J’ai fait la capture des 4 sabliers que j’avais dessinés il y a 16 ans, pour décrire la cosmovision du poète argentin Néstor Perlongher dont j’avais étudiés les recueils… et ce qui est fou, c’est que j’avais déjà identifié la méthode alchimique mise en place dans la série Joséphine ange gardien.
Archives de catégorie : Phil de l’Araignée
La vision étriquée des cathos tradis vis-à-vis des personnes homosexuelles (Pour eux, nous sommes soit inexistants, soit putes, soit soumises !)
Essayons de rentrer un instant dans le raisonnement des cathos tradis par rapport à l’homosexualité.
Comme je l’ai écrit dans le chapitre II de mon livre Homo-Bobo-Apo à propos des cathos bobos anars d’extrême droite, c’est-à-dire des tra-tras hétérosexuels familialistes, ils adoptent par rapport à nous personnes homosexuelles une posture absolument ahurissante d’indifférence condescendante mêlée à du déni. Selon eux, la société nous donne trop d’importance. Le thème de l’homosexualité leur passe franchement au-dessus. Les personnes homos n’existent pas puisque – si elles croyaient en Dieu – elles ne se diraient plus et ne se sentiraient plus homos. Elles n’existent pas vraiment puisqu’elles devraient faire comme eux et comme « tout le monde » à savoir se marier et avoir des enfants (même si sexuellement ce ne sera pas super pour elles), se forcer et y mettre un peu du leur, arrêter leurs chichis et leur comédie. En gros, dans l’esprit des gens de la Réacosphère, nous, personnes homos, sommes des mauviettes douillettes qui s’inventent un faux problème par soumission à une mode (à l’instar des enfants qui feraient leur caprice ou rentreraient dans le jeu de leurs intolérances alimentaires et de leurs fantasmes de peur) ou à cause d’un traumatisme ultra violent vécu dans l’enfance dans lequel nous nous installerions. Nous sommes les rejetons d’un monde dépravé et virtuel, les incarnations improbables de la décadence de la Civilisation occidentale chrétienne, les marionnettes d’un « lobby », des diables en même temps que des irréalités.
Pour eux, l’équation existentielle et vocationnelle de tout être humain est simple : à part les familles traditionnelles et leur petit milieu élitiste qu’ils appellent « chrétienté » (le Christ, ils s’en fichent pas mal, en fait…), rien n’a d’importance. Et même quand une personne homosexuelle fait le choix de la continence (abstinence pour Jésus), ils ne la soutiennent et ne la considèrent pas. Tout simplement parce qu’hors du mariage procréatif sacré ou du sacrement de l’ordre, point de Salut ! Les tradis méprisent le célibat. En fait, comme ils destinent l’homosexualité à l’irréalité, à la volonté individuelle, à la dépravation ou à la damnation, ils ne croient pas en la continence, et encore moins à la sainteté des personnes homosexuelles : « Ah bon ? On peut être homosexuel et catholique ? Ça existe, ça ? » s’interrogent-ils mollement ou cyniquement. Le célibat ne trouve grâce à leurs yeux que s’il est clérical. Sinon, selon eux, les célibataires sont des pauvres types, des moins que rien, des parias et des damnés. Et alors, si en plus ils ont le malheur d’être homosexuels, ils leur font bien comprendre qu’ils les saoulent et qu’ils sont définitivement perdus.
Pour résumer la pensée paradoxale (car homophobe gay friendly) des cathos tradis à propos de l’homosexualité, une personne durablement homosexuelle doit obligatoirement se marier (avec une personne de l’autre sexe) ou/et pratiquer son homosexualité, mais en revanche elle ne peut pas être catholique, encore homosexuelle, célibataire (donc continente), et non-active homosexuellement (à moins d’être une hypocrite). La deuxième option, dans leur esprit, ce n’est pas possible. Quand on se ressent homo, c’est soit pute, soit soumise ! Et pour les rares tradis qui sont capables de distinguer « personne » et « tendance sexuelle », ils demandent à la personne homo d’être « chaste », et ne l’encouragent pas dans cette voie : pour eux, ce n’est pas « courageux » mais « juste normal » ; c’est « son devoir » d’Enfant de Dieu, devoir pas spécifiquement homosexuel et qui n’aurait finalement rien à voir avec le « mythe de l’homosexualité ». Il est donc difficile de faire plus homophobes gays friendly que ces grenouilles de bénitier !
Appel (pressant) à témoins homosexuels ! Vous êtes les seuls remparts humains, aux côtés du Christ, contre la déferlante « Sarah »
C’est l’heure. Il est plus que jamais temps que les personnes homosexuelles continentes se lèvent aujourd’hui et sortent du bois. Pour quelle raison ? C’est simple. Parce que l’Église Catholique va mal partout en ce moment, que la vague de Vérité sans Charité (incarnée par le cardinal Sarah et ses suiveurs passionistes et pessimistes) est en train d’entraîner une très large partie des catholiques, tout autant voire un peu plus que la vague de la Charité sans Vérité (incarnée par les cardinaux peureux, carriéristes, démagogiques et progressistes, optimistes au nom de l’Espérance). Je le dis parce que c’est vrai : le seul angle mort du cardinal Sarah, c’est l’homosexualité ; le seul « détail » (en plus de son attitude arrogante et intransigeante, et de sa haine larvée à l’encontre du Pape François) qui trahit toute ton entreprise de quête du pouvoir divin, c’est l’homosexualité et la non-dénonciation de l’hétérosexualité (hétérosexualité qui est le diable fait sexualité et fait Humanité).
C’est pourquoi je dis à toute personne homo qui m’écoute, qui aime vraiment l’Église Catholique et La préfère à sa propre jouissance, à ses sentiments ou à son « petit couple », qui se sent appartenir indéfectiblement au Christ malgré ses chutes encore récurrentes et nombreuses : il est temps de quitter ton tombeau et ta vie d’avant ; il est temps de retrouver les sacrements (tant qu’il y a encore des ministres pour te les distribuer) ; il est temps de te lever joyeusement pour ton Église et d’être saint (par Jésus ET par ton homosexualité)… même si tu n’as pas le parcours le plus « clean » du monde, même si tu es encore amoureux, même si tu es timide, même si tu tiens à ton travail, même si tu es attaché à ton compagnon et que tu ne veux pas lui faire de la peine, même si tu ne t’estimes pas légitime à incarner la pureté catholique, même si tu as honte de l’homosexualité et que tu ne lui fais pas confiance.
Maintenant, l’Église n’est pas seulement attaquée de l’extérieur : Elle est aussi et surtout attaquée par des forces intérieures (progressistes – ex: père James Martin – tout comme conservatrices – ex: cardinal Sarah). Et les seules personnes en mesure de les unifier et de les mettre hors d’état de nuire, je n’y peux rien, ce sont les personnes homosexuelles continentes (continence = apostolat public par l’homosexualité). Je n’ai pas dit « les personnes homosexuelles pratiquant à la fois leur homosexualité et leur foi » (récupérées par les cardinaux progressistes et optimistes) ni « les personnes homosexuelles abstinentes/chastes » (récupérées par les cardinaux conservateurs qui entendent étouffer l’homosexualité et ne promettent la sainteté qu’à partir du moment où l’homosexualité disparaîtrait). J’ai bien dit les personnes homosexuelles continentes. Les autres catholiques, bien que très gentils, n’ont pas ce pouvoir (qui est donné par le Christ et par l’homosexualité). Ce n’est pas de ma faute : compte tenu du fonctionnement actuel du monde et du Ciel, c’est ainsi. Dieu choisit toujours les gens les plus repoussants, les plus honteux et les plus impopulaires socialement pour s’incarner et manifester sa Gloire… et pas de bol, c’est tombé sur nous !


