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L’humanisme cathophile de Juppé… et l’aveuglement des cathos

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Alors que Juppé est un pur produit du « chrétien franc-maçon » (qui ne voit le christianisme que comme un joli corpus de « valeurs humanistes »), plein de cathos mainstream n’y voient que du feu et applaudissent. Quand je vous dis que le schisme nous pend au nez…
 

Par ailleurs, concernant la Manif Pour Tous (cette imposture homophobe et hétérosexiste qui nous a utilisés pour défendre les intérêts d’une élite et qui a défendu l’Union Civile en feignant de s’y opposer), elle continue de jouer la pourfendeuse des « tabous ». Moi, j’irai à leur meeting le jour où je verrai dans les étiquettes inscrites sur leur fauteuil Louis XV « homosexualité », « hétérosexualité », « Islam », « Gouvernement Mondial », « Antéchrist », « Immigration », « FN », « franc-maçonnerie », « puce électronique », « Jésus », « Église catholique », « Droite », « Avortement », « mariage gay », « Union civile », « OTAN », « Fins dernières », … tous les thèmes qu’elle prend bien soin de ne pas aborder (même si elle propose qu’ « on se dise tout »).
 
Manif Pour Tous

« Vous voulez rajouter quoi, au juste, à la parole ecclésiale déjà très claire et suffisante sur l’homosexualité ? C’est quoi votre problème ? »

La planque de la Sainte Famille

La planque de la Sainte Famille


 

Depuis l’ouverture de la deuxième partie du Synode sur la Famille (du 5 au 25 octobre 2015), un certain nombre de cathos viennent vers moi en privé pour me demander, plus ou moins gentiment : « C’est quoi, le changement que vous voulez, au juste ? La Révolution que vous attendez n’arrivera pas. Adaptez-vous plutôt. ». Je dis « plus ou moins gentiment » parce que, souvent, nous, personnes homosexuelles croyantes, passons pour des fouteurs de merde jamais contents et qui faisons notre petit caprice égocentrique (« narcissique ») sans regarder que nous avons déjà la solution que nous réclamons à cor et à cri dans notre assiette : c’est juste que nous n’accepterions pas humblement la radicale solitude de la Croix universelle que nous propose l’Église et que nous souhaiterions qu’Elle la vive à notre place.

 

Pour ce qui est de mes attentes, je vais vous répondre en fin d’article. Et pour les comprendre, il faut déjà être capable de reconnaître l’inachèvement et les manques de la parole ecclésiale actuelle sur le sujet de l’homosexualité, et ne pas simplement s’en tenir au discours (certes vrai d’un point de vue éternel, d’un point de vue spirituel, mais incomplet d’un point de vue temporel, incomplet du point de vue de la Charité) « Tout est déjà dans la Bible ! Tout est dans la vie du Christ ! Tout est déjà clairement énoncé dans le catéchisme ! Qu’est-ce que vous voulez de plus ?? »

 

Apparemment, le Catéchisme aurait déjà tout dit sur l’homosexualité. Nous sommes d’accord. La forme concrète de la chasteté demandée aux personnes durablement homosexuelles est a priori la même que celle demandée aux personnes consacrées dans le sacerdoce, aux célibataires, aux personnes séparées ou divorcées remariées, aux veufs, aux enfants, bref, à tous ceux qui ne sont pas mariés dans la différence des sexes. Simplement, il est faux de nous faire croire que par l’usage du terme « chasteté », qui renvoie à une vertu universelle, les personnes hors mariage pourraient vivre les formes de la chasteté du couple marié (génitalité, sentimentalité, procréation), ni même la chasteté officiellement consacrée des prêtres (car les personnes homosexuelles durables n’ont pas accès au sacerdoce, au sacrement de l’ordre). Nous, personnes homosexuelles, sommes donc face à un grand vide vocationnel, un grand vide de propositions parce que notre handicap empêche la plupart d’entre nous d’avoir accès aux deux seuls chemins de vie comblants indiqués par l’Église. Nous ne savons toujours pas où aller concrètement pour être heureux et fidèles en Église. C’est également nous tromper sur la Croix que de nous dire que, si nous sommes des personnes durablement homosexuelles, nous pourrons suivre l’Église tout en étant en « couple » ou en rêvant d’en former un avec une personne de même sexe, tout en étant dans un célibat sans autre encadrement ecclesial que « la fraternité, l’amitié et la chasteté ». La forme concrète de la sainteté, du bonheur plein et de la chasteté pour les personnes homosexuelles durables porte un nom : célibat continent (du point de vue personnel), fraternité sainte (du point de vue mondial). Ce n’est pas parce que je le souligne que j’en fais un particularisme fermé.

 

Par ailleurs, il y a un vrai manque de parole ecclésiale concernant l’homosexualité, concernant cette forme de célibat spécifique. Vous regardez le Catéchisme de l’Église catholique… et il n’est question que de « chasteté » (la mention de la continence apparaît plus loin, dans le chapitre des situations hors mariage… mais pas dans le chapitre de l’homosexualité, même si, bien entendu, elle devrait déjà être induite.) Mais concrètement, textuellement, verbalement et dans le cœur des gens (y compris les gens d’Église), la chasteté des personnes durablement homos est laissée sans forme, à l’implicite, ou reléguée à l’amitié (terme très ambigu pour notre époque) désintéressée et à la Croix du Christ. C’est court. Pour l’instant, c’est un chemin vocationnel encore très flou qui est tracé par l’Église, un chemin dont les modalités (le célibat pour les personnes durablement homos; le mariage femme-homme pour les personnes dont l’homosexualité est peu profonde) ne sont ni décrites précisément (personne dans l’Église ne parle encore de célibat, de continence), ni joyeuses (personne ne parle de don entier de sa personne et de son homosexualité aux autres, de don de son homosexualité aux autres et à l’Église), ni saintes (pour l’instant, les discours sont orientés vers la maîtrise et l’extinction de la tendance – « Tu n’es pas que ça » ; pas son recyclage et son offrande), ni vocationnelles (pas de consécration en vue, pas de grands projets proposés : juste un « faire avec » dans la discrétion). Il y a donc une Bonne Nouvelle à annoncer, même si Benoît XVI a déjà décrit et orienté les choses à 80%. Le tout, c’est de le faire bien, et que l’audace soit évangélique. Pas mondaine. Enfin, il y a une vraie blessure mondiale à régler avec l’analyse et la dénonciation de l’hétérosexualité. Car le gros du sentiment d’injustice et de frustration ressenti par les personnes homosexuelles croyantes ou non, c’est ce silence complice de l’Église qui ne dénonce pas la violence de l’hétérosexualité.

 

En clair, s’il n’en tenait qu’à moi, 1) je suis d’avis, en effet, que globalement, l’Église ne va et ne doit en apparences pas changer grand-chose à ce qu’Elle a déjà très bien dit sur l’homosexualité dans le Catéchisme, et donc ne doit pas nous promettre monts et merveilles ; 2) il manque quand même dans Son discours 3-4 paroles nouvelles et courageuses : une parole amère sur « l’amour homo » (dire que ce n’est pas de l’amour, et expliquer pourquoi ; expliquer la violence et l’insatisfaction de ces « amitiés amoureuses » confuses), une parole exigeante sur le cadre concret de la chasteté demandée aux personnes durablement homos (oser parler de célibat, de continence, annoncer la couleur et la matière de la Croix !), et surtout une parole proposante et positive (oser parler de la Joie dans la continence – qui est bien autre chose que l’abstinence ! –, oser parler de la vocation à la sainteté spécifique à la condition homosexuelle, oser parler carrément de consécration et de fondation d’une fraternité ecclésiale spécifique, oser parler de l’évangélisation dans le cadre de l’homosexualité, oser parler de don entier de son homosexualité au monde, bref, oser proposer GRAND, JOYEUX et SAINT !).

 

Je crois que s’il n’en tenait qu’au Pape François, à sa personnalité de fond et à sa fougue prophétique, au départ, il aurait été du genre à rajouter au message prudent et sage de Benoît XVI cette grande valeur ajoutée de l’offrande mondiale de l’homosexualité, de la Joie accueillante qui embrasse toute la personne homosexuelle et encourage toute la plénitude de sa personne, cette impulsion un peu folle mais confiante de la proposition GRANDE et JOYEUSE de la sainteté dans le cadre de l’homosexualité non-actée. Il aurait été prêt à franchir le pas. Mais le sujet de l’homosexualité est tellement mal compris dans l’Église (on s’en méfie, globalement, on la prend pour un non-sujet), les gens d’Église sont tellement loin de comprendre la puissance de la dénonciation de l’hétérosexualité (sans renoncer à l’expliquer en détails !), les clercs sont tellement tétanisés de sortir des clous et de tenir un discours qui risquerait d’être trop complaisant ou mal compris ou jugé « trop positif pour être honnête et inspiré », que la sobriété semble s’imposer. François préfère se racheter une confiance et une légitimité papale à bas prix en se cachant derrière un discours familialiste certes beau mais figé et austère, à côté de la plaque.
 

Bulle papale : "... Je fais la gueule pour rassurer..."

Bulle papale : « … Je fais la gueule pour rassurer… »


 

Par rapport à l’homosexualité, l’enthousiasme du Pape François a été refroidi et s’est éteint dès le début du Synode. Il a dû se faire tirer sévèrement les oreilles un peu avant ! Pour l’instant, il a prévu de ne rien annoncer de vraiment nouveau sur le sujet. Pas de prise de risques inutile et non-orthodoxe. On ne sonne pas trompettes. On ne formule pas de promesses. On n’exhibe pas un enthousiasme paternel et fraternel trop suspect. Pour éviter les coups d’éclats et les fausses espérances. A priori, ça sécurise tout le monde, ça favorise l’« Unité », ça réaffirme une assise et une fidélité doctrinale qui rassurent. On la joue prudents. Mais le cœur, la joie de la Bonne Nouvelle, la folie de la confiance, la force que donnent l’exigence et la réalité, la proposition grande, n’y sont pas. Manque d’audace, langue-de-bois et repli, pas de carton de mariage personnalisé pour savoir où est la place concrète des personnes homos au banquet de l’Église, peur de l’homosexualité et de s’adresser aux personnes homosexuelles avec un autre discours appris que « Tu n’es pas que ça. », « L’Église t’aime et ne te juge pas. », « Tu es appelé à la chasteté et à la charité. » (comprendre : « Repassez dans cinq ans. On vous rappellera. Arrêtez de réclamer, et obéissez plutôt à l’amour universel de l’Église pour vous. En gros, vos gueules ! »). On pourrait se dire qu’un tel statut quo n’est pas grave, que l’Église a déjà survécu avec ces non-dits depuis des années sans que cela ne pose trop problème. Mais c’est oublier que le monde a soif et explose en ce moment de manière anormalement violente à cause de l’homosexualité et de l’hétérosexualité. Et qu’il ne le Lui pardonnera pas.
 
 
 
 

Je vous renvoie aussi aux textes suivants : article 1 sur Charamsa, article 2 sur Charamsa la suite, article 3 sur la place de l’homosexualité dans le Synode, article 4 sur le mépris ecclésial du traitement de l’hétérosexualité, article 5 sur l’homophobie dans l’Église, et article 6 sur les cardinaux africains. Par ailleurs, la traduction ESPAGNOLE de cette page se trouve sur ce lien. Enfin, voici le tableau-récap de ma proposition au Pape.

La condamnation unanime du coming out du Père Charamsa aurait réglé le tsunami de l’homosexualité arrivant sur le Synode ? (traduction italienne partielle)

 

À dire vrai, même si ma foi en l’Esprit Saint révélé pleinement à/en l’Église-Institution catholique et plus spécialement aux Papes François et Benoît reste intacte, je ne peux m’empêcher d’observer trois illusions (persistantes) dont la grande majorité des cathos et des cardinaux se nourrissent, à propos de la deuxième partie du Synode :
 

1) Que ce Synode serait un Synode « sur la famille ».

