient mieux de s’occuper des cas de pédophilie dans leurs rangs et balayer devant leur porte ! »

« L’homosexualité, c’est bien parce qu’elle a été persécutée. Elle mérite donc une large compensation (légale) et une reconnaissance sociale/morale pour tous les viols et les rafles du passé qui ont été perpétrés en son nom ! »

« Le couple homo, c’est bien parce que c’est la meilleure manière de lutter contre l’homophobie et de faire évoluer les mentalités. Seul l’Amour peut briser les murs de la haine ! »

« L’homosexualité, c’est juste parce que c’est à la mode, c’est le progrès, c’est moderne, c’est festif, c’est transgressif, c’est différent, c’est insouciant, c’est libre. »

« L’homosexualité, c’est bien parce que nous devons accepter toutes les différences et être tolérants. »

« Les coming out et la pratique homo, c’est bien parce que ça évite les suicides. Plus ça deviendra banal, répandu et possible, moins ce sera empêché ou source d’angoisse. »

« On doit justifier l’homosexualité parce que la tendresse c’est l’Amour. »

« L’homosexualité, c’est bien parce que c’est légal. C’est bien/beau parce que c’est possible, ça existe. Donc ça peut/doit être vécu. »
 

Le père James Martin, aux Bernardins US… ah… les Bernardins


 

b) Les arguments invalides mais plus subtils de la justification de la pratique homo :

« Pratiquer l’homosexualité n’a rien à voir avec les lois sociétales auxquelles on la rattache. D’ailleurs, la très grande majorité des couples homos solides, authentiques et durables que je connais, ne contractent ni l’Union Civile, ni le ‘mariage gay’, ne justifient absolument pas l’adoption pour les couples homos, la PMA, la GPA. Ils demandent juste qu’on leur fiche la paix, et n’ont aucune revendication de normalisation/généralisation/législation/exhibition de leur pratique amoureuse. La pratique homo, dans l’idéal, ne devrait rien avoir à voir avec le battage médiatique ni les récupérations politicardes (de la Gay Pride, du ‘lobby LGBT’, de tel ou tel parti) qu’on lui associe. L’homosexualité n’est pas le problème de ces lois sociétales : elle n’en est que le prétexte, le déguisement. Laissez-la en dehors de tout ça. Laissez-nous la pratiquer et tolérez-la sans la justifier socialement. »

« Je justifie la pratique homo parce qu’elle n’est rendue mauvaise que du fait d’être entravée et vue comme ‘mauvaise’ ! Laissez-la vivre de ses propres ailes, changez votre regard sur elle, laissez-lui sa chance, et vous verrez qu’elle sera plus épanouie que vous le disiez, et que le mal venait initialement de votre regard biaisé et homophobe sur elle ! »

« Je justifie l’acte homo parce que je connais des couples homos (ou j’ai entendu parler d’eux) qui s’entendent très bien et qui sont depuis longtemps ensemble, sans que ça ne pose problème. »

« Je reste dans la pratique homo parce que ça ferait beaucoup/trop de peine à mon compagnon si je le quittais, qu’il ne comprendrait pas (il n’a pas la foi), et que je n’ai pas la force de lui briser le cœur, de l’entraîner vers la dépression et le suicide. Ce serait un beau gâchis. Et Dieu a horreur du gâchis. »

« Je justifie la pratique homo parce qu’on peut tomber réellement amoureux homosexuellement parlant. Il peut y avoir énormément de respect, et très peu de simulation, dans les couples homos. Il peut y avoir parfois beaucoup plus de complémentarité/complicité que dans bien des couples femme-homme ! L’acte homo n’est pas toujours un défouloir, ni une relation triste ou violente ou glauque ou subie ou par défaut ou 100% démoniaque et horrible. Le couple homo peut être très agréable, fidèle, ouvert sur la vie (tout comme les couples femme-homme mariés et stériles). Il peut se montrer courageux, impliqué socialement et ecclésialement, endurant.