La tradicional instrumentalización de la indignación victimista y homófoba expresada por una persona homosexual católica « casta » de Courage Internacional por parte de los medios católicos
Para mí, ese tipo de testimonio (c.f. Karl Miller), por muy conmovedor y valioso que parezca, no da las buenas respuestas ni las soluciones, no trata de homosexualidad y no convierte el corazón de nadie. Las pocas veces que hablan de nosotros o que nos conceden la palabra, los medios católicos conservadores siempre nos sirven el mismo enfoque dolorista, rebelde, victimista y legalista, de la homosexualidad, o guardan de nuestro discurso lo más negativo. No se sale de la retórica de la demonización del « ambiente » gay, de la sacralización de la « castidad » (concepto muy borroso que no exige el celibato), de la esfera individual o espiritual, del testimonio personal que no tendrá ningún alcance universal para las personas que no creen en Dios. No se propone un apostolado (alegre) a través de la homosexualidad. No se brinda ningún análisis de la homosexualidad. La homosexualidad sólo aparece como un problema, un martirio, una herida, una vida desordenada, una irrealidad de la que hay que deshacerse. Sólo se difunde una visión dolorista, miserabilista, victimista y etérea de ella. Y se hace hincapié en la « Verdad » y la Doctrina de la Iglesia, pero sin Amor, sin humor, y sin reflexión sobre la homosexualidad/la heterosexualidad/la homofobia/la transidentidad. Se insiste mucho sobre la supuesta « necesidad » de la intransigencia y de la radicalidad sacerdotal acerca de las personas homosexuales (« ¡ Buscamos a curas que hablan claro ! »), no tanto para amar a las personas homos sino más bien para desmarcarse del progresismo « gay friendly » encarnado por los padres James Martin y no dar que pensar que se justificaría la conducta homo. Se escupe sobre la comunidad gay.
Si este tipo de artículo espantoso y amenazador les va muy bien a los católicos conservadores tipo cardenal Sarah (que no quieren oír hablar de homosexualidad, con el pretexto de la distinción necesaria entre pecador y pecado, o entre tendencia sexual y persona, o entre persona homosexual y persona gay, o entre personas homos activistas y personas homos « bien » y « castas »), si este discurso les gusta mucho a los cardinales fariseos en búsquedad de ovejas inmaculadas y sobre todo sumisas y obedientes, a mí no me va en absoluto, porque juzga a las personas homos que todavía se sienten homosexuales o que practican su homosexualidad, sin proponerles un camino alegre dentro del reconocimiento de su condición real, y encima, amemaza a los sacerdotes que serían « demasiado buenos », « complacientes » y tiernos con nosotros.
Esta clase de queja homosexual le gusta mucho a un sitio internet como Religión y Libertad, que suele utilizar a las personas homos católicas como pruebas vivientes de la supuesta « dictadura interna y anticatólica de la comunidad homosexual ». A nosotros, personas homos continentes, nos incitan a lamentarnos, a llorar, a contar nuestra vida, a hacernos de víctimas (pero devotas, « liberadas »), a renegar de nuestra antigua vida y a desempeñar el papel del « ex-gay » o del « converso ». Es horrible. Porque nuestra realidad no es tan triste o tan ideal como la sueñan los fariseos.
Finalmente, en Courage Internacional, no proponen la continencia (el apostolado público a través del don y del análisis de la homosexualidad al mundo y a la Iglesia) sino sólo la abstinencia (un rechazo o un autocontrol o una extinción de la tendencia homosexual a través de una sublimación « milagrosa » de su « atracción por las personas del mismo sexo » – ¡ ya no se puede pronunciar la palabra « homosexualidad » !). Os lo digo. ¡ Estamos muy lejos de la continencia !
No por ser personas homosexuales continentes ( = abstinentes por Cristo) buscaríamos todos un marco rígido, un discurso sacerdotal legalista, ni a sacerdotes intransigentes o doctrinistas. Al contrario : queremos hablar de homosexualidad, de lo que sentimos y vivimos, y encontrar a curas que nos aman como padres. ¡ No a hombres del saco o a cardenales Sarah con sus cascarrabias « ex gays » o « anti-gays » o « castos » !
Interview-portrait réalisée par Pascal Girard il y a 1 an pour le blog Terre de Compassion qui l’a refusée (sûrement parce que ce site catholique justifie le « mariage gay »)
Lors des Manifs de 2013 contre le « mariage pour tous », était apparu une voix différente, celle de Philippe Ariño, jeune homme homosexuel catholique continent. Philippe a beaucoup de cordes à son arc, il était professeur d’espagnol, il est désormais comédien, écrivain, chanteur… Je l’ai redécouvert au hasard de Facebook. Cee coup-ci, je me suis obligé à vraiment l’écouter. Philippe m’a fait découvrir que l’homosexualité est une blessure identitaire et une peur. Mais cette blessure remise au Seigneur dans la continence ouvre des grâces et que dans l’Église si on prenait au sérieux ces personnes homos, ils deviendraient nos éclaireurs dans nos pèlerinages. Ils nous montrent que nous devons regarder chacun nos blessures, et les offrir, c’est un chemin de sanctification. Célibataire involontaire, couple sans enfant, persécuté au travail, malade, aidant… tous nous avons une ou des blessures, une faille qui nous ouvre à la Grâce ! Je souhaite, qu’un jour, grâce à Philippe et ses amis, en me promenant dans la rue, une personne homosexuelle m’accoste et au lieu de me traiter d’homophobe, de me draguer ou le plus souvent de passer son chemin en baissant la tête de peur du jugement, me montre ma croix au cou et me demande « Vous le connaissez ? Vous pourriez me le présenter ? » « Avec joie ! » et je l’inviterai ensuite à rencontrer un vieux prêtre, bon comme du pain chaud.
Dans l’actualité des révisions des lois bioéthiques, dans le bilan de La Manif Pour Tous, dans la place des homosexuels dans notre Église, et même si (peut-être surtout !?), d’un premier abord, son message peut nous étonner, nous énerver, écoutons-le, c’est une voix qui crie dans le désert…
Pascal Girard, pour Terre de Compassion
1 – Bonjour Philippe, avant d’aborder le thème bioéthique qui nous préoccupe tant aujourd’hui, pouvez-vous en quelques mots vous présenter ?
