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L’Expo « Zizi Sexuel » : les pédophiles qu’elle dénonce, ce sont ses organisateurs

Zizi (pornographie 7)
 
Zizi (affiche)
 

Sonnez trompettes dans tout Paris ! On nous annonce à quasiment tous le coins de rue et les panneaux publicitaires le « grand Retour » de l’Exposition Zizi Sexuel, financée par vos impôts et par notre gouvernement socialo-bobo-libertaire en pleine chute « libre » (Et si vous n’applaudissez pas, vous n’êtes que des « intégrisses » coincés et homophobes ! Na !) J’ai voulu aller voir de mes propres yeux le « Phénomène », en visitant ce Musée des horreurs version bobo guimauve avec des cœurs partout, mercredi 25 février 2015 dernier… Enjoy.
 
 
 
Zizi sexuel - le retour
 

Après une tournée européenne « triomphale » de 7 ans, l’Expo Zizi Sexuel fait son Revival à la Cité des Sciences et de l’Industrie, du 14 octobre 2014 au 2 août 2015. « Une expo abordant avec finesse et humour les questions des 8-14 ans sur l’amour et la sexualité. » Oui… Finesse, je crois que c’est le mot.
 
Zizi (pornographie 4)
 
 

I – Je ne vais pas m’offusquer une énième fois : d’autres l’ont fait avant moi

 

Dire que cette exposition constitue une honte nationale, un des nombreux arrêts de mort que nos Hommes politiques socialistes signent contre eux-mêmes sans même s’en rendre compte, une énième provocation gouvernementale orchestrée par des obsédés sexuels qui ont en plus le culot de prétendre nous apprendre ce qu’est la sexualité et le véritable amour, ne sera pas d’une grande nouveauté ni d’une grande utilité : l’article de S.O.S. Éducation « Zizi sexuel : l’Expo qui tue l’amour » pourrait déjà largement suffire. Je n’ai pas grand-chose à y rajouter.
 

Si j’avais juste voulu susciter l’indignation irréfléchie ou la réaction offusquée, je me serais abstenu d’écrire l’article suivant. Mais par ce biais, j’ai envie d’essayer de rajouter une analyse qui permettra de faire raisonner les quelques parents français encore dotés de bon sens, de foi en l’amour durable et unique, de respect envers leurs enfants. Il est temps que les bobos qui nous gouvernent cessent d’abrutir les faibles et de créer des beaufs. Car oui, ceux qui se rendent à l’Expo Zizi Sexuel sont bien braves mais se font visiblement avoir comme des bleus. Ça me fait mal au cœur pour eux et pour ceux qui les imiteront. Je me suis d’autant plus rendu compte de la misère culturelle et affective que notre gouvernement socialiste exploite que j’ai eu la bonne idée de me rendre à cette Expo un mercredi après-midi, pile au moment où ça fourmille de familles. Celles de que j’ai vues, en grande partie monoparentales, ne semblaient absolument pas se rendre compte de la violence de l’Expo. Je dois avouer que les réactions des parents accompagnateurs m’ont encore plus affligé que celles des enfants. C’était vraiment Beauf-Land en direct. Certains parents, pour faire bonne figure face à moi qui prenais des notes et recensais tout dans le moindre détail, et pour reconquérir leur « autorité » paternelle perdue, simulaient avec leurs enfants un cours sérieux d’éducation sexuelle (« Regarde, chéri, ne passe pas ton chemin. ») ou un dialogue filial profond sur la sexualité (« Il faut communiquer sur ces sujets-là. C’est important. »), ou bien par mimétisme prenaient en photo ce que je capturais sur mon téléphone, en feignant de trouver ça hyper pertinent ou hyper drôle (… alors que moi, ça me glaçait le sang).
 
Zizi (changement de sexe)
 

J’ai vu des parents encourager leurs enfants à « changer de sexe » en se mettant derrière un décor animé, à s’abaisser à faire des jeux dégradants avec leurs mômes, à lire des conneries. J’ai vu des parents et des enfants se parodier les uns les autres dans la médiocrité. J’ai vu des parents se vanter de leur « audace » de montrer « de l’interdit », du pseudo « informatif » et « de l’intime » à leurs enfants en les emmenant voir une Expo pareille… puis dans le même mouvement, quand on les met devant leur imprudence ou leur immaturité mimétique, on voit ces mêmes géniteurs reculer de trois pas et ne pas assumer leur prétendu « courage », leur démarche « pédagogique ». Je les ai vus jouer les enfants et les lâches. Par exemple, tandis que je mitraillais l’Expo de photos et que je faisais chauffer mon crayon devant un écriteau montrant que les banques de sperme « existaient » et que c’était « normal » (la déproblématisation froide d’un fait mercantile honteux, c’est bien vu : c’est du péché par omission), une petite fille demanda à sa maman : « Pourquoi il prend des notes, le monsieur ? ». Sa mère lui répondit : « Parce que c’est intéressant, ma chérie. Lisons donc comme lui. » Je me suis alors tourné vers la fillette en corrigeant sa mère : « Non. Je prends en note cet article qui défend les banques de sperme car je suis scandalisé que cette exposition en fasse la promotion. » Là, la mère est montée mollement au créneau, en a parte : « Ouais… mais ça, elle comprendra quand elle sera plus grande. Là, elle est trop petite. Et c’est pas le but de cette expo de montrer tout aux enfants. » J’avais envie de lui répondre : « Ben si, justement. Cette expo en a la prétention. Et vous aussi, madame, même si, juste après, vous bottez en touche. » Mais j’ai laissé cette pédagogue de bazar à sa contradiction, en rabattant mon indignation sur le Livre d’Or où il n’y avait presque que des messages d’enfants super gentils « C’était trooop bien ! »…
 
 

II – Le paradoxe de cette Expo : Les pédophiles qui préviennent contre les pédophiles

 

Plutôt que de cracher sans fin ici mon effarement et de m’enfermer dans la réaction, je trouve plus pertinent de centrer mon article sur un seul point : l’ambivalence paradoxale de cette Exposition. Les deux visages (rose et noir) d’une même violence qui s’habille en science et en bons sentiments. Je souhaite, de la manière la plus synthétique possible (car sinon, je suis parti pour en écrire des tartines !) expliquer l’ambivalence criante qu’est ce parc d’attractions à prétention universitaire, humoristique et pédagogique (il y a même un coin « École » !). Je veux surtout par mon article que nous comprenions tous que l’Expo Zizi sexuel, malgré ses bonnes intentions, crée exactement ce qu’elle dénonce : l’inceste, la viol, la pédophilie, la prostitution, le libertinage, le sadomasochisme, l’infidélité, l’avortement, les divorces. Vous comprendrez en me lisant que mon accusation n’est en rien exagérée.
 
Zizi (Pornographie 6)
 
Zizi (inceste)
 
Zizi (cougar)
 
Zizi (pornographie 12)
 

En effet, les adultes pervers (il faut bien appeler certaines personnes par leur nom) semblent avoir mis toute leur énergie, leur humour et leur inventivité, à monter une galerie qui vise à prévenir inconsciemment l’être le plus fragile et le influençable qui soit (= l’enfant) contre eux-mêmes, de sorte qu’à travers l’affichage sincérisé de leur propre contradiction ou de leur peu de lucidité par rapport à eux-mêmes, ils croient s’innocenter, voire même faire œuvre de charité et d’honnêteté auprès de lui. On trouve par conséquent à chaque recoin de ce lieu d’« éducation et de prévention à la sexualité » qu’est Zizi Sexuel des messages qui portent ce curieux mélange entre bonne intention et acte verbal ou visuel froidement violent, entre franchise et mensonge ou non-dit, entre chérissement des causes et dénonciation de leurs conséquences désastreuses.
 

Il y a comme deux expositions en une, en réalité : l’Expo rose et l’Expo noire.
 

1) L’Expo rose, bien intentionnée, qui passe son temps à… :

 

– promouvoir une sexualité amuse-gueule, ludique, « cool » et rassurante.
 
Zizi (ludique)
 
Zizi (drague)
 

– promouvoir une sexualité cinématographique… comme si les couples du cinéma étaient la réalité, étaient des modèles d’amour à imiter. D’ailleurs, dans la liste des films censés illustrer l’Amour universel, il y en a, je dirais, à peu près 1/5 qui défendent l’« amour » homosexuel.
 
Zizi (cinéma 2)
 
Zizi (Amour cinématographie 2)
 

– promouvoir une sexualité rose bonbon, avec des cœurs et des fleurs partout, des nuages qui planent, de la musique mièvre et des niaiseries à droite à gauche. Exemple : Tina Arena chantant « Aimer jusqu’à l’impossible », la fleur avec les degrés de passion amoureuse « un peu/beaucoup/à la folie/pas du tout », les canapés en forme de cœur, etc.
 
Zizi (cinéma)
 
Zizi (cucul)
 
Zizi (irréel)
 
Zizi (Irréel 2)
 

– promouvoir une sexualité poétique. Par exemple, Maud Gouy, la commissaire de l’Exposition, est sincère quand elle se défend d’avoir créé un Événement non-violent et non-choquant : « On rentre dans l’exposition par le sentiment amoureux. On se met sur un lit pour regarder des scènes romantiques au cinéma. L’exposition livre une approche poétique avec la ‘machine à déclarations’ qui délivre des poèmes personnalisés. »

 

– promouvoir une sexualité banale et sans effort : « La sexualité, c’est méga facile ! » s’exclame Titeuf dans le Quizz du Zizi Sexuel.

 
Zizi (fastoche)
 

– promouvoir une liberté sans limite, une sexualité irréelle (noyée dans les métaphores et les clichés graveleux ou coquins), un amour asexué/bisexuel/monosexuel.
 
Zizi (métaphore 2)
 
Zizi (métaphore)
 
Zizi (misogynie)
 
Zizi (métaphores 3)
 

– promouvoir une sexualité qui fait l’apologie du fameux « consentement mutuel », bref, de l’« individualisme à deux », de la consommation érotique en couple… exactement comme le font les prostituées et leurs clients ; exactement aussi comme le font les violeurs (cf. la conclusion du Quizz du Zizi Sexuel : « L’essentiel, pour que ça soit bon, dit Nadia, c’est que les deux soient d’accord ! »). L’amour serait le résultat de la recette du couple seul, qui « fait l’amour » et le créerait par lui-même. La sexualité serait de l’ordre du strictement privé, du « fait-maison ». Jamais une construction sociale, et encore moins un don de Dieu !

 

– promouvoir l’envie comme critère central d’amour vrai. Là encore, c’est la logique du violeur ou du consommateur, qui veut faire les choses « parce qu’il en a envie » et non parce qu’il respecte vraiment la liberté de chacun des deux partenaires du couple.

 
Zizi (envie bon)
 
Zizi (violeur)
 

– promouvoir le relativisme culturel, pour uniformiser et valider tous les actes sexuels/affectifs à partir du moment où ils sont intentionnellement amoureux et consentants, pour prouver qu’il n’y a pas de règles en amour ni de choses objectivement « bizarres » en matière de sexualité : ça dépendrait des cultures, des générations, des points de vue, de l’éducation, de l’intention, de chaque pays et de chaque époque, etc. (Ce relativisme culturel, c’est aussi le discours caractéristique du violeur : rien n’est étrange… même l’étrange. C’est juste une question de perceptions…). Les concepteurs du Zizi Sexuel, comme tout promoteur du Gender qui se respecte, instrumentalisent le Papou-du-bout-du-monde ou l’Homme préhistorique en lui faisant dire n’importe quoi, en multipliant les anachronismes ou les raccourcis transhistoriques dignes des blagues Carambar, en feignant l’érudition et l’ouverture de la page culturelle, tout ça pour donner raison à leur ignorance post-moderne, pour ne pas porter la responsabilité de certaines de leurs pratiques sexuelles dites « amoureuses », pour gommer l’universalité et le sens de certains gestes, pour enfermer le public dans la surréaction et l’empêcher de raisonner : « Il y a 100 ans, les grosses étaient considérées comme des top-models. » ; « Dans certaines tribus aborigènes, pour montrer à une fille son amour, le garçon lui passe un doigt sous l’aisselle puis se le met sous le nez pour le sentir. » ; « Les Amazones étaient un peuple de guerrières qui vivaient il y a très longtemps. Elles tiraient à l’arc en montant à cheval ; alors, pour ne pas être gênées dans leur tir, elles se coupaient un sein. » ; « Les célèbres lutteurs sumotori qui peuvent peser 300 kg sont les idoles des femmes japonaises. Plus ils sont énormes, plus elles les aiment. »
 
Zizi (mépris parents 3)
 
Zizi (l'amour n'est plus lié à l'intelligence, la responsabilité)
 
 

2) L’Expo noire qui, concrètement, tombe… :

 
 

– dans l’illustration mimétique (et non la dénonciation explicitée et explicite !) de la gravité de cette liberté et de cette sexualité rose sans limite. Voilà toute la contradiction et la perversion de la démarche du Zizi Sexuel

 
Zizi (pornographie 3)
 

– dans la pornographie voilée. Les enfants de l’Expo sont invités à appuyer sur une pédale pour faire éjaculer un mannequin, le faire bander, le faire ovuler, etc. Ils voient de la pornographie vulgarisée sous forme de dessins enfantins simplistes. Et en plus, ils s’entendent dire que « regarder du porno, ce n’est pas grave » (véridique).
 
Zizi (Pornographie 8)
 
Zizi (Pornographie 5)
 

– dans l’exhibitionnisme… qui se fait passer pour de la « franchise », du « sans concession », de la vérité, du militantisme. Démagogie, quand tu nous tiens…

 
Zizi (pornographie 2)
 

– dans le voyeurisme gratuit.
 
Zizi (pornographie 10)
 

– dans les fausses questions soulevant des évidences qui font diversion sur les vraies réponses, ou bien rapportant des infos anecdotiques, inutiles, intrusives, voire mensongères et dénuées d’intériorité, posant des questionnements binaires (dits « à choix multiples ») qui obligent mine de rien l’enfant à cautionner des pratiques violentes, ou à rentrer dans un système de pensée unique sans s’en rendre compte : « Le zizi des garçons se ratatine dans l’eau froide ou si on le met à l’air à très basse température. » ; « Le plus grand soutien-gorge… fabriqué dans le monde mesure 15 mètres de long ! » ; « C’est nul de se moquer des homosexuel-le-s. Es-tu d’accord ? », etc.

 
Zizi (questions binaires)
 
Zizi (binaire)
 
Zizi (info inutile)
 
Zizi (info inutile 2)
 
Zizi (fausse question)
 

– dans le non-dit. L’Expo ne rentre pas toujours dans tous les détails les plus compromettants des actes sexuels violents des adultes, et pourtant, l’air de rien, elle parle en filigrane de réalités – sodomie, fellation, implants mammaires, procréation médicalement assistée, films pornos, etc. – sans poser aucun diagnostique moral, livrant ainsi les enfants à leur propre libre arbitre, précisément à un âge où ils ne savent pas ce qui est bon ou mauvais, ni la frontière entre ce qui existe et ce qui mérite d’être vécu ou laissé de côté. Par exemple, rien n’est dit sur l’existence (pourtant bénéfique) des méthodes de régulation naturelle des naissances et la responsabilisation des futurs parents : tout le discours de l’Expo à propos de la procréation humaine est focalisé sur l’avortement et sur la nécessité absolue d’utiliser les préservatifs et la pilule. Rien n’est dit non plus sur les drames du porno (alors que, paradoxalement, juste après, on nous fait tout un laïus insistant sur les nouveaux risques d’Internet !) : la voix-off enfantine près de « l’arbre à confidences graves » demande : « Est-ce que c’est grave de regarder des films pornos ? » Réponse pré-enregistrée de l’adulte : « Non. Mais ce sont des films pour adultes. » Qui peut s’attendre logiquement à découvrir derrière cet Arbre de la Franchise l’immense Forêt de la Langue-de-bois ? Personne, à part l’esprit averti.
 
Zizi (arbre)
 
Zizi (possibilité)
 
Zizi (non-dit)
 
Zizi (mensonge)
 

– dans le mensonge. Exemple : La « pilule du lendemain » – qui concrètement constitue un véritable tsunami pour le corps des femmes, aussi bien sur le plan physique que moral – est totalement banalisée, mise sur le terrain de la « possibilité », du « pouvoir », du « droit » : « Il existe aussi la pilule d’urgence. Si on fait l’amour et qu’on a oublié de se protéger, la femme peut prendre cette pilule très vite. Celle-ci empêche soit l’ovulation de se faire, soit à l’ovule fécondé de se loger dans l’utérus et donc empêche d’avoir un bébé. » Idem pour la banque de sperme : « Les femmes qui ne peuvent pas avoir de bébé avec le sperme de leur amoureux, peuvent demander du sperme dans une banque prévue pour ça ! La première banque du sperme date de 1973. [point final] » De plus, on nous fait croire dans cette Expo que l’amour ne serait qu’une question de technique et d’émotion, de responsabilité avant tout individuelle ; pas une question de sexuation humaine, d’engagement, de durée, de sacré, de responsabilité collective, de volonté aussi. Ce n’est pas une Expo sur l’Amour, mais une Expo qui désapprend à aimer.
 
Zizi (banque)
 

– dans la victimisation légaliste. Selon les concepteurs gays friendly de cette Expo, une chose ne serait pas « bonne » ou « juste » du fait qu’elle soit concrètement violente : elle est jugée injuste et mauvaise uniquement parce qu’elle est « contraire à la loi ». « C’est ça l’inceste : l’inceste est un crime puni par la loi. » ; « On met les pédophiles en prison ou dans un hôpital psychiatrique car ils sont dangereux. » ; etc. Ainsi, zéro explication morale ! Zéro recherche de Vérité ou de compréhension des faits ! Zéro Sens ! L’inceste, « c’est pas bien parce que c’est punissable par la loi ». L’homophobie, la pédophilie, « c’est pas bien parce que c’est passible de prison et parce que c’est dit dans la loi ». Et une fois que la loi change, on fait quoi ? Une fois que la loi protège des actes mauvais, comme c’est le cas du « mariage pour tous » concernant les actes homos, la GPA, la PMA, on fait quoi de ce légalisme moraliste à la noix ?
 
Zizi (légalisme)
 

– dans la diabolisation (déresponsabilisante, démobilisatrice) des violeurs, avec en prime la création aberrante et grotesque d’une espèce étrangère immonde, d’un Méchant de dessin animé presque innommable, d’un Troisième Type – « le Pédophile » – qu’il conviendrait d’expulser sans chercher à comprendre les ressorts psychologiques et sociaux de l’acte pédophile (à commencer par la promotion et l’existence d’expos telles que le Zizi Sexuel !). La voix-off du speaker près de « l’Arbre de la Connaissance », justement, nous somme avec insistance de reconnaître que la pédophilie c’est « mal » et que l’adulte qui satisfait ses envies sur un enfant est « crès méchant » : « L’adulte qui a fait ça est un pédophile. Quel que soit le moyen, il ne faut pas se laisser faire. Il faut se débattre, fuir en courant ! Il n’y a pas à réfléchir. C’est NON ! NON ! NON ! On met les pédophiles en prison ou dans un hôpital psychiatrique car ils sont dangereux ! »

 
Zizi (violeur)
 

– dans le mépris des parents et des adultes, carrément censurés ou dénigrés pendant l’Expo… alors que la destruction de la différence des générations (qui participe de la destruction de la différence des sexes), la ridiculisation de la transmission généalogique adulte, la flatterie de la supposée maturité des enfants par rapport à l’immaturité de leurs géniteurs, c’est le discours et la démarche typiques du violeur ou des États totalitaires prétendant se substituer aux parents sur le terrain de l’éducation et de la sexualité !
 

Espace "interdit aux adultes"

Espace « interdit aux adultes »


 
Zizi (mépris parents 1)
 
Zizi (mépris adultes)
 

– dans le mépris des enfants. Durant toute l’Expo, ces derniers sont pris pour des potes (qui doivent parler bobo comme « çô », et « pô » comme de enfants naturels), pour des confidents royaux, pour les adultes qu’ils ne sont pas encore, pour des adolescents à conneries, pour des fruits d’une « belle histoire »… mais ils ne sont pas aimés ni respectés dans leur innocence et leur réalité générationnelle, ils ne sont pas considérés comme le fruit d’un amour humain unique et éternel : « Un bébé, ça doit être le résultat d’une histoire d’amour »… et c’est tout. Misère de misère…
 
Zizi (l'amour n'est pas unique. Confusion entre être amoureux et aimer)
 
Zizi (vulgarité)
 
Zizi (mépris des enfants)
 

"Rigolez ! Moi, au moins, j'aurai pô un bébé !"

« Rigolez ! Moi, au moins, j’aurai pô un bébé… »


 

– dans la misandrie (haine des hommes, des pères) et la ridiculisation des garçons. C’est normal : ils sont présentés comme des gros dégueulasses, des violeurs en puissance. L’Expo Zizi sexuel résonne à bien des reprises comme un appel à candidatures inconscient.
 
Zizi (misandrie)
 
Zizi (misandrie 3)
 

– dans la misogynie (haine des femmes, des mères). Les filles sont traitées comme des poupées Barbie caractérielles, des poules pondeuses (… d’un seul œuf… parce que deux, faut pas déconner non plus) et des salopes en devenir… avec tous les accessoires de la pétasse qui irait se faire sauter en boîte ou qui doit savoir au plus vite faire la nique aux mecs.
 
Zizi (salope)
 

– dans l’orchestration de la guerre des femmes contre les hommes (sous couvert d’égalité des sexes, et de défense des droits des femmes, des enfants et des z’homosexuels). Par exemple, on donne aux filles plusieurs astuces pour jarter les mecs qui les draguent « lourdement » en une phrase dite « cassante », dans la rubrique « La Réplique qui tue ». En effet, Titeuf, le jeune garçon gaffeur et intrépide, demande à sa copine Nadia « Vous habitez chez vos parents ? », et celle-ci répond : « Non. Je vis dans les égouts et je croise ton sosie tous les jours. » (Cassééé !) ; Titeuf demande « Tu danses ? » ; Réponse de sa douce et tendre : « Non… J’ai oublié mes bottes blindées. » Il ne manquait plus que : « Tu veux ma photo ? / Oui, pour la mettre dans mon album de singes. »
 
Zizi (misandrie 4)
 
Zizi (jarter)
 
Zizi (jarter 2)
 

III – Mais vous allez niquer, oui !?!

 
Zizi (technique)
 

En matière de sexualité (spectaculairement réduite au triptyque romantico-libertaire hétérosexiste suivant : sentiment/génitalité/procréation), cette Expo cherche à démontrer au jeune visiteur que tout ce qui nous est POSSIBLE (« Pour faire l’amour sans avoir de bébé, il existe plusieurs moyens. Les garçons peuvent mettre un préservatif. » ; « Les femmes qui ne peuvent pas avoir de bébé avec le sperme de leur amoureux, peuvent demander du sperme dans une banque prévue pour ça ! » ; etc.) est PERMIS et FAISABLE à partir du moment où chacun serait « fidèle à lui-même » (= Écoute ton corps. Contrôle-le et protège-le pour un maximum de sécurité et de jouissance. Connais par cœur son fonctionnement technique et tes cycles hormonaux.) et que l’acte sexuel se ferait entre deux pré-adultes consentants. Pas question de parler de vraie liberté ! Pas question de considérer les actes réels qui se cachent derrière les intentions ou les perceptions subjectives des acteurs de la pratique sexuelle ! Pas question de lier la sexualité à la complémentarité des sexes, ni à l’engagement ni à la vie de couple sur la durée ni au mariage ni à une quelconque dimension morale ou sacrée de la sexualité, cela va de soi ! Pas question, plutôt que de laisser le POSSIBLE faire loi d’amour universel, de nous présenter l’éventail plus réduit de ce qui nous est SOUHAITABLE et le plus PROFITABLE, le plus HUMANISANT pour aimer sur la durée et la fidélité à l’autre ! Comme si nous étions des bêtes humaines ou des robots conviés à tester tous les gadgets d’un grand supermarché de la consommation sexuelle soft rempli d’accessoires pour intensifier nos émotions.
 
Une jeune fille et sa grande soeur devant la marguerite de l'amour.
 

Et comble du comble, le spectre de nos « possibles », de nos probabilités émancipatrices, que nous exhibe cette Expo s’impose aux enfants sous la forme d’ordres à exécuter, de poncifs tacites, de nécessités absolues, de sécurités obligatoires pour se prémunir de risques décrits comme inéluctