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Pourquoi ce trou de 6 ans dans la chronologie LGBT à l’expo Champs d’Amours à l’Hôtel de Ville de Paris ?

 

Je suis retourné hier, en compagnie du talentueux photographe Philippe Piron, à l’exposition Champs d’Amours : 100 ans de cinéma arc-en-ciel à l’Hôtel de Ville de Paris, pour y faire un shooting photos, bien loin de l’esprit narcissique délirant actuel très bien dépeint dans l’émission Stupéfiant (Si vous n’y êtes pas encore allés, courez-y : elle est gratuite et techniquement grandiose).
 

Mais ce qui m’a surpris et qui me chiffonne encore, c’est ce trou de 6 années dans la chronologie de l’Histoire LGBT qui a été retracée sur les murs de cette très belle expo concoctée par la caste gay friendly des Didier Roth-Bettoni et compagnie, groupe d’experts qui a largement de quoi la remplir sur cette période 2006-2012 (Moi-même, dans ma Frise chronologique faite-maison, j’ai relevé 6 faits marquants pouvant figurer sur cette intervalle). Au départ, j’ai cru à une erreur, à un oubli de ma part. « Lors de ma première visite, me suis-je dit, j’ai dû passer à côté du panneau de la période 2007-2012 par inadvertance : j’y retournerai pour photographier le panneau manquant. »)… mais en fait, non. Et j’ai toujours été très sensible aux non-dits, aux actes manqués, aux lapsus, aux sauts dans le temps, à la signification des élisions et des ellipses. En particulier quand ces dernières ne sont pas du tout logiques et qu’il y avait largement l’espace pour un autre pancarte. Pourquoi gommer ce pan entier de l’Histoire LGBT, alors même qu’on se donne pour tâche de la sortir de l’oubli ?
 

J’ai deux hypothèses. Une qui semble narcissique, auto-centrée et mégalo (alors qu’en réalité, il n’en est rien) ; l’autre qui est plus sociétale et qui dit la nature intrinsèquement mauvaise du « mariage pour tous ». La première, c’est que la période 2006-2012 correspond exactement aux années de composition et d’éclat de mon Dictionnaire des Codes homosexuels, un travail capital et inédit pour la communauté homosexuelle mondiale, mais complètement passé sous silence (à part dans l’émission radiophonique Homo-Microj’en expliquais maladroitement le fonctionnement et la richesse) et incompris. La seconde hypothèse, c’est que 2006-2012 sont les années de prise d’élan et de complot pour imposer à la population mondiale le « mariage gay » sans qu’elle ait son mot à dire. Et ces deux hypothèses se tiennent.
 

En tout cas, tout ce que je peux dire, c’est que ce n’est pas beau de gommer l’Histoire (… et je ne parle même pas, dans la chronologie dressée par les exposants de « Champs d’Amours », de l’Histoire falsifiée ou approximative : par exemple, pour l’attentat d’Orlando en 2016, il n’est pas spécifié que son commanditaire, Omar Mateen, était lui-même homosexuel…). Et ça dit quelque chose d’important sur le mal (homophobie, lois totalitaires).
 


 

Emmerder le journal La Croix, c’est ma grande passion

Emmerder le journal La Croix, qui en ce moment passe à l’offensive et agite sur les réseaux sociaux l’urgence d’accompagner les personnes homosexuelles sous prétexte d’obéir au soi-disant appel synodal du Pape à suivre les jeunes dans leurs réalités, c’est ma grande passion. Depuis hier, ces mauvais journalistes (pas du tout catholiques) ont bombardé et pondu au moins trois fois deux articles (ci-dessous). Et comme ils ne peuvent pas supprimer les commentaires, à moins de me bannir, je poste à chaque fois dessous le lien sur « les pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles ». Comme ça, ça leur flingue bien leur affaire. Hihihi. Ils verront ainsi qu’ils sont propagandistes maçonniques mais que nous, catholiques, ne nous laissons pas faire.
 

 

 

 

Prochainement à la Fête de la Courtoisie

 

Je viens de terminer (ça m’a pris 3 semaines) le montage des 18 podcasts que j’ai réalisés avec la chanteuse Steph Bach, sur des thèmes divers et variés. C’est du bon (mais gros) boulot, que vous pourrez écouter prochainement.

 

L’achèvement de ce travail va me permettre de me reconsacrer à l’écriture de mon livre sur Joséphine ange gardien, et, en parallèle, l’organisation du tournage « Homosexualité » de septembre à Lourdes.

 

Par ailleurs, je pars demain et quelques jours à Cholet, mais ce sera très bref car je dois être de retour à Paris ce dimanche pour la Fête de la Courtoisie (foire du livre réunissant tous les auteurs et chroniqueurs de Radio Courtoisie), à l’Espace Champeret, ce dimanche, dans le courant de l’après-midi. J’y vais avec de l’appréhension, car d’une part, le fait que ce soit étiqueté « rassemblement des droites » me débecte ; et d’autre part, parce que je suis méprisé par un certain nombre d’auditeurs de Radio Courtoisie, qui à la fois me voient comme un pauvre type gauchiste, exotico-homosexualiste, et incompétent. Ma position est donc bâtarde et humiliante. Mais je sais que je dois y aller quand même, ne serait-ce que pour les rares personnes présentes qui ne sont pas bobos anars de droite et d’extrême droite. N’ayant pas les moyens financiers d’avoir des exemplaires de mon livre Homo-Bobo-Apo, je me contenterai de faire figuration, de distribuer ma carte de visite, et m’évertuerai à expliquer à des vieux cons de droite (pléonasme) que l’homosexualité n’est non seulement pas un petit sujet mais LE sujet prioritaire pour notre monde et pour l’Église (et accessoirement, que d’être « de droite », c’est très très con). Souhaitez-moi bonne chance. Et si vous voulez passer, vous êtes les bienvenus !

 

Enfin, le 29 juin prochain, je serai l’un des chroniqueurs de l’émission de Radio Courtoisie dédiées aux séries télévisées. Ça devrait valoir le détour. Je ferai 10 minutes sur Joséphine ange gardien + 10 minutes sur Demain Nous Appartient + 10 minutes sur Sex Education + 10 minutes sur Manifest. Notez bien la date pour écouter en direct (de 18h à 19h30, sur 95.6 FM).

Documents du Vatican sur le Gender : regardez dans quelle paralysie intellectuelle et spirituelle se trouvent nos cardinaux actuels


 

Comme je le souligne et explique depuis bien longtemps, on ne lutte pas efficacement contre l’idéologie/la théorie du Gender si, d’une part, on en reste à l’Humanisme intégral (l’autre nom de la Bête de l’Apocalypse), donc au rappel naturaliste et spiritualiste de poncifs (identité, sexualité, différence des sexes, masculinité/féminité, homme/femme, altérité, complémentarité, humanité, famille et enfant, paternité/maternité, sacralité et dignité, bien commun, idéologie, lobby, etc.) issus d’un attachement abusif à la Théologie du Corps de notre saint Pape Jean-Paul II, et si, d’autre part, on ne parle pas d’homosexualité (mot qui, dans la tête de beaucoup de nos contemporains, cristallise la croyance au concept d’« amour », et suffit à décrédibiliser tous les arguments naturalistes et spirituels) et qu’à fortiori on n’identifie pas le véritable Gender à savoir l’hétérosexualité (l’hétérosexualité étant à entendre comme le diable déguisé en différence des sexes et comme un synonyme – dans les faits – de bisexualité et de sexualité violente). L’inutilité bavarde du Dicastère (le « Dit qu’à se taire » comme je le surnommais il y a quelques années) et les méta-vérités inopérantes que nous déversent certains cardinaux (par exemple le Cardinal Versaldi) qui pourtant présentent bien sur le papier, je les voyais venir à des kilomètres. Tant que le Gender n’est pas reconnu comme l’hétérosexualité, tous les documents épiscopaux ou cardinalices, fussent-ils bien présentés et bien travaillés, sont de la parlotte totalement inefficace qui non seulement loupe sa cible mais renforce ce qu’elle prétend dénoncer. La paralysie intellectuelle et spirituelle (et j’oserais dire, la surdité) qui touche nos représentants ecclésiaux est alarmante.
 

Je vous renvoie aux documents en PDF du Dicastère sur le Gender.

« Tu es mal aimé par l’abbé Pagès et tous les autres parce que tu ne tiens pas dans cette continence… »


 

Par rapport à la continence homosexuelle (don public de son homosexualité au monde et à l’Église sans la pratiquer), les pharisiens actuels nous font miroiter que si nous nous conformons à leur volonté et à ce que eux appellent « la Volonté divine », « la sainte Obéissance » (parce que finalement ils se prennent pour Dieu), ils nous soutiendront… et que s’ils ne nous soutiennent pas/ne nous ont pas soutenus, s’ils ne nous croient pas et ne croient pas en notre sainteté/notre solidité/notre légitimité/notre témoignage, c’est uniquement parce que nous n’en avons pas donné les preuves suffisantes, c’est parce que nous sommes (re)tombés. J’ai entendu, pas plus tard qu’aujourd’hui, une pharisienne catholique (qui se reconnaîtra), qui a été capable de me sortir, suite à son visionnage de la vidéo de Morgan Priest : « Tu es mal aimé par l’abbé Pagès et tous les autres parce que tu ne tiens pas dans cette continence… » Et le pire, c’est qu’elle ne voit même pas l’énormité/la gifle qu’elle m’a sortie.
 

Cette logique pharisienne du « On ne te soutient pas parce que tu n’es/n’as pas été obéissant » ou du « Si tu avais été obéissant, on t’aurait soutenu » est non seulement puante mais un gros mensonge. J’en sais quelque chose puisque, dans la période 2011-2016 où j’ai été vraiment continent, les pharisiens ne m’ont pas davantage soutenu. Et là, pour eux, 3 mois de retour à la continence, ce n’est pas assez. Ils tiennent les comptes. Et « ça fait tache ».
 

Croire que les pharisiens sont bons à partir du moment où on est bon, c’est se fourrer le doigt dans l’œil, et c’est également une illusion pharisienne. J’en viens même à me demander pour quoi certains catholiques m’aiment, et s’ils m’aimeraient si je n’étais plus continent. J’en doute. Toute personne qui estime que j’ai mérité le désamour des pharisiens à cause de ma désobéissance passée, pense (à tort) que c’est ma désobéissance qui justifie qu’ils me tournent le dos. Là encore, c’est faire de la sainteté une affaire de mérite, ou un coup de baguette magique. C’est aussi ne pas comprendre que les pharisiens n’aiment ni les pécheurs ni ceux qui leur sont obéissants. Ils ne nous aiment pas davantage quand nous sommes continents. Ils n’aiment jamais. Qu’on fasse ce qu’ils demandent ou pas. Ils sont incapables de demander pardon, même quand ils ont objectivement fauté et manqué de Charité : ils offrent une parodie de pardon, à savoir la prière pour les autres, ou bien l’hypocrite formulation d’« excuse d’avoir blessé ».
 

Ils n’ont pas compris que l’Amour de Jésus n’est pas rétribué par le mérite et selon nos bonnes œuvres, n’obéit pas à notre fiabilité, mais qu’Il arrive justement alors même que nous sommes encore pécheurs et pas fiables. Jésus n’est pas mort sur la Croix pour les Justes ou à partir du moment où nous sommes sortis définitivement de nos péchés, avons le parfait C.V. et montrons patte blanche. Non : « La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. » (Rom 5, 8). Dieu nous accorde son pardon et la sainteté, non parce que nous ne péchons plus, mais parce que nous ne péchons pas, et même quand nous péchons encore. Dieu nous sauve parce que nous ne méritons pas son Salut. C’est saint Paul qui le dit. Je vous renvoie à mon article sur les pharisiens, et sur l’aspect fondamentalement collectif de la sainteté.

