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Joséphine, Timothée de Rauglaudre et les sous…

Ce matin, je vois que le journaliste Timothée de Rauglaudre, qui m’avait interviewé récemment pour son livre qui va être édité par Flammarion, tombe le masque. Il a fait sur Instagram une capture d’écran du titre de son livre : « Dieu est Amour : infiltré chez les catholiques qui veulent guérir l’homosexualité »… alors qu’il m’avait dit au téléphone qu’il faisait simplement « un livre d’enquête sur les approches chrétiennes de l’homosexualité »… Voilà ce qui s’appelle mentir et surtout jouer les Frédéric Martel paranoïaques ( = je suis un espion, j’ai des scoops ultra gênants qui vont faire trembler le terrible Système ecclésial, le Saint des saints dans lequel j’ai eu l’héroïsme de rentrer). Minable. Et le pire, c’est que son livre, lui, a largement plus de chances d’être publié que le mien, puisqu’il est déjà signé et que c’est une commande. Je l’explique dans mon livre : comme ces journaleux traitent de réalités ignorées du grand public (Teenstars, CLER, Courage, etc.) et ignorées par eux-mêmes, ils donneront aux ignorants l’orgueil et l’impression de « connaître », donc ils vont convaincre un certain nombre d’ignares. Par conséquent, je crois que vous pouvez redoubler d’efforts et de prières pour que mon livre sur les thérapies de guérison de l’homosexualité soit accepté par une des 18 maisons d’édition ciblées. Pour l’instant, j’ai reçu une seule réponse (les éditions Actes Sud) et elle est négative…
 

 

Par ailleurs, j’ai vu l’épisode inédit de Joséphine ange gardien (« Enfin libres ! ») hier sur TF1. C’est assez frustrant de manquer de temps pour terminer mon livre sur la série car là encore, j’identifie plein de choses sur le Gouvernement Mondial, sur l’alchimie et la Franc-Maçonnerie (en fait, avec mon livre sur Joséphine, j’ai créé sans le savoir un « Dictionnaire des Codes eschatologiques », sur les Fins dernières). À nouveau hier soir, dans « Encore libres ! », j’avais deviné les dialogues à l’avance (il a été encore question de la « seconde chance », de la Bête, de l’or…). Il faudra attendre la fin du tournage de Lourdes et du montage pour que je puisse m’y remettre et finir ce livre joséphinien si important.
 

Dernière chose et non des moindres. À compter d’aujourd’hui, je dois trouver en 4 jours parmi mes amis (vous !) deux personnes disposées à me prêter chacune (j’ai bien dit « prêter », pas donner !) 2500 €. J’en ai déjà trouvé une troisième. Je les rembourserai dès que je peux. Et je suis un homme de parole : je le ferai jusqu’au dernier centime, malgré mon petit RSA. Je fais cette demande pour financer la 2e caméra du tournage. L’achat doit se faire début septembre impérativement. Si l’un d’entre vous est prêts à m’avancer cet argent, et à se voir rembourser lentement mais sûrement : 1) qu’il se manifeste à moi en privé ; 2) qu’il soit d’avance béni. Ce n’est pas pour moi que je demande cela. C’est pour les autres (et en particulier le témoin péruvien du tournage, qui est un ami de confiance, vraiment tout donné au Seigneur) et c’est pour une Mission sainte qui dépasse largement le tournage et à laquelle je veux contribuer, quitte à me saigner (sinon, nous nous serions limités à une simple location de matériel… qui de toute façon aurait déjà été onéreuse). À bon entendeur ! Et merci d’avance.

Mon coeur saigne pour tous ces prêtres et évêques infidèles (en particulier les propos scandaleux du père Zanotti-Zorkine aux Semeurs d’Espérance)

Hier soir, je me trouvais invité à un dîner chez un « couple » d’amis homo. Soirée très sympathique. D’autant plus sympathique qu’elle s’est déroulée en toute vérité. Ils savent que je ne suis pas d’accord avec ce qu’ils vivent, et pour autant, on a pu en parler calmement et j’ai pu argumenter tout en étant respecté, sans qu’on se foute sur la gueule. Et le plus beau, c’est qu’ils se sont cotisés pour nourrir Porcigay (le cochon-tirelire du tournage de Lourdes en septembre prochain)… Tous les « couples » homos amis – et même les amis homos célibataires qui ne se sentent pas prêts à vivre chastes – qui ont donné de l’argent pour un projet qui défend la continence homosexuelle et qui est par conséquent aux antipodes de ce qu’ils vivent ou pensent, me touchent à un point que vous n’imaginez pas. Leur don vaut plus que de l’or. C’est leur manière de dire : « Je ne peux pas encore vivre ce que Dieu m’appelle à vivre, mais j’aide à ma manière mes frères homos à emboîter le pas de ma sainteté. »
 

Bien sûr, ce genre de rencontres, en même temps qu’elles réveillent en moi de l’émerveillement, de l’envie et de la fascination, me font mal et soulèvent de nouvelles interrogations sur la validité de mon choix de continence, sur mes résistances et mes gênes par rapport à la pratique homo. Mais je dirais que le fond de ma tristesse ne se situe pas dans ce dilemme « Est-ce de l’Amour ? Pourquoi je me prive de ça ? », car j’ai au fond de moi la réponse, et parce que j’ai quand même vu des choses qui n’allaient pas dans ce « couple » homo en apparence « parfait », des choses que je ne souhaitais pas reproduire. Ça a surtout été de découvrir toutes les trahisons des prêtres que chacun des deux hommes avaient rencontrés sur leur chemin de foi et qui expliquent pourquoi ils en sont là aujourd’hui. Oui, ça, ça m’a fait vraiment mal. Ça va de l’évêque qui conseille d’être en couple homo « à partir du moment où on ne fait pas de son corps et du corps de l’autre une marchandise », en passant par le recteur de tel lieu saint très célèbre découvert dans une boîte gay, aux prêches du père Zanotti-Zorkine invité dernièrement aux Semeurs d’Espérance (mai 2019) et défendant ouvertement les « couples » homos. Toutes ces trahisons ecclésiales me désarçonnent et me blessent beaucoup plus que la vue d’un « gentil couple homo respectueux et qui a l’air heureux. »
 

 

Concernant simplement la prise de parole de Zanotti-Zorkine (aux Semeurs d’Espérance à l’église bondée de Saint-Gervais, excusez du peu !) en mai dernier, je voulais simplement soulever, puisqu’elle est en ligne sur Youtube, combien c’est scandaleux qu’on laisse un prêtre, qui plus est médiatique et très écouté, tenir de tels propos (dissociation du sacerdoce du mariage, promotion de l’adultère et de l’« authenticité » des situations hors mariage, promotion des « goûts » individuels et de l’« amour homo », idolâtrie pour le célibat qui paradoxalement finit par cautionner la pratique homosexuelle et victimiser/mépriser le célibat…), sans les dénoncer, et combien notre Église Catholique en France va mal à cause de la désobéissance et du carriérisme de certains de nos prélats, avec la complicité de tous (je dis bien « tous ») nos médias chrétiens. Le plus fou, c’est que le père Zanotti a prémédité les choses puisqu’il lit son papier. On ne peut donc même pas l’excuser d’avoir dérapé ou proféré de malheureux lapsus. Non. Il sait ce qu’il dit et il veut les dire. En plus, les propos sont biaisés. Car pour le public ignorant l’homosexualité (supposée) de Léonard de Vinci et de Michel-Ange, ils peuvent tout à fait penser que Zanotti-Zorkine fait la promotion du célibat, et non de l’homosexualité. Je termine en le citant (57e minute de la vidéo) :
 

« Puisque je parle des enfants et que nous cherchons aussi leur bonheur, si vous voulez travailler vraiment à leur joie, à leur accomplissement, surtout ne collez pas sur leur dos ce qui vous semble le meilleur avenir pour eux. Écoutez bien leur personnalité, leur caractère et leurs rêves. Laissez-les choisir leur vie, en marchant à leur rythme, selon leurs goûts […]
 

Nous ne devons jamais regarder de haut les personnes qui, sur le plan affectif, ont apparemment échoué. Regardons plus profond. Et rappelons que le jugement des situations et des êtres ne nous appartient pas. Je suis convaincu que Dieu prend dans ses bras toutes les personnes qui, sur le plan affectif, ont souffert, et peut-être même ne cessent de souffrir. Comprenons aussi que certaines de ces personnes puissent un jour tuer la solitude qui les étreint en vivant un autre amour. En vous disant ça, j’espère que je ne vous scandalise pas. L’Homme est tellement fait pour aimer qu’il se retrouve mutilé dans son être profond quand il ne peut plus exprimer son amour en s’offrant à une autre personne. Nous sommes faits pour aimer un autre être. Et la solitude non-choisie n’est pas un chemin normal pour l’être humain. […]
 

Laissez-moi maintenant affirmer qu’on peut être heureux, et donc connaître un vrai bonheur en ne se mariant pas. J’en suis l’exemple parfait. [rires de l’assemblée et salve d’applaudissements.] Mais attention, attention. On ne peut pas être heureux si on n’aime pas, si on ne donne pas toute la puissance de son amour à un être, à une cause, à un idéal, à Dieu notre Père, autrement dit, à une réalité capable de remplir la vie et le coeur. Il n’y a pas que le couple sur la terre. Je le redis. Et chacun fait ce qu’il peut. Avec ce qu’il est. Chacun doit aimer dans sa lumière. Personne ne doit être privé de la possibilité d’aimer. Et j’en profite pour dire ce soir dans cette Maison de Dieu qu’il faut respecter les personnes dans leur affectivité propre. Sans les juger. À côté du plan divin, ou pire encore, indignes parce qu’elles n’emprunteraient pas le chemin dit ‘normal’ du couple homme-femme ou du mariage. Un père et une mère de famille comprennent parfaitement – en principe… à moins que les principes les étouffent – les chemins particuliers de leurs enfants. du moins, ils finissent par les comprendre. Chacun ici-bas doit rester dans sa couleur. Que Michel-Ange soit Michel-Ange. Que Léonard de Vinci soit Léonard de Vinci. s’ils avaient eu des enfants, ces deux-là, je ne suis pas sûr qu’ils auraient eu le temps de réaliser les chefs-d’oeuvres qui nous réjouissent encore. À chacun sa vie ! À chacun son être ! Et je suis sûr que le Christ en ce moment, Lui qui m’entend, bénit mes paroles ! »
 
 

N’en sois pas si sûr… vu le discours typiquement luciférien, franc-maçon et diabolique que tu tiens. Michel-Marie, si tu ne te convertis pas, tu vas avoir chaud aux fesses Là-Haut pour tout ce que tu as dit, et pour t’être pris pour Dieu et avoir parlé en son nom.
 