« Le couple homo, je le défends parce que je m’y sens bien, parce que ça me fait du bien et ça fait du bien à mon partenaire, parce que je veux le bien de l’autre, parce que ça m’équilibre, parce que ça m’a permis de sortir de la galère, de me sécuriser, de retrouver une joie de vivre et une vie sociale, de découvrir la tendresse et de me réconcilier avec mon corps et mon âme. »

« Certains hommes non-homosexuels prétendent que ‘le visage d’une belle fille dépasse toutes les beautés de la terre’. Je pourrais dire exactement la même chose, mais dans mon cas, ce sera pour un bel homme de chair et d’os, avec un vrai prénom et avec qui je peux partager les joies et les peines du quotidien. L’extrême beauté des hommes justifie aussi qu’on la regarde, qu’on l’honore et qu’on la goûte (avec mesure, bien sûr, et de manière monogame et respectueuse). »

« Je pratique l’homosexualité parce que ce que je ressens et vis avec Untel, c’est bien plus qu’une amitié ! Je dirais que l’acte homo améliore l’amitié. Et même ça la couronne, la parachève ! Les couples homos chastes, l’‘amour d’amitié’, ça existe. Il y a des beautés et des fécondités dans le couple homo qui ne sont pas obtenues avec cette entièreté et cette intensité dans une simple amitié, et qui pour autant n’excluent pas la vraie amitié. La génitalité, la tendresse et la cohabitation ne sont que des valeurs ajoutées qui améliorent la relation d’amitié. »

« Je reste en couple homo parce que je n’ai pas honte de mon partenaire. J’en suis même fier. Notre bonheur déborde et j’ai envie que mes amis le rencontre. J’ai envie de l’embrasser dans la rue, partout. Quand on est éloignés l’un de l’autre, je manque à mon partenaire et mon partenaire me manque. Il est unique à mes yeux. Ce que l’on vit, c’est super ajusté. On ne s’ennuie jamais. Ce n’est pas fusionnel entre nous, ni consumériste. On se laisse respirer. C’est gratuit. C’est bon. La pratique homo, c’est parfois génial, pas égoïste ni narcissique ni violent. C’est même mieux qu’au cinéma. Il y a quelques ‘couples’ homo vraiment réussis. »

« Je reste en couple homo parce que je ne suis pas le seul à m’être attaché à mon compagnon. Tout mon entourage (familial, amical, professionnel, ecclésial) l’a adopté et y est attaché. Il est très intégré. Je ne veux pas casser ce lien qui s’est construit avec le temps. »

« Je pratique l’homosexualité parce que ce que nous vivons avec mon compagnon est étonnamment simple. Détail qui a son importance et qui ne gâche rien : ça se passe super bien au lit. Et ça dit quelque chose qui dépasse le simple aspect technique, factuel, épicurien, de la pratique homo : quelque chose de supérieur. Car le plaisir sans l’Amour est facile et à la portée de tous. Mais le plaisir dans la relation d’amour, c’est incomparable et rare ! »

« Je pratique l’homosexualité parce que j’estime avoir du recul et que je me rends bien compte du caractère exceptionnel de ce que je vis par rapport au commun des couples homos. Je me méfie de la pratique homo en général, et je vois ses limites, sa nature de terrain glissant/violent. Cette lucidité autocritique et sceptique justifie, quelque part, que je pratique l’homosexualité, puisque j’en connais les dangers et que je peux donc les contourner, les limiter. Ce n’est pas parce qu’une relation est limitée qu’elle n’est pas à vivre ou qu’elle est ratée. »

« Je justifie une certaine pratique homosexuelle parce que des personnes ont pu se relever et acquérir un équilibre grâce à une vie de ‘couple’. »

« Je reste en couple homo parce que mon compagnon est malade/âgé, n’a que moi pour s’occuper de lui, et que nous avons des biens communs, vivons sous le même toit depuis des années. Nous ne pouvons pas, matériellement et concrètement, nous séparer du jour au lendemain. Je ne peux pas l’abandonner, le jeter dehors ou lui laisser tous nos biens immobiliers. En plus, nous travaillons ensemble. Je ne peux pas décider de tout plaquer comme ça sous prétexte que ce que nous vivons n’est pas conforme à l’enseignement de l’Église ! Nous avons tout un passé, un présent et un futur communs ! Passer du jour au lendemain d’amants à amis (ou en mode ‘relation fraternelle’), ça ne se commande pas et ça n’aurait pas de sens. Clairement. »

« Le couple homo c’est à vivre parce que c’est un amour esthétique, divin, qui dépasse la différence des sexes, qui va au-delà de l’Humain, sans l’exclure pour autant, et qui par les adversités/limites qu’il traverse, prouve sa solidité, son éternité, son humilité aussi. Il est mis suffisamment à l’épreuve pour en ressortir plus fort, plus pur. »

« Je décide de pratiquer mon homosexualité parce qu’il y a des gens qui vivent bien pire que moi, sans états d’âme, qui prennent et jettent les femmes (ou bien les hommes), ou qui vivent des relations durables mais peu profondes, très ordinaires, voire gentillettes et beaufs. Ne serais-je pas en train de tomber dans un perfectionnisme, un purisme, désincarnés et pudibonds, en m’interdisant un type d’union certes pas idéal mais pourtant largement plus élevé qu’eux ? »

(Argument de bon sens, de prudence et de réalisme quant à la reconnaissance de la violence de certains refoulements d’homosexualité.) « Je cherche à pratiquer mon homosexualité parce que j’ai essayé de me marier et rien n’y a fait : j’ai fait souffrir une femme, des enfants, et je ne m’acceptais pas moi-même. Je veux éviter un nouveau désastre. Je ne veux plus me fourvoyer au nom de Dieu. J’ai bien essayé de sortir avec des filles, mais à chaque fois, ce fut un fiasco. Ce n’est pas que la question du dégoût ou du manque de plaisir : c’est moins égoïste et narcissique que ça. C’est par altruisme et vraie connaissance des risques, que je ne veux pas m’aventurer sur un terrain qui me rendra malheureux et rendra les autres malheureux, qui sera une double vie faite de mensonge et de douleurs. Je ne peux pas offrir à une femme un engagement conjugal mais sans sentiments. Je préfère me diriger vers un mode de vie plus en cohérence avec ma condition existentielle homosexuelle. »

« Je pratique l’homosexualité parce que j’ai fait toutes les thérapies, les sessions de guérison, du monde, pour m’en écarter et ne plus me sentir homo, et rien n’y a fait. »

« L’homosexualité m’a été imposée. Alors je ne vois pas pourquoi on me menace d’enfer si je ‘fais avec’ ma condition comme je peux, ou si je la pratique de manière sobre, éclairée et respectueuse. Étant une condition subie, j’ai des circonstances atténuantes. Et il y a des péchés plus graves que la pratique homo : refus d’aimer, orgueil, maltraitance, vol, viol, domination, mensonge, meurtre, adultère, blasphème, trafic de drogues… Pour qu’il y ait péché mortel, trois critères sont requis : 1) pleine connaissance ; 2) entier consentement ; 3) matière grave. Je ne vois absolument pas en quoi ce que je vis serait mal ou ne serait pas naturel… À propos de l’homosexualité, Jésus, je suis certain, sera plus clément que bien des catholiques qui parlent en son nom ! C’est un blasphème que de faire parler Jésus à sa place. Par exemple, dans le Lévitique, il est demandé que les femmes adultères soient lapidées, et Jésus, en même temps qu’il ne renie pas la matière peccamineuse de l’adultère, demande à ce qu’elles ne soient pas lapidées. Nous devrions faire preuve de la même souplesse, faire le même grand écart à l’égard des personnes qui pratiquent l’homosexualité alors que dans le Lévitique elle est qualifiée d’‘abomination’. Nous ne devons pas juger les personnes mais uniquement des actes. Que faisons-nous des mots ‘amour’ ou ‘couple’ qui, dans le cas homosexuel, condensent actes et personnes ? Comment on s’en sort avec ces deux concepts duels ? La distinction entre personne et actes, ou entre personne et tendance homo, est hypocrite et surréaliste. Un acte n’est jamais posé tout seul ni par un fantôme. Il faut bien une personne pour le commettre. L’Église n’est-elle pas en train de s’adresser à des anges irresponsables plutôt qu’à des personnes humaines concrètes ? »