 

Non. Ce n’est pas un Synode sur la famille, même s’il en porte le titre et en a la prétention. C’est en réalité un Synode sur le CÉLIBAT (consacré et dont la forme est la continence). C’est un Synode, donc, sur l’Église, le corps ecclésial en particulier et sa viabilité/légitimité.
 

2) Que ce Synode ne fera pas de grandes vagues.

 

On peut le souhaiter et prier pour cela, mais ça ne s’annonce pourtant pas comme ça. L’enjeu caché du Synode est de taille : éviter le schisme. Je dis « caché » car le Pape et ses proches essaient de minimiser ce risque, de jouer profil bas, de rassurer les cathos devant le tsunami progressiste qui arrive sur le Vatican (c’est bien vite oublier qu’un autre progressisme – tout aussi redoutable que l’officiel – est porté par les tradis et les conservateurs parmi les cathos, qui rêvent d’une « réforme » qui fait progresser l’Église vers l’arrière). Les têtes pensantes/priantes du Vatican annoncent par prudence tactique qu’ils n’annonceront rien de nouveau, de « révolutionnaire », et qu’ils feront des déçus. Mais je ne serais pas si optimiste. Les catholiques ont-ils conscience que le danger n’est pas que derrière mais surtout devant eux ? Prient-ils pour les bonnes intentions ? Je ne le crois pas pour tous.
 

I cattolici sono consapevoli che il pericolo non è dietro ma soprattutto davanti a loro?
 

3) Que l’homosexualité occupe une place-annexe dans ce Synode.

 

C’est absolument faux de le croire. L’homosexualité y est le point de crispation majeure, même si la Curie ne veut toujours pas le voir (et le noyer avec le dossier des divorcés-remariés) et veut en faire un non-sujet, en se servant, qui plus est, de la forte vague émotionnelle d’indignation unanimement condamnante suscitée par le scandale d’ouverture de la deuxième partie du Synode : le coming out du prêtre polonais le père Charamsa. Cet événement n’est que l’incendie – certes impressionnant mais isolé et vite maîtrisé – qui en cache un plus gros : l’incendie de la tiédeur ecclésiastique par rapport à la bipolarité hétérosexualité-homosexualité, de la peur interne à dénoncer le mythe de « l’amour homo » et à annoncer la sainteté dans le célibat continent, de la caution aveugle à l’hétérosexualité (comprise comme la différence des sexes). J’ai pioché au hasard sur Facebook (ci-dessous) des réactions de catholiques (et même un extrait sur le Padreblog) pourtant réputés solides, qui se montrent très timorés ou inexacts concernant l’analyse de l’homosexualité et de l’hétérosexualité. Ils réduisent le scandale du coming out du père Charamsa à une affaire d’adultère universelle et de rupture du vœu de chasteté dans le sacerdoce, pour se dédouaner d’expliquer que c’est aussi l’homosexualité, la croyance en l’hétérosexualité et la croyance en l’amour homosexuel qui posent problème, et qui sont de graves facteurs aggravants ajoutés au péché d’adultère et au péché de désobéissance anti-sacramentelle posés par un ecclésiastique défroqué minoritaire. Comme je l’explique depuis longtemps, l’homosexualité est le seul sujet qui divise vraiment l’Église à un point inimaginable. Je dirais que les trois-quarts des cathos croient en l’« amour homo », et que le quart restant ne sait pas pourquoi il s’y oppose, ni comment expliquer pourquoi il n’y croit pas (à part bibliquement et sacramentellement), ni a envie de s’y opposer. Car c’est une thématique objectivement épineuse, impopulaire, difficile à éclaircir. Même quand on parle bien de l’homosexualité, on réveille une division forte dans le monde et dans l’Église, et on est incompris/détesté/craint de la très grande majorité de ses proches, y compris cathos (j’en sais quelque chose!). Je n’ai pas la berlue. Pendant les conférences pré-synodales qui ont eu lieu à Rome avant dimanche dernier, rien ne laissait présager que – même dans les tables rondes censées traiter directement du sujet de l’homosexualité – l’hétérosexualité et l’homosexualité étaient prises au sérieux et vraiment affrontées.
 