 

Pourquoi ce trou de 6 ans dans la chronologie LGBT à l’expo Champs d’Amours à l’Hôtel de Ville de Paris ?

 

Je suis retourné hier, en compagnie du talentueux photographe Philippe Piron, à l’exposition Champs d’Amours : 100 ans de cinéma arc-en-ciel à l’Hôtel de Ville de Paris, pour y faire un shooting photos, bien loin de l’esprit narcissique délirant actuel très bien dépeint dans l’émission Stupéfiant (Si vous n’y êtes pas encore allés, courez-y : elle est gratuite et techniquement grandiose).
 

Mais ce qui m’a surpris et qui me chiffonne encore, c’est ce trou de 6 années dans la chronologie de l’Histoire LGBT qui a été retracée sur les murs de cette très belle expo concoctée par la caste gay friendly des Didier Roth-Bettoni et compagnie, groupe d’experts qui a largement de quoi la remplir sur cette période 2006-2012 (Moi-même, dans ma Frise chronologique faite-maison, j’ai relevé 6 faits marquants pouvant figurer sur cette intervalle). Au départ, j’ai cru à une erreur, à un oubli de ma part. « Lors de ma première visite, me suis-je dit, j’ai dû passer à côté du panneau de la période 2007-2012 par inadvertance : j’y retournerai pour photographier le panneau manquant. »)… mais en fait, non. Et j’ai toujours été très sensible aux non-dits, aux actes manqués, aux lapsus, aux sauts dans le temps, à la signification des élisions et des ellipses. En particulier quand ces dernières ne sont pas du tout logiques et qu’il y avait largement l’espace pour un autre pancarte. Pourquoi gommer ce pan entier de l’Histoire LGBT, alors même qu’on se donne pour tâche de la sortir de l’oubli ?
 

J’ai deux hypothèses. Une qui semble narcissique, auto-centrée et mégalo (alors qu’en réalité, il n’en est rien) ; l’autre qui est plus sociétale et qui dit la nature intrinsèquement mauvaise du « mariage pour tous ». La première, c’est que la période 2006-2012 correspond exactement aux années de composition et d’éclat de mon Dictionnaire des Codes homosexuels, un travail capital et inédit pour la communauté homosexuelle mondiale, mais complètement passé sous silence (à part dans l’émission radiophonique Homo-Microj’en expliquais maladroitement le fonctionnement et la richesse) et incompris. La seconde hypothèse, c’est que 2006-2012 sont les années de prise d’élan et de complot pour imposer à la population mondiale le « mariage gay » sans qu’elle ait son mot à dire. Et ces deux hypothèses se tiennent.
 

En tout cas, tout ce que je peux dire, c’est que ce n’est pas beau de gommer l’Histoire (… et je ne parle même pas, dans la chronologie dressée par les exposants de « Champs d’Amours », de l’Histoire falsifiée ou approximative : par exemple, pour l’attentat d’Orlando en 2016, il n’est pas spécifié que son commanditaire, Omar Mateen, était lui-même homosexuel…). Et ça dit quelque chose d’important sur le mal (homophobie, lois totalitaires).
 


 

Emmerder le journal La Croix, c’est ma grande passion

Emmerder le journal La Croix, qui en ce moment passe à l’offensive et agite sur les réseaux sociaux l’urgence d’accompagner les personnes homosexuelles sous prétexte d’obéir au soi-disant appel synodal du Pape à suivre les jeunes dans leurs réalités, c’est ma grande passion. Depuis hier, ces mauvais journalistes (pas du tout catholiques) ont bombardé et pondu au moins trois fois deux articles (ci-dessous). Et comme ils ne peuvent pas supprimer les commentaires, à moins de me bannir, je poste à chaque fois dessous le lien sur « les pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles ». Comme ça, ça leur flingue bien leur affaire. Hihihi. Ils verront ainsi qu’ils sont propagandistes maçonniques mais que nous, catholiques, ne nous laissons pas faire.
 

 

 

 

Prochainement à la Fête de la Courtoisie

 

Je viens de terminer (ça m’a pris 3 semaines) le montage des 18 podcasts que j’ai réalisés avec la chanteuse Steph Bach, sur des thèmes divers et variés. C’est du bon (mais gros) boulot, que vous pourrez écouter prochainement.

 

L’achèvement de ce travail va me permettre de me reconsacrer à l’écriture de mon livre sur Joséphine ange gardien, et, en parallèle, l’organisation du tournage « Homosexualité » de septembre à Lourdes.

 

Par ailleurs, je pars demain et quelques jours à Cholet, mais ce sera très bref car je dois être de retour à Paris ce dimanche pour la Fête de la Courtoisie (foire du livre réunissant tous les auteurs et chroniqueurs de Radio Courtoisie), à l’Espace Champeret, ce dimanche, dans le courant de l’après-midi. J’y vais avec de l’appréhension, car d’une part, le fait que ce soit étiqueté « rassemblement des droites » me débecte ; et d’autre part, parce que je suis méprisé par un certain nombre d’auditeurs de Radio Courtoisie, qui à la fois me voient comme un pauvre type gauchiste, exotico-homosexualiste, et incompétent. Ma position est donc bâtarde et humiliante. Mais je sais que je dois y aller quand même, ne serait-ce que pour les rares personnes présentes qui ne sont pas bobos anars de droite et d’extrême droite. N’ayant pas les moyens financiers d’avoir des exemplaires de mon livre Homo-Bobo-Apo, je me contenterai de faire figuration, de distribuer ma carte de visite, et m’évertuerai à expliquer à des vieux cons de droite (pléonasme) que l’homosexualité n’est non seulement pas un petit sujet mais LE sujet prioritaire pour notre monde et pour l’Église (et accessoirement, que d’être « de droite », c’est très très con). Souhaitez-moi bonne chance. Et si vous voulez passer, vous êtes les bienvenus !

 

Enfin, le 29 juin prochain, je serai l’un des chroniqueurs de l’émission de Radio Courtoisie dédiées aux séries télévisées. Ça devrait valoir le détour. Je ferai 10 minutes sur Joséphine ange gardien + 10 minutes sur Demain Nous Appartient + 10 minutes sur Sex Education + 10 minutes sur Manifest. Notez bien la date pour écouter en direct (de 18h à 19h30, sur 95.6 FM).

Documents du Vatican sur le Gender : regardez dans quelle paralysie intellectuelle et spirituelle se trouvent nos cardinaux actuels


 

Comme je le souligne et explique depuis bien longtemps, on ne lutte pas efficacement contre l’idéologie/la théorie du Gender si, d’une part, on en reste à l’Humanisme intégral (l’autre nom de la Bête de l’Apocalypse), donc au rappel naturaliste et spiritualiste de poncifs (identité, sexualité, différence des sexes, masculinité/féminité, homme/femme, altérité, complémentarité, humanité, famille et enfant, paternité/maternité, sacralité et dignité, bien commun, idéologie, lobby, etc.) issus d’un attachement abusif à la Théologie du Corps de notre saint Pape Jean-Paul II, et si, d’autre part, on ne parle pas d’homosexualité (mot qui, dans la tête de beaucoup de nos contemporains, cristallise la croyance au concept d’« amour », et suffit à décrédibiliser tous les arguments naturalistes et spirituels) et qu’à fortiori on n’identifie pas le véritable Gender à savoir l’hétérosexualité (l’hétérosexualité étant à entendre comme le diable déguisé en différence des sexes et comme un synonyme – dans les faits – de bisexualité et de sexualité violente). L’inutilité bavarde du Dicastère (le « Dit qu’à se taire » comme je le surnommais il y a quelques années) et les méta-vérités inopérantes que nous déversent certains cardinaux (par exemple le Cardinal Versaldi) qui pourtant présentent bien sur le papier, je les voyais venir à des kilomètres. Tant que le Gender n’est pas reconnu comme l’hétérosexualité, tous les documents épiscopaux ou cardinalices, fussent-ils bien présentés et bien travaillés, sont de la parlotte totalement inefficace qui non seulement loupe sa cible mais renforce ce qu’elle prétend dénoncer. La paralysie intellectuelle et spirituelle (et j’oserais dire, la surdité) qui touche nos représentants ecclésiaux est alarmante.
 

Je vous renvoie aux documents en PDF du Dicastère sur le Gender.

« Tu es mal aimé par l’abbé Pagès et tous les autres parce que tu ne tiens pas dans cette continence… »


 

Par rapport à la continence homosexuelle (don public de son homosexualité au monde et à l’Église sans la pratiquer), les pharisiens actuels nous font miroiter que si nous nous conformons à leur volonté et à ce que eux appellent « la Volonté divine », « la sainte Obéissance » (parce que finalement ils se prennent pour Dieu), ils nous soutiendront… et que s’ils ne nous soutiennent pas/ne nous ont pas soutenus, s’ils ne nous croient pas et ne croient pas en notre sainteté/notre solidité/notre légitimité/notre témoignage, c’est uniquement parce que nous n’en avons pas donné les preuves suffisantes, c’est parce que nous sommes (re)tombés. J’ai entendu, pas plus tard qu’aujourd’hui, une pharisienne catholique (qui se reconnaîtra), qui a été capable de me sortir, suite à son visionnage de la vidéo de Morgan Priest : « Tu es mal aimé par l’abbé Pagès et tous les autres parce que tu ne tiens pas dans cette continence… » Et le pire, c’est qu’elle ne voit même pas l’énormité/la gifle qu’elle m’a sortie.
 

Cette logique pharisienne du « On ne te soutient pas parce que tu n’es/n’as pas été obéissant » ou du « Si tu avais été obéissant, on t’aurait soutenu » est non seulement puante mais un gros mensonge. J’en sais quelque chose puisque, dans la période 2011-2016 où j’ai été vraiment continent, les pharisiens ne m’ont pas davantage soutenu. Et là, pour eux, 3 mois de retour à la continence, ce n’est pas assez. Ils tiennent les comptes. Et « ça fait tache ».
 