« Je pratique l’homosexualité parce que je dois écouter mon corps. Au nom de l’Incarnation. Le catholicisme est bien la religion de l’Incarnation, non ? Et Jésus est venu nous rejoindre dans nos réalités humaines, même s’Il ne les justifie pas toutes. En tout cas, Il les accompagne et peut leur donner sens. Il a racheté tous nos péchés. Jésus ne condamne pas les pécheurs mais seulement les péchés. Les écrits bibliques correspondent à un contexte qu’il faut adapter, au nom de l’Incarnation (inculturation) et de l’Amour des personnes, à notre époque. Arrêtons d’avoir une lecture trop littérale – et donc pharisienne – de la Bible. »

« Je pratique l’homosexualité parce qu’après avoir connu des amourettes sans lendemain, après avoir enchaîné les ‘plans cul’, après avoir été dépendant des applis et de leur cortège incessant de déceptions et de mauvaises rencontres, ou même après des années de réelle abstinence, je me retrouve aux bras d’un gars super, avec qui je suis enfin sur la même longueur d’onde. Au nom de quoi ou de qui devrais-je nous imposer le célibat et la retenue ? Au nom de Jésus ?!? ‘Jésus’ n’est-il pas au fond l’alibi spirituel de l’homophobie, le personnage fictif fantasmé idéal pour justifier l’injustifiable ou une construction mentale basée sur rien ou sur une haine ? »

« Je pratique l’homosexualité parce que l’interdit de la pratique homo repose sur une vérité de foi, surnaturelle, donc purement subjective. »

« Je pratique l’homosexualité parce que l’Église Catholique ne nous appelle (nous personnes durablement homosexuelles) à rien de concret, de réjouissant, et surtout hors d’une réelle prise en compte de notre condition. Elle ne donne aucune solution de remplacement à la hauteur du couple homo. Elle nous parle de ‘sainteté’, mais d’un autre côté, ne nous propose que des thérapies pour éradiquer/restaurer/atténuer notre tendance. Comment demander à une personne qui n’a pas choisi son orientation homosexuelle, et dès l’âge de 18 ans, de renoncer à la vie de ‘couple’, au mariage et au sacerdoce, en ayant le culot juste après de ne lui proposer aucun chemin vocationnel d’Église, de lui demander de refouler/nier sa tendance et de lui dire qu’elle ne se définit pas par son homosexualité, de lui refuser le mariage et le sacerdoce au nom de son homosexualité ?? Son homosexualité ne devrait être inexistante que pour elle, et pas pour ceux qui la lui interdisent ! Les amoureux femme-homme, même pas fiancés, ont le droit de se courtiser, de s’embrasser, de se fréquenter, de passer du temps ensemble, de dormir ensemble sans coucher, de se tenir la main, de se draguer. Nous, du fait d’être homos, nous sommes écartés y compris de tout ce qu’il y a de plus chaste, mignon, gratuit, innocent, drôle, pas génital, dans les jeux d’approche amoureuse. Aux côtés des personnes divorcées ‘remariées’, nous sommes mises au régime le plus strict, le plus sec. Et encore… mettre sur le même plan les divorcés ‘remariés’ (ou l’adultère) et la pratique homosexuelle, ce n’est pas honnête : dans le premier cas, il y a eu un choix et un sacrement ; dans le second, pas de choix et pas de sacrement. »

« Je pratique l’homosexualité parce que je ne peux rien vivre d’autre, en amour, que le couple homo. La continence proposée par l’Église n’est en réalité qu’une abstinence, un célibat sec : pas une « Troisième Voie » ni une manière de vivre les deux seules vocations pleines indiquées par l’Église, à savoir le mariage femme-homme ou le célibat consacré. En plus (et là, je reprends un argument employé de manière récurrente par Jean-Michel Dunand, fondateur de la Communion Béthanie, qui vit en couple homo), la continence est un don divin spécifique et exceptionnel qui n’est pas donné à tous – il est même réservé à une minorité parmi les personnes homos – et qui donc ne correspond pas à tous. C’est une réalité surnaturelle. On l’a ou on ne l’a pas. Comme les charismes ou les talents ! »

« Je pratique l’homosexualité parce que les arguments cathos, intellectuellement parlant, ne tiennent pas la route (cf. je vous renvoie à la partie n°9 de mon article « Homosexualité : Et si l’Église avait tort ? ») ; parce que personne, dans l’Église, ne sait m’expliquer où serait le mal ou la gravité de ce mal ; parce que les agapê thérapies, concrètement, ça ne marche pas et ça ne fait pas disparaître la tendance homo (même si ça la soulage, ça l’apaise). »

« Je consens à faire une entorse à l’obéissance à l’Église et me résigne à pratiquer l’homosexualité parce qu’il y a d’un côté la théorie (un horizon auquel nous devons tendre, qui doit exister en tant qu’idéal de perfection et de sainteté) et il y a la pratique (celle qui est consubstantielle à notre condition de pécheur). Nous devons consentir à vivre ce qui nous est possible, du mieux que l’on peut, plutôt que de ne pas aimer du tout, ou de nous forcer à atteindre un idéal de vie inaccessible, frustrant et insatisfaisant. Je choisis le moindre mal. En plus, il n’y a pas de franche incompatibilité entre la pratique homo et la pratique religieuse. Je connais des personnes qui vivent les deux, et dont la vie de couple les a rapproché encore plus de la prière et de l’Église. »

Le dolorisme bien-intentionné

Je n’invente pas. Regardez avec quelle pitié condescendante certains « catholiques » – qui sont loin de constituer une minorité – nous traitent, nous personnes homosexuelles (y compris quand ils « partagent » mes vidéos qu’ils n’écoutent même pas lol!). Là, les bras m’en tombent…
 

 

La saga de la mauvaise foi continue… (ils sont exceptionnels) :
 

L’Union Civile, la nouvelle idole et lubie (absurde) de Frigide Barjot

 

C’est vous dire son immaturité et, je pense aussi, son orgueil ! Virginie Tellenne (alias « Frigide Barjot »), égérie des Manif Pour Tous, fait à présent une fixette sur l’Union Civile. Non par réalisme et intérêt général, non parce que c’est une mesure vraiment possible (un rétropédalage du « mariage gay » à l’Union Civile ne sera jamais accepté socialement et légalement, étant donné que c’est la même loi dans les intentions et finalement dans les faits ; et même Frigide Barjot défend qu’on ne démarie pas et qu’il ne faut plus toucher au « mariage gay ») ni parce qu’elle y tiendrait vraiment, mais UNIQUEMENT parce que moi je la dénonce, et UNIQUEMENT par caprice, puisque c’est le seul point qui la distingue médiatiquement (et même éthiquement) de ceux qu’elles appellent « abrogationnistes » pour nous fasciser/diaboliser, et même nous faire passer pour les responsables de notre défaite politique-médiatique-législative. Entendez-la gueuler, s’exciter, parce qu’on aurait « tout gâché » en refusant de donner « SON » cadeau de consolation de l’Union Civile… qui, à ses yeux (pourquoi? on ne sait pas) est LA Solution à tous nos problèmes, LA Solution du désastre du « mariage gay ». Elle a fait de l’Union Civile une idole, la mascotte de L’AVT (L’Avenir Pour Tous). Elle s’accroche fiévreusement à l’Union Civile comme à un doudou, à un faire-valoir, mais aussi orgueilleusement, car elle devine (sans finesse, sans intelligence, mais uniquement par profit et révolte colérique) que derrière l’Union Civile, il y a l’homosexualité et sa justification sociale. Son homophobie et son manque d’intelligence aboutissent de toute façon à une défense arbitraire de son « jouet », à un sophisme publicitaire (dont elle est spécialiste, il faut bien le dire) : elle défend le mot « Union Civile » ; pas l’Union Civile en elle-même, qu’elle n’a jamais pris le temps d’expliquer… car pour cela, elle devrait parler de la réalité de l’homosexualité, des « couples » homos, et de ça, elle en est bien incapable, et surtout, elle s’y refuse catégoriquement. Hystériquement, même ! Elle n’a jamais parlé d’homosexualité en public, de « l’amour » homo (qu’elle ne veut surtout pas remettre en question). Elle pique des colères homériques dès qu’on prononce l’expression « couple homosexuel » à sa place, ou qu’on amène le sujet sur le tapis. Virginie Tellenne représente la typique « gay friendly homophobe ». Elle se vaut du Pape François pour justifier l’Union Civile – sur la base d’une rencontre furtive avec le Saint Père et d’un acquiescement ambigu de sa part quand elle lui a parlé de son combat pour l’Union Civile. Elle n’a toujours pas compris la gravité de l’Union Civile (qui déshumanise les personnes homosexuelles et célibataires, et tout lien humain, au final), ni que le Vatican est très clair non seulement à propos du « mariage gay » mais des Unions Civiles, qu’il ne valide pas : « Il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille. Le mariage est saint, alors que les relations homosexuelles contrastent avec la loi morale naturelle. Les actes homosexuels, en effet, ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas. » (Document de la CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, « Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles« , 2003). Je répète : « MÊME LOINTAINES » ! « Reconnaissance juridique des UNIONS » ! Alors soit Frigide Barjot est bouchée – ce dont je doute -, soit elle fait preuve d’une homophobie et d’un orgueil sans pareil. Il n’y a que le père Emmanuel d’Andigné et les Nantais/Angevins pour s’y laisser prendre. Et bien sûr, personne – à part moi, puisque la plupart des gens sont homophobes et n’y connaissent rien à l’homosexualité – ne lui tiendra tête et ne filera trois baignes (méritées) pour calmer la capricieuse.