En s’illusionnant sur le fait que l’éviction post-coming out d’un membre de la délégation de la Doctrine pour la foi éloigne miraculeusement le problème, beaucoup de catholiques ne s’imaginent pas que, même si les armées progressistes et gay friendly de Pharaon (= l’hétérosexualité) se trouvent derrière eux, la mer (l’Église) est sur le point de s’ouvrir en deux en face ! Personnellement, je préfère, concernant le danger du schisme, regarder le cerbère à trois têtes en face ! C’est le meilleur moyen de le terrasser, je crois. C’est ça l’Espérance. Pas un vœu pieux « optimiste » fondé sur une fausse idée d’« unité ecclésiale ». Et le schisme sera (peut-être) évité.
 

Preghiamo perchè il tema dell’omosessualità e della santità nel celibato continente siano opportunamente affrontati e spiegati da questo Sinodo, prendendo il « toro per le corna » su un tema che divide così tanto i cattolici in balia delle bighe progressiste del Faraone LGBT ( = eterosessualità) che rincorrono il popolo in fuga. Solo così si potrà evitare che la Chiesa si apra in due come il mar rosso, e che invece possa passarvi in mezzo, all’asciutto come ai tempi di Mosè.
 

Enfin, pour terminer sur l’Affaire Charamsa, loin d’accabler le prêtre polonais, loin de me contenter de le mépriser en priant hystériquement sur sa « chute » sans chercher à comprendre son sens, loin de justifier son coming out, je pense que son attitude n’est pas que le « stratagème médiatique » que beaucoup de cathos veulent y voir. Il y a du vrai derrière son « putsch ». La réaction de ce prêtre est logique et indique que les torts sont malgré tout partagés entre lui et l’Église romaine, que le discours ecclésial sur l’homosexualité n’a pour le moment trouvé ni son couronnement ni sa cohérence ni son incarnation. Ce n’est pas un hasard si le prêtre en question s’est exclamé dès sa première interview : « Il est temps que l’Église ouvre les yeux face aux gays croyants et comprenne que la solution qu’elle propose, à savoir l’abstinence totale et une vie sans amour, n’est pas humaine ». En effet, Charamsa pointe du doigt l’exigence de la CONTINENCE que l’Église catholique sous-entend dans son discours sur l’homosexualité, mais surtout la peur – qui ressemble à une hypocrisie, pour le coup – de Celle-ci à assumer et à annoncer explicitement cette exigence… car en effet, 1 point pour le prêtre polonais : l’Église n’a pas encore eu le courage d’assumer précisément l’appel au célibat continent, c’est-à-dire au « renoncement au couple » demandé aux personnes durablement homos (renoncement qui n’est absolument pas induit par le terme vague de « chasteté » qui pour l’instant a prévalu dans tous les discours officiels de la Curie sur l’homosexualité). Pas étonnant, donc, que ce dernier voie et dénonce ce manque de franchise RÉEL, ce talon d’Achille, ce voile pudique d’imprécision pudibonde, comme une mascarade, un signe révélateur d’une homosexualité cléricale refoulée (car pour une part, ce voile est un aveu de pratique homosexuelle et de croyance en « l’amour homo » effectivement cachées dans le Clergé !). Et pour aller un peu plus loin, Charamsa attend la Vérité. Il attend la forme concrète de la Croix qui Lui est donnée spécifiquement dans le cadre de sa tendance sexuelle réelle. Et l’Église prive pour l’instant toutes les personnes durablement homosexuelles de cette Bonne Nouvelle de la continence. C’est un manque objectif. Alors je n’irais pas aussi vite dans le lynchage du monsieur dissident. Son coming out est l’indicateur de manquements à la Vérité que le Pape, les cardinaux et les évêques doivent écouter, au lieu de noyer la part de Vérité que contient le geste médiatique infâmant dans le procès d’intentions caricatural (« Il a fait ça pour se faire remarquer! », « C’est diabolique! », « Il a voulu diviser à la veille du Synode ! », « Il a loupé son coup ! », « Il a voulu vendre son futur livre. », « Il fait les choux gras des médias anti-cléricaux », etc.). Il faut savoir écouter aussi le sens des attaques.
 