Bonjour et merci à vous, Terre d’Empathie (je ne dis pas « compassion », car la compassion est le péché d’Ève, dixit Fabrice Hadjadj), de me laisser une tribune ! Car ce n’est pas si souvent : en ce moment, je suis extrêmement peu sollicité, et même « black-listé » de partout. On ne m’invite quasiment plus en conférence… alors que pourtant, je serais très utile étant donné que toutes les lois transhumanistes (euthanasie, PMA, GPA, transsexualisme, clonage, etc.) qui sont en train d’être approuvées dans le monde entier passent au nom de l’homosexualité et d’une certaine vision de l’amour qu’elle représente. Et le pire, c’est que je ne me victimise pas : j’en rigole et rends gloire à Dieu ! « Malheur à vous si on dit du bien de vous : c’est ainsi que vos pères traitaient les faux prophètes ! » déclare Jésus (en Lc 6, 26). Ce sont juste les faits : ayant pourtant écrit des livres capitaux sur des sujets tabous qu’il est urgent de traiter (homosexualité, boboïsme, Franc-Maçonnerie, Fins dernières, puce électronique, etc. : vous pouvez à ce propos consulter mon dernier ouvrage, Homo-Bobo-Apo, ainsi que mon blog L’Araignée du Désert pour vous en rendre compte), les gens gays friendly me diabolisent en me présentant comme « un homosexuel homophobe » et un traître à la reconnaissance des « droits homos » ; et les catholiques me voient aussi comme le diable ou me boudent car la plupart d’entre eux, même fervents pratiquants, défendent l’Union Civile, croient secrètement en « l’amour homo », confondent la différence des sexes avec l’hétérosexualité, me considèrent comme un fondamentaliste… ou bien, du côté des catholiques conservateurs de droite et d’extrême droite, ont peur de l’homosexualité et méprisent le sujet et les personnes homos. Le plus triste, c’est que ce désamour des catholiques et des évêques à mon égard est injuste puisque je ne fais que vivre ce que demande l’Église Catholique à toute personne durablement homosexuelle – la continence (abstinence et don de son homosexualité aux autres et à l’Église et au monde) – et que donner les clés de compréhension d’un thème central sur lequel se condensent toutes les tensions sociales et internationales.
2 – Pensez-vous que l’homosexualité fait peur encore aujourd’hui ? Et de quoi aurions-nous peur ? L’Église en France semble tenir un langage d’ouverture et d’accueil, le pensez-vous suffisant ? Que manque-t-il aujourd’hui à notre Église de France ?
C’est faux : les gens d’Église ne nous accueillent pas. Ils évitent le plus possible le sujet. Et les rares fois où ils nous laissent la parole, c’est pour pleurer sur nous, nous inciter à la pratique homo (pour se donner une image de « catholiques ouverts »), ou bien au contraire pour nous changer et minorer notre tendance sexuelle. Ils n’ont pas compris la Bonne Nouvelle que nous incarnions, ni la joie de l’apostolat par l’homosexualité continente. À la place, et pour nous faire taire (en feignant de nous donner la parole, puisqu’ils nous placent dans des groupes de parole « chaste-thé » où l’anonymat est roi : Devenir Un En Christ, Communion Béthanie, Courage, et autres initiatives paroissiales au nom très flou…), ils nous proposent un accompagnement misérabiliste mais pas une vocation. Ils nous voient comme des « personnes à accompagner » et non des « personnes qui accompagnent ». Au fond, ils n’abordent l’homosexualité que comme une irréalité, un détail et un problème. Et cet aveuglement, je crois, vient d’une peur, d’un orgueil, d’une jalousie, d’un carriérisme, d’un matérialisme, d’une cupidité, d’une luxure, d’une désobéissance et d’un péché, réels. Pour prendre un simple exemple, je sais que beaucoup d’évêques français n’ont rien dit au moment du « mariage gay » en France, non seulement par peur d’être taxés d’« homophobes » et traînés en justice, mais surtout pour des raisons bassement matérielles : l’État et les mouvements pro-gays les ont touchés au portefeuilles et ont menacé leur carrière ecclésiastique. Il y a derrière cette homophobie (peur du même, peur/haine des personnes homosexuelles) ecclésiale de forts enjeux d’argent et de pouvoir. Et concernant l’homophobie des « catholiques de la base », elle s’origine dans une désobéissance croissante à l’Église-Institution, aux sacrements (en particulier du mariage) et dans un consumérisme liturgique. Je crois enfin que si les catholiques rechignent à ne pas parler d’homosexualité, c’est qu’ils sentent que le vent en ce moment est en train de tourner dangereusement pour eux. Plus encore que la menace d’un martyre de sang, ils redoutent d’abord la mort sociale (perte de la réputation, des amis, du travail, des honneurs, de leur place sur les réseaux sociaux) : j’en connais qui, du jour au lendemain, se sont vus suspendre définitivement leur compte Facebook simplement parce qu’ils s’étaient opposés publiquement à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour les « couples » lesbiens. Et je ne vous parle même pas des maires et des élus locaux sur la sellette juridiquement parlant à cause de leur opposition au « mariage gay », ni de mes amis actuellement embarqués en procédure judiciaire pour « homophobie » à cause de malheureux tweets postés à la hâte sur Twitter… La police pro-homosexualité et anti-homophobie est puissante, de plus en plus organisée, et a de forte raison de réussir son chantage, puisque l’homophobie dans les rangs catholiques est réelle.
3 – Les cathos, on a toujours l’impression d’être sur la défensive en termes de bioéthique : la pilule, l’avortement, le mariage gay, maintenant la PMA/GPA, bientôt l’euthanasie, comment lisez-vous cela ? Comment y faire face, sans perdre l’Espérance ?
Si vous avez cette impression, c’est que vous ne vous attaquez pas à la source affective, sentimentale, à la source de croyance, des lois/pratiques que soi-disant vous dénoncez. Car qui défend ces pratiques-là, si ce n’est les promoteurs de « l’amour homo » ? Regardez par exemple qui, dans le monde, a vanté les divorces, la pilule, les avortements et les moyens contraceptifs (préservatif en première ligne) : les laboratoires pharmaceutiques et les mouvements libertaires féministes, antiracistes et homosexuels. Regardez qui a fait voter l’euthanasie des mineurs en Belgique en 2014 : les groupes LGBT (Lesbiens, Gays, Bis et Trans) ! Regardez quelle magistrate se cache derrière la PMA pour les « couples » lesbiens, la GPA et la sédation létale, en France : la très gay friendly Caroline Mécary ! Regardez devant qui se retrouve systématiquement confronté Tugdual Derville sur les plateaux télé ou radio au sujet de l’euthanasie : Jean-Luc Romero, pro-euthanasie… et homosexuel ! Regardez le récent cas du petit Alfie Evans en Angleterre, tué sur ordre du magistrat pro-gays Anthony Hayden. De même, on s’étonne qu’un pays supposément « très catholique » comme l’Irlande signe massivement en faveur du droit à l’avortement (quelques mois après avoir validé le « mariage gay »), sans même identifier la correspondance entre les deux événements… Mais où les catholiques ont-ils les yeux, sérieux ??
Au lieu de reconnaître que ce sont eux qui font girouette parce qu’ils refusent de se positionner sur l’homosexualité, au lieu de reconnaître leur homophobie, ils préfèrent se placer en victimes d’une dictature (qu’ils appellent « Idéologie », « Culture de mort », « Médias », « Lobby gay », « Agenda LGBT », « Gauche », « Modernisme », « Franc-Maçonnerie », « Fin des Temps », « Gouvernement Mondial », et j’en passe) et qui les écraserait injustement. Ils restent le nez collé aux faits, aux conséquences dont ils chérissent/diabolisent les causes, à leur petite conception intellectualiste de la Vérité… sans considérer la réalité intentionnelle, fantasmée, médiatique, collective, spirituelle et surnaturelle, des faits. Sans voir non plus leur propre compromission (j’y inclus les adeptes tradis et anti-mariage-gay du cardinal Sarah) avec l’esprit du monde. Ils ne font par exemple aucun lien entre Islam (ou terrorisme) et homosexualité, alors qu’ils sont pourtant criants. Ils ne font aucun lien entre homosexualité et euthanasie, entre homosexualité et nouvelles technologies, homosexualité et Franc-Maçonnerie, alors que les faits concrets ne font que confirmer ces corrélations (non-causales). Lisez mon livre Homosexualité, la priorité niée, pour vous en convaincre.