Croire que les pharisiens sont bons à partir du moment où on est bon, c’est se fourrer le doigt dans l’œil, et c’est également une illusion pharisienne. J’en viens même à me demander pour quoi certains catholiques m’aiment, et s’ils m’aimeraient si je n’étais plus continent. J’en doute. Toute personne qui estime que j’ai mérité le désamour des pharisiens à cause de ma désobéissance passée, pense (à tort) que c’est ma désobéissance qui justifie qu’ils me tournent le dos. Là encore, c’est faire de la sainteté une affaire de mérite, ou un coup de baguette magique. C’est aussi ne pas comprendre que les pharisiens n’aiment ni les pécheurs ni ceux qui leur sont obéissants. Ils ne nous aiment pas davantage quand nous sommes continents. Ils n’aiment jamais. Qu’on fasse ce qu’ils demandent ou pas. Ils sont incapables de demander pardon, même quand ils ont objectivement fauté et manqué de Charité : ils offrent une parodie de pardon, à savoir la prière pour les autres, ou bien l’hypocrite formulation d’« excuse d’avoir blessé ».
 

Ils n’ont pas compris que l’Amour de Jésus n’est pas rétribué par le mérite et selon nos bonnes œuvres, n’obéit pas à notre fiabilité, mais qu’Il arrive justement alors même que nous sommes encore pécheurs et pas fiables. Jésus n’est pas mort sur la Croix pour les Justes ou à partir du moment où nous sommes sortis définitivement de nos péchés, avons le parfait C.V. et montrons patte blanche. Non : « La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. » (Rom 5, 8). Dieu nous accorde son pardon et la sainteté, non parce que nous ne péchons plus, mais parce que nous ne péchons pas, et même quand nous péchons encore. Dieu nous sauve parce que nous ne méritons pas son Salut. C’est saint Paul qui le dit. Je vous renvoie à mon article sur les pharisiens, et sur l’aspect fondamentalement collectif de la sainteté.

Manifest : une série en or massif…


 

 

 

La série nord-américaine Manifest (2018) de Jeff Rake veut visiblement faire de nous des enfants de la chance… et de la reliure aurique ! … même si, pour l’instant, il y a peu de gens qui les identifient car quasiment tout le monde se franc-maçonnise sans s’en rendre compte. Dans les années 1980, Serge Gainsbourg chantait « Aux enfants de la chance », pour donner à la drogue le doux nom illusoire de « Chance ». Il a été bien inspiré car l’opium que distribue le Gouvernement Mondial pour anesthésier les foules s’appelle précisément « chance » ou « seconde chance » (qui est le contraire du pardon, car l’Antéchrist ne laisse en général pas de troisième chance !) et prend souvent la forme de l’or électrique, pierreux ou filandreux, comme on peut le voir dans la plupart des pubs, des séries et des films qui sortent actuellement à la télévision et au cinéma (j’aurai un très long chapitre dédié à la « deuxième/seconde chance » dans mon prochain livre sur Joséphine ange gardien), notamment dans la nouvelle série diffusée en ce moment en France sur la chaîne TF1 : Manifest. J’ai vu l’intégralité des 16 épisodes de la saison 1. En voici les six messages principaux :
 
 

SECONDE CHANCE

En lien avec la passion, la chance est l’autre nom de l’or spirituel – ou de la Bête 666 décrite par saint Jean dans l’Apocalypse – visé par la Nouvelle Religion mondiale antéchristique (alors que Jésus n’a jamais défendu la chance). Ça marche aussi pour l’or physique (par exemple, la Française des Jeux s’appuie en ce moment beaucoup sur le concept de « chance » pour couvrir d’or un heureux élu lors de ses tirages : « FDJ : Chaque jour est une chance. »). Ça tombe bien : dans la série Manifest, c’est incroyable comme la seconde ou la deuxième chance est considérée comme le nouveau dieu devant lequel il faudrait se proSTERNer.
 

– « L’Univers vient de nous accorder à tous une seconde chance. » (Grace s’adressant à Michaela, dans l’épisode 1).
 

– « Grâce à ce vol, il s’est vu offrir une seconde chance. » (Saanvi à propos de son jeune patient Caleb, dans l’épisode 1).
 

– « Je sais que notre amour te paraît un peu lointain. Mais on nous offre une seconde chance. » (Ben s’adressant à sa femme Grace, dans l’épisode 2).
 

– « Une chance que le vol soit rapide » (Kelly Taylor, dans l’épisode 3).
 

– « Danny, je te l’ai dit ! Je veux donner à mon couple une seconde chance ! » (Grace parlant de Ben son mari, dans l’épisode 5).
 

– « Parmi les bénéficiaires de ce qui peut apparaître comme une incroyable seconde chance figure l’éminente chercheuse Fiona Clarke. » (le présentateur du JT, dans l’épisode 5).
 

-Dans la continuité des épisodes de Manifest, on nous bassine avec la seconde ou deuxième chance : « La vie vous offre une seconde chance. C’est l’occasion de devenir quelqu’un d’autre, celui que vous voulez. » (Michaela, dans l’épisode 15).
 

-La Deuxième Chance est à entendre comme un pacte satanique, une liberté conditionnelle, une date de péremption accélérée, une épée de Damoclès, un faux nouveau départ. « On n’a fait que prendre l’avion. Rien de plus. Et à cause de ça, notre vie ne sera plus jamais la même. Tous les passagers du vol ont eu droit à une deuxième chance. Et ça ne s’est pas fait sans mal. On a tous dû faire énormément de sacrifices. Et aujourd’hui, un nouveau danger nous guette. » (Ben, dans l’épisode 10). D’ailleurs, dans l’épisode 15, James Griffin, revenu à lui après une noyade qui aurait dû lui coûter la vie, a une espérance de vie mathématiquement équivalente à la durée de sa noyade. Et comme il n’obéit pas aux appels intérieurs et veut faire de ces derniers un business, il n’a pas la possibilité de gagner des points de vie, et son existence s’en trouve vite abrégée. Quant à tous les passagers de l’avion, on apprend dans l’épisode 16 qu’ils ont disparu dans l’espace-temps pendant 2037 jours, et qu’ils ont à leur retour, comme dit Grace, une « date de péremption » qui leur permettra de vivre le même temps jusqu’au 2 juin 2024, si jamais ils n’obéissent pas aux appels intérieurs qu’ils reçoivent. La seconde chance est minutée : elle correspond à un retour conditionnel. Ce n’est pas la continuité d’une vie humaine unique : c’est un duplicata d’une vie antérieure fatale, ou dit autrement, une double vie qui ne pardonne plus. « C’est votre dernière chance. » (William s’adressant à Fiona, dans l’épisode 11)
 

 

-Point commun entre tous les passagers, puis ensuite entre tous ceux qui « ressuscitent » après avoir disparu brutalement sans s’être préparé : le concept – adoré des francs-maçons et des bobos faisant de la psychologie de bazar – du « stress post-traumatique » (Ben, dans l’épisode 15). Ce stress est tout simplement une marque d’orgueil et un refus de se reconnaître pécheur et responsable du mal. Il est spectaculairement réduit à un « sentiment de culpabilité/d’être fautif », à une difficulté de « faire son deuil », ou mieux, à une « expérience mystique/paranormale ». Tous les personnages ayant vécu un saut dans le temps ressemblant à une seconde, ont tous perdus un être cher. Et à leur retour dans le monde, on leur fait payer à la fois le crime qu’ils ont commis, à la fois leur sentiment de culpabilité de ce crime. Par exemple, on apprend qu’Ézékiel a tué accidentellement sa sœur Chloé. James a perdu son meilleur ami Davon et se sent coupable de son accident de canoë. Michaëla, alcoolisée, a tué sa meilleure amie Evie dans un accident de voiture. Ben a le sentiment que son jeune fils Caleb va mourir de leucémie ; etc. Ils n’ont pas fait leur travail de deuil, et c’est ça qui les rend immortels pendant un certain laps de temps. Mais en contrepartie, ils vivent dans cet intervalle un enfer. « Vous vous sentez coupable. Ça vous poursuit depuis 15 ans. […] On nous a tous accordé une chance de faire les choses autrement. Là, vous tenez la vôtre ! […] Vous avez passé un accord qui a foutu votre vie en l’air. Et là, vous vous apprêtez à recommencer ! […] Vous avez une chance de vous racheter ! » (Michaela s’adressant à James Griffin, dans l’épisode 15). Ils veulent tous se rattraper, réparer par eux-mêmes le crime qu’ils portent sur la conscience, ou conjurer une mort, voire leur propre mort. On retrouve d’ailleurs dans Manifest l’idée très bouddhiste de la réincarnation et du mauvais « karma » (on subirait les conséquences négatives ou positives de ses vies « antérieures »)… même si, à de rares moments, ce fatalisme est gentiment adouci par la solidarité (Par exemple, dans l’épisode 7, on apprend que la mort tragique d’Évie dans l’accident de voiture provoqué par Michaëla a bénéficié au jeune Carlos, qui a reçu le cœur transplanté de la jeune femme décédée et a pu ainsi vivre).
 

-Le concept de « chance » englobe les notions superstitieuses, ésotériques et fatalistes de « hasard/destin » et de soi-disant « renaissance/nouvelle vie » (à la sauce protestante : les born again) : « On sera cinq à prendre un nouveau départ. » (Ben, dans l’épisode 16) ; « Nous sommes tous unis par le destin. » (Michaela, épisode 7) ; « C’était peut-être notre destin de nous rencontrer. » (Ézékiel s’adressant à Michaela, dans l’épisode 13) ; « tous les obstacles que le destin a mis sur notre route » (Jared, dans l’épisode 14) ; « Ça n’a rien d’un hasard. » (Grace, dans l’épisode 14) « Ça n’a rien d’un coup de chance. » (Grace à Ézékiel, dans l’épisode 14).
 
 

L’OR ÉLECTRIQUE

Manifest est incontestablement la série de l’or électrique solaire (héliocentrique), succédant/se supplantant à l’or textile et à l’or pierreux.
 

– À cause d’un surbooking, les passagers du vol 828 ont accepté, pour 400 $, de prendre le vol suivant leur avion plein.
 

– Dans l’épisode 1, Michaela veut « récupérer sa plaque » de flic.
 

– Dans l’épisode 1 toujours, les sœurs Pyler (Hallie et Samantha) – nom de famille qui se prononce « Pailleur » (je rappelle que l’orpailleur est le travailleur qui récolte l’or) – sont détenues dans une cabane où un ignoble ferrailleur, avec plein d’équerres et de compas maçonniques dans son atelier, les a enfermées.
 