 

N.B. : Pour comprendre l’Union Civile, je vous renvoie soit à la lecture de mon livre Homo-Bobo-Apo, soit à l’écoute de mon livre.

L’émergence d’un nouvelle police journalistique pseudo « catholique » de la délation de l’homosexualité ou de la sympathie gay friendly sacerdotale


 

J’aimerais attirer rapidement votre attention sur l’émergence d’une nouvelle police pharisienne ultra toxique, qui se sert en ce moment de l’homosexualité pour créer de la confusion et de la division dans l’Église en feignant de dénoncer cette même confusion. D’où sa perversité, car elle s’habille de justice et parfois de faits ou discours réels et objectivement peu défendables moralement parlant.
 

 

En effet, une mauvaise presse qui se dit « catholique » (Jeanne Smits, Thibaud Collin, Médias Presse Info, Info Católica, Actuall, Riposte catholique, Réinformation TV, etc.), mais qui déteste secrètement l’Église Catholique et qui se réjouit de sa douloureuse Passion, ou des prélats prétendument « catholiques » qui se présentent volontiers comme de « fidèles gardiens de la préservation du rite et de la Sainte Doctrine » (exemple : le cardinal Sarah), mais qui en réalité ont de la révolte anticléricale en eux, s’amusent à colporter des faits internes à l’Église – en lien avec l’homosexualité – soit isolés et minoritaires, soit impressionnants (parce qu’ils impliquent des hauts responsables de l’Église Catholique, y compris le Pape François, et qu’ils concernent les sacrements), font des effets d’annonce qui font dire aux événements ou à des propos tenus publiquement des évidences qui dépassent bien souvent les pensées (par exemple, je ne suis pas sûr que le cardinal Marx ait réellement défendu les bénédictions de « couples » homos) ou qui rajoutent de la gravité à ce qui n’en mérite pas… tout ça pour créer chez leur auditoire catholique de la peur, de l’indignation stérile, de l’homophobie, de la colère à l’égard de l’Église-Institution et de l’homophobie dans les rangs tradis, pour mettre de l’huile sur le feu (en plus, ils devinent que l’homosexualité est de l’alcool à brûler, même s’ils se foutent de l’expliquer et se foutent des personnes homos, y compris continentes), pour même lancer une intifada et une rafle punitive contre des personnalités cléricales qu’ils présentent en public comme des « diables incarnés », des « Traîtres » impardonnables.
 