Ce que beaucoup de catholiques ont du mal à comprendre, c’est que le diable fait le mal au nom du bien et du Christ, et par amour. L’enfer est pavé de bonnes intentions. C’est donc sur ses bonnes intentions, sur ses croyances sucrées ou justicières, sur la sincérité et la franchise (qui ne sont pas la Vérité), sur les mots derrières lesquels il place « l’amour » (et il n’y en a pas 36 000 : c’est « homosexualité-hétérosexualité-homophobie »… et ensuite le triptyque « amour-différences-discriminations ») qu’il convient de se pencher, et non sur les conséquences mauvaises et les risques réels de ses bonnes intentions. Car les lois transhumanistes ne sont jamais demandées pour leur contenu (de plus en plus honteux et non-assumé par ceux-là même qui les réclament) mais au nom de « l’amour » dont l’alibi principal est l’homosexualité.
Enfin, les catholiques, dans leur ensemble, n’ont toujours pas réalisé la primauté de l’homosexualité dans les débats éthiques, ni la place tout à fait à part de l’Union Civile dans la compendium législatif universel (cette dernière loi constitue une entorse gravissime non seulement à la Loi divine et à l’Église, mais déjà aux simples Droits de l’Homme : pour la première fois dans l’Histoire de l’Humanité, à travers l’Union Civile, la différence des sexes est considérée comme une option d’identité, de couple, de famille et d’Église, ce qui est un pur mensonge anthropologique et même surnaturel). Les catholiques ne voient la justification/banalisation sociale de la pseudo « identité » homo et du pseudo « amour » homosexuel que comme une étape parmi d’autre dans l’effet domino des lois décadentes qui menacent l’Humanité, et pensent qu’il faut passer à autre chose, à des dossiers plus urgents. Or c’est totalement faux. Même si en apparence le passage de deux hommes à la mairie est objectivement moins grave que le meurtre d’un enfant par avortement, que l’assassinat d’un papy par euthanasie, qu’un génocide en Syrie ou en Iran, jamais vous ne verrez une mobilisation de plus de 2 millions de personnes comme vous l’avez eue contre le « mariage homosexuel » en France en 2013. La primauté de l’homosexualité est un mystère, mais un mystère bien réel et à respecter ! Ça, La Manif Pour Tous ne l’a toujours pas reconnu, et pense encore renouveler l’exploit des manifs multimillionnaires en fédérant autour du trafic d’enfants qu’est la GPA (Gestation Pour Autrui), autour des droits de l’enfant et de la famille, et même autour de la dénonciation de l’euthanasie : elle se fourvoie lourdement. L’homosexualité n’est pas une problématique comme les autres, ni un sujet d’une époque révolue circonscrite au « mariage gay » : elle a servi d’alibi émotionnel efficace à la négation de l’Humain, et resservira pour d’autres sujets symboliquement homicides qui n’ont apparemment rien à voir avec elle (migrants, Intelligence Artificielle, crise économique, attentats, réchauffement climatique, catastrophes naturelles et écologiques, persécutions anti-catholiques, etc.).
4 – Qu’est-ce qu’un homo catho continent peut nous apporter de plus qu’un catho pratiquant bon parent sur la lecture de ces sujets ?
Quasiment tout. Car maintenant, l’anticléricalisme mondial s’est cristallisé sur l’homosexualité et sur l’opposition au « mariage gay » (la pédophilie ne constitue que le faux nez médiatique de l’homosexualité) pour se justifier d’attaquer/corriger les catholiques et leurs pasteurs. Uniquement parce que beaucoup de nos contemporains pensent, et en partie à raison (c’est là le drame !), que les catholiques n’aiment pas suffisamment les personnes homosexuelles. Donc la bonne nouvelle, c’est qu’en permettant aux personnes homosexuelles continentes d’expliquer l’homosexualité et sa dimension universelle, l’Église prouvera concrètement qu’elle aime les personnes homosexuelles, et court-circuitera la lourde présomption d’homophobie qui pèse sur elle et qui justifie, du moins en Occident, et aux yeux des anticléricaux, les persécutions contre les catholiques.
L’homosexualité étant le seul mal (ou « signe de péché » quand elle n’est pas pratiquée) au monde à ne pas être identifié comme tel, elle est devenue, en l’espace de trente ans, le principal rideau rose derrière lequel le diable se cache pour attaquer l’Humanité (la différence des sexes) et l’Église (la différence Créateur/créatures), le principal repère (conjointement à l’Islam) derrière lequel il planque toutes les violences et les souffrances humaines (avortements, guerres, prostitution, maladies, etc.). Par sa seule existence, une personne homo catho continente (« un » homo catho continent, ça n’existe pas) vient dévoiler et pulvériser cette mascarade diabolique, comme aucun homme – ou aucune femme – marié ou consacré ne pourra jamais le faire. C’est la place médiatico-politique démesurée qu’a prise l’homosexualité qui veut ça. Je n’y peux rien. La personne homo catho continente nous apporte, à son insu, l’Incarnation de Jésus et de son message évangélique. En plus, de manière très drôle, inattendue et percutante. Toute personne humaine est indivisible : elle est le signe de cette merveilleuse unité et rencontre entre Dieu et l’Humanité. Et c’est d’autant plus impactant quand cette personne est homosexuelle continente puisque cette dernière incarne concrètement deux réalités – l’Église Catholique et l’homosexualité – que le monde aujourd’hui veut absolument opposer ou faire fusionner. Les médias ne mettent pas en opposition le mariage ou la famille avec l’Église. En revanche, ils scénarisent une guerre entre les personnes homosexuelles et l’Église. Par notre présence, nous, personnes homos continentes aimant l’Église, invalidons cette fausse dichotomie homosexualité/Foi et réglons le problème. À une époque où les gens se coupent de Jésus uniquement à cause de leur croyance que l’Église serait homophobe et n’aimerait pas les personnes homos (le pire, c’est que je n’exagère pas), notre existence, à nous personnes homos catholiques, est une vraie bombe. Beaucoup ne se doutent même pas de notre existence. Ils nous relèguent à l’état d’extra-terrestres ou de fictions ! De plus, nos contemporains – et en particulier les jeunes – marchent tellement à l’affectif, et les raisonnements intellectuels (aussi brillants fussent-ils) n’ont tellement plus de prise sur eux, que seul le témoignage par la personne, que seule la vue d’une personne homo en chair et en os, peut calmer leur révolte, les convaincre et toucher leur cœur. Alors les gens d’Église ont bien tort de ne pas profiter de nous, et de chercher à nous dissimuler comme d’embarrassants petits bâtards.
5 – En vous lisant et en vous écoutant, j’ai pris conscience que nous pouvons être imprégnés de mots, symboles, attitudes d’influence franc-maçonnes et que cela nous éloigne du Christ, pouvez-vous nous en dire plus ? y compris en se croyant à l’abri dans l’Église Catholique ! N’est-ce pas à ce niveau que le combat commence ?
C’est un bon début ! Ouf ! Je n’écris pas totalement pour rien). Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie, c’est-à-dire le péché, l’illusion que nous pouvons nous construire et nous sauver nous-mêmes par nos propres actes de solidarité, par nos propres actes de piété, par notre franchise/sincérité et nos bonnes intentions (y compris christiques et pro-Église-Catholique), une fois que nous intégrerons dans notre cœur que nous sommes les premiers francs-maçons, les premiers pécheurs, les premiers bobos (bourgeois-bohème), les premiers homophobes, que les damnés c’est potentiellement nous et non « les autres ». Bref, en conjuguant le péché à la première personne du singulier, et en ne lâchant pas la main du Pape François (même quand il raconte des conneries). Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie une fois que nous prendrons conscience que Jésus n’est pas une puissance énergétique ni une civilisation chrétienne humaine ni une Vérité justicière évidente, mais un pauvre vainqueur aux allures de diable et de dangereux criminel. Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie une fois que nous délaisserons les mondanités et les respectabilités humaines pour revêtir l’humiliation de la Croix. Nous commencerons à quitter la Franc-Maçonnerie dès que nous aurons identifié que l’hétérosexualité (ce culte de l’altérité absolue, cette idolâtrie de toutes les différences, au détriment de la différence des sexes couronnée par l’Amour et au détriment de la différence Créateur-créatures à savoir Jésus et l’Église-Institution) n’est absolument pas la différence des sexes mais au contraire le pilier idéologique de la Franc-Maçonnerie mondiale. Je peux difficilement être plus clair.
6 – Quand on annonce la vérité, tu annonces constamment le martyr, le rejet du croyant catholique, tu n’as pas peur de faire fuir tout le monde ?
La Parole de Jésus n’est pas sexy ni publicitaire. Sinon, il aurait été plus entouré à la Croix ! Elle est aimante mais malheureusement pas aimée de tous, y compris mal-aimée de ceux qui semblent la proclamer. Elle est juste, et donc attire les ennuis et déclenche les foudres des gens qui pratiquent l’injustice. Elle nous fait même passer, à cause de cela, pour des « diviseurs » et des traîtres à Jésus, à Dieu et à l’Église eux-mêmes ! Beaucoup de catholiques veulent de la Bonne Nouvelle sans la Croix qui la rend aimante et concrète. Et je m’inclus dans le lot. Ils se trompent alors lourdement sur Jésus et sur l’Amour, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise… Il ne s’agit pas de se rendre détestable ou intransigeant. Il ne s’agit pas de provoquer. Nous devons nous efforcer simplement d’annoncer la Vérité, dans la Charité, en y collant le plus possible en actes, et en sachant que notre victoire ne sera pas terrestre mais céleste et offerte par Jésus en personne. Et ce désir d’aimer plutôt que d’avoir raison, ce renoncement à briller (même au nom du Christ), ce consentement à ne pas correspondre à l’image clinquante de sainteté ou de martyre de feu construite par une certaine confrérie médiatique catholique traditionaliste, ce refus des honneurs (même ecclésiastiques), cette acceptation d’être ce grain de blé qui doit mourir à lui-même pour ressusciter en Christ, cette abnégation, loin de faire fuir tout le monde, comportent leur lot de joies terrestres, d’humour et d’amis véritables. L’humiliation pour Jésus, mine de rien, ça rapproche. Ça donne des frères. Et on se marre vraiment ! Parce qu’on ne triche plus. Il faut souffrir pour être beau.
7 – Avec La Manif Pour Tous, certains croient que les familles cathos ont montré leurs muscles, et qu’il faut compter avec les cathos aujourd’hui. Que pensez-vous de cette affirmation ?
Pour moi, Les Manifs Pour Tous ont été un désastre. Ses fondateurs savaient pertinemment que le « mariage homosexuel » passait au nom de l’« amour homosexuel », de l’homosexualité et des personnes homosexuelles, de la lutte contre l’homophobie. Mais ils ont fait la sourde oreille, n’ont parlé que de l’enfant et de la famille, et ont méprisé la communauté homosexuelle (y compris opposée à cette loi !), en nous diabolisant sous forme de « lobby gay » totalitaire. Et au lieu de nous laisser le leadership du mouvement, à nous personnes homosexuelles qui étions les plus légitimes pour nous opposer à une loi que nous incarnions, ils n’ont pensé qu’à eux, ne se sont opposés qu’aux conséquences de la Loi Taubira sur la filiation et non au « mariage gay » en lui-même, se sont occupés de construire leur petite carrière médiatique et politique. Mais personne n’est dupe sur leur malhonnêteté et leur homophobie. Il fallait certes s’opposer à cette loi – gay friendly mais homophobe – du « mariage gay », qui concrètement valide un véritable trafic d’enfants, de mères, de pères, et surtout, de personnes homosexuelles… mais pas comme ils l’ont fait. Ils paieront un jour pour leur peur et leur orgueil. Ceux qui seront sauvés sont ceux qui se seront reconnus humblement homophobes et qui formuleront de vrais pardons. Et au jour d’aujourd’hui, on est encore loin, très loin, de cet aveu.
Merci Philippe.
Je découvre que mon jeune fils est accro au porno : qu’est-ce que je peux faire ? (6 petits conseils précieux)
Ça fait deux fois que des mères de famille catholiques me prennent à part et me confient, parfois dans les larmes, leur désarroi et leur honte d’avoir découvert que leur jeune fils (de 9-12 ans) regardait du porno en cachette et de manière répétée. Démunies, elles m’ont demandé des conseils pour enrayer subtilement le cercle vicieux. Voilà les six clés que je leur donne :
– 1 – ASSUMEZ VOTRE PEINE CAR ELLE EST LÉGITIME. L’incident n’est ni catastrophique ni anodin. Il est objectivement violent. NON, vous ne vous faites pas de film. NON, vous n’êtes pas triste pour rien. Symboliquement, et donc un peu concrètement, le fait que votre fils aille voir du porno, a fortiori dans votre dos, c’est comme si on vous avait enfoncé un pieux dans le cœur : admettez-le, sans en faire des caisses mais sans le nier non plus. Ce sera déjà un grand pas !
– 2 – DÉDRAMATISEZ LA SITUATION SANS RELATIVISER, ET AJOUTEZ DE LA JOIE/DE L’HUMOUR SANS ÉVINCER LA GRAVITÉ. Je vous conseille, même si c’est difficile, de ne pas noircir le tableau et de ne pas rentrer avec votre fils dans le conflit ou dans le chantage aux sentiments et à la tristesse de la mater dolorosa ou du pater doloroso (même si c’est déjà très bien d’avoir transformé votre colère – « Quoi?? C’est comme ça que mon fils traite les femmes?? C’est un futur prédateur sexuel et un violeur!?! » – en tristesse). L’urgence et l’essentiel, c’est de vous et de le sortir de la peur (la peur étant ce qui alimente en général le vice par l’appel à la transgression de l’interdit) en remplaçant celle-ci par la confiance et la joie. Rappelez-vous également que les péchés de chair, aussi graves soient-ils, sont cependant moins graves que les péchés de l’âme. Et notre Pape François nous invite à laisser les péchés d’impureté à leur juste place, sans les magnifier par la diabolisation et sans en faire une fixette/un drame non plus. Rajoutez de l’humilité/humour à la recherche de pureté de votre fils (le Padre Pio disait que les deux ailes pour aller directement au Paradis sont l’humilité et la pureté : pas l’une sans l’autre, car la pureté sans l’humilité devient du purisme fragile, et l’humilité sans la pureté devient du laxisme tout aussi instable). La joie et l’humour (dans la gravité) sont les meilleurs moyens de substituer la peur et l’humiliation par la confiance. La peur conduit généralement à la désobéissance, alors que la confiance, elle, libère des addictions à un moment donné et pulvérise le mal.
– 3 – SOULIGNEZ LE COURAGE HÉROÏQUE (et même SAINT!) DE VOTRE FILS. Dans un premier temps, il est bon de resituer la/les chute(s) de votre fils dans son contexte, de vous mettre à sa place, et d’universaliser son cas en le dépathologisant et en le déspiritualisant un peu. Quand je parle de « dépathologisation », j’entends : sortir du registre scientifique souvent anxiogène « Mon fils est malade, il ne s’aime pas, il faut que j’admette qu’il rentre dans la catégorie de l’addict au porno. Il faut aller voir un psy! Il faut lui faire faire un parcours Teen star! Il faut l’éduquer à la beauté et lui ôter sa peur des femmes!! » Quand je parle de « déspiritualisation », j’entends : sortir du diagnostic spiritualiste alarmiste « Mon fils commet un grave péché et est un déshonneur pour la famille et pour ses parents, un modèle dangereux pour ses petits frères et sœurs ! Son âme est en grand danger de damnation ! Je prie pour lui et vais le faire désexorciser, avec prières de délivrance et tout et tout ! » Priez pour lui mais dans le secret et sans qu’il le devine, sans le lui faire sentir. Et surtout, priez pour vous d’abord, car vous êtes peut-être 100 fois plus pécheur (ou pécheresse) que lui, malgré les apparences contextuelles. Au bout du compte, essayez de vous mettre à sa place, de remplacer l’apitoiement par l’empathie, voire même de vous forcer à l’admiration à son égard : les jeunes d’aujourd’hui qui résistent à la vague du porno sont des exceptions et des héros. Mesurez la difficulté que c’est, dans le contexte actuel de surexposition aux écrans, d’érotisation généralisée, d’avoir la force d’âme de refuser la facilité d’accès aux sites – votre fils n’est ni plus ni moins qu’un potentiel alcoolique entouré de bouteilles et surtout d’alcooliques comme lui, de faux amis bien plus que d’amis soutenants. La pression des camarades de classe pour passer à l’acte génital et assouvir ses fantasmes est très forte, et peut-être encore plus – paradoxalement – dans les établissements hors contrat et les milieux cathos que dans l’enseignement public. Mesurez aussi la difficulté supplémentaire d’être un homme plutôt qu’une femme en matière de gestion de sa libido. Mesurez la fragilité consubstantielle des ados et les agressions permanentes (visuelles et physiques, sociales, scolaires) auxquelles ils sont confrontés. Bref, comprenez vraiment ce que vit votre fils: qu’auriez-vous fait dans le contexte qui est le sien ? Sûrement pas mieux, et sans doute pire ! Il y a un fossé générationnel immense à franchir pour le rejoindre. C’est indéniable. Tout va tellement vite du point de vue technologie/moeurs/démocratisation des drogues, l’écart entre les enfants préservés et les enfants qui en savent trop en matière de génitalité s’élargit tellement au sein d’une même classe, et votre discours sur la sexualité et l’Amour pèse si peu désormais face au concert assourdissant d’Internet, des films et des séries ! Ne soyez par conséquent pas si sûr(e) de vous-même, ne soyez pas non plus si dur(e) avec vous-même ni avec votre fils. Nous arrivons à la Fin des Temps : vous avez donc des circonstances largement atténuantes, et vous n’êtes objectivement PAS AIDÉ(S) socialement dans votre tâche éducative ni dans votre grandissement humain ! C’est chaud pour TOUT LE MONDE… et pas seulement pour votre fils ! Je me permets de vous le rappeler. Ça ne guérit et ne résout rien, mais ça soulage et ça remet les choses en perspective, quand même !
– 4 – ALLEZ PARLER À VOTRE FILS EN TÊTE À TÊTE, ou bien écrivez-lui une courte lettre de soutien, sans nier votre peine mais sans trop insister sur celle-ci non plus, sans appuyer sur le négatif pour ne pas accroître sa honte ni son humiliation ni son orgueil blessé. Par ailleurs, pour cet entretien coeur-à-coeur, vous n’êtes pas non plus obligé(e) de respecter scrupuleusement le mimétisme des sexes (le-père-avec-le-fils, la-mère-avec-la-fille). Une maman aussi à des choses ajustées à dire sur la masculinité de son fils et s’y connaît parfois bien plus en virilité qu’elle ne le croit (complémentarité des sexes oblige ^^). Un papa peut également très bien comprendre sa fille. De toute façon, c’est votre fils qui exprimera spontanément sa préférence et vous n’aurez qu’à vous ajuster à son désir.
– 5 – PROPOSEZ UN COMPAGNONNAGE PLUTÔT QU’UNE AIDE. Oui. Si vous vous présentez à votre fils comme un compagnon de route – aussi misérable et pécheur que lui – plutôt que comme un aide soignant (en général, l’intention d’aide est souvent condescendante, et instaure un rapport inégalitaire entre la personne aidante et la personne aidée, qui fait repoussoir), ça change tout. Montrez – sans nécessairement rentrer dans les détails ni le relativisme mais en choisissant juste un exemple bien parlant de votre propre vie intime – que vous êtes un pauvre type comme lui, et malgré cela, aimé du Christ et qui a besoin de l’aide de votre fils pour ne pas retomber. Vous pouvez très bien offrir sans complaisance vos blessures, votre vulnérabilité, vos hontes à votre enfant (ça, au moins, ça ne peut que le décomplexer et le mettre à l’aise, si c’est fait avec humour et pudeur) : « Tu vois, mon fils, maman n’est pas parfaite, elle a été et reste une pauvre fille… » ; « Papa est un pauvre type comme toi, qui se bat et qui a besoin de toi. Tes chutes m’aident déjà. On va s’en sortir ensemble. N’hésite pas à m’appeler si tu as une tentation et que tu te sens couler. » Rappelez-lui sa belle responsabilité à votre égard. Vous pouvez même, sans démagogie, le remercier aussi pour ce qu’il vous a appris par sa/ses chute(s).
– 6 – PRÉSENTEZ-LUI DES MODÈLES. Ce sera mon dernier conseil : si possible, mettez votre fils en contact avec des personnes croyantes qui ont positivement et durablement dompté la tentation (maintenant très répandue) de masturbation/porno. Proposez-lui des modèles positifs. Car ils existent (même s’ils ne courent pas les rues) ! Mieux. Soyez vous-même le modèle irréprochable que vous voudriez que votre fils soit. Plutôt que de lui demander de changer d’attitude, plutôt que de brandir un devoir moral ou une peur qu’il recommence, convertissez-vous d’abord. C’est la conversion par l’exemple incarné la plus efficace.
Courage à nous tous ! Christ est vainqueur, et nos chutes ne sont rien à côté de la puissance de sa Miséricorde.
Vous voilà prévenus ! Désormais, quand ça le méritera, je me permettrai de publier certains courriers de lecteurs qui sont des saints homosexuels en devenir
Je reçois à l’instant un mail magnifique d’un frère homosexuel catholique (ci-dessous). Un énième courrier magnifique, ai-je envie de dire, car à de rares occasions, j’ai la chance de me voir offrir des récits de vie et de combat mené par des personnes homosexuelles (catholiques, protestantes, musulmanes, athées, de tous âges, origines et conditions…) dignes de Julien Green ou Marguerite Yourcenar.