 

– Dans l’épisode 2, Adio avait un job dans la bijouterie new-yorkaise Valero et a fini injustement en prison pour vol de bijoux en son sein. On voit d’ailleurs le directeur de la bijouterie manipuler une montre en or en gros plan.
 

 

-Dans l’épisode 2, Grace et son fils Caleb arpentent l’Avenue Goldenberg à New York.
 

 

– Dans les épisode 2 et 6, Saanvi, la chercheuse en neurobiologie, insiste pour installer des « électrolytes » sur Caleb.
 

– Dans l’épisode 2, on apprend que Caleb fait « collection de cailloux ».
 

– Michaela a un nom de famille pierreux : elle s’appelle « Stone » (qui veut dire « pierre » en anglais). Et c’est le nom de la famille centrale de la série. Manifest est portée par la famille de la Pierre Philosophale, décriant l’Empire des pierres réelles pour lui voler la vedette.
 

– Dans l’épisode 3, le meurtrier de Kelly Taylor l’a égorgée sans rien voler chez elle : il s’est contenté de lui arracher le collier d’or inca qu’elle portait autour du coup. Plus tard, Michaela finit par remettre la main sur la fameuse chaîne, en arrêtant Christine.
 

 

 

 

– Dans l’épisode 4, une statue de pierre de Central Park apparaît à Saanvi et à Michaela.
 

 

– Dans l’épisode 4, le meilleur ami gay asiatique d’Olive se maquille en or.
 

 

– Toujours dans l’épisode 4, Olive vole du maquillage brillant (un tube de rouge à lèvres) dans une parfumerie appelée Blue Mercury (Le mercure fait partie des ingrédients alchimiques ; et Hermès est le dieu du commerce et des voleurs).
 

 

 

– Dans l’épisode 5, on voit un flash-back nous montrant que Jared a fait sa demande en mariage à Michaela en lui offrant une bague, et qu’il doute qu’elle lui dise « oui » à l’issue du voyage en avion que la jeune femme a entrepris sans lui car elle sort tout juste indemne mais choquée d’un accident de voiture dans lequel elle a tué Evie une de ses meilleures amies : « Je sais que je vais droit dans le mur. C’était beaucoup trop tôt après l’accident. Elle n’est pas prête. Elle va descendre de l’avion. Elle va me rendre la bague… » confesse-t-il à Lourdes. L’avion – nous le verrons à la toute fin de cet article – est la cabine pressurisée de transformation alchimique luciférienne anti-mariage, anti-différence des sexes, et pro-homosexualité.
 

 

 

– Dans l’épisode 5, dans le bureau du directeur du Renseignement, Monsieur Vance, on voit un aigle héliocentrique ainsi qu’un livre sur le sable (Silicon Sat) dans la bibliothèque.
 

 

– Dans l’épisode 5, Ben propose à son fils Caleb de laisser libre cours à leurs envies en mettant en place la théorie top maçonnique de l’ordre par le chaos (ordo ab chaos) reposant sur l’or : « T’as pas l’impression d’être contrôlé ? Et si on se laissait un peu porter par la théorie du chaos ? par l’imprévisible ? » (Ben) « On fait comment ? » (Caleb) « C’est simple. On ne décide de rien. On tire à pile ou face. On s’en remet au hasard. Y’a personne qui commande. Pile : on va au bowling. Et face, on va a Coney Island. On est les maîtres de notre Destin ! ». Père et fils s’ordonnent au retournement d’une pièce de monnaie. En réalité, dans leur bouche, « personne », ou le « hasard », ou bien encore le « Destin », c’est l’or. Les personnages laissent le métal aurique décider à leur place, leur dicter leurs choix… même s’ils prétendent par la suite être libres et n’avoir d’autre maître qu’eux-mêmes : « On a dit qu’on faisait ce que disait la pièce ! » (Caleb).
 

 

 

– Dans l’épisode 5 toujours, Jared montre sa plaque de flic flambant neuve à Lourdes.
 

 

– Comme Manifest est une série vouant un culte à l’or, à l’électricité et au soleil (à tout ce qui brille matériellement, en somme), il était logique qu’elle reprenne dans certains tableaux le spectre coloré des bandes de pouvoir du rite inca (religion héliocentrique par excellence) déclinées par Alberto Villoldo : le blanc (sixième chakra), l’argent (cinquième chakra), le jaune (quatrième chakra), le rouge (deuxième et troisième chakras) et le noir (premier chakra). C’est le cas par exemple dans l’épisode 5 dans la chaufferie où est caché Thomas.
 

 

 

– L’or peut choisir comme support soit la pierre soit le tissu. La Nouvelle Religion mondiale pense ainsi nous statufier comme des momies en satin doré. Dans Manifest, la maman arachnéenne de Michaela, Karen, est experte en broderie : « Tout à l’heure, je suis tombée sur une couverture fabriquée par maman. » (Michaela) « Ah… ces foutues couvertures… Elle n’arrêtait pas d’en faire. Une vraie usine ! Je ne pouvais pas m’asseoir sans retrouver un crochet planté dans mes fesses ! » (Steve, le papa de Michaela, parlant de sa femme décédée, dans l’épisode 5).
 

 

– Dans tous les épisodes, les cheveux de l’héroïne principale, Michaela, sont teints en or. Et elle porte beaucoup de bagouzes aux doigts.
 

 

 

– Un certain nombre de personnages de Manifest se réfèrent à leur carrière (au sens pierreux du terme) et s’en soucient : « Votre carrière est en jeu, Vazquez. On est là pour vous aider. » (un agent de la NSA s’adressant à Jared, dans l’épisode 5) ; « J’ai fait disparaître pas mal de choses dans ma carrière. » (Vance, dans l’épisode 6).
 

– Dans plusieurs scènes de la série, les passagers de l’avion ont des flash, ou bien sont irradiés, comme s’ils vivaient des extases, des expansions de conscience, et sortaient de leur corps. Comme s’ils étaient des êtres de lumière traversés par une décharge électrique. C’est le cas de Ben dans l’épisode 5, par exemple.
 

 

– L’épisode 6 de Manifest s’intitule « La fièvre bulgare » (comme la fièvre de l’or…). Et comme par hasard, on y voit Marco, un Bulgare, qui se retrouve sur une table d’opération, entouré de lumières jaunes, soumis à un programme où il est symboliquement transformé en Frankenstein aurique, dans une ferme gouvernementale (il nous est dit que cette ferme appartenait à une banque jadis, comme par hasard…). Je rappelle à ceux qui l’ignoreraient que la Bulgarie est, selon les historiens, le premier pays au monde où l’extraction d’or a commencé (- 7000 av. J.-C.).
 

 

 

– Toujours dans l’épisode 6, Ben évoque la présence de « détecteurs de plaques » (il se réfère aux plaques minéralogiques).
 

– Encore dans l’épisode 6, on apprend le nom d’une nouvelle passagère de l’avion 828, Lena Rasmussen, une Norvégienne… et là encore, Rasmussen est le nom d’une compagnie métallurgique de Norvège.
 

 

– Dans Manifest, l’or a une place en or ! Je souligne au passage que Len Goldstein est productor executive de la série. Surtout à partir de l’épisode 10, les personnages sont couverts d’or et considérés comme des métaux vivants, notamment à travers la revisite du Saint Graal (calice ayant contenu le Sang de Jésus). D’ailleurs, dans l’épisode 10 intitulé « La Quête du Graal » (titre ô combien franc-maçon !), la scientifique Saanvi dit texto que « Le Saint Graal, ce sont des personnes. ». Les héros sont réduits à des blocs d’or, donc à des talents : « J’ai vu que t’avais du talent. » (Ézékiel s’adressant à Caleb, dans l’épisode 14). Et bien sûr, le saint des saints Graals de la série, c’est le jeune garçon :dans l’épisode 11, le Major définit Caleb comme « le Saint Graal ».
 

 

– Dans l’épisode 8, le sigle de la Taverne « O’Ryans Tavern » met en évidence le préfixe « Or ».
 

 

– Dans l’épisode 11, Caleb réclame à William, le pilote de l’avion, son badge doré avec des ailes. Il finit par le lui offrir.
 

 

– Les personnages de Manifest sont tellement englués d’or qu’ils se noient dedans. Par exemple, dans l’épisode 11, Michaëla déclare qu’elle se sent comme « quelqu’un qui essaie de s’extirper des sables mouvants ».
 

– Dans l’épisode 7, Ben travaille au cabinet d’expertise UDS en tant que comptable : « Je sais comment les retrouver. Par la finance. ». Son collègue Ronnie le surnomme « Big Ben ».
 

– La série réduit les êtres humains à des bâtiments en pierre ou à des pierres : « Il arrive un moment où tu arrives à te reconstruire. Une pierre après l’autre. » (Michaëla s’adressant à Carlos, dans l’épisode 7) ; « La peinture rupestre, elle nous représente toi et moi. » (Michaëla s’adressant à Ézékiel, dans l’épisode 14).
 

 

– Dans l’épisode 12, le jeune Caleb réalise des dessins de rochers.
 

– Beaucoup de personnages de Manifest font référence à leur « carrière » : Ben dans l’épisode 10, William dans l’épisode 11, Jared dans l’épisode 12. Et dans l’épisode 15, on retrouve le personnage de Devon Carrick. Ils sont obnubilés par l’argent, et certains décrivent leur vie comme un plateau de Monopoly : c’est le cas, dans l’épisode 16, de James Griffin, qui, grâce à ses appels intérieurs, compte « devenir un homme riche », et parvient à sortir de prison : « On dirait que j’ai pioché la carte ‘Vous êtes libéré de prison’. » (c.f. épisode 15).
 

– La pierre n’est pas souvent bon signe. Par exemple, dans l’épisode 13, un groupe de fondamentalistes extrémistes considérant les passagers du vol 828 comme de dangereux aliens, lancent une brique de pierre contre la fenêtre de la maison de Ben Stone.
 