De surcroît, ils opèrent un véritable travail de sape d’un long et coûteux processus d’accueil et d’alliance entre deux terres – la communauté homosexuelle et la communauté catholique – que tout semble maintenant opposer, alors qu’en réalité, grâce à la continence, une réponse joyeuse et un éclairage inédit sont en train d’être enfin découverts dans l’Église Catholique. Ces mauvais journalistes et ces mauvais cardinaux, même s’ils passent parfois pour des sauveurs ou des redresseurs de torts, mettent tout en oeuvre pour que l’Église ne puisse pas annoncer la Bonne Nouvelle et l’Amour de Jésus aux personnes homosexuelles et aux pécheurs.
 

Comble de l’hypocrisie : ils fabriquent le scandale ou titillent l’épiderme de la fachosphère et de la réacosphère, en affichant une objectivité « journalistique, factuelle, réaliste » quasi épurée. Ils argumentent peu. Ils se contentent d’afficher le fait ou le propos « choquant » par un tweet ou un article court, et après, démerdez-vous avec ça. Sorte de « J’dis ça, j’dis rien… Étripez-vous sans nous ». Ça s’appelle des rapporteurs à 4 chandelles (…maçonniques).
 

 

À ces dénonciateurs zélés pseudo « catholiques », à ces journalistes malveillants, à ces mouchards qui se donnent le beau rôle en faisant croire qu’ils veulent nettoyer l’Église de ses éléments « modernistes », gays friendly, « homosexualistes », voire carrément homosexuels pratiquants (le cardinal Marx, le père James Martin, Mgr Gaillot, l’ex-père Krystof Charamsa, Mgr di Falco, le Pape François, etc.), à ces semeurs de zizanie qui s’imaginent que leur délation-traîtrise est un service rendu à l’Église et un courageux acte de Justice sainte, je rappelle ceci : d’abord que trahir pour dénoncer la trahison, ça reste une trahison ; ensuite, que le diable est appelé – non sans raison – « l’Accusateur », et c’est exactement ce qu’ils font (en revanche, l’amour des personnes homosexuelles, la Bonne Nouvelle à annoncer aux personnes homosexuelles, le soutien aux personnes homosexuelles, l’analyse de ce qui les répugne ou choque – à savoir l’homosexualité -, comme par hasard, ça, ils zappent…) ; troisièmement, qu’à force de traquer la pratique homosexuelle sacerdotale ou les sympathies gays friendly des prêtres et faire une fixette dessus, ils prouvent à leur insu que ceux qui ont un problème avec leur sexualité, ce sont eux et pas tellement les prélats qu’ils incriminent (même si, bien sûr, les prêtres qui pratiquent l’homosexualité ou la justifient en tant qu’« identité » ou « amour » à « respecter », sont eux-mêmes malades) ; enfin, que « Malheur par qui le scandale arrive » ou est colporté (Mt 18, 7) : mieux vaudrait pour eux qu’on leur accroche au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’ils soient engloutis en pleine mer.. Si la plupart des catholiques vont naïvement rentrer dans la vague d’indignation, de panique, et de paranoïa homophobe et anticléricale qu’ils auront créée ou contribué à renforcer, moi, je vois clair dans leur petit manège, et je ne laisserai pas passer. Ils ne se serviront pas de l’homosexualité comme ça.
 

Les catholiques : pas homophobes ?