Manifest : une série en or massif…


 

 

 

La série nord-américaine Manifest (2018) de Jeff Rake veut visiblement faire de nous des enfants de la chance… et de la reliure aurique ! … même si, pour l’instant, il y a peu de gens qui les identifient car quasiment tout le monde se franc-maçonnise sans s’en rendre compte. Dans les années 1980, Serge Gainsbourg chantait « Aux enfants de la chance », pour donner à la drogue le doux nom illusoire de « Chance ». Il a été bien inspiré car l’opium que distribue le Gouvernement Mondial pour anesthésier les foules s’appelle précisément « chance » ou « seconde chance » (qui est le contraire du pardon, car l’Antéchrist ne laisse en général pas de troisième chance !) et prend souvent la forme de l’or électrique, pierreux ou filandreux, comme on peut le voir dans la plupart des pubs, des séries et des films qui sortent actuellement à la télévision et au cinéma (j’aurai un très long chapitre dédié à la « deuxième/seconde chance » dans mon prochain livre sur Joséphine ange gardien), notamment dans la nouvelle série diffusée en ce moment en France sur la chaîne TF1 : Manifest. J’ai vu l’intégralité des 16 épisodes de la saison 1. En voici les six messages principaux :
 
 

SECONDE CHANCE

En lien avec la passion, la chance est l’autre nom de l’or spirituel – ou de la Bête 666 décrite par saint Jean dans l’Apocalypse – visé par la Nouvelle Religion mondiale antéchristique (alors que Jésus n’a jamais défendu la chance). Ça marche aussi pour l’or physique (par exemple, la Française des Jeux s’appuie en ce moment beaucoup sur le concept de « chance » pour couvrir d’or un heureux élu lors de ses tirages : « FDJ : Chaque jour est une chance. »). Ça tombe bien : dans la série Manifest, c’est incroyable comme la seconde ou la deuxième chance est considérée comme le nouveau dieu devant lequel il faudrait se proSTERNer.
 

– « L’Univers vient de nous accorder à tous une seconde chance. » (Grace s’adressant à Michaela, dans l’épisode 1).
 

– « Grâce à ce vol, il s’est vu offrir une seconde chance. » (Saanvi à propos de son jeune patient Caleb, dans l’épisode 1).
 

– « Je sais que notre amour te paraît un peu lointain. Mais on nous offre une seconde chance. » (Ben s’adressant à sa femme Grace, dans l’épisode 2).
 

– « Une chance que le vol soit rapide » (Kelly Taylor, dans l’épisode 3).
 

– « Danny, je te l’ai dit ! Je veux donner à mon couple une seconde chance ! » (Grace parlant de Ben son mari, dans l’épisode 5).
 

– « Parmi les bénéficiaires de ce qui peut apparaître comme une incroyable seconde chance figure l’éminente chercheuse Fiona Clarke. » (le présentateur du JT, dans l’épisode 5).
 

-Dans la continuité des épisodes de Manifest, on nous bassine avec la seconde ou deuxième chance : « La vie vous offre une seconde chance. C’est l’occasion de devenir quelqu’un d’autre, celui que vous voulez. » (Michaela, dans l’épisode 15).
 

-La Deuxième Chance est à entendre comme un pacte satanique, une liberté conditionnelle, une date de péremption accélérée, une épée de Damoclès, un faux nouveau départ. « On n’a fait que prendre l’avion. Rien de plus. Et à cause de ça, notre vie ne sera plus jamais la même. Tous les passagers du vol ont eu droit à une deuxième chance. Et ça ne s’est pas fait sans mal. On a tous dû faire énormément de sacrifices. Et aujourd’hui, un nouveau danger nous guette. » (Ben, dans l’épisode 10). D’ailleurs, dans l’épisode 15, James Griffin, revenu à lui après une noyade qui aurait dû lui coûter la vie, a une espérance de vie mathématiquement équivalente à la durée de sa noyade. Et comme il n’obéit pas aux appels intérieurs et veut faire de ces derniers un business, il n’a pas la possibilité de gagner des points de vie, et son existence s’en trouve vite abrégée. Quant à tous les passagers de l’avion, on apprend dans l’épisode 16 qu’ils ont disparu dans l’espace-temps pendant 2037 jours, et qu’ils ont à leur retour, comme dit Grace, une « date de péremption » qui leur permettra de vivre le même temps jusqu’au 2 juin 2024, si jamais ils n’obéissent pas aux appels intérieurs qu’ils reçoivent. La seconde chance est minutée : elle correspond à un retour conditionnel. Ce n’est pas la continuité d’une vie humaine unique : c’est un duplicata d’une vie antérieure fatale, ou dit autrement, une double vie qui ne pardonne plus. « C’est votre dernière chance. » (William s’adressant à Fiona, dans l’épisode 11)
 

 

-Point commun entre tous les passagers, puis ensuite entre tous ceux qui « ressuscitent » après avoir disparu brutalement sans s’être préparé : le concept – adoré des francs-maçons et des bobos faisant de la psychologie de bazar – du « stress post-traumatique » (Ben, dans l’épisode 15). Ce stress est tout simplement une marque d’orgueil et un refus de se reconnaître pécheur et responsable du mal. Il est spectaculairement réduit à un « sentiment de culpabilité/d’être fautif », à une difficulté de « faire son deuil », ou mieux, à une « expérience mystique/paranormale ». Tous les personnages ayant vécu un saut dans le temps ressemblant à une seconde, ont tous perdus un être cher. Et à leur retour dans le monde, on leur fait payer à la fois le crime qu’ils ont commis, à la fois leur sentiment de culpabilité de ce crime. Par exemple, on apprend qu’Ézékiel a tué accidentellement sa sœur Chloé. James a perdu son meilleur ami Davon et se sent coupable de son accident de canoë. Michaëla, alcoolisée, a tué sa meilleure amie Evie dans un accident de voiture. Ben a le sentiment que son jeune fils Caleb va mourir de leucémie ; etc. Ils n’ont pas fait leur travail de deuil, et c’est ça qui les rend immortels pendant un certain laps de temps. Mais en contrepartie, ils vivent dans cet intervalle un enfer. « Vous vous sentez coupable. Ça vous poursuit depuis 15 ans. […] On nous a tous accordé une chance de faire les choses autrement. Là, vous tenez la vôtre ! […] Vous avez passé un accord qui a foutu votre vie en l’air. Et là, vous vous apprêtez à recommencer ! […] Vous avez une chance de vous racheter ! » (Michaela s’adressant à James Griffin, dans l’épisode 15). Ils veulent tous se rattraper, réparer par eux-mêmes le crime qu’ils portent sur la conscience, ou conjurer une mort, voire leur propre mort. On retrouve d’ailleurs dans Manifest l’idée très bouddhiste de la réincarnation et du mauvais « karma » (on subirait les conséquences négatives ou positives de ses vies « antérieures »)… même si, à de rares moments, ce fatalisme est gentiment adouci par la solidarité (Par exemple, dans l’épisode 7, on apprend que la mort tragique d’Évie dans l’accident de voiture provoqué par Michaëla a bénéficié au jeune Carlos, qui a reçu le cœur transplanté de la jeune femme décédée et a pu ainsi vivre).
 

-Le concept de « chance » englobe les notions superstitieuses, ésotériques et fatalistes de « hasard/destin » et de soi-disant « renaissance/nouvelle vie » (à la sauce protestante : les born again) : « On sera cinq à prendre un nouveau départ. » (Ben, dans l’épisode 16) ; « Nous sommes tous unis par le destin. » (Michaela, épisode 7) ; « C’était peut-être notre destin de nous rencontrer. » (Ézékiel s’adressant à Michaela, dans l’épisode 13) ; « tous les obstacles que le destin a mis sur notre route » (Jared, dans l’épisode 14) ; « Ça n’a rien d’un hasard. » (Grace, dans l’épisode 14) « Ça n’a rien d’un coup de chance. » (Grace à Ézékiel, dans l’épisode 14).
 
 

L’OR ÉLECTRIQUE

Manifest est incontestablement la série de l’or électrique solaire (héliocentrique), succédant/se supplantant à l’or textile et à l’or pierreux.
 

– À cause d’un surbooking, les passagers du vol 828 ont accepté, pour 400 $, de prendre le vol suivant leur avion plein.
 

– Dans l’épisode 1, Michaela veut « récupérer sa plaque » de flic.
 

– Dans l’épisode 1 toujours, les sœurs Pyler (Hallie et Samantha) – nom de famille qui se prononce « Pailleur » (je rappelle que l’orpailleur est le travailleur qui récolte l’or) – sont détenues dans une cabane où un ignoble ferrailleur, avec plein d’équerres et de compas maçonniques dans son atelier, les a enfermées.
 

 

– Dans l’épisode 2, Adio avait un job dans la bijouterie new-yorkaise Valero et a fini injustement en prison pour vol de bijoux en son sein. On voit d’ailleurs le directeur de la bijouterie manipuler une montre en or en gros plan.
 

 

-Dans l’épisode 2, Grace et son fils Caleb arpentent l’Avenue Goldenberg à New York.
 

 

– Dans les épisode 2 et 6, Saanvi, la chercheuse en neurobiologie, insiste pour installer des « électrolytes » sur Caleb.
 

– Dans l’épisode 2, on apprend que Caleb fait « collection de cailloux ».
 

– Michaela a un nom de famille pierreux : elle s’appelle « Stone » (qui veut dire « pierre » en anglais). Et c’est le nom de la famille centrale de la série. Manifest est portée par la famille de la Pierre Philosophale, décriant l’Empire des pierres réelles pour lui voler la vedette.
 

– Dans l’épisode 3, le meurtrier de Kelly Taylor l’a égorgée sans rien voler chez elle : il s’est contenté de lui arracher le collier d’or inca qu’elle portait autour du coup. Plus tard, Michaela finit par remettre la main sur la fameuse chaîne, en arrêtant Christine.
 

 

 

 

– Dans l’épisode 4, une statue de pierre de Central Park apparaît à Saanvi et à Michaela.
 

 

– Dans l’épisode 4, le meilleur ami gay asiatique d’Olive se maquille en or.
 

 

– Toujours dans l’épisode 4, Olive vole du maquillage brillant (un tube de rouge à lèvres) dans une parfumerie appelée Blue Mercury (Le mercure fait partie des ingrédients alchimiques ; et Hermès est le dieu du commerce et des voleurs).
 

 

 

– Dans l’épisode 5, on voit un flash-back nous montrant que Jared a fait sa demande en mariage à Michaela en lui offrant une bague, et qu’il doute qu’elle lui dise « oui » à l’issue du voyage en avion que la jeune femme a entrepris sans lui car elle sort tout juste indemne mais choquée d’un accident de voiture dans lequel elle a tué Evie une de ses meilleures amies : « Je sais que je vais droit dans le mur. C’était beaucoup trop tôt après l’accident. Elle n’est pas prête. Elle va descendre de l’avion. Elle va me rendre la bague… » confesse-t-il à Lourdes. L’avion – nous le verrons à la toute fin de cet article – est la cabine pressurisée de transformation alchimique luciférienne anti-mariage, anti-différence des sexes, et pro-homosexualité.
 

 

 

– Dans l’épisode 5, dans le bureau du directeur du Renseignement, Monsieur Vance, on voit un aigle héliocentrique ainsi qu’un livre sur le sable (Silicon Sat) dans la bibliothèque.
 

 

– Dans l’épisode 5, Ben propose à son fils Caleb de laisser libre cours à leurs envies en mettant en place la théorie top maçonnique de l’ordre par le chaos (ordo ab chaos) reposant sur l’or : « T’as pas l’impression d’être contrôlé ? Et si on se laissait un peu porter par la théorie du chaos ? par l’imprévisible ? » (Ben) « On fait comment ? » (Caleb) « C’est simple. On ne décide de rien. On tire à pile ou face. On s’en remet au hasard. Y’a personne qui commande. Pile : on va au bowling. Et face, on va a Coney Island. On est les maîtres de notre Destin ! ». Père et fils s’ordonnent au retournement d’une pièce de monnaie. En réalité, dans leur bouche, « personne », ou le « hasard », ou bien encore le « Destin », c’est l’or. Les personnages laissent le métal aurique décider à leur place, leur dicter leurs choix… même s’ils prétendent par la suite être libres et n’avoir d’autre maître qu’eux-mêmes : « On a dit qu’on faisait ce que disait la pièce ! » (Caleb).
 

 

 

– Dans l’épisode 5 toujours, Jared montre sa plaque de flic flambant neuve à Lourdes.
 

 

– Comme Manifest est une série vouant un culte à l’or, à l’électricité et au soleil (à tout ce qui brille matériellement, en somme), il était logique qu’elle reprenne dans certains tableaux le spectre coloré des bandes de pouvoir du rite inca (religion héliocentrique par excellence) déclinées par Alberto Villoldo : le blanc (sixième chakra), l’argent (cinquième chakra), le jaune (quatrième chakra), le rouge (deuxième et troisième chakras) et le noir (premier chakra). C’est le cas par exemple dans l’épisode 5 dans la chaufferie où est caché Thomas.
 

 

 

– L’or peut choisir comme support soit la pierre soit le tissu. La Nouvelle Religion mondiale pense ainsi nous statufier comme des momies en satin doré. Dans Manifest, la maman arachnéenne de Michaela, Karen, est experte en broderie : « Tout à l’heure, je suis tombée sur une couverture fabriquée par maman. » (Michaela) « Ah… ces foutues couvertures… Elle n’arrêtait pas d’en faire. Une vraie usine ! Je ne pouvais pas m’asseoir sans retrouver un crochet planté dans mes fesses ! » (Steve, le papa de Michaela, parlant de sa femme décédée, dans l’épisode 5).
 

 

– Dans tous les épisodes, les cheveux de l’héroïne principale, Michaela, sont teints en or. Et elle porte beaucoup de bagouzes aux doigts.
 

 

 

– Un certain nombre de personnages de Manifest se réfèrent à leur carrière (au sens pierreux du terme) et s’en soucient : « Votre carrière est en jeu, Vazquez. On est là pour vous aider. » (un agent de la NSA s’adressant à Jared, dans l’épisode 5) ; « J’ai fait disparaître pas mal de choses dans ma carrière. » (Vance, dans l’épisode 6).
 

– Dans plusieurs scènes de la série, les passagers de l’avion ont des flash, ou bien sont irradiés, comme s’ils vivaient des extases, des expansions de conscience, et sortaient de leur corps. Comme s’ils étaient des êtres de lumière traversés par une décharge électrique. C’est le cas de Ben dans l’épisode 5, par exemple.
 

 

– L’épisode 6 de Manifest s’intitule « La fièvre bulgare » (comme la fièvre de l’or…). Et comme par hasard, on y voit Marco, un Bulgare, qui se retrouve sur une table d’opération, entouré de lumières jaunes, soumis à un programme où il est symboliquement transformé en Frankenstein aurique, dans une ferme gouvernementale (il nous est dit que cette ferme appartenait à une banque jadis, comme par hasard…). Je rappelle à ceux qui l’ignoreraient que la Bulgarie est, selon les historiens, le premier pays au monde où l’extraction d’or a commencé (- 7000 av. J.-C.).
 

 

 

– Toujours dans l’épisode 6, Ben évoque la présence de « détecteurs de plaques » (il se réfère aux plaques minéralogiques).
 

– Encore dans l’épisode 6, on apprend le nom d’une nouvelle passagère de l’avion 828, Lena Rasmussen, une Norvégienne… et là encore, Rasmussen est le nom d’une compagnie métallurgique de Norvège.
 

 

– Dans Manifest, l’or a une place en or ! Je souligne au passage que Len Goldstein est productor executive de la série. Surtout à partir de l’épisode 10, les personnages sont couverts d’or et considérés comme des métaux vivants, notamment à travers la revisite du Saint Graal (calice ayant contenu le Sang de Jésus). D’ailleurs, dans l’épisode 10 intitulé « La Quête du Graal » (titre ô combien franc-maçon !), la scientifique Saanvi dit texto que « Le Saint Graal, ce sont des personnes. ». Les héros sont réduits à des blocs d’or, donc à des talents : « J’ai vu que t’avais du talent. » (Ézékiel s’adressant à Caleb, dans l’épisode 14). Et bien sûr, le saint des saints Graals de la série, c’est le jeune garçon :dans l’épisode 11, le Major définit Caleb comme « le Saint Graal ».
 

 

– Dans l’épisode 8, le sigle de la Taverne « O’Ryans Tavern » met en évidence le préfixe « Or ».
 

 

– Dans l’épisode 11, Caleb réclame à William, le pilote de l’avion, son badge doré avec des ailes. Il finit par le lui offrir.
 

 

– Les personnages de Manifest sont tellement englués d’or qu’ils se noient dedans. Par exemple, dans l’épisode 11, Michaëla déclare qu’elle se sent comme « quelqu’un qui essaie de s’extirper des sables mouvants ».
 

– Dans l’épisode 7, Ben travaille au cabinet d’expertise UDS en tant que comptable : « Je sais comment les retrouver. Par la finance. ». Son collègue Ronnie le surnomme « Big Ben ».
 

– La série réduit les êtres humains à des bâtiments en pierre ou à des pierres : « Il arrive un moment où tu arrives à te reconstruire. Une pierre après l’autre. » (Michaëla s’adressant à Carlos, dans l’épisode 7) ; « La peinture rupestre, elle nous représente toi et moi. » (Michaëla s’adressant à Ézékiel, dans l’épisode 14).
 

 

– Dans l’épisode 12, le jeune Caleb réalise des dessins de rochers.
 

– Beaucoup de personnages de Manifest font référence à leur « carrière » : Ben dans l’épisode 10, William dans l’épisode 11, Jared dans l’épisode 12. Et dans l’épisode 15, on retrouve le personnage de Devon Carrick. Ils sont obnubilés par l’argent, et certains décrivent leur vie comme un plateau de Monopoly : c’est le cas, dans l’épisode 16, de James Griffin, qui, grâce à ses appels intérieurs, compte « devenir un homme riche », et parvient à sortir de prison : « On dirait que j’ai pioché la carte ‘Vous êtes libéré de prison’. » (c.f. épisode 15).
 

– La pierre n’est pas souvent bon signe. Par exemple, dans l’épisode 13, un groupe de fondamentalistes extrémistes considérant les passagers du vol 828 comme de dangereux aliens, lancent une brique de pierre contre la fenêtre de la maison de Ben Stone.
 

– L’expansion de conscience vécue par les passagers de l’avion puis, par extension, tous les revenants, est décrite comme un tremblement de terre ou un éboulement de pierres. Toujours dans l’épisode 13, Ézékiel affirme qu’« Il y a eu comme une avalanche. ». Il aurait vécu l’expérience de la « foudre noire » ou du « tremblement de terre », exactement comme dans l’avion de Michaëla. D’ailleurs, Ben voit une correspondance entre la chute du jeune homme dans la crevasse de sa grotte et l’expérience paranormale de l’avion : « Le vol 828 défie toutes les lois de la physique. Et là, on découvre qu’il s’est passé exactement la même chose dans une grotte bleue. Le même phénomène. Y’a forcément un lien entre les deux. […] Il faut tout analyser, chercher tout ce qu’il peut y avoir comme propriétés communes entre l’avion et la grotte. Dimensions, volumes, je sais pas, le type de métaux présents, les lignes d’énergies… ».
 

 

– Certains protagonistes, suite à une expérience électrique, se pétrifient en statues de pierre. Par exemple, dans l’épisode 13, Chloé, la sœur d’Ézékiel, est morte dans la même montagne que lui en 2006. Et ce dernier culpabilise. Il croit l’avoir tuée, et identifie Chloé aux montagnes (« Ces montagnes ne me rappellent rien d’autre. » dit-il à propos de sa famille), à la grotte dans laquelle elle est tombée. Grâce à Michaëla, il finit par faire son deuil : « Je me remets à aimer ces montagnes. ». Il bâtit même un monument commémoratif bobo appelé « cairn », défini comme « des petits empilements de pierres » : « On en faisait tout le temps avec Chloé. » confesse Ézékiel ; et Chloé envisageait les cairns comme les « tours pour des fées ». Ézékiel prend tellement le totem pierreux pour la réincarnation de sa sœur disparue qu’il lui accroche dans sa partie supérieure le collier serti d’une étoile d’or qui appartenait à Chloé et qu’il portait à son cou depuis sa mort.
 

 

 

 

– Encore dans l’épisode 13, il est question de l’idolâtrie pour les cailloux, donc de l’idolâtrie maçonnique : « On a une passion pour les cailloux ? » (Ézékiel ironique à Michaela qui prend en photo la caverne) « Je prends une photo pour mon frère. » (répond Michaela à propos de Ben) « C’est lui qui adore les cailloux ? » (Ézékiel) « Non. Lui, son truc, c’est les énigmes. Et il se trouve que cette grotte est une des pièces du puzzle. » (Michaela).
 

– Des pierres philosophales se dégageraient une énergie, une lumière aurique électrique. Par exemple, dans l’épisode 13, Ézékiel avoue que Chloé, sa jumelle narcissique, « était brillante ».
 

 

– Il est énormément question d’électricité dans Manifest : on nous parle de « phénomène électrique », de « stimulations électro-corticales », et d’électrocution dans l’épisode 8 (la barmaide de la Taverne « O’Ryans Tavern » est électrocutée). Dans l’épisode 9, c’est le thème des électrochocs et de « l’électro-thérapie ». Dans l’épisode 11, William le pilote pense que le vol 828 a traversé un « orage électrique », et veut savoir s’il peut survivre une seconde fois à « la foudre noire ». Dans l’épisode 14, la jeune Chloé fait griller un cornichon par l’électricité. Et à la toute fin de l’épisode 14, la fourgonnette du convoyeur de fonds James Griffin, immergée dans la baie de New York avec des billets à l’intérieur, appartient à une société d’électricité baptisée « Schnitman Electric ». L’électricité est souvent en lien avec le courant gnostique (gnose signifie « connaissance ») des francs-maçons : notamment dans l’épisode 12, il nous est dit que le Major « est toujours au courant de tout. ».
 

 

 

 

 

– La série Manifest constitue le parfait outil de propagande de la Nouvelle Religion mondiale qui entend remplacer la divinité de Jésus par le dieu « Électricité » et le dieu « Soleil ». Les héros se prennent pour des étoiles, portent des pendentifs étoilés en or (c’est le cas d’Olive dans l’épisode 12, de Chloé dans l’épisode 13, de la médaille solaire de Fiona Clark dans l’épisode 11). Justement, dans l’épisode 13, Michaela demande à Ézékiel « ce que représente pour lui les étoiles » Et ce dernier lui montre l’étoile en pendentif et en or qui appartenait à sa sœur Chloé et qu’elle avait reçue pour ses 8 ans. Dans l’épisode 14, on apprend qu’Olive est reliée à son frère jumeau Caleb par la constellation étoilée des jumeaux : « C’est dans les étoiles qu’il fallait chercher la réponse. » dit-elle. Manifest est la série de l’héliocentrisme luciférien (hélios, en grec, signifie « soleil »). D’ailleurs, dans la chambre de Caleb trône sur le mur un immense poster portant l’inscription « Solar System », à la plus grande gloire du dieu « Soleil ».
 