Et comme je déteste le gâchis, comme je commence aussi à en avoir ras-le-bol de cacher les trésors que je vois de mes propres yeux et les rencontres réelles de « personnes homos planquées » qui sont largement plus saintes et méritantes que moi, j’ai décidé à compter d’aujourd’hui de publier sur mon blog, quand ça me chantera, et après discernement, certains de ces écrits (vous voilà prévenus !), en déformant/ôtant bien sûr les indices trop précis, trop intimes, trop compromettants ou trop dangereux pour l’ami(e) qui me livre son cœur (tout n’est pas dévoilable et je garde aussi les choses qui me sont adressées personnellement).
Pourquoi je prends cette décision de publier certains « courriers du cœur » ? Parce qu’ils peuvent convertir puissamment des cœurs, justement (y’a pas de raison pour que je sois la seule personne homosexuelle catho à ouvrir publiquement ma gueule !), et donner du courage à beaucoup d’autres frères homos encore calfeutrés dans le bois. Parce que si je ne le fais pas, personne ne le fera. Parce que si je ne le raconte pas, les gens (notamment cathos) ne me croiront jamais : la très grande majorité des cathos ont tellement du mal à simplement envisager que l’homosexualité continente est du désir de sainteté voire de la sainteté concrète en germe, qu’il existe des personnes homos saintes même si elles sont encore pécheresses, que les personnes homos en chemin de continence sont l’un des trésors et l’une des bombes les plus puissantes et inestimables de l’Église Catholique actuelle, qu’il faut à un moment donné leur mettre les exemples sous les yeux pour qu’ils sortent de leur peur homophobe et de leur mauvaise foi pharisienne.
Voici le courrier reçu ce matin. Attention les yeux : le voici, le véritable Peuple de Dieu, bande d’aveugles ! :
« Bonjour Philippe
Je viens de te découvrir (me permets-tu de te tutoyer ?) alors que je suis en vacances dans ton pays d’origine pour une semaine dans un Gayland à ciel ouvert ;-).
Je suis homo, catho, de gauche viscéralement, mais pas encore abstinent (enfin pas tout à fait encore).
Beaucoup de ce que tu dis me touche. Ta relation à Jésus, ta compréhension fine de l’homosexualité, de la vraie homophobie cachée des bobos, des relations avec l’Église catholique, des rapports à la sexualité des gays, du faux mariage gay, de la fausse union homo… tout cela je le vois, je le vis, je l’analyse comme tu le fais (enfin beaucoup moins verbalisé et bien dit).
J’ai longtemps fui/ou perdu mon homosexualité dans la pratique sexuelle à outrance et malgré les rappels à l’ordre du Seigneur (diverses pathologies plus ou moins graves). Je ne voulais pas m’éloigner de cette vie que je croyais libre alors qu’elle m’enchaînait de plus en plus.
Depuis peu, et parce que je n’ai eu de cesse de demander à Jésus de me dévoiler quel était son projet avec moi (Je sais qu’il m’aime, et cela depuis que je suis conscient) j’ai compris qu’il attend de moi de retisser des relations entre son Église et ses enfants homosexuels. Ce que je tente de faire dans ma paroisse à X. Et avec mon curé X qui, malgré une totale ignorance de la chose homosexuelle, a accepté de tenter cette belle aventure.
Cependant, Jésus me demande maintenant que je n’aie plus qu’un mari, Lui. Et ça je commence juste à le comprendre, ou alors je commence juste à comprendre que je me le cachais jusqu’à présent.
Je veux donc essayer de vivre maritalement avec Jésus, en arrêtant les aventures sexuelles, les rêves de couple avec un garçon, les séductions toujours à 2 balles… J’ai donc supprimé les 2 applis Grindr et Roméo et j’évite les fourrés derrière la plage…
Je souhaite tant que mon nom soit dans le Livre de Vie de mon Créateur, et de vivre éternellement avec Lui, que j’ai décidé d’arrêter de Lui déplaire, par ma fuite de ce qu’il m’a donné de vivre c’est-à-dire mon homosexualité.
Je te remercie d’associer ma petite personne dans tes prières pour qu’ensemble nous puissions louer et adorer Notre Seigneur Jésus-Christ.
Amicalement et fraternellement.
Ah oui, et pour être raccord avec l’objet de ce petit message, et parce qu’il compte beaucoup pour moi, je voulais remercier infiniment le Saint Esprit de Notre Seigneur pour cette rencontre, pour l’instant, virtuelle mais tellement sensible avec toi.
Je suis sincèrement désolé du style décousu et un peu rapide de mon message mais il me fallait vraiment te dire quelque chose,
À bientôt j’espère.
James. »
La Conferencia de los Obispos de Francia (CEF) infectada por la homofobia gay friendly
Lástima que el asunto sea desvelado por un periódico tan malo y anticatólico como Riposte Catholique (el Info Católica o Actuall o Aciprensa local) y que la Fachaesfera se apodere de ello (porque lo tratan sin sutileza, sin amor, sin Caridad, sin hablar concretamente de homosexualidad, sin las propias personas homosexuales continentes, sin la Buena Nueva, y esgrimiendo las grandes palabras – « pecado », « lobby LGTB », « traidor », etc. – que no hacen avanzar los debates). Pero, de hecho, las palabras del obispo Monseñor Ribadeau-Dumas pronunciadas en Saint-Mandé el 7 de octubre de 2018 ante la asociación homosexual cristiana DUEC (Ser Uno En Cristo), aun cuando sea el Secretario General de la CEF (Conferencia de los Obispos de Francia), son chocantes y traducen el estado inquietante de la Iglesia de Francia actual y su colaboración con las ideas del mundo. Su discurso es inequívoco : defiende la existencia del « amor homosexual ». Mucho más que el « pecado » o el « proselitismo ideológico LGTB homosexualista » (expresiones de la idiota Fachaesfera), la creencia en el « amor homo » es la cuestión central (véanse la distinción entre « estar enamorado » y « amar »), la zona de tropiezo, el único punto de disyunción con el mundo e incluso con el diablo.
Como ya sabéis, a pesar de mis dudas, de mis interrogaciones sobre lo que viven mis amigos homos en « pareja », a pesar de mis caídas, a pesar de mis revueltas, a pesar del reconocimiento de los límites argumentativos de la Iglesia Católica, nunca he justificado la existencia de la pseudo « identidad homo » o del « amor homo ». Gracias a Dios, nunca he pasado la línea. Incluso cuando me enamoré (hasta en este caso, decía que « no amaba »). Puesto que el Amor verdadero sólo es la acogida de la diferencia de sexos, seamos casados (con o sin hijos) o solteros, además. La unión homosexual puede brindar ciertas alteridades, fecundidades, beneficios (que, he destacado en mis cuadros de anexos, especialmente respecto a la definición de la homosexualidad con los corazonitos que evidencian estos beneficios), pero tengo la convicción profunda – ¡ sobrenatural ! – (y los hechos y mis amigos homosexuales en « pareja » de momento me dan confirmación) de que la práctica homo no es el Amor verdadero.