Les catholiques : pas homophobes ? Vous n’osez plus nous regarder dans les yeux tellement vous pouvez avoir honte de nous avoir méprisés. Pourtant, vous connaissez notre importance, notre influence sociale, notre statut d’alibis humains de toutes les lois transhumanistes que soi-disant vous combattez. Pourtant, vous savez qu’en société on vous renvoie toujours le « mariage gay » à la figure. Mais vous faites la sourde oreille, parlez d’autre chose, de l’enfant, de la Vie, de bienveillance et d’humilité. Vous vous dites catholiques mais du catholicisme, vous n’avez que la façade rituelle. Vos médias chrétiens recrachent du Femme Actuelle, remplacent le Ciel par le SIEL. La Vérité, c’est que vous êtes homophobes, au moins par peur de l’homosexualité, au pire par rejet et condamnation des personnes homos. Même si le mot « Homophobie » vous fait ricaner. Vous vous êtes servis du combat contre le « mariage gay » pour vous offrir un parti politique, un livre, une télé, une carrière, un simulacre de martyre. Mais vous êtes des imposteurs. Et vos amis homos planqués, tout autant. Vous avez méprisé le discours sur l’homosexualité, l’homophobie et même les personnes homos qui s’exposent, en nous regardant comme des extra-terrestres ou des dangereux qui vous disaient des choses soi-disant « incompréhensibles ». Les rares que vous avez « accueillies », c’est pour nous victimiser et nous faire taper sur la pseudo « dictature du lobby gay » à votre place. Vous, les pro-Vie, êtes de beaux salauds, qui condamnez autant que justifiez la pratique homo privée, pour ne pas aimer les personnes homos ni l’Église Catholique. Vous ne nous annoncez pas de Bonne Nouvelle ni ne nous écoutez : vous préférez nous proposer un « accompagnement » (Courage International), en pensant que ça suffit, et pour mieux nous faire taire, pleurer sur nous, et nous cacher (avec notre complicité) comme des hontes. Vous allez payer. Non par nous, mais par votre honte et par les anges de Jésus.
 

Dessin de Nawak en 2013

Les catholiques ont loupé le virage. Tant pis : moi, je file

Les catholiques ont loupé le virage. Tant pis : moi, je file. Savoir laisser les morts enterrer leurs morts (pardon… « accompagner »… sous « sédation »). Aux États Généraux de Bio-Éthique, ils pensent naïvement pouvoir traiter maintenant du transhumanisme sans parler d’homosexualité, d’hétérosexualité, de boboïsme, de Franc-Maçonnerie et de Fins des Temps. Résultat : ils écoutent la merde racontée par Tugdual Derville, Mgr d’Ornellas, Eugénie Bastié, l’Alliance Vita (là, on atteint le sommet de la connerie), François-Xavier Bellamy… Ils s’extasient sur l’article du Figaro typé Homovox et qui ne résout rien.
 

Alors pas la peine de m’inviter en catastrophe (comme le font certains sur Facebook) au Collège des Bernardins, ce centre de faux catholiques collabos de la Franc-Maçonnerie depuis le départ. Vous vous DÉMERDEZ dans votre merde ! Vous allez comprendre concrètement ce que c’est que votre homophobie !
 

 

Publication de mon nouveau livre : HOMO-BOBO-APO !


 

Chers amis,
 

J’ai l’honneur de vous présenter mon nouveau livre : Homo-Bobo-Apo ! Vous pouvez le télécharger en version papier payante dans la boutique Kindle, ou bien le lire gratuitement ici sur écran sur le lien suivant (HBA français). L’épilogue du livre (« Homosexualité : Et si l’Église avait tort ? ») a été rajoutée dans le PDF et l’audio. Par ailleurs, vous pouvez également commander la couverture en poster, si vous voulez 🙂 : elle a été réalisée par le talentueux graphiste Rael-Miguel ! Vous pouvez aussi écouter en audio sur YouTube.
 

Mon livre devait être publié initialement aux éditions Pierre Téqui… mais comme visiblement on ne peut plus toucher aujourd’hui ni aux mouvements pro-Vie ni aux évêques, je le publie en auto-édition. Vu l’état actuel du journalisme et des maisons d’édition dits « catholiques », je ne me battrai pas. Ce n’est pas grave: c’est même un honneur pour moi d’avoir été refusé à cause de ma critique du cardinal Sarah, très franchement !
 

Comme ce livre est censuré, vous devinez bien que vous êtes ma seule communication et pub. Je compte sur vous pour le faire connaître. D’autant plus que je doute, vu les thématiques abordées (homophobie, Franc-Maçonnerie à l’intérieur de l’Église, Fin des Temps), que je sois invité en conférence ou sur des plateaux télé.
 

J’aurais aimé avoir le temps de traduire ce livre en espagnol avant mon voyage au Pérou du 1er au 10 octobre (la traduction est à 21 % : HBA español). Mais ça semble compromis. Dommage car il clarifie et synthétise tous mes livres et mon blog.