 

 

 

 
 

ALCHIMIE

En lien (c’est le cas de le dire !) avec l’or, l’alchimie – qui prétend transformer le plomb en or, et plus spirituellement créer l’Amour, l’Humanité, la Divinité et l’immortalité – est très présente dans le discours et les symboles de la série Manifest. L’alchimie, si vous préférez, c’est le labo de création de l’Homme par lui-même et par l’entremise de la chimie spiritualiste.
 

– On trouve des laboratoires dans pas mal d’épisodes : Saanvi, l’une des héros principaux, est chercheuse en neurobiologie, et a créé un modèle de régénération cellulaire. Par ailleurs, les méchants du film établissent un programme transhumaniste de transformation de l’Humain dans des laboratoires planqués dans des fermes.
 

-Dans l’épisode 1, il est question de l’hégémonie des « groupes pharmaceutiques ».
 

– Comme dans tout labo, il y a des espaces hermétiques (l’avion en première ligne) et des tables de travail (les 20 passagers présents sur le tarmac lors de l’explosion de l’engin se retrouvent dans la ligne de mire).
 

– Dans l’épisode 4, Harrington, un collègue policier de Michaela, a une canalisation qui a sauté chez lui, et il a fait venir un plombier.
 

– Dans l’épisode 4, Grace songe à vendre son matériel de cuisine pour subvenir aux besoins de sa famille : « J’ai touché l’argent de l’assurance. 500 000 $. J’ai tout dépensé. ». Ben, son mari, en bon chimiste, lui dit qu’il va « trouver une solution. » C’est son expression-fétiche ! Il la ressort souvent (« Ça y est ! Je crois que j’ai la solution ! », épisode 6). Toujours dans l’épisode 4, le couple Grace/Ben compte beaucoup sur la science pour rallumer la flamme entre eux (Ben parle d’« analyse chimique ») et favoriser une nouvelle alchimie sexuelle : « C’est les maths qui te font craquer ? » (Ben) « Je ne savais pas que les maths étaient aussi sexys… » (Grace).
 

– Encore dans l’épisode 4, Thomas est abrité dans une chaufferie.
 

– Dans l’épisode 6, à propos de tous les passagers, Ben se demande : « Est-ce qu’on a été victimes d’une anomalie de la physique ? Il faut qu’on sache ce qui s’est passé ! ».
 

– L’ensemble du scénario de Manifest reprend les étapes du processus alchimique : réception de l’argent par les passagers, entrée dans l’espace hermétique de l’avion, illumination amnésique, redescente sur terre après 5 ans et demie d’enfermement, réception sur le tarmac, explosion de l’avion, répartition des passagers dans des bus, immersion dans le monde pour certains et transformation/opération de cobayes dans des hangars pour d’autre. Les passagers de l’avion font tous l’objet d’une expérience scientifico-mystique vers une conversion aurique. Dans l’épisode 6, Michaela parle de « leur arrivée au hangar. », et s’étonne que le 5e bus qui devait réceptionner l’ensemble des passagers, avec à bord 11 passagers, ait disparu.
 

 

– En lien avec l’électricité, dans l’épisode 13, lorsque Ézékiel et Michaëla se rencontrent et se serrent dans les bras l’un de l’autre, des éclairs fissurent le ciel. Figuration classique du coup de foudre, en mode pierreux et alchimique.
 

 

 

 

– Justement, l’hermétisme, grande marotte de la Franc-Maçonnerie alchimique, est à nouveau très présent à partir de l’épisode 6 de la saison 1. Il est beaucoup question de sécurité, de protection (parodies de l’Amour vrai), du secret, de transparence et de franchise : « À partir de maintenant, tu me dis tout. » (Grace) « J’te dis tout. » (Ben, dans l’épisode 12) ; « Personne ne doit savoir. » (Grace) « Savoir quoi ? » (Caleb) « Le monde est rempli de gens ignorants. » (Ben, dans l’épisode 13) ; « À partir de maintenant, il n’y aura plus de secret entre toi et moi. On ne se cache plus rien. » (Ben s’adressant à sa fille Olive, dans l’épisode 13 encore) ; « Il faut se protéger les uns les autres. » (Ézékiel s’adressant à Caleb, dans l’épisode 16).
 

– La quête de la solution (algébrique, mathématique ou chimique) est au centre de Manifest : « Vous avez une solution pour sauver mon fils ? » (Ben s’adressant à Vance, dans l’épisode 7). De plus, Ben est mathématicien et comptable (il a un doctorat en maths appliquées) ; sa fille Olive est présentée comme un génie en numérologie ; et Saanvi la laborantine manie également les statistiques.
 

– Les personnages de Manifest, pour mener à bien leur processus de création, ont besoin d’une table de travail : « On va trouver un sol. » (Jared s’adressant à Michaela, dans l’épisode 11). Leur labo s’appelle notamment « la salle blanche » (c.f. épisode 8). Ils font passer les matériaux par plein d’états différents (la fusion, les « refroidissements » dans l’épisode 8). On apprend que le premier centre d’expérimentation de transmutation des passagers du vol 828 se situe dans l’usine chimique de Red Hook. À propos de la fusion, dans cette même usine, dans l’épisode 9, les personnages suivent des couloirs et des tunnels qu’ils comparent à « des anciennes caves à charbon ». Et dans l’épisode 15, James Griffin annonce un attentat à la bombe cramant femmes et enfants en plein cœur de Manhattan : « Y’a une explosion ! Tout brûle ! »
 
 

MARQUE DE LA BÊTE DIABOLIQUE

Manifest est vraiment la série de l’or alchimique franc-maçon et de la Marque de la Bête apocalyptique. Rien que le choix et la typologie du titre le démontrent : le « MANI » (main) en gras et « fest » (fête) en caractères normaux indiquent l’idolâtrie de la main. Les deux mains se joignant, en plus d’être un symbole maçonnique rebattu, illustre souvent la « confiance en l’autre », donc un pacte satanique. On peut observer la puce électronique subcutanée, ou du moins une marque lumineuse sur la main ou sur le front, à plusieurs reprises, inscrite sur les protagonistes. Par exemple, dans l’épisode 5, Caleb porte une lumière au front. Dans l’épisode 6, les cobayes de l’hôpital de campagne ont tous des patch et des électrodes collés à leurs tempes. Et toujours comme un marquage de possession satanique.
 

 

– Dans l’épisode 3, Olive, la sœur jumelle de Caleb, dit qu’elle « a le même marqueur que son frère » (Olive).
 

– Chaque personnage est suspendu à la Bête technologique, c’est-à-dire à son portable. Il s’identifie même à un numéro : « Je n’ai même plus un numéro de téléphone à mon nom ! » s’enquiert Michaela, dans l’épisode 1.
 

– Dans l’épisode 4, Saanvi puis Michaela voient une statue maléfique, l’Ange de Central Park qui surplombe la fontaine de Bethesda, laisser sur son passage des « empreintes mouillées » sur le sol, et donner d’apparents mauvais conseils. Les manifestations d’ordre diabolique et angélico-bestial (n’oublions pas que Lucifer est un ange) ne manquent pas dans Manifest !
 

 

– Le chiffre 6 (composant le fameux 666, la Marque de la Bête) revient assez souvent : « Tu t’es arrangé pour qu’on soit seuls dans une voiture pendant 6 longues heures ?!? » (Michael s’adressant à Jared, dans l’épisode 4) ; « C’est la 6e table ronde qu’on organise. Pourquoi ce serait différent des 5 autres ? » (Tim Powell, dans l’épisode 6).
 

– Dans l’épisode 1, il est question d’un esprit malveillant : « Est-ce que t’as pas l’impression que ton esprit te joue des tours ? » (Michaela s’adressant à Ben).
 

– Le titre de la série (« Manifest ») renvoie à l’Apocalypse : le terme « Apocalypse », loin d’être synonyme « Fin du Monde », signifie « Révélation » et « Manifestation ». Donc, oui, il s’agit bien d’un téléfilm apocalyptique.
 

– Dès le premier épisode, l’ordre de la Voix Intérieure qu’entendent Michaela et son frère Ben dans leur tête est de précisément « libérer la Bête », c’est-à-dire de lâcher deux chiens dangereux enfermés dans un enclos : « Libère-les ! Libère-les ! ».
 

 

– Le petit Caleb ne se sépare pas de son doudou, Arthur le Dragon, qui est la Bête. Et quand, dans l’épisode 6, il est possédé par l’âme d’un homme bulgare dont il ressent toutes les sensations et souffrances fiévreuses à distance, il serre fort contre lui sa bestiole. Il est pris de convulsions et parle une langue étrangère qu’il ne connaît pas… exactement comme les réels possédés.
 

 

– L’avion est comme sous l’emprise d’une présence diabolique qui le hante : il est baptisé « l’avion maudit » (c.f. épisode 5).
 

– Certains lieux de la série, telle que la ferme gouvernementale, apparaît comme l’antre des enfers : « Pas l’entrée rouge !! » crie Caleb en songe, dans l’épisode 6.
 

– On observe des pratiques qui ont trait à l’occultisme. Par exemple, dans l’épisode 8, la famille Stone joue au Scrabble, à l’instar du Ouija.
 

 
 

– Le diable est très présent à partir de l’épisode 6 de la saison 1 de Manifest. Dans l’épisode 7, on a droit à l’histoire de l’Ange de la Mort. Et dans l’épisode 8, dans la chambre d’Harvey, est écrit en rouge en graffiti : « Je suis l’ange de la mort ». Donc ce passager s’est pris pour le diable.
 

Belle étoile hexagonale satanique


 

– La Bête de l’Apocalypse apparaît concrètement en vision à différents personnages : Ézékiel, Caleb, Michaëla. Elle se jette sur eux. Caleb annonce son règne prochain (en parlant du loup) : « Il sera bientôt là. » (c.f. épisode 14). Il n’est pas le seul. Saanvi fait de même : « Quelque chose me dit que ce qu’on va découvrir sera abominable. » (c.f. épisode 15). Et dans l’épisode 15, Michaëla voit la Bête au beau milieu de la foule de Manhattan.
 

 

 

– En plus d’être un animal visible, la Bête est la voix intérieure que les héros entendent : « Mon loup, l’appel que j’ai eu » (Ézékiel, dans l’épisode 14). Et ceci est corroboré par la mention récurrente de « l’instinct » ou de « l’intuition », communément attribués aux animaux. Les personnages se prennent pour la Bête : « C’était comme si mon instinct me disait que vous pouviez m’aider. » (Autumn Cox s’adressant à Ben, dans l’épisode 9) ; « C’est une sorte d’instinct chez lui. Comme si il suivait une piste. » (Ben par rapport à son fils Caleb, 10 ans, dans l’épisode 12).
 

– Les appels intérieurs que les héros entendent depuis leur voyage en avion fonctionnent comme des alarmes ou des sonneries sonnant le glas pour eux s’ils ne leur obéissent pas. En général, ils sont malfaisants et traduisent la présence d’un être maléfique qui fait tomber sur les personnages un châtiment : « J’ai peur. Je le sens toujours à l’intérieur. » (Caleb, dans l’épisode 7) ; « Et si on se faisait punir ? » (Michaela s’adressant à Ben, dans l’épisode 7) ; « Et si on se faisait punir ? » (Michaela, dans l’épisode 8) ; « Il faut que tu obéisses à l’appel. » (Saanvi s’adressant à Michaëla, dans l’épisode 10) ; etc. Au fond, la seconde chance qui leur est accordée est une sorte de sas-purgatoire mais vers l’enfer.
 