– L’expansion de conscience vécue par les passagers de l’avion puis, par extension, tous les revenants, est décrite comme un tremblement de terre ou un éboulement de pierres. Toujours dans l’épisode 13, Ézékiel affirme qu’« Il y a eu comme une avalanche. ». Il aurait vécu l’expérience de la « foudre noire » ou du « tremblement de terre », exactement comme dans l’avion de Michaëla. D’ailleurs, Ben voit une correspondance entre la chute du jeune homme dans la crevasse de sa grotte et l’expérience paranormale de l’avion : « Le vol 828 défie toutes les lois de la physique. Et là, on découvre qu’il s’est passé exactement la même chose dans une grotte bleue. Le même phénomène. Y’a forcément un lien entre les deux. […] Il faut tout analyser, chercher tout ce qu’il peut y avoir comme propriétés communes entre l’avion et la grotte. Dimensions, volumes, je sais pas, le type de métaux présents, les lignes d’énergies… ».
 

 

– Certains protagonistes, suite à une expérience électrique, se pétrifient en statues de pierre. Par exemple, dans l’épisode 13, Chloé, la sœur d’Ézékiel, est morte dans la même montagne que lui en 2006. Et ce dernier culpabilise. Il croit l’avoir tuée, et identifie Chloé aux montagnes (« Ces montagnes ne me rappellent rien d’autre. » dit-il à propos de sa famille), à la grotte dans laquelle elle est tombée. Grâce à Michaëla, il finit par faire son deuil : « Je me remets à aimer ces montagnes. ». Il bâtit même un monument commémoratif bobo appelé « cairn », défini comme « des petits empilements de pierres » : « On en faisait tout le temps avec Chloé. » confesse Ézékiel ; et Chloé envisageait les cairns comme les « tours pour des fées ». Ézékiel prend tellement le totem pierreux pour la réincarnation de sa sœur disparue qu’il lui accroche dans sa partie supérieure le collier serti d’une étoile d’or qui appartenait à Chloé et qu’il portait à son cou depuis sa mort.
 

 

 

 

– Encore dans l’épisode 13, il est question de l’idolâtrie pour les cailloux, donc de l’idolâtrie maçonnique : « On a une passion pour les cailloux ? » (Ézékiel ironique à Michaela qui prend en photo la caverne) « Je prends une photo pour mon frère. » (répond Michaela à propos de Ben) « C’est lui qui adore les cailloux ? » (Ézékiel) « Non. Lui, son truc, c’est les énigmes. Et il se trouve que cette grotte est une des pièces du puzzle. » (Michaela).
 

– Des pierres philosophales se dégageraient une énergie, une lumière aurique électrique. Par exemple, dans l’épisode 13, Ézékiel avoue que Chloé, sa jumelle narcissique, « était brillante ».
 

 

– Il est énormément question d’électricité dans Manifest : on nous parle de « phénomène électrique », de « stimulations électro-corticales », et d’électrocution dans l’épisode 8 (la barmaide de la Taverne « O’Ryans Tavern » est électrocutée). Dans l’épisode 9, c’est le thème des électrochocs et de « l’électro-thérapie ». Dans l’épisode 11, William le pilote pense que le vol 828 a traversé un « orage électrique », et veut savoir s’il peut survivre une seconde fois à « la foudre noire ». Dans l’épisode 14, la jeune Chloé fait griller un cornichon par l’électricité. Et à la toute fin de l’épisode 14, la fourgonnette du convoyeur de fonds James Griffin, immergée dans la baie de New York avec des billets à l’intérieur, appartient à une société d’électricité baptisée « Schnitman Electric ». L’électricité est souvent en lien avec le courant gnostique (gnose signifie « connaissance ») des francs-maçons : notamment dans l’épisode 12, il nous est dit que le Major « est toujours au courant de tout. ».
 

 

 

 

 

– La série Manifest constitue le parfait outil de propagande de la Nouvelle Religion mondiale qui entend remplacer la divinité de Jésus par le dieu « Électricité » et le dieu « Soleil ». Les héros se prennent pour des étoiles, portent des pendentifs étoilés en or (c’est le cas d’Olive dans l’épisode 12, de Chloé dans l’épisode 13, de la médaille solaire de Fiona Clark dans l’épisode 11). Justement, dans l’épisode 13, Michaela demande à Ézékiel « ce que représente pour lui les étoiles » Et ce dernier lui montre l’étoile en pendentif et en or qui appartenait à sa sœur Chloé et qu’elle avait reçue pour ses 8 ans. Dans l’épisode 14, on apprend qu’Olive est reliée à son frère jumeau Caleb par la constellation étoilée des jumeaux : « C’est dans les étoiles qu’il fallait chercher la réponse. » dit-elle. Manifest est la série de l’héliocentrisme luciférien (hélios, en grec, signifie « soleil »). D’ailleurs, dans la chambre de Caleb trône sur le mur un immense poster portant l’inscription « Solar System », à la plus grande gloire du dieu « Soleil ».
 

 

 

 

 
 

ALCHIMIE

En lien (c’est le cas de le dire !) avec l’or, l’alchimie – qui prétend transformer le plomb en or, et plus spirituellement créer l’Amour, l’Humanité, la Divinité et l’immortalité – est très présente dans le discours et les symboles de la série Manifest. L’alchimie, si vous préférez, c’est le labo de création de l’Homme par lui-même et par l’entremise de la chimie spiritualiste.
 

– On trouve des laboratoires dans pas mal d’épisodes : Saanvi, l’une des héros principaux, est chercheuse en neurobiologie, et a créé un modèle de régénération cellulaire. Par ailleurs, les méchants du film établissent un programme transhumaniste de transformation de l’Humain dans des laboratoires planqués dans des fermes.
 

-Dans l’épisode 1, il est question de l’hégémonie des « groupes pharmaceutiques ».
 

– Comme dans tout labo, il y a des espaces hermétiques (l’avion en première ligne) et des tables de travail (les 20 passagers présents sur le tarmac lors de l’explosion de l’engin se retrouvent dans la ligne de mire).
 

– Dans l’épisode 4, Harrington, un collègue policier de Michaela, a une canalisation qui a sauté chez lui, et il a fait venir un plombier.
 

– Dans l’épisode 4, Grace songe à vendre son matériel de cuisine pour subvenir aux besoins de sa famille : « J’ai touché l’argent de l’assurance. 500 000 $. J’ai tout dépensé. ». Ben, son mari, en bon chimiste, lui dit qu’il va « trouver une solution. » C’est son expression-fétiche ! Il la ressort souvent (« Ça y est ! Je crois que j’ai la solution ! », épisode 6). Toujours dans l’épisode 4, le couple Grace/Ben compte beaucoup sur la science pour rallumer la flamme entre eux (Ben parle d’« analyse chimique ») et favoriser une nouvelle alchimie sexuelle : « C’est les maths qui te font craquer ? » (Ben) « Je ne savais pas que les maths étaient aussi sexys… » (Grace).
 

– Encore dans l’épisode 4, Thomas est abrité dans une chaufferie.
 

– Dans l’épisode 6, à propos de tous les passagers, Ben se demande : « Est-ce qu’on a été victimes d’une anomalie de la physique ? Il faut qu’on sache ce qui s’est passé ! ».
 

– L’ensemble du scénario de Manifest reprend les étapes du processus alchimique : réception de l’argent par les passagers, entrée dans l’espace hermétique de l’avion, illumination amnésique, redescente sur terre après 5 ans et demie d’enfermement, réception sur le tarmac, explosion de l’avion, répartition des passagers dans des bus, immersion dans le monde pour certains et transformation/opération de cobayes dans des hangars pour d’autre. Les passagers de l’avion font tous l’objet d’une expérience scientifico-mystique vers une conversion aurique. Dans l’épisode 6, Michaela parle de « leur arrivée au hangar. », et s’étonne que le 5e bus qui devait réceptionner l’ensemble des passagers, avec à bord 11 passagers, ait disparu.
 

 

– En lien avec l’électricité, dans l’épisode 13, lorsque Ézékiel et Michaëla se rencontrent et se serrent dans les bras l’un de l’autre, des éclairs fissurent le ciel. Figuration classique du coup de foudre, en mode pierreux et alchimique.
 

 

 

 

– Justement, l’hermétisme, grande marotte de la Franc-Maçonnerie alchimique, est à nouveau très présent à partir de l’épisode 6 de la saison 1. Il est beaucoup question de sécurité, de protection (parodies de l’Amour vrai), du secret, de transparence et de franchise : « À partir de maintenant, tu me dis tout. » (Grace) « J’te dis tout. » (Ben, dans l’épisode 12) ; « Personne ne doit savoir. » (Grace) « Savoir quoi ? » (Caleb) « Le monde est rempli de gens ignorants. » (Ben, dans l’épisode 13) ; « À partir de maintenant, il n’y aura plus de secret entre toi et moi. On ne se cache plus rien. » (Ben s’adressant à sa fille Olive, dans l’épisode 13 encore) ; « Il faut se protéger les uns les autres. » (Ézékiel s’adressant à Caleb, dans l’épisode 16).
 

– La quête de la solution (algébrique, mathématique ou chimique) est au centre de Manifest : « Vous avez une solution pour sauver mon fils ? » (Ben s’adressant à Vance, dans l’épisode 7). De plus, Ben est mathématicien et comptable (il a un doctorat en maths appliquées) ; sa fille Olive est présentée comme un génie en numérologie ; et Saanvi la laborantine manie également les statistiques.
 

– Les personnages de Manifest, pour mener à bien leur processus de création, ont besoin d’une table de travail : « On va trouver un sol. » (Jared s’adressant à Michaela, dans l’épisode 11). Leur labo s’appelle notamment « la salle blanche » (c.f. épisode 8). Ils font passer les matériaux par plein d’états différents (la fusion, les « refroidissements » dans l’épisode 8). On apprend que le premier centre d’expérimentation de transmutation des passagers du vol 828 se situe dans l’usine chimique de Red Hook. À propos de la fusion, dans cette même usine, dans l’épisode 9, les personnages suivent des couloirs et des tunnels qu’ils comparent à « des anciennes caves à charbon ». Et dans l’épisode 15, James Griffin annonce un attentat à la bombe cramant femmes et enfants en plein cœur de Manhattan : « Y’a une explosion ! Tout brûle ! »
 
 

MARQUE DE LA BÊTE DIABOLIQUE

Manifest est vraiment la série de l’or alchimique franc-maçon et de la Marque de la Bête apocalyptique. Rien que le choix et la typologie du titre le démontrent : le « MANI » (main) en gras et « fest » (fête) en caractères normaux indiquent l’idolâtrie de la main. Les deux mains se joignant, en plus d’être un symbole maçonnique rebattu, illustre souvent la « confiance en l’autre », donc un pacte satanique. On peut observer la puce électronique subcutanée, ou du moins une marque lumineuse sur la main ou sur le front, à plusieurs reprises, inscrite sur les protagonistes. Par exemple, dans l’épisode 5, Caleb porte une lumière au front. Dans l’épisode 6, les cobayes de l’hôpital de campagne ont tous des patch et des électrodes collés à leurs tempes. Et toujours comme un marquage de possession satanique.
 

 

– Dans l’épisode 3, Olive, la sœur jumelle de Caleb, dit qu’elle « a le même marqueur que son frère » (Olive).
 

– Chaque personnage est suspendu à la Bête technologique, c’est-à-dire à son portable. Il s’identifie même à un numéro : « Je n’ai même plus un numéro de téléphone à mon nom ! » s’enquiert Michaela, dans l’épisode 1.
 

– Dans l’épisode 4, Saanvi puis Michaela voient une statue maléfique, l’Ange de Central Park qui surplombe la fontaine de Bethesda, laisser sur son passage des « empreintes mouillées » sur le sol, et donner d’apparents mauvais conseils. Les manifestations d’ordre diabolique et angélico-bestial (n’oublions pas que Lucifer est un ange) ne manquent pas dans Manifest !
 

 

– Le chiffre 6 (composant le fameux 666, la Marque de la Bête) revient assez souvent : « Tu t’es arrangé pour qu’on soit seuls dans une voiture pendant 6 longues heures ?!? » (Michael s’adressant à Jared, dans l’épisode 4) ; « C’est la 6e table ronde qu’on organise. Pourquoi ce serait différent des 5 autres ? » (Tim Powell, dans l’épisode 6).
 

– Dans l’épisode 1, il est question d’un esprit malveillant : « Est-ce que t’as pas l’impression que ton esprit te joue des tours ? » (Michaela s’adressant à Ben).
 

– Le titre de la série (« Manifest ») renvoie à l’Apocalypse : le terme « Apocalypse », loin d’être synonyme « Fin du Monde », signifie « Révélation » et « Manifestation ». Donc, oui, il s’agit bien d’un téléfilm apocalyptique.
 

– Dès le premier épisode, l’ordre de la Voix Intérieure qu’entendent Michaela et son frère Ben dans leur tête est de précisément « libérer la Bête », c’est-à-dire de lâcher deux chiens dangereux enfermés dans un enclos : « Libère-les ! Libère-les ! ».
 

 

– Le petit Caleb ne se sépare pas de son doudou, Arthur le Dragon, qui est la Bête. Et quand, dans l’épisode 6, il est possédé par l’âme d’un homme bulgare dont il ressent toutes les sensations et souffrances fiévreuses à distance, il serre fort contre lui sa bestiole. Il est pris de convulsions et parle une langue étrangère qu’il ne connaît pas… exactement comme les réels possédés.
 

 

– L’avion est comme sous l’emprise d’une présence diabolique qui le hante : il est baptisé « l’avion maudit » (c.f. épisode 5).
 

– Certains lieux de la série, telle que la ferme gouvernementale, apparaît comme l’antre des enfers : « Pas l’entrée rouge !! » crie Caleb en songe, dans l’épisode 6.
 

– On observe des pratiques qui ont trait à l’occultisme. Par exemple, dans l’épisode 8, la famille Stone joue au Scrabble, à l’instar du Ouija.
 

 
 

– Le diable est très présent à partir de l’épisode 6 de la saison 1 de Manifest. Dans l’épisode 7, on a droit à l’histoire de l’Ange de la Mort. Et dans l’épisode 8, dans la chambre d’Harvey, est écrit en rouge en graffiti : « Je suis l’ange de la mort ». Donc ce passager s’est pris pour le diable.
 

Belle étoile hexagonale satanique


 

– La Bête de l’Apocalypse apparaît concrètement en vision à différents personnages : Ézékiel, Caleb, Michaëla. Elle se jette sur eux. Caleb annonce son règne prochain (en parlant du loup) : « Il sera bientôt là. » (c.f. épisode 14). Il n’est pas le seul. Saanvi fait de même : « Quelque chose me dit que ce qu’on va découvrir sera abominable. » (c.f. épisode 15). Et dans l’épisode 15, Michaëla voit la Bête au beau milieu de la foule de Manhattan.
 

 

 

– En plus d’être un animal visible, la Bête est la voix intérieure que les héros entendent : « Mon loup, l’appel que j’ai eu » (Ézékiel, dans l’épisode 14). Et ceci est corroboré par la mention récurrente de « l’instinct » ou de « l’intuition », communément attribués aux animaux. Les personnages se prennent pour la Bête : « C’était comme si mon instinct me disait que vous pouviez m’aider. » (Autumn Cox s’adressant à Ben, dans l’épisode 9) ; « C’est une sorte d’instinct chez lui. Comme si il suivait une piste. » (Ben par rapport à son fils Caleb, 10 ans, dans l’épisode 12).
 

– Les appels intérieurs que les héros entendent depuis leur voyage en avion fonctionnent comme des alarmes ou des sonneries sonnant le glas pour eux s’ils ne leur obéissent pas. En général, ils sont malfaisants et traduisent la présence d’un être maléfique qui fait tomber sur les personnages un châtiment : « J’ai peur. Je le sens toujours à l’intérieur. » (Caleb, dans l’épisode 7) ; « Et si on se faisait punir ? » (Michaela s’adressant à Ben, dans l’épisode 7) ; « Et si on se faisait punir ? » (Michaela, dans l’épisode 8) ; « Il faut que tu obéisses à l’appel. » (Saanvi s’adressant à Michaëla, dans l’épisode 10) ; etc. Au fond, la seconde chance qui leur est accordée est une sorte de sas-purgatoire mais vers l’enfer.
 

– Les appels sont considérés par les protagonistes comme une sorte de divinité : « Les appels sont censés nous amener à un but supérieur. » (Michaela, dans l’épisode 15). Mais ils sont une force de mort autant que de vie, donc une énergie à double tranchant. Par exemple, dans l’épisode 9, les gens au courant des appels meurent les uns après les autres. Dans l’épisode 16, Saanvi ne croit pas « au côté bienveillant des appels ». Les appels sont certes des missives divines, mais injonctives et impitoyables. Malheur à celui qui ne s’y soumet pas, qui ne décroche pas son portable intérieur, ou qui se déconnecte et les détourne ! « Il a trahi les appels intérieurs. » (Michaela par rapport à James Griffin, dans l’épisode 16) ; « Les appels ont un caractère urgent. » (Ben, dans l’épisode 15) ; « Chaque appel est vital. Il doit être systématiquement suivi à la lettre. » (Michaela, idem) ; « Il faut suivre scrupuleusement les appels » (Ben, idem). « Une fois que ça commence, ça ne vous lâche plus. » (Michaela parlant des appels intérieurs, idem).
 

– Tous les passagers du vol 828 sont rentrés finalement dans la Bête. Dans l’épisode 11, William Daly, le pilote de l’avion, se rappelle du trou noir diabolique à l’intérieur duquel ils ont pénétrés : « Oui. Il était même monstrueux. Il a surgi comme ça de nulle part. » dit-il à propos de l’orage. Et depuis cette possession collective, il ne leur arrive que des ennuis. Certains portent des noms de démons (par exemple Saanvi Bahl) ; d’autres sont suicidaires (par exemple, Harvey Stein dans l’épisode 8) ; ils déclenchent autour d’eux des réactions démoniaques (Adrian créant sa secte, Alice braquant Saanvi dans l’épisode 14, Jared perdant la tête et piquant une crise de jalousie/paranoïa à l’égard d’Ézékiel dans l’épisode 16, etc.).
 

 

– L’arrivée de la Bête officielle coïncide avec l’apparition du personnage roux de James Griffin, le braqueur homicide (… qui électrocute ses victimes). Des bruitages de grognements canins l’entourent dans l’épisode 16. Et déjà, dans l’épisode 15, intitulé « Le Grand Méchant Loup », la venue de la Bête humaine était annoncée. James Griffin est littéralement diabolisé. C’est lui la Bête. Il est dessiné comme un loup sautant à la gorge de Michaëla par Caleb. Il est totalement déshumanisé et monstruosifié par les héros : « Il n’a aucune corde sensible. » déclare Saanvi à son propos, dans l’épisode 16. On le destine à l’enfer, et ce, définitivement : « Oui, le loup c’était ça. Griffin. Un prédateur sera toujours un prédateur. » (Ben) « Mais comment un homme comme lui a pu être choisi pour ressentir un appel ? un homme qui est définitivement perdu ? » (Grace, dans l’épisode 15). Il finit par mourir comme une personne possédée par le diable : il vomit toute l’eau qu’il a ingérée pendant sa noyade. « Griffin nous a fait un numéro digne de la gamine de l’Exorciste. » ironise Jensen dans l’épisode 16. Michaëla parle du pacte satanique qu’il a signé avec Satan : « Vous avez passé un accord qui a foutu votre vie en l’air. Et là, vous vous apprêtez à recommencer ! ». À l’instar de Griffin, tout personnage – remis sur le « circuit » de la vie après son expérience de mort imminente – qui ne répond pas à l’injonction des appels est considéré comme totalement damné. Celui qui joue avec ces derniers et s’en sert à des fins personnelles est abaissé au rang de pire des criminels, au statut de Bête. Dans Manifest, c’est l’injonction (bestiale !) à la solidarité et au Salut des autres par soi-même.
 

 

 

– Les personnages de Manifest reçoivent concrètement la Marque de la Bête de l’Apocalypse, soit sur la main, soit sur le front. Je pense à l’éraflure de Saanvi sur la tempe (c.f. épisode 14), à la cicatrice que porte Caleb sur la main (on apprend dans l’épisode 13 qu’il se l’était faite en passant la main à travers une grille de fer pour récupérer une de ses petites voitures). Tous les passagers-revenants portent le même « marqueur sanguin » : c’est leur marque de fabrique (c’est le cas de le dire). Dans l’épisode 15, Saanvi, concernant Ézékiel, cherche à « voir si le sang contient le même marqueur que le nôtre ». Elle aboutit au même constat avec James : « Lui aussi, il a le même marqueur. Il est comme nous. Il est comme Ézékiel. ». Dans l’épisode 16, c’est au tour du Docteur Troy Davis de parler du « marqueur sanguin ». Et Saanvi s’enquiert de savoir si (je cite) « quelqu’un a découvert le marqueur sanguin. ».
 

 

 

– C’est une obligation pour les héros de la série d’être tracés et munis de la puce électronique, visiblement : « Ici, tu vas nulle part si t’as pas ton badge. » (Ronnie, le collègue d’UDS de Ben, dans l’épisode 7) ; « Ne ratez pas le chapitre VI : le Saint Graal à portée de main. » (Aaron, dans l’épisode 10) ; « Faut que je t’achète un téléphone portable. » (Michaela s’adressant à Ézékiel, dans l’épisode 16).
 

– Les passagers de l’avion sont aussi stigmatisés par la population civile sous forme de marque. Le « X » rouge, écrit à la bombe de peinture sur leur porte de maison, est la manière de marquer les « aliens », comme on le voit dans l’épisode 13.
 

– La Marque de la Bête est le 666. Et ce dernier apparaît souvent dans Manifest : deux fois 333 sur l’ascenseur des immeubles des bureaux d’UDS dans l’épisode 8, les petites bouteilles de l’épicerie marquées 666 face à Ézékiel dans l’épisode 16, les « 6 tentatives ! » de William dans l’épisode 11, les 3 tombes dessinées par Caleb dans l’épisode 16 représentant trois fois la date du 2 juin 2024 (déjà, dans l’épisode 11, le pilote William Daly avait fixé la date de l’Apocalypse des passagers à 2024 : « Rendez-vous en 2024 ! »… et 2024 est désignée par Olive comme l’année du dragon de bois dans la zodiaque chinois, dans l’épisode 16). Et comme je vous l’ai expliqué plus haut, Manifest est une série apocalyptique. Donc il est logique qu’elle fasse référence aux Fins dernières : « Je te propose de rester allongés jusqu’à la Fin des temps sur cette plage. » (Grace s’adressant à son mari Ben, dans l’épisode 16).
 

 

 

 

 
 

NOUVELLE RELIGION MONDIALE

Même s’il est très peu fait référence à Dieu (dans l’épisode 1, Michaela se rend dans une église et fait mine de feuilleter la Bible… mais elle est peu convaincue par sa lecture puis par le prêtre), une autre spiritualité prend la place : celle du dieu « Énergie », voire cosmique et extraterrestre.
 

 

 

– Par exemple, dans l’épisode 2, les scientifiques pensent que la disparition de l’avion est due à « un trou de verre ou une rencontre extraterrestre ».
 

– En fait, les passagers de l’avion semblent avoir été victimes d’un égrégore alchimique collectif luciférien, autrement dit, d’un possession envoûtement bestial prenant la forme d’une fièvre/amnésie/appel intérieur auriques. Par exemple, ils entendent des voix intérieures injonctives, des locutions, des prémonitions et des hallucinations qui ont l’air malveillantes et qu’ils doivent décrypter comme des énigmes, sans quoi ils frôlent ou génèrent des catastrophes.
 

– Dans l’épisode 1, il est question d’une force qui s’est emparée de tous les passagers : « Aucun d’entre nous ne savait quelle force nous avait réunis. » (Michaela, l’héroïne principale). Rebelote dans l’épisode 5 : « Je sais que pour toi, on est tous liés les uns aux autres par une grande force mystérieuse. » (Ben s’adressant à Michaela).
 

 

Les personnages de Manifest ressemblent aux adeptes d’une secte qui n’en porte pas le nom : « Ça a marché. On a obéi à l’Appel Intérieur. » (Michaela s’adressant à Ben, dans l’épisode 4) ; « Je suis le mouvement. » (Michaela, dans l’épisode 6).
 

 

– Les protagonistes n’ont que mépris pour l’Église Catholique et pour Dieu : « Je ne suis pas sûr que Dieu ait un rôle à jouer dans tout ça. » (Ben, dans l’épisode 2). En revanche, ça ne les empêche pas de se prendre pour Dieu et d’adopter un déisme panthéiste illuminé d’inspiration vaguement juive. Ils parlent de « miracles », de « mission ». Ils reçoivent des confirmations de leur élection par des guides, des illuminés (la passante évangéliste qui prend à parti Caleb en plein New York pour lui hurler « Il est ressuscité !!! » dans les oreilles, sans jamais nommer Jésus, dans l’épisode 2 ; l’Amicale de la chandelle dans l’épisode 3), ou par des apparitions effrayantes : « Tu fais partie des élus. » (Isaïa s’adressant à Michaela, dans l’épisode 3). Caleb (nom hébraïque) est l’enfant placé au centre de l’intrigue de Manifest : c’est lui le premier illuminati puisque dans l’épisode 6, il est le seul à voir la Lumière à l’extérieur de l’avion face-à-face.
 

 

 

 

– La spiritualité, ou plutôt le spiritisme, occupe une grande place dans cette série pragmatique. Par exemple, dans l’épisode 3, la thèse de la NDE (Expérience de mort imminente) est abordée. Dans l’épisode 4, le meilleur pote d’Olive, gay, parle de « l’avion magique ».
 

– Le titre de l’épisode 5 est « Tout est relié. ». Et effectivement, les membres de l’avion fusionnent, en corps et en esprit. Ils sont reliés ; comme des alliages alchimiques, comme des reliures (au sens de papier ou d’enluminures auriques). À la fin de cet épisode, on voit justement le jeune Caleb face à une immense lumière qui ne l’éblouit pas et qu’il regarde à travers le hublot de l’avion, en disant : « Oui, tout est relié. » Tout au long des épisodes, les héros sont immergés dans un bain de lumière électrique et aurique. C’est l’or fluidique du monisme (le monisme est la Nouvelle Religion mondiale, qui pourrait se résumer à cette maxime : « Le Tout dans l’Un, et l’Un dans le Tout. »). L’une de ses marottes est l’intuition et la communion gémellaire. D’ailleurs, dans Manifest, Olive et Caleb sont jumeaux. Et ils se comprennent et se sentent comme s’ils ne formaient qu’une seule entité. Olive parle d’ailleurs du « pacte des jumeaux » (comme les pactes diaboliques). L’autre grand concept du Gouvernement Mondial moniste, c’est bien évidemment l’Unité. Et les passagers du vol 868 sont précisément pris en charge par un organisme qui s’appelle « Unified Dynamic Systems ».
 

Manifest voue un culte à la Religion mondiale luciférienne, c’est-à-dire celle qui est centrée sur la lumière énergétique, électrique et solaire. D’ailleurs, l’une des publicités TF1 la sponsorisant est la marque Essilor Transitions : « La lumière sous contrôle. ». Comme par hasard…
 

– Certains passagers du vol 828 montent des sectes en se faisant passer pour des anges ressuscités. C’est le cas d’Adrian dans l’épisode 14 : « Bénis soient ceux qui sont restés car ils seront amenés vers la Lumière. […] On est des saints. […] Béni soit le vol 828, le Vaisseau du Grand Miracle. ». Ils flirtent avec l’hindouisme et le bouddhisme New Age. Par exemple, dans l’épisode 12, Ézéchiel parle d’une « sorte de mantra qu’on se répète ». Dans l’épisode 16, James Griffin pense qu’il va « choper un mauvais karma ».
 

– Dans Manifest, on retrouve des traces d’un judaïsme mal compris (c.f. épisode 13) ou alors un mimétisme agnostique de l’Église Catholique, mais bien sûr sans Jésus : je vous renvoie au titre de l’épisode 13 « Faire une Croix ». Je vous renvoie également au nom de famille de Paul dans l’épisode 10 : Santino (« petit saint » en espagnol). Michaëla, l’héroïne principale, porte le nom d’un ange biblique (l’Archange Saint Michel). Et Ézékiel, quant à lui, est le nom d’un prophète de l’Ancien Testament. Concrètement, il se prend pour un ange de l’Apocalypse : « Si je suis revenu, c’est sûrement pour accomplir quelque chose. Mais je ne sais pas encore ce que c’est. » (c.f. épisode 15). Dans l’épisode 11, Caleb a un « don » et est l’incarnation d’un Messie non-agréé (dans l’épisode 16, Ézékiel lui dit « Tu m’as sauvé. »). Dans l’épisode 15, Ben affirme « obéir à la volonté d’une puissance bienveillante ». Dans l’épisode 16, lors d’une manifestation de rue, une personne soutenant les passagers du vol 828 tient une pancarte où est inscrit : « Croyez aux anges. ». Les personnages ont également tous des visions prophétiques. Par exemple, Ben voit un paon, messager et symbole d’immortalité, dans l’épisode 13. Dans l’épisode 11, William, le pilote de l’avion, déclare qu’« on vient de lui couper les ailes. ».
 

 

– Beaucoup de personnages de la série ont tout des illuminati francs-maçons. Ils évoquent les fameuses « idées claires » de Descartes, fondement de la gnose luciférienne contemporaine : « Harvey n’avait plus les idées claires. » (Michaela, dans l’épisode 8) ; « Je suis passé d’entrepreneur de génie à chômeur de génie. » (Adrian, dans l’épisode 10) ; « Y’a que vous qui pouvez m’aider à y voir clair. » (Ben s’adressant à William, dans l’épisode 11) ; « C’est une intuition. » (Ben, dans l’épisode 14). Dans l’épisode 9, alors que les troupes de Fiona sont perdues dans l’obscurité des catacombes de l’usine chimique, Ben est le seul à voir le chemin lumineux tracé au sol : « Il faut suivre le chemin lumineux. Vous ne voyez pas les lumières ? ».
 

 

– La Nouvelle Religion mondiale se veut cosmique, panthéiste, et voue un culte à « l’Univers ». Ce dernier est le Grand Architecte, celui qui tisse sa toile : « Qu’est-ce qui nous dit que c’est pas l’Univers qui tire les ficelles ? » (Michaela, dans l’épisode 7) ; « On ne sait pas encore qui tire les ficelles. » (Ben, dans l’épisode 10).
 

 

– Il est aussi question d’une énergie qui guide secrètement les élus du vol 828 : « On écoute une Force invisible depuis notre retour. » (Michaela) « On n’a aucun contrôle sur cette Force. » (Ben, dans l’épisode 9). Dans l’épisode 12, Ben décrit « l’appel de Caleb et la Force derrière tout ça ». La Force dont il est tant fait cas a un champ d’action extensible. Comme l’explique Michaëla dans l’épisode 16, « ça ne concerne pas seulement les passagers. En tout cas, plus maintenant. » (Michaela). Les personnages de Manifest s’échangent des fluides énergétiques à travers lesquels ils communieraient et rentreraient en fusion alchimique les uns avec les autres : « C’est comme si vous me transmettiez votre Force. Comme si vous vouliez que je survive. » (Ézéchiel s’adressant à Michaëla à propos de la photo de cette dernière qu’il a vu dans un journal, dans l’épisode 12). Dans l’épisode 7, Fiona Clark pense que les êtres humains peuvent se connecter neuronalement les uns aux autres, grâce aux neurones-miroirs (le titre de sa conférence – « Singularity Project » – renvoie exactement au jargon de la puce électronique et de l’Intelligence Artificielle, d’ailleurs : la singularité désigne ce moment où la Bête technologique surpassera son créateur humain). Dans l’épisode 11, William, le pilote, croit en la « communion avec les esprits ».
 

 

– Le mythe de la fusion énergétique et cosmique entre les Humains est alimenté dans Manifest par la sacralisation de l’inceste (en particulier entre frère et sœur, ou entre jumeaux, ou entre mère et fils). Par exemple, bon nombre de personnages de la série ont un lien cérébral/de conscience avec leur frère ou leur jumeau : c’est le cas d’Olive et Caleb (connectés mystérieusement pas la constellation des jumeaux) ; le cas aussi d’Ézékiel et sa sœur Chloé (« C’est vrai. Je l’adorais. Mais elle est morte. » dit Ézékiel dans l’épisode 13 ; avant la mort de cette dernière, il lui a demandé d’« arrêter de le coller. »… et c’est cette demande de séparation des jumeaux siamois qui a créé le décès de Chloé) ; c’est le cas encore entre Grace et son fils Caleb (« Je sais tout de toi. Les mamans sentent ces choses. Je lis dans ton cœur. », c.f. épisode 13).
 

 

 
 

FRANC-MAÇONNERIE

Pour ceux qui parmi vous s’y connaissent un peu en concepts maçonniques, vous verrez que la série Manifest regorge de références à la Franc-Maçonnerie (donc les 3 champs lexicaux sont la lumière, l’architecture et l’Humanisme intégral).
 

– On retrouve par exemple la croyance en la possibilité de l’impossibilité, appelée grossièrement « miracle » : « On peut rayer ‘Impossible’ de notre vocabulaire. » (une femme flic face au retour inattendu de l’avion disparu, dans l’épisode 1).
 

– On a aussi la croyance maçonnique en l’ordre par le chaos (ordo ab chaos), qui est un fac-simile de la théorie du « bien par le mal », ou encore du machiavélisme du genre « la fin justifie les moyens » : « Tout contribue au bien. » (Karen Stone, dans l’épisode 1) ; « On va arranger ça. » (Ben, dans l’épisode 1) ; « Tous nos plans ont changé quand l’appareil a été déroutés. » (Bethany, dans l’épisode 4) ; « Tout contribue au bien. » (Karen, mère de Michaela, dans les épisodes 1 et 5). Par exemple, dans l’épisode 5, Thomas propose au jeune Caleb de jouer aux échecs (… sur un beau Pavé Mosaïque !).
 

 

 

– La Franc-Maçonnerie est contre la différence des sexes (donc anti-sexuation biologique et anti-mariage homme/femme) et contre la différence Créateur/créatures (donc Jésus et l’Église Catholique). Rien d’étonnant, donc, qu’une série comme Manifest, qui déroule tous les poncifs alchimiques et francs-maçons de l’Humanisme intégral et de « l’Amour inconditionnel » (« Il ne faut jamais se sentir coupable d’aimer. C’est une bénédiction. » déclare la mère de Michaela dans l’épisode 5), s’attaque au mariage et défende la pratique homosexuelle. Tous les couples homme/femme mariés de la série sont en sursis ou pètent à cause de l’ellipse temporelle des 5 ans et demie de vol en avion. Les hommes sont présentés comme des cons infidèles et volages : « C’est quoi, tous ces mecs ? Ils ne peuvent pas attendre 5 ans sans sauter sur tout ce qui bouge ? » (Ana Ross, dans l’épisode 6). Et les personnages homosexuels sont forcément les gentils et les victimes : Thomas est enfermé en hôpital psychiatrique et a souffert le martyre en Jamaïque (son voyage en avion l’empêchera de revoir son boyfriend Léo) ; Olive a pour ami gay un Asiatique qui a l’air d’être aux petits soins avec elle ; Bethany, l’hôtesse de l’air, prend la défense de son neveu Léo ainsi que du compagnon de ce dernier, Thomas, et elle est elle-même « mariée » à une femme, Georgia, qui est la gentille de la série.
 

 

– La série Manifest fait la part belle à la franchise : « On aurait dû être francs avec elle dès le départ. » (Jared s’adressant à Michaela, dans l’épisode 14). Et comme je le dis souvent, « Quand c’est franc, c’est franc-mac’ ! ».
 

– Comme dans les loges maçonniques, les personnages de Manifest s’interpellent en s’appelant « frères » ou « sœurs » : par exemple, dans l’épisode 14, Adrian surnomme Ben « frère Ben », et Alice l’appelle « frère Adrian ».
 

 

– Le lexique de l’architecture et du projet civilisationnel/urbain est omniprésent. Par exemple, dans l’épisode 8, Ben travaille au service des « acquisitions de biens immobiliers » dans une boîte de Manhattan. Le Major, quant à elle, regarde depuis son Roof-top la ville de New York qu’elle souhaite conquérir : « Vous serez aux premières loges pour savoir tout ce qui se passe en ville. » lui promet un de ses hommes de main, dans l’épisode 12. Et pour ce qui est d’Ézékiel, il porte comme nom de famille la célèbre ville de Londres : il se prénomme Ézékiel James London.
 

– La Franc-Maçonnerie repose entièrement sur le symbolisme, et aime, par ce dernier, élaborer des plans, des planches : « J’ai un plan. » (Ben, dans l’épisode 7) ; « On peut parler de ton super plan. » (Michaëla, idem) ; « Tout ce qui est symbolisme ancien, c’est pile ma came. » (Olive, dans l’épisode 13). Ce sont surtout les « dessins prophétiques » du petit Caleb sur lesquels se concentrent les intrigues. « On dirait qu’il nous a laissé un plan. » dit Ben en décryptant une des œuvres de son fils, dans l’épisode 12. Le garçonnet fait des dessins d’événements qui se sont produits ou qui vont se produire. En général, il s’agit d’événements tragiques. C’est pourquoi Caleb a peur de son crayon et a un rapport superstitieux à ses propres croquis : il croit qu’il crée ce qu’il dessine (comme les personnes psychotiques, en fait, qui pensent que le mot « chien » peut mordre) : « J’peux pas ! Si je dessine le loup, il deviendra réel ! » (Caleb, dans l’épisode 14).
 

– Parmi les figures gnostiques les plus appréciées des initiés francs-maçons (car elles symbolisent la perfection), on retrouve le triangle. Et il est très présent dans Manifest. Par exemple, dans l’épisode 8, Fiona Clark « souhaiterait effectuer une triangulation ». Dans l’épisode 11, Harris, l’agent de contrôle aéronautique, a « fait une blague sur le triangle des Bermudes » à Ben.
 

– Autre accessoire très important dans les loges maçonniques : les gants blancs. Et dans la série, certains personnages portent des noms de famille gantés. C’est le cas d’Aaron Glover, le journaliste de l’épisode 10.
 

– Enfin, comme je le signalais un peu plus haut, les deux ennemis principaux de la Franc-Maçonnerie sont la différence des sexes (la sexualité, le mariage) et la différence Créateur-créatures (Jésus, l’Église Catholique). Et comme par hasard, les personnages de Manifest évoquent ou provoquent la destruction de la famille, mais également du Gouvernement et de l’Église. Par exemple, Michaëla couche avec Jared, homme marié, dans l’épisode 7, même si au départ elle joue la vierge effarouchée : « Vous avez un enfants avec Lourdes. C’est dans l’ordre des choses. J’ai pas l’intention de m’y opposer. […] Je produis le même effet qu’une bombe et je ne veux pas détruire ce que tu as construit. » (Michaela). Jared a décidé d’assumer tout de suite leur adultère : « Ce qui est arrivé, c’est une bonne chose. Et tu le sais. » dit-il dans l’épisode 11. Toujours dans ce même épisode, William, le pilote de l’avion déclare : « J’ai tout perdu. Mon travail, mon honneur, ma famille. ». Dans l’épisode 10, Paul Santino, l’un des passagers, qui battait sa femme Helen avant le voyage, découvre à son retour qu’elle l’a quitté : « Comment on peut oublier sa propre femme ? J’veux qu’on me rende ma vie ! ». Michaëla se réjouit de cette rupture : « Je suis trop contente que vous soyez seul ! » Encore dans l’épisode 11, le couple Ben/Grace est en crise, malgré la réunification fulgurante. Il lui faudra du temps pour se reconstruire… d’autant plus qu’à la fin de l’épisode 16, on devine que Grace est enceinte de Dany, son ex. Ce même Dany impute à Ben la dissolution de la famille : « C’est à cause de vous que la famille a pété les plombs ! » (c.f. épisode 10). Encore une bombe… Dans l’épisode 13, Ézékiel se sent responsable de la disparition de sa famille : « À cause de moi, ma famille a été démolie. » Et dans l’épisode 16, il en remet une couche : « Certaines familles ne sont pas faites pour être unies. ». Quant au diabolique James Griffin, il ajoute sa patte ou sa griffe dans l’épisode 15 en soutenant cyniquement qu’« il y a toutes sortes de familles ».
 

– À noter que ce sont toujours les moches, les personnes âgées ou les pères qui meurent et disparaissent en premier dans Manifest. Discrimination par le physique, l’âge et le sexe.
 

– En ce qui concerne, pour terminer, les attaques contre les pères symboliques, nationaux ou spirituels, dans Manifest, le Gouvernement est clairement désigné comme le menteur et le manipulateur de population civile, dans l’épisode 11. Et bien évidemment, les grands méchants (Jensen, le Major, etc.) sont blonds, blancs, et ont des look de Nazis ou d’espions russes. Dans la série, Ben apparaît comme le cartésien et le bouffeur de curés… même si sa sœur Michaëla ne manque pas de lui rappeler les paradoxes de son anticléricalisme : « Pour un athée, t’as des sacrés souvenirs de la Bible… » (c.f. épisode 14).
 
 

Voilà. Vous l’aurez compris : avec la série Manifest, eh bien manifestement, bienvenue en Franc-Maçonnerie !