 
 
 

Ci-dessous, trois réactions sur le coming out qu’aurait magiquement neutralisé un lynchage « catholique » unanime :
 
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Voir aussi la traduction espagnole de cet article, sur ce lien ; ainsi que l’article associé, en français et en espagnol. Je rajoute cet article capital sur la demande de « réforme » du discours ecclésial sur l’homosexualité.

L’homophobie dans l’Église catholique

 

Voici la nouvelle Vidéo de l’Araignée (n°9) : « L’homophobie dans l’Église catholique ». Appropriée pour le #Synode

 

Je n’ai pas fait exprès que cette vidéo tombe en même temps que le début des États Généraux du Christianisme à Strasbourg sur le thème du désir, États Généraux où pour la deuxième fois consécutive, ma présence a été annulée. Comme si l’Église pouvait actuellement se payer ce luxe, à la veille d’un Synode sur les familles qui va être centré médiatiquement sur l’homosexualité… #Toutvabien. Ça vous laisse deviner l’état de schizophrénie dans lequel se trouve l’Église catholique d’aujourd’hui, et la censure homophobe, le manque de hauteur de vue dont font preuve la plupart des hommes de médias « cathos » – la team de Jean-Pierre Denis de La Vie en première ligne, Jacques Arènes et affiliés aux francs-maçons dans l’Église. Pour boucler la boucle de ce triste tableau, j’apprends que Frigide Barjot, elle, s’y rend, à ces États du Christianisme Culturel. Ça me rassure: elle défendra “son” Pape (et tacitement l’Union civile et l’hétérosexualité) à la place des leaders de la Manif Pour Tous, qui sont tout aussi censeurs sur l’homosexualité qu’elle. #HappySynod

 

Au milieu de cette laideur interne, heureusement qu’on peut admirer, dans un contexte (tout aussi) dramatique, ce récent martyr en Oregon d’une immense et paradoxale beauté : ces 10 étudiants qui ont perdu la vie parce qu’ils ont assumé d’être chrétiens. Nous entrons dans une période mondiale de toute beauté.

 
 
 

N.B. : (Et pendant ce temps-là, sur Twitter, on me traite limite de menteur… alors que j’ai effectivement été invité cette année et il y a deux ans aux États Généraux : pour une table ronde avec Christine Pedotti, puis pour une table ronde avec Dominique Fernandez deux ans après.)
 
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P.S. : Je rajoute cet article capital sur la demande de « réforme » du discours ecclésial sur l’homosexualité.

New Age : Tu seras ton propre Dieu

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Deux petites citations sur la « gnose » qu’impose le Gouvernement Mondial boboïste, qui promeut la séparation de l’Esprit et du Corps (ou, ce qui revient au même, la fusion entre les deux), en oubliant que leur lien, et qui purifie ce Mens sana in corpore sano (cet ésotérisme du développement personnel), qui apporte l’espace de vie, c’est le Christ.

 

« Le Nouvel Âge est une ‘gnose’ dans la mesure où il propose un chemin de libération réservé à des initiés et dont le ressort est une ‘connaissance’ (‘gnosis’ en grec) permettant de capter à son profit les bonnes énergies de l’Univers. Cette gnose est teintée de naturalisme (l’homme est une pièce de la nature) et de panthéisme (le divin est présent de façon diffuse dans le Tout). » (Mgr Léonard à propos du New Age, dans Les Raisons d’espérer (2008), p. 92)

 

« Pour Olivier Brand, ‘Dieu’ était la somme, toujours en développement, de la vie créée et l’unité personnelle de chaque individu formait un élément de cet être divin. D’où il concluait que les rivalités individuelles étaient la plus grande des hérésies, et le plus grand obstacle à tout progrès : celui-ci ne pouvant résulter que de la fusion des individus dans la famille, de la famille dans l’État, et des États particuliers dans le grand État universel. » (Robert-Hugh Benson, Le Maître de la Terre : La Crise des derniers temps (1905), p. 28)

Les Vidéos de l’Araignée sur Youtube (de 1 à 8)

 

Vidéo n°1 : « Mon message existe sur Youtube »
 

 

Vidéo n°2 : « Pourquoi l’amour homo n’existe pas »
 

 

Vidéo n°3 : « Ce que je pense de Zemmour »
 

 

Vidéo n°4 : « Continuer l’opposition au mariage gay »
 

 

Vidéo n°5 : « Définition du boboïsme »
 

 

Vidéo n°6 : « Le Gender et le lobby LGBT, c’est l’hétérosexualité »
 

 

Vidéo n°7 : « Islam, la non-religion »
 

Vidéo n°8 : « Pourquoi la masturbation c’est mal »
 

Les deux patates chaudes du Pape François

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Le futur et probable Schisme au sein de l’Église catholique, à mon avis, va se concentrer sur deux points : 1) sur la bonté du Pape par rapport à l’immigration (bonté vue comme une soumission et une collaboration avec l’ennemi) ; et 2) surtout sur la position papale à propos de l’homosexualité (point le plus délicat et le plus clivant dans l’Église). J’en mettrais ma main à couper.
 
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En effet, le problème de l’immigration est dans la confusion entre l’ordre individuel de la Charité et l’ordre du politique qui est la préservation du bien commun. Confondre ces deux ordres est une erreur que semble faire François, encore un peu novice dans son estimation des risques de l’Islam. Quant à l’homosexualité, il est fort probable, étant donné la complexité du sujet, que sa concentration sur la Charité lui fasse perdre l’énonciation de la Vérité, à savoir le rappel que l’union homosexuelle n’est pas de l’amour (cf. le supposé soutien à Mgr Gaillot, pro-unions homos), le rappel aussi de la forme concrète de la sainteté et de la chasteté, spécifique aux personnes durablement homos, c’est-à-dire la continence.
 

Pour ces deux raisons, le Pape risque prochainement d’être mal compris ou ambigu, d’être taxé de trop bon et de trop con à la fois, et de déconcerter un certain nombre d’ecclésiastiques et de fidèles. Quelles que soient ses décisions finales, quelles que soient les directions ambiguës qu’il semble prendre, et quel que soit le téléphone arabe (c’est le cas de le dire…) qui en découlera, je m’encourage moi-même à mettre ma raison rationnaliste et puriste un peu en veilleuse, pour défendre ce Pape – parfois mal influencé et mal entouré – coûte que coûte, car j’ai fondamentalement foi en son identité d’homme de Dieu.
 

C’est pour cette raison que je me fais violence et réitère mon soutien au Pape, surtout parce que je sais que ce soutien pourrait ne pas être indéfectible, surtout parce que je sais qu’à un moment donné, au milieu du concert médiatique et de l’inflation d’opinions qui nous donneront des informations contradictoires, la tentation sera grande pour nous catholiques, de le lâcher, de le désavouer pour des raisons – c’est ça le pire – relativement et théoriquement bonnes sur le papier. Courage : aimons !

Si vous vous taisez, personnes homos, c’est bientôt le bain de sang

 

Je voudrais mettre en garde mes frères homosexuels qui actuellement restent muets ou complaisants à l’égard des lois qui passent en notre nom, lois qu’ils ne veulent pas vraiment, et qui nous transforment à la fois en victimes, en sur-hommes ayant tous les droits et en trafiquants d’enfants : si vous continuez à vous taire et à rentrer dans l’instrumentalisation dont nous, personnes homosexuelles, faisons l’objet, vous nous préparez un retour de bâton homophobe d’une violence inégalée jusque-là (les camps de concentration nazis, à côté, ce sera la rigolade). Et ce, dans un futur proche. Vous ne pouvez plus vous permettre le luxe de vous taire sur l’homosexualité ni de vous y adonnez. Vous ne pouvez plus vous permettre de faire semblant d’avoir voulu le mariage. Ou alors c’est bientôt le bain de sang.

Synode 2015 (2nde partie) : 3 mots du Pape sur l’homosexualité, sinon autant se taire

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Pardon de mettre, par ce message, les chefs de l’Église au pied du mur… mais nous sommes en famille et l’unité de celle-ci est en jeu, surtout à cause du traitement du thème de l’homosexualité… alors je préfère parler en vérité. Je ne serai véritablement satisfait et sûr du discours ecclésial sur l’homosexualité que si, dans le rapport final du Synode (prévu pour le 25 octobre 2015), je lis trois mots : 1) VIOLENCE; 2) CONTINENCE ; 3) SAINTETÉ. À mes yeux, ils seront la preuve qu’aura été pris en compte ce qu’est vraiment le désir et l’acte homo (une blessure, une souffrance et parfois une violence quand il est pratiqué), comment on vit avec ce désir (la continence), et vers où l’alliance des deux (blessure + continence) conduit (la sainteté). Or, à ce jour, sous couvert d’« accueil », de « chasteté » de « délicatesse » et de « temps », le Synode Part II (qui se déroulera du 4 au 25 octobre 2015) glisse dangereusement vers une justification de l’Union civile et de l’amour homo « chaste », ou vers du réchauffé de l’actuel version du Catéchisme. Au secours…
 

Nous, personnes homosexuelles, avons tant besoin qu’on nous dise la Vérité sur ce que nous ressentons, sur ce que nous vivons ! Nous avons tant besoin que l’Église ne s’apitoie pas sur nous, ni nous accueille sans nous proposer un grand projet, une vraie Bonne Nouvelle ! Pas seulement qu’Elle nous dise « On vous accueille, on vous aime, on ne vous juge pas, on va vous aider à vivre avec votre désir homo et à le maîtriser (… pour mieux le neutraliser) », mais qu’Elle nous propose un don entier de notre personne, qu’Elle utilise notre homosexualité, qu’Elle mette la barre haut en nous demandant carrément la sainteté ! le don de notre homosexualité aux autres et à l’Église !
 

Nous ne voulons pas d’une gestion privatisée, compassionnelle et misérabiliste de l’homosexualité. Nous voulons, sans pratiquer notre désir homo ni le justifier sous forme d’identité ou d’amour, l’universaliser, le sanctifier, le transformer en force et en originalité. Une originalité qui n’est ni notre origine ni notre essence ni un destin, mais juste une réalité de notre être qui, traversée par Dieu, peut devenir une puissance énorme d’évangélisation, de Résurrection, d’humour, de guérison pour tout notre monde blessé. Il ne s’agit pas se s’accommoder de l’homosexualité, mais bien de l’utiliser comme ce qu’elle devient une fois qu’elle est transformée par le Seigneur : un grand cadeau réjouissant et mondial !
 

Franchement, si ces trois mots VIOLENCE/CONTINENCE/SAINTETÉ – qui ne figurent pas dans l’actuel Catéchisme de l’Église catholique – n’apparaissent pas dans le prochain rapport synodal final rédigé par le Pape François, mieux vaut, à mon avis, ne pas aborder du tout la question, ne rien rajouter de plus que ce qu’a déjà écrit le Pape Benoît XVI, et en rester là, plutôt que de broder du neuf et au final raconter des bêtises et des imprécisions équivoques propices à des interprétations/conséquences dramatiques. La cerise sur le gâteau du discours papale sur l’homosexualité serait une charge bien calibrée contre l’hétérosexualité, au nom de la défense de l’Humain et de sa sexuation : j’ose rêver !