– Les appels sont considérés par les protagonistes comme une sorte de divinité : « Les appels sont censés nous amener à un but supérieur. » (Michaela, dans l’épisode 15). Mais ils sont une force de mort autant que de vie, donc une énergie à double tranchant. Par exemple, dans l’épisode 9, les gens au courant des appels meurent les uns après les autres. Dans l’épisode 16, Saanvi ne croit pas « au côté bienveillant des appels ». Les appels sont certes des missives divines, mais injonctives et impitoyables. Malheur à celui qui ne s’y soumet pas, qui ne décroche pas son portable intérieur, ou qui se déconnecte et les détourne ! « Il a trahi les appels intérieurs. » (Michaela par rapport à James Griffin, dans l’épisode 16) ; « Les appels ont un caractère urgent. » (Ben, dans l’épisode 15) ; « Chaque appel est vital. Il doit être systématiquement suivi à la lettre. » (Michaela, idem) ; « Il faut suivre scrupuleusement les appels » (Ben, idem). « Une fois que ça commence, ça ne vous lâche plus. » (Michaela parlant des appels intérieurs, idem).
 

– Tous les passagers du vol 828 sont rentrés finalement dans la Bête. Dans l’épisode 11, William Daly, le pilote de l’avion, se rappelle du trou noir diabolique à l’intérieur duquel ils ont pénétrés : « Oui. Il était même monstrueux. Il a surgi comme ça de nulle part. » dit-il à propos de l’orage. Et depuis cette possession collective, il ne leur arrive que des ennuis. Certains portent des noms de démons (par exemple Saanvi Bahl) ; d’autres sont suicidaires (par exemple, Harvey Stein dans l’épisode 8) ; ils déclenchent autour d’eux des réactions démoniaques (Adrian créant sa secte, Alice braquant Saanvi dans l’épisode 14, Jared perdant la tête et piquant une crise de jalousie/paranoïa à l’égard d’Ézékiel dans l’épisode 16, etc.).
 

 

– L’arrivée de la Bête officielle coïncide avec l’apparition du personnage roux de James Griffin, le braqueur homicide (… qui électrocute ses victimes). Des bruitages de grognements canins l’entourent dans l’épisode 16. Et déjà, dans l’épisode 15, intitulé « Le Grand Méchant Loup », la venue de la Bête humaine était annoncée. James Griffin est littéralement diabolisé. C’est lui la Bête. Il est dessiné comme un loup sautant à la gorge de Michaëla par Caleb. Il est totalement déshumanisé et monstruosifié par les héros : « Il n’a aucune corde sensible. » déclare Saanvi à son propos, dans l’épisode 16. On le destine à l’enfer, et ce, définitivement : « Oui, le loup c’était ça. Griffin. Un prédateur sera toujours un prédateur. » (Ben) « Mais comment un homme comme lui a pu être choisi pour ressentir un appel ? un homme qui est définitivement perdu ? » (Grace, dans l’épisode 15). Il finit par mourir comme une personne possédée par le diable : il vomit toute l’eau qu’il a ingérée pendant sa noyade. « Griffin nous a fait un numéro digne de la gamine de l’Exorciste. » ironise Jensen dans l’épisode 16. Michaëla parle du pacte satanique qu’il a signé avec Satan : « Vous avez passé un accord qui a foutu votre vie en l’air. Et là, vous vous apprêtez à recommencer ! ». À l’instar de Griffin, tout personnage – remis sur le « circuit » de la vie après son expérience de mort imminente – qui ne répond pas à l’injonction des appels est considéré comme totalement damné. Celui qui joue avec ces derniers et s’en sert à des fins personnelles est abaissé au rang de pire des criminels, au statut de Bête. Dans Manifest, c’est l’injonction (bestiale !) à la solidarité et au Salut des autres par soi-même.
 

 

 

– Les personnages de Manifest reçoivent concrètement la Marque de la Bête de l’Apocalypse, soit sur la main, soit sur le front. Je pense à l’éraflure de Saanvi sur la tempe (c.f. épisode 14), à la cicatrice que porte Caleb sur la main (on apprend dans l’épisode 13 qu’il se l’était faite en passant la main à travers une grille de fer pour récupérer une de ses petites voitures). Tous les passagers-revenants portent le même « marqueur sanguin » : c’est leur marque de fabrique (c’est le cas de le dire). Dans l’épisode 15, Saanvi, concernant Ézékiel, cherche à « voir si le sang contient le même marqueur que le nôtre ». Elle aboutit au même constat avec James : « Lui aussi, il a le même marqueur. Il est comme nous. Il est comme Ézékiel. ». Dans l’épisode 16, c’est au tour du Docteur Troy Davis de parler du « marqueur sanguin ». Et Saanvi s’enquiert de savoir si (je cite) « quelqu’un a découvert le marqueur sanguin. ».
 

 

 

– C’est une obligation pour les héros de la série d’être tracés et munis de la puce électronique, visiblement : « Ici, tu vas nulle part si t’as pas ton badge. » (Ronnie, le collègue d’UDS de Ben, dans l’épisode 7) ; « Ne ratez pas le chapitre VI : le Saint Graal à portée de main. » (Aaron, dans l’épisode 10) ; « Faut que je t’achète un téléphone portable. » (Michaela s’adressant à Ézékiel, dans l’épisode 16).
 

– Les passagers de l’avion sont aussi stigmatisés par la population civile sous forme de marque. Le « X » rouge, écrit à la bombe de peinture sur leur porte de maison, est la manière de marquer les « aliens », comme on le voit dans l’épisode 13.
 

– La Marque de la Bête est le 666. Et ce dernier apparaît souvent dans Manifest : deux fois 333 sur l’ascenseur des immeubles des bureaux d’UDS dans l’épisode 8, les petites bouteilles de l’épicerie marquées 666 face à Ézékiel dans l’épisode 16, les « 6 tentatives ! » de William dans l’épisode 11, les 3 tombes dessinées par Caleb dans l’épisode 16 représentant trois fois la date du 2 juin 2024 (déjà, dans l’épisode 11, le pilote William Daly avait fixé la date de l’Apocalypse des passagers à 2024 : « Rendez-vous en 2024 ! »… et 2024 est désignée par Olive comme l’année du dragon de bois dans la zodiaque chinois, dans l’épisode 16). Et comme je vous l’ai expliqué plus haut, Manifest est une série apocalyptique. Donc il est logique qu’elle fasse référence aux Fins dernières : « Je te propose de rester allongés jusqu’à la Fin des temps sur cette plage. » (Grace s’adressant à son mari Ben, dans l’épisode 16).
 

 

 

 

 
 

NOUVELLE RELIGION MONDIALE

Même s’il est très peu fait référence à Dieu (dans l’épisode 1, Michaela se rend dans une église et fait mine de feuilleter la Bible… mais elle est peu convaincue par sa lecture puis par le prêtre), une autre spiritualité prend la place : celle du dieu « Énergie », voire cosmique et extraterrestre.
 

 

 

– Par exemple, dans l’épisode 2, les scientifiques pensent que la disparition de l’avion est due à « un trou de verre ou une rencontre extraterrestre ».
 

– En fait, les passagers de l’avion semblent avoir été victimes d’un égrégore alchimique collectif luciférien, autrement dit, d’un possession envoûtement bestial prenant la forme d’une fièvre/amnésie/appel intérieur auriques. Par exemple, ils entendent des voix intérieures injonctives, des locutions, des prémonitions et des hallucinations qui ont l’air malveillantes et qu’ils doivent décrypter comme des énigmes, sans quoi ils frôlent ou génèrent des catastrophes.
 

– Dans l’épisode 1, il est question d’une force qui s’est emparée de tous les passagers : « Aucun d’entre nous ne savait quelle force nous avait réunis. » (Michaela, l’héroïne principale). Rebelote dans l’épisode 5 : « Je sais que pour toi, on est tous liés les uns aux autres par une grande force mystérieuse. » (Ben s’adressant à Michaela).
 

 

Les personnages de Manifest ressemblent aux adeptes d’une secte qui n’en porte pas le nom : « Ça a marché. On a obéi à l’Appel Intérieur. » (Michaela s’adressant à Ben, dans l’épisode 4) ; « Je suis le mouvement. » (Michaela, dans l’épisode 6).
 

 

– Les protagonistes n’ont que mépris pour l’Église Catholique et pour Dieu : « Je ne suis pas sûr que Dieu ait un rôle à jouer dans tout ça. » (Ben, dans l’épisode 2). En revanche, ça ne les empêche pas de se prendre pour Dieu et d’adopter un déisme panthéiste illuminé d’inspiration vaguement juive. Ils parlent de « miracles », de « mission ». Ils reçoivent des confirmations de leur élection par des guides, des illuminés (la passante évangéliste qui prend à parti Caleb en plein New York pour lui hurler « Il est ressuscité !!! » dans les oreilles, sans jamais nommer Jésus, dans l’épisode 2 ; l’Amicale de la chandelle dans l’épisode 3), ou par des apparitions effrayantes : « Tu fais partie des élus. » (Isaïa s’adressant à Michaela, dans l’épisode 3). Caleb (nom hébraïque) est l’enfant placé au centre de l’intrigue de Manifest : c’est lui le premier illuminati puisque dans l’épisode 6, il est le seul à voir la Lumière à l’extérieur de l’avion face-à-face.
 

 

 

 

– La spiritualité, ou plutôt le spiritisme, occupe une grande place dans cette série pragmatique. Par exemple, dans l’épisode 3, la thèse de la NDE (Expérience de mort imminente) est abordée. Dans l’épisode 4, le meilleur pote d’Olive, gay, parle de « l’avion magique ».
 

– Le titre de l’épisode 5 est « Tout est relié. ». Et effectivement, les membres de l’avion fusionnent, en corps et en esprit. Ils sont reliés ; comme des alliages alchimiques, comme des reliures (au sens de papier ou d’enluminures auriques). À la fin de cet épisode, on voit justement le jeune Caleb face à une immense lumière qui ne l’éblouit pas et qu’il regarde à travers le hublot de l’avion, en disant : « Oui, tout est relié. » Tout au long des épisodes, les héros sont immergés dans un bain de lumière électrique et aurique. C’est l’or fluidique du monisme (le monisme est la Nouvelle Religion mondiale, qui pourrait se résumer à cette maxime : « Le Tout dans l’Un, et l’Un dans le Tout. »). L’une de ses marottes est l’intuition et la communion gémellaire. D’ailleurs, dans Manifest, Olive et Caleb sont jumeaux. Et ils se comprennent et se sentent comme s’ils ne formaient qu’une seule entité. Olive parle d’ailleurs du « pacte des jumeaux » (comme les pactes diaboliques). L’autre grand concept du Gouvernement Mondial moniste, c’est bien évidemment l’Unité. Et les passagers du vol 868 sont précisément pris en charge par un organisme qui s’appelle « Unified Dynamic Systems ».
 