Mientras los obispos o cardenales de Francia y otros lugares no se percaten de ello y mantengan una ambigüedad sobre la cuestión del Amor, y del « amor » homo en particular, bajo el disfraz de la Caridad y de la solidaridad, de la lucha contra la homofobia (cuando en realidad ni siquiera saben qué es porque no leen mis libros y me demonizan), mientras no asuman la homosexualidad continente como el único camino alegre y apostólico que se puede ofrecer a las personas duraderamente homosexuales, mientras no hagan del análisis de la homosexualidad una prioridad de Iglesia, no sólo se estrellarán directamente contra la pared traicionando a Cristo, sino que además precipitarán a muchas almas en su propio agujero creando el cisma que firmará la sentencia de muerte final de la Iglesia-Institución humana.
La Conférence des Évêques de France vérolée actuellement par l’homophobie gay friendly
Dommage que cela soit révélé par un journal aussi mauvais que Riposte Catholique (je n’ai malheureusement pas le temps de tout voir et de tout commenter) et que la Réacosphère s’en saisisse (car ils le font sans subtilité, sans amour, sans Charité, sans parler vraiment d’homosexualité, sans les personnes homos continentes elles-mêmes, sans la Bonne Nouvelle, et en agitant les grands mots – « péché », « lobby LGBT », etc. – qui ne font pas avancer les débats). Mais effectivement, les propos de Mgr Ribadeau-Dumas tenus à Saint-Mandé le 7 octobre 2018 devant l’association homo chrétienne DUEC (Devenir Un En Christ), alors qu’il est secrétaire général de la CEF (Conférence des Évêques de France), sont choquants et illustrent combien l’Église de France va mal en ce moment et est pervertie par les idées du monde (je l’avais déjà dénoncé pendant la venue de Macron aux Bernardins). Ses mots sont sans équivoque : il défend l’existence de « l’amour homosexuel ». Bien plus que le « péché » ou le « prosélytisme/militantisme idéologique LGBT homosexualiste » (expressions de la débile Réacosphère), la croyance en « l’amour homo » est la question centrale (c.f. la distinction entre « être amoureux » et « aimer »), la zone d’achoppement, le seul point de disjonction avec le monde et même avec le diable.
Vous savez, malgré mes doutes (c.f. le Cas Jérémy), mes interrogations par rapport à ce que vivent mes amis homos en « couple » (c.f. mon article « Pour être honnête »), malgré mes chutes (c.f. biographie), malgré mes révoltes (c.f. prière « Jésus tu fais chier ! »), malgré la reconnaissance des limites argumentatives de l’Église Catholique, je n’ai jamais justifié l’existence de la pseudo « identité homo » ni de « l’amour homo ». Je n’ai, grâce à Dieu, jamais franchi cette frontière. Y compris quand je suis tombé amoureux (même là, j’ai dit que je « n’aimais pas »). Car l’Amour vrai, c’est uniquement l’accueil de la différence des sexes, qu’on soit marié (avec ou sans enfant) ou célibataire, d’ailleurs. L’union homosexuelle peut être porteuse de certaines altérités, fécondités, bienfaits (que j’ai d’ailleurs soulignés dans mes tableaux d’annexes, notamment sur la définition de l’homosexualité où j’ai fait apparaître des petits coeurs pour souligner ces bienfaits), mais j’ai l’intime conviction – surnaturelle ! – (et les faits et mes amis homos en « couple » me donnent pour l’instant raison) que la pratique homo n’est pas l’Amour vrai.
Tant que les évêques ou cardinaux de France et d’ailleurs ne percevront pas cela et maintiendront une ambiguïté sur la question de l’Amour, et de l’« amour » homo en particulier, sous couvert de Charité et de solidarité, de lutte contre l’homophobie (alors qu’ils ne savent même pas ce que c’est parce qu’ils ne lisent pas mes livres et me diabolisent), tant qu’ils n’assumeront pas l’homosexualité continente comme la seule voie joyeuse et apostolique pouvant être proposée aux personnes durablement homosexuelles, tant qu’ils ne feront pas de l’analyse de l’homosexualité une priorité d’Église, non seulement ils iront droit au mur en trahissant le Christ mais en plus ils précipiteront beaucoup d’âmes dans leur propre trou en créant le schisme qui signera l’arrêt de mort définitif de l’Église-Institution humaine.
La société Caliméro « C’est trop injuste ! » (vidéo de Lorie Pester promouvant la congélation d’ovocytes)
Hier après-midi, je me trouvais à une célébration d’entrée en Carême à l’église saint Médard organisée pour les enfants du caté âgés de 8 à 11 ans. À un moment, le père Albert Gambart a posé une question à la jeune assistance sur l’injustice (« Qu’est-ce que l’injustice ? ») qui a suscité une réaction spontanée d’une gamine : « L’injustice, c’est quand on n’a pas tous la même chose. » Cette réponse m’a laissé songeur, et même intérieurement sidéré.
Nos mômes, tellement manipulés par les messages égalitaristes pro-droits et pro-chances-pour-tous que nous matraque la société communiste matérialiste, ne considèrent plus l’injustice comme le fait de faire le mal. Pour eux, un fait ou une chose deviendra « injuste » uniquement du fait qu’il/elle n’appartient pas à tous de manière identique… Et donc la justice, c’est à leurs yeux le conformisme ou la possession, le fait d’« avoir la même chose » que « les autres » et d’être traités tous pareils… sans penser une seule seconde qu’on peut être maltraités tous pareils, ou bien mal agir ensemble !
La comédienne Lorie Pester a bénéficié du même lavage de cerveau, visiblement. Dans cette vidéo pour COSMOPOLITAN, elle se fait la promotrice de la congélation d’êtres humains (elle prône la PMA, les FIV, et surtout la congélation d’ovocytes, la cryogénie), au nom de la lutte contre la maladie (l’endométriose) et surtout au nom de la pseudo « égalité hommes/femmes », de « l’égalité des chances d’avoir un enfant » (« droit à l’enfant »/« droit d’être père ou mère ») et de la lutte contre les écarts entre les classes sociales… sans penser une seule seconde à la manière (la caution d’un trafic humain) dont elle répare ces injustices (elle use elle-même de l’expression « C’est injuste ! »).
Ici, une injustice grave se superpose et s’opère au nom d’une « injustice » fausse ou naturelle ou mineure ou fantasmée (car l’égalité hommes/femmes n’existe pas, et heureusement : l’homme et la femme sont différents ; car la justice n’est pas la généralisation, la dépénalisation, l’autorisation massive ni la gratuité d’une pratique mauvaise telle que la conception programmée d’un enfant seul et sans père). Cette interview de Lorie passe en plus dans l’indifférence quasi générale comme une lettre à la Poste, limite comme un joli message de prévention et de lutte contre la pauvreté, la maladie, les disparités sociales, en faveur des droits des femmes et des mères. Mais où va-t-on ?
En ce moment, nos contemporains, pour ne plus se voir agir et ne plus porter de jugement moral sur leurs actes, manient et déforment le concept de justice. Ils vont qualifier d’« injuste » non pas les injustices réelles ni le mal qu’ils posent, mais le fait que la société n’autorise pas à tous de poser avec eux cet acte mauvais (c.f. ma vidéo sur le « mariage gay »). Et, par une séduction émotionnelle ou une victimisation touchante, ils justifient de pratiquer les injustices dont ils se croient les poignants dénonciateurs. Je pose donc à tous cette question basique, mais que tout le monde oublie : de quelle injustice on parle ?