Manifest voue un culte à la Religion mondiale luciférienne, c’est-à-dire celle qui est centrée sur la lumière énergétique, électrique et solaire. D’ailleurs, l’une des publicités TF1 la sponsorisant est la marque Essilor Transitions : « La lumière sous contrôle. ». Comme par hasard…
 

– Certains passagers du vol 828 montent des sectes en se faisant passer pour des anges ressuscités. C’est le cas d’Adrian dans l’épisode 14 : « Bénis soient ceux qui sont restés car ils seront amenés vers la Lumière. […] On est des saints. […] Béni soit le vol 828, le Vaisseau du Grand Miracle. ». Ils flirtent avec l’hindouisme et le bouddhisme New Age. Par exemple, dans l’épisode 12, Ézéchiel parle d’une « sorte de mantra qu’on se répète ». Dans l’épisode 16, James Griffin pense qu’il va « choper un mauvais karma ».
 

– Dans Manifest, on retrouve des traces d’un judaïsme mal compris (c.f. épisode 13) ou alors un mimétisme agnostique de l’Église Catholique, mais bien sûr sans Jésus : je vous renvoie au titre de l’épisode 13 « Faire une Croix ». Je vous renvoie également au nom de famille de Paul dans l’épisode 10 : Santino (« petit saint » en espagnol). Michaëla, l’héroïne principale, porte le nom d’un ange biblique (l’Archange Saint Michel). Et Ézékiel, quant à lui, est le nom d’un prophète de l’Ancien Testament. Concrètement, il se prend pour un ange de l’Apocalypse : « Si je suis revenu, c’est sûrement pour accomplir quelque chose. Mais je ne sais pas encore ce que c’est. » (c.f. épisode 15). Dans l’épisode 11, Caleb a un « don » et est l’incarnation d’un Messie non-agréé (dans l’épisode 16, Ézékiel lui dit « Tu m’as sauvé. »). Dans l’épisode 15, Ben affirme « obéir à la volonté d’une puissance bienveillante ». Dans l’épisode 16, lors d’une manifestation de rue, une personne soutenant les passagers du vol 828 tient une pancarte où est inscrit : « Croyez aux anges. ». Les personnages ont également tous des visions prophétiques. Par exemple, Ben voit un paon, messager et symbole d’immortalité, dans l’épisode 13. Dans l’épisode 11, William, le pilote de l’avion, déclare qu’« on vient de lui couper les ailes. ».
 

 

– Beaucoup de personnages de la série ont tout des illuminati francs-maçons. Ils évoquent les fameuses « idées claires » de Descartes, fondement de la gnose luciférienne contemporaine : « Harvey n’avait plus les idées claires. » (Michaela, dans l’épisode 8) ; « Je suis passé d’entrepreneur de génie à chômeur de génie. » (Adrian, dans l’épisode 10) ; « Y’a que vous qui pouvez m’aider à y voir clair. » (Ben s’adressant à William, dans l’épisode 11) ; « C’est une intuition. » (Ben, dans l’épisode 14). Dans l’épisode 9, alors que les troupes de Fiona sont perdues dans l’obscurité des catacombes de l’usine chimique, Ben est le seul à voir le chemin lumineux tracé au sol : « Il faut suivre le chemin lumineux. Vous ne voyez pas les lumières ? ».
 

 

– La Nouvelle Religion mondiale se veut cosmique, panthéiste, et voue un culte à « l’Univers ». Ce dernier est le Grand Architecte, celui qui tisse sa toile : « Qu’est-ce qui nous dit que c’est pas l’Univers qui tire les ficelles ? » (Michaela, dans l’épisode 7) ; « On ne sait pas encore qui tire les ficelles. » (Ben, dans l’épisode 10).
 

 

– Il est aussi question d’une énergie qui guide secrètement les élus du vol 828 : « On écoute une Force invisible depuis notre retour. » (Michaela) « On n’a aucun contrôle sur cette Force. » (Ben, dans l’épisode 9). Dans l’épisode 12, Ben décrit « l’appel de Caleb et la Force derrière tout ça ». La Force dont il est tant fait cas a un champ d’action extensible. Comme l’explique Michaëla dans l’épisode 16, « ça ne concerne pas seulement les passagers. En tout cas, plus maintenant. » (Michaela). Les personnages de Manifest s’échangent des fluides énergétiques à travers lesquels ils communieraient et rentreraient en fusion alchimique les uns avec les autres : « C’est comme si vous me transmettiez votre Force. Comme si vous vouliez que je survive. » (Ézéchiel s’adressant à Michaëla à propos de la photo de cette dernière qu’il a vu dans un journal, dans l’épisode 12). Dans l’épisode 7, Fiona Clark pense que les êtres humains peuvent se connecter neuronalement les uns aux autres, grâce aux neurones-miroirs (le titre de sa conférence – « Singularity Project » – renvoie exactement au jargon de la puce électronique et de l’Intelligence Artificielle, d’ailleurs : la singularité désigne ce moment où la Bête technologique surpassera son créateur humain). Dans l’épisode 11, William, le pilote, croit en la « communion avec les esprits ».
 

 

– Le mythe de la fusion énergétique et cosmique entre les Humains est alimenté dans Manifest par la sacralisation de l’inceste (en particulier entre frère et sœur, ou entre jumeaux, ou entre mère et fils). Par exemple, bon nombre de personnages de la série ont un lien cérébral/de conscience avec leur frère ou leur jumeau : c’est le cas d’Olive et Caleb (connectés mystérieusement pas la constellation des jumeaux) ; le cas aussi d’Ézékiel et sa sœur Chloé (« C’est vrai. Je l’adorais. Mais elle est morte. » dit Ézékiel dans l’épisode 13 ; avant la mort de cette dernière, il lui a demandé d’« arrêter de le coller. »… et c’est cette demande de séparation des jumeaux siamois qui a créé le décès de Chloé) ; c’est le cas encore entre Grace et son fils Caleb (« Je sais tout de toi. Les mamans sentent ces choses. Je lis dans ton cœur. », c.f. épisode 13).
 

 

 
 

FRANC-MAÇONNERIE

Pour ceux qui parmi vous s’y connaissent un peu en concepts maçonniques, vous verrez que la série Manifest regorge de références à la Franc-Maçonnerie (donc les 3 champs lexicaux sont la lumière, l’architecture et l’Humanisme intégral).
 

– On retrouve par exemple la croyance en la possibilité de l’impossibilité, appelée grossièrement « miracle » : « On peut rayer ‘Impossible’ de notre vocabulaire. » (une femme flic face au retour inattendu de l’avion disparu, dans l’épisode 1).
 

– On a aussi la croyance maçonnique en l’ordre par le chaos (ordo ab chaos), qui est un fac-simile de la théorie du « bien par le mal », ou encore du machiavélisme du genre « la fin justifie les moyens » : « Tout contribue au bien. » (Karen Stone, dans l’épisode 1) ; « On va arranger ça. » (Ben, dans l’épisode 1) ; « Tous nos plans ont changé quand l’appareil a été déroutés. » (Bethany, dans l’épisode 4) ; « Tout contribue au bien. » (Karen, mère de Michaela, dans les épisodes 1 et 5). Par exemple, dans l’épisode 5, Thomas propose au jeune Caleb de jouer aux échecs (… sur un beau Pavé Mosaïque !).
 

 

 

– La Franc-Maçonnerie est contre la différence des sexes (donc anti-sexuation biologique et anti-mariage homme/femme) et contre la différence Créateur/créatures (donc Jésus et l’Église Catholique). Rien d’étonnant, donc, qu’une série comme Manifest, qui déroule tous les poncifs alchimiques et francs-maçons de l’Humanisme intégral et de « l’Amour inconditionnel » (« Il ne faut jamais se sentir coupable d’aimer. C’est une bénédiction. » déclare la mère de Michaela dans l’épisode 5), s’attaque au mariage et défende la pratique homosexuelle. Tous les couples homme/femme mariés de la série sont en sursis ou pètent à cause de l’ellipse temporelle des 5 ans et demie de vol en avion. Les hommes sont présentés comme des cons infidèles et volages : « C’est quoi, tous ces mecs ? Ils ne peuvent pas attendre 5 ans sans sauter sur tout ce qui bouge ? » (Ana Ross, dans l’épisode 6). Et les personnages homosexuels sont forcément les gentils et les victimes : Thomas est enfermé en hôpital psychiatrique et a souffert le martyre en Jamaïque (son voyage en avion l’empêchera de revoir son boyfriend Léo) ; Olive a pour ami gay un Asiatique qui a l’air d’être aux petits soins avec elle ; Bethany, l’hôtesse de l’air, prend la défense de son neveu Léo ainsi que du compagnon de ce dernier, Thomas, et elle est elle-même « mariée » à une femme, Georgia, qui est la gentille de la série.
 

 

– La série Manifest fait la part belle à la franchise : « On aurait dû être francs avec elle dès le départ. » (Jared s’adressant à Michaela, dans l’épisode 14). Et comme je le dis souvent, « Quand c’est franc, c’est franc-mac’ ! ».
 

– Comme dans les loges maçonniques, les personnages de Manifest s’interpellent en s’appelant « frères » ou « sœurs » : par exemple, dans l’épisode 14, Adrian surnomme Ben « frère Ben », et Alice l’appelle « frère Adrian ».
 

 

– Le lexique de l’architecture et du projet civilisationnel/urbain est omniprésent. Par exemple, dans l’épisode 8, Ben travaille au service des « acquisitions de biens immobiliers » dans une boîte de Manhattan. Le Major, quant à elle, regarde depuis son Roof-top la ville de New York qu’elle souhaite conquérir : « Vous serez aux premières loges pour savoir tout ce qui se passe en ville. » lui promet un de ses hommes de main, dans l’épisode 12. Et pour ce qui est d’Ézékiel, il porte comme nom de famille la célèbre ville de Londres : il se prénomme Ézékiel James London.
 

– La Franc-Maçonnerie repose entièrement sur le symbolisme, et aime, par ce dernier, élaborer des plans, des planches : « J’ai un plan. » (Ben, dans l’épisode 7) ; « On peut parler de ton super plan. » (Michaëla, idem) ; « Tout ce qui est symbolisme ancien, c’est pile ma came. » (Olive, dans l’épisode 13). Ce sont surtout les « dessins prophétiques » du petit Caleb sur lesquels se concentrent les intrigues. « On dirait qu’il nous a laissé un plan. » dit Ben en décryptant une des œuvres de son fils, dans l’épisode 12. Le garçonnet fait des dessins d’événements qui se sont produits ou qui vont se produire. En général, il s’agit d’événements tragiques. C’est pourquoi Caleb a peur de son crayon et a un rapport superstitieux à ses propres croquis : il croit qu’il crée ce qu’il dessine (comme les personnes psychotiques, en fait, qui pensent que le mot « chien » peut mordre) : « J’peux pas ! Si je dessine le loup, il deviendra réel ! » (Caleb, dans l’épisode 14).
 

– Parmi les figures gnostiques les plus appréciées des initiés francs-maçons (car elles symbolisent la perfection), on retrouve le triangle. Et il est très présent dans Manifest. Par exemple, dans l’épisode 8, Fiona Clark « souhaiterait effectuer une triangulation ». Dans l’épisode 11, Harris, l’agent de contrôle aéronautique, a « fait une blague sur le triangle des Bermudes » à Ben.
 

– Autre accessoire très important dans les loges maçonniques : les gants blancs. Et dans la série, certains personnages portent des noms de famille gantés. C’est le cas d’Aaron Glover, le journaliste de l’épisode 10.
 

– Enfin, comme je le signalais un peu plus haut, les deux ennemis principaux de la Franc-Maçonnerie sont la différence des sexes (la sexualité, le mariage) et la différence Créateur-créatures (Jésus, l’Église Catholique). Et comme par hasard, les personnages de Manifest évoquent ou provoquent la destruction de la famille, mais également du Gouvernement et de l’Église. Par exemple, Michaëla couche avec Jared, homme marié, dans l’épisode 7, même si au départ elle joue la vierge effarouchée : « Vous avez un enfants avec Lourdes. C’est dans l’ordre des choses. J’ai pas l’intention de m’y opposer. […] Je produis le même effet qu’une bombe et je ne veux pas détruire ce que tu as construit. » (Michaela). Jared a décidé d’assumer tout de suite leur adultère : « Ce qui est arrivé, c’est une bonne chose. Et tu le sais. » dit-il dans l’épisode 11. Toujours dans ce même épisode, William, le pilote de l’avion déclare : « J’ai tout perdu. Mon travail, mon honneur, ma famille. ». Dans l’épisode 10, Paul Santino, l’un des passagers, qui battait sa femme Helen avant le voyage, découvre à son retour qu’elle l’a quitté : « Comment on peut oublier sa propre femme ? J’veux qu’on me rende ma vie ! ». Michaëla se réjouit de cette rupture : « Je suis trop contente que vous soyez seul ! » Encore dans l’épisode 11, le couple Ben/Grace est en crise, malgré la réunification fulgurante. Il lui faudra du temps pour se reconstruire… d’autant plus qu’à la fin de l’épisode 16, on devine que Grace est enceinte de Dany, son ex. Ce même Dany impute à Ben la dissolution de la famille : « C’est à cause de vous que la famille a pété les plombs ! » (c.f. épisode 10). Encore une bombe… Dans l’épisode 13, Ézékiel se sent responsable de la disparition de sa famille : « À cause de moi, ma famille a été démolie. » Et dans l’épisode 16, il en remet une couche : « Certaines familles ne sont pas faites pour être unies. ». Quant au diabolique James Griffin, il ajoute sa patte ou sa griffe dans l’épisode 15 en soutenant cyniquement qu’« il y a toutes sortes de familles ».
 

– À noter que ce sont toujours les moches, les personnes âgées ou les pères qui meurent et disparaissent en premier dans Manifest. Discrimination par le physique, l’âge et le sexe.
 

– En ce qui concerne, pour terminer, les attaques contre les pères symboliques, nationaux ou spirituels, dans Manifest, le Gouvernement est clairement désigné comme le menteur et le manipulateur de population civile, dans l’épisode 11. Et bien évidemment, les grands méchants (Jensen, le Major, etc.) sont blonds, blancs, et ont des look de Nazis ou d’espions russes. Dans la série, Ben apparaît comme le cartésien et le bouffeur de curés… même si sa sœur Michaëla ne manque pas de lui rappeler les paradoxes de son anticléricalisme : « Pour un athée, t’as des sacrés souvenirs de la Bible… » (c.f. épisode 14).
 
 

Voilà. Vous l’aurez compris : avec la série Manifest, eh bien manifestement, bienvenue en Franc-Maçonnerie !

L’alchimie et les nombreuses références auriques francs-maçonnes dans le film « Les Crevettes pailletées »… même si personne ne les aura vues et ne les dénoncera


 

(La lecture de ce billet est à compléter avec mon article sur les « Goûts musicaux homosexuels » ; et vous pouvez retrouver tous les codes homos aperçus dans le film « Les Crevettes pailletées » dans mon Dictionnaire des Codes homosexuels, en particulier le code sur l’attraction des personnes homos pour l’or.)
 

Le film « Les Crevettes pailletées » (2019) de Cédric le Gallo et Maxime Govare vient de sortir dans les salles de cinéma françaises. Et il est annoncé comme LE film homo et gay friendly de l’année, teintant les prochaines Gay Pride d’un parfum de délire, de bonne humeur mais aussi de militantisme-bidon intitulé « lutte contre l’homophobie dans le sport » (une priorité nationale… oui, tout à fait…).
 

Je ne me prononcerai pas sur les intentions du film ni sur sa qualité. D’autres journalistes, qui ne savent pas ouvrir leurs yeux ni penser avec leur tête, s’en chargeront à ma place. Personnellement, il n’y a que le factuel qui m’intéresse, et le contenu concret du film. Pas ce que les gens veulent en faire pour applaudir – ou descendre plus bas que terre – les personnes homosexuelles (en l’occurrence nous) et la production « artistique » qui parlent d’elles.
 

 

Et « Les Crevettes pailletées », comme tout film ou émission de télé de propagande franc-maçonne qui se sert de la communauté homosexuelle comme poule aux œufs d’or (sans jamais régler nos réels problèmes et nous considérer) pour construire des carrières et pour briller de mille feux électriques et pailletés, se base sur l’alchimie. L’alchimie, c’est concrètement la (prétention de) transformation du plomb en or (alchimie opérative) ; mais c’est aussi, de manière plus symbolique (alchimie mystique, spéculative), la prétention chez l’Homme, aidé par le diable luciférien et ses entités énergétiques, de se transformer lui-même en (veau d’)or, de convertir son cœur de chair en cœur de pierre dorée (la quête de la Pierre philosophale défendue par les francs-maçons), de se créer soi-même et de créer l’Humanité, la Divinité et l’Amour par sa propre volonté, ses propres moyens et actions, par ses bonnes intentions et sensations.
 

Et le film de Le Gallo et Govare est truffé de références à l’alchimie… même si la brillance éclatante de ce business aurique, électrique et solaire (car le Gouvernement Mondial de l’Antéchrist entend ni plus ni moins remplacer Dieu « Jésus » par le dieu « Électricité » et le dieu « Soleil » – donc un héliocentrisme – comme je le démontrerai abondamment dans mon prochain livre sur la série populaire Joséphine ange gardien) se fait passer pour une pluie magique de confettis scintillants, pour un touchant hommage au kitsch et à la pétillance d’une communauté LGBT colorée, chaleureuse et persécutée.
 
 

Exemples d’alchimiques tirés du film :
 

1 – Le titre et l’affiche du film font clairement référence à l’or.
 

 

2 – Mathias Le Goff porte un tatouage d’une couronne dorée.
 

3 – La piscine est l’espace alchimique, narcissique, par excellence, la bulle hermétique dans laquelle les personnages sont plongés pour être dissouts et transformés en or, pour être soi-disant purifiés de leur impureté « homophobe ». L’un d’un personnage homo, Joël, conseille même symboliquement à Mathias Le Goff d’être immergé dans le bassin rainbowC’est une autre piscine. Différente. »), bien plus efficace que la piscine olympique chlorée hétérosexuelle et macho : « Monsieur Propre a la bouche sale… »
 

4 – Le cri de guerre de l’équipe LGBT (« On va vous décortiquer ! On est les crevettes pailletées ! ») est plutôt un slogan de bouchers ou de savants fous biologistes disséquant froidement leurs cobayes sur une table d’opération qu’un slogan de sportifs…
 

5 – Les personnages homosexuels sont décrits comme dorés. Par exemple, Elsa, la femme de Mathias (et « fille à pédés » par excellence), sermonne son mari en mettant la communauté homo sur un piédestal d’or : « Des amis gays, j’en ai plein. Ce sont des gens brillants et extrêmement raffinés. »
 

 

6 – Certains héros sont transformés en objets. Par exemple, Fred, le transsexuel, est appelé « Frigo » par Alex. Les déménageuses (l’équipe lesbienne) a pour cri de guerre « On va vous déménager ! ».
 

7 – Plusieurs des personnages homosexuels portent un soleil sur leur tee-shirt : Jean, Xavier, etc. Et Fred, le trans, est toujours habillé avec des costumes à paillettes, particulièrement lors de l’enterrement final où il est carrément couvert d’or ; et il chausse des bottes d’or remontant très haut.
 

 

8 – Pour sauver sa réputation et sa « carrière » (… de pierre) de sportif de haut niveau (« Ma carrière est finie… »), Mathias Le Goff entraîne une équipe de nageurs gays et/ou trans.
 

9 – Dans la chorégraphie mise en place par Fred (le trans) pour son équipe, il y a un mouvement qui renvoie à la fameuse étape alchimique de la « poudre de projection » : « Et là, POUSSIÈRE D’ÉTOILE ! » commande-t-il à ses danseurs en maillot de bain.
 

10 – Il est question de la Bête technologique : les bonnets de bain des joueurs des « Crevettes pailletées » (représentant des casques), les surnoms que s’échangent certains personnages (« Tu viens ma puce ? » dit Mathias à sa fille Victoire), etc.
 

11 – Jean, l’un des nageurs gays, prend des cachetons contre son cancer.
 

12 – Le noachisme (idéologie déiste et antéchristique d’un retour de l’Humanité à la première alliance avec Dieu sans en passer par Jésus) est très présent dans le film : Joël à un moment donné fait mention de l’Arche de Noé ; et l’un des deux jumeaux de Cédric se prénomme Noé.
 

13 – Fred (le trans) confectionne des combis de natation ainsi que des porte-clés dorés.
 

La Marque de la Bête


 

14 – La fusion et l’énergie (solaire, électrique, sportive) sont suggérées dans le film comme des processus chimiques et relationnels dont on attend les alliages et les effets inattendus : « Un groupe de pédés, confinés dans un bus, dans la chaleur de l’été… c’est sûr il va se passer des trucs ! » (Vincent). Le voyage (ou road trop) est envisagé comme un rite initiatique et gnostique de transformation : « C’est dingue comme ce voyage nous apprend sur nous-mêmes. » (Cédric). On retrouve la fusion en bouche d’Alex à la fin du film : « Mes amis : Show-Time ! »
 

15 – Xavier se fait teindre les cheveux en blond et tatouer l’anus ; Cédric porte à un moment donné une perruque blonde.
 

 

16 – Fred (le trans) loue sur le chemin vers la Croatie une auberge autrichienne qu’il présente comme une « perle architecturale ».
 

17 – Il y a des animaux empaillés dans le restaurant autrichien dans lequel l’équipe fait une halte. Et dans l’hôtel, Jean s’est endormi avec une tête de cerf serrée contre lui.
 

18 – Dans son play-back sur la chanson « Sous le vent » de Garou et Céline Dion, Jean, l’un des héros homos, chante qu’il a « trouvé son étoile » ; et Vincent, travesti en Céline Dion, porte une robe pailletée.
 

19 – Pendant son rappel des règles de base du water-polo, Mathias emploie le jargon de l’alchimie, comme un chef de chantiers face à ses ouvriers. « C’est quoi la base du water-polo ? » demande-t-il à Alex. Ensuite, il interpelle Vincent agressivement (« Vincent, quand on est à l’attaque et que le demi fait une traversée, les coéquipiers font quoi ? ») ; ce dernier se risque à une réponse interrogative (« Ils collent leurs défenseurs… ? ») et se fait immédiatement casser par Mathias (« Non !! Ils se décalent tous d’un poste pour déstabiliser le bloc ! »). Enfin, l’entraîneur s’en prend à Fred (« Fred, c’est quoi la meilleure façon de faire un pressing ? »), et n’apprécie pas son humour et son amateurisme (« Euh… le nettoyage à sec ?) puisqu’il le gratifie d’un violent jet de ballon. Tout cela pour dire que tous les conseils de l’entraînement sont alchimiques et hermétiques : « Ce qui est compliqué pour vous, c’est de vous concentrer. Il vous fait la concentration d’un joueur d’échecs ! » Il est également question de « diagos », de « lasso », donc du champ lexical lumino-textile, caractéristique de la Franc-Maçonnerie.
 

20 – Les produits chimiques dans le film sont en lien avec la sexualité : l’équipe de joueurs de water-polo s’arrête dans une station d’essence où Vincent manque de se faire violer. Et plus tard, Joël sortira avec un homme étranger en lui parlant d’essence.
 

21 – Fred (le trans) est spécialisé dans les produits cosmétiques : « Les filles comme moi ont appris très tôt à masquer un cocard. » confesse-t-il en maquillant Cédric.
 

22 – On aperçoit beaucoup le soleil, qui est même filmé en gros plan et désigné comme l’origine de l’action.
 

 

23 – Dans le bus, l’équipe des Crevettes pailletées fait brûler des fumigènes colorés roses et bleus.
 

24 – Pendant le trajet en autocar, les personnages traversent des tunnels éclairés par des néons jaunes et orangés.
 

25 – Le présentateur des Gay Games est un homme travesti qui a peint sa barbe en or et qui s’habille avec des robes pailletées de diva vénéneuse.
 

 

26 – La discothèque-piscine où se rendent les protagonistes ressemble à un véritable laboratoire alchimique. Tous portent sur le visage des paillettes dorées. Il y a des salles où la glace et le feu se confrontent, parfois avec des bougies, comme dans un sauna libertin transformé en temple. On voit aussi des bulles sphériques en plastique flottant sur l’eau de la piscine. Autour des piscines, entre personnes homos, ça discute carrière, or et commerce de fluides électriques/spermiques. Par exemple, Vincent prend du poppers. Joël, quant à lui, avoue que sa transphobie remonte à un vieux conflit qu’il a eu avec une personne transsexuelle d’une association pour laquelle ils se disputaient le poste de trésorier. Tout de suite après cet aveu, par l’entremise de Fred qui le fait passer pour un magnat de la finance, il se fait brancher (c’est le cas de le dire !) par un charmant athlète étranger, avec qui il négocie un plan cul sur fond de contrat pétrolier : « On est pareils, lui sussure le Slave, on mise sur le pétrole, sur le gaz. Je veux te sucer. ». Joël et son bel étalon finissent de signer leur contrat alchimique dans une chambre d’hôtel, en s’insultant de « sale capitaliste ».
 

 

 

 

27 – La Nouvelle Religion mondiale héliocentrique (solaire) et aurique s’appuie en général sur deux civilisations antiques en particulier (et c’est très marqué dans Joséphine ange gardien) : l’Égypte antique et l’Empire inca. Eh bien « Les Crevettes pailletées » n’échappe pas à la règle puisque pendant la scène de la beuverie en boîte homo, on aperçoit des personnages déguisés en dieux ou en notables incas. Et dans le générique final du film nous sont montrées des photos de l’équipe historique de la véritable équipe des Crevettes pailletées dans lesquelles ils sont tous costumés en Égyptiens antiques. CQFD… On les voit aussi avec un ballon de water-polo jaune.
 

28 – Toujours dans les scènes de bacchanales homosexuelles, l’expérience de l’immersion dans la piscine par Vincent est électrique : il est tellement shooté au poppers qu’il finit sous l’eau en train d’apercevoir des sirènes, puis ses hallucinations s’achèvent par un flash.
 

29 – Mathias, le personnage central du film, malgré ce qu’il prétend pour salir sa prétention, et malgré la place qui est laissée par les autres personnages à la bonne intention (« Moi, je préfère perdre avec ceux que j’aime plutôt que de gagner tout seul. » affirme son joueur vedette Jean), est jusqu’à la fin (tout comme les réalisateurs) dans une optique carriériste. Il déclare quasiment à l’issue du film que « Gagner, c’est sa vie. ». De plus, sa fille adolescente s’appelle Victoire. Et au bout du compte, l’équipe des Crevettes pailletées finit, sinon par remporter les Gays Games, du moins par remporter soi-disant le cœur des téléspectateurs mais également les prix et les trophées des festivals cinématographiques.
 

30 – Lors des derniers matchs des Gay Games, Fred (le trans) fournit des énergisants à ses camarades nageurs en les biberonnant avec une boisson jaune.
 

31 – Les personnages sont animalisés. Par exemple, ils s’auto-surnomment « les crevettes pailletées ». Et à la fin du film, les nageurs croates sont comparés à « des bestiaux ».
 

 

32 – La traduction anglaise qui a été choisie pour représenter l’équipe des Crevettes pailletées aux Gays Games est non pas affiliée à l’or mais au soleil, preuve que ce film est au service de la Nouvelle Religion mondiale héliocentrique : nos chères crevettes sont appelées les « Shiny Schrimps » (ce sera d’ailleurs le titre anglais du film). No comment.
 

33 – Dans la scène finale de l’enterrement de Jean, le prêtre gay friendly porte en ceinture un cordon doré (… accessoire tout simplement inexistant chez les prêtres catholiques dans la vie réelle).
 

Les Ambassadeurs de la Nouvelle Religion mondiale aurique


 

34 – Au moment de cette cérémonie (je n’ose même pas dire messe) mortuaire païenne grotesque, Fred (le trans) est la grande prêtresse. Il est habillé d’une combinaison « or » et porte un collier ressemblant à une parure égyptienne antique.
 

35 – Comme je le disais un peu plus haut, dans le générique final du film, on nous montre quelques clichés de l’équipe historique des Crevettes pailletées. Il y a effectivement la photo où tous les membres sont déguisés en Égyptiens parés d’or. Mais on les voit aussi poser dans les bassins avec des mannequins en plastique jaune. Et – comble du fétichisme électrico-alchimico-aurique –, la chanson qui clôture le film est celle d’Eddy de Pretto (le chanteur homo bobo qui a la cote en ce moment), « Tu seras viril », où il est question d’« étincelle » et d’un commandement de brillance qui est à la fois décrié et suivi à la lettre (« Tu brilleras par ta posture physique. »).
 

 
 

Voilà voilà. Alors en résumé, au-delà des intentions ou des avis sur le film, je tenais personnellement à en rester au film en lui-même et à vous dire ce que j’avais vu. Les gens gays friendly se font du fric et de l’or sur notre dos, à nous personnes homosexuelles, avec malheureusement, la complicité d’un grand nombre d’entre nous. Et c’est non seulement scandaleux mais homophobe. Une des rares à avoir identifié cette homophobie gay friendly (même si ce n’est pas avec les bons arguments), c’est la youtubeuse Ronde Queer. Merci à elle.
 

Ouverture d’une CAGNOTTE pour le tournage « Homosexualité » à Lourdes

C’est en toute simplicité que je vous fais cet appel pressant à l’aide et aux dons, et vous propose de participer à votre mesure à une cagnotte en ligne pour l’organisation d’un événement précis : le TOURNAGE à Lourdes d’un documentaire filmé sur L’HOMOSEXUALITÉ, qui se tiendra du 23 septembre au 2 octobre 2019. CLIQUEZ ICI POUR LE DON. L’article est traduit en espagnol, en italien, en polonais et en anglais.
 

(Crédit photos : Philippe Piron)


 

C’est une grande première car cela faisait des années que je demandais des frères et des sœurs qui soient capables, comme moi, de parler de leur homosexualité et de leur amour de Jésus à visage découvert, en prenant ainsi le risque de tout perdre (travail, perspective de sacerdoce, perspective maritale, famille, amis, engagements chrétiens, réputation, etc.). Et – preuve que nous vivons en ce moment des temps spéciaux – ces frères de Mission ayant compris l’enjeu mondial et ecclésial de l’homosexualité se sont enfin levés et se sentent capables de faire le grand saut public avec moi pour Jésus, le monde et l’Église : il y a un Colombien, un Québécois, un Italien, un Mexicain, un Espagnol et une Française… et on espère bientôt un Polonais et un Nord-Américain. Mais mine de rien, le temps presse. Et surtout, les témoins homos continents – et pas seulement abstinents – ne courent pas les rues.

 

Nous comptons donc déjà sur votre prière pour accompagner ce projet unique qui donnera lieu à un reportage, et peut-être un DVD, pour servir de support de formation pour tous (car en réalité, personne dans le monde – à part moi – ne parle d’homosexualité et ne propose une analyse dessus).

 

Mais pour ce faire, nous avons aussi besoin d’argent, simplement pour couvrir les billets d’avion des intervenants qui viennent de loin, les frais sur place à Lourdes, les décors, le salaire des caméramen, le montage, la traduction, etc.. Voilà la raison pour laquelle j’ouvre une cagnotte.

 

Sachez que cet évènement – malheureusement d’un côté et heureusement de l’autre -, qui n’aura pas la lourdeur logistique d’une session sur l’homosexualité ni d’une conférence de presse, s’organise en dehors de tout parrainage ou mécénat ou mouvement ou parti ou diocèse. Juste avec nos petites personnes ! Mais c’est le plus grand trésor. Comme aucun média catholique et aucun évêque ne nous soutient (alors que pourtant nous vivons ce que demande l’Église sur l’homosexualité, et que l’Église en ce moment aurait bien besoin de nous parce qu’Elle ne se fait attaquer en réalité QUE sur l’homosexualité), puisque nous ne pouvons compter publiquement sur aucun prêtre, puisque nous sommes même parfois perçus comme des criminels, nous organisons ce tournage en dehors de toute structure, sans aucune aide et sans étiquette. C’est notre faiblesse mais aussi notre force. Car les personnes qui témoigneront (sur la base du programme des 8 journées que j’ai établi récemment) ne seront pas prisonnières d’un mouvement (fût-il catholique, comme Courage International) ou d’un groupe de pression (lobby pro-Vie, évêques, cardinaux, télé ou radio…) : elles s’avancent d’elles-mêmes, et donnent leur nom, offrent leur personne, tout simplement.
 

La grande nouveauté de cet événement, c’est que l’homosexualité sera vraiment à l’étude et au CENTRE, et non un prétexte pour parler d’autre chose (Foi, sexualité, identité, amitié, chasteté, guérison ou restauration, Bible, relation personnelle à Dieu, sainteté, pureté, etc.). Au contraire. Pour une fois, il ne sera question que d’homosexualité, d’hétérosexualité, d’homophobie, de culture LGBT, de bisexualité, de transidentité, et même de sujets dont on nous interdit de parler (Franc-Maçonnerie, boboïsme, politique, Fin des Temps). Et personne pour nous empêcher de le faire ! Pas de mouvement chrétien ou de communauté (Courage, l’Emmanuel, etc.) à laquelle rendre des comptes, pas de sessions de thérapie réparative, pas de groupes de parole à la con ni de témoignages publics. Pas de cercle de juristes, politiciens, militants pro-Vie, psys, historiens, sociologues, prêtres, pour parler de nous et à notre place. Ça va faire du bien ! ENFIN, on va pouvoir traiter d’homosexualité et rien que d’elle ! ENFIN, on va s’intéresser aux personnes ! … même si, pour le coup, sans ces aides institutionnelles, nous arrivons un peu nus, et que nous voudrions malgré tout proposer un support vidéo pas trop « cheap » ni dégueu. L’idée, vu que les intervenants mouillent vraiment leur chemise, c’est de leur offrir des conditions de parole non seulement décentes mais carrément classes (belles images, belles lumières, beau cadre et beau plateau pour les tables rondes, bonne équipe de tournage… un minimum de professionnalisme et d’accueil pour une juste mise en valeur !).
Voilà. Je pense avoir dit l’essentiel.
 

Si ! J’allais oublier ! Le tournage se passe à Lourdes car c’est Marie qui seule porte notre continence (abstinence et apostolat public pour Jésus et l’Église par l’homosexualité).
 

Merci de votre générosité. Et, de grâce, faites circuler ce message pour faire connaître la cagnotte et l’événement. Nous sommes si peu aidés et si peu encouragés – alors que les besoins sur l’homosexualité sont énormes aujourd’hui – que la moindre petite aide sera précieuse. Même 5-10 euros, ce sera énorme.
 

Au nom de Jésus, par avance, je vous remercie.
 

Philippe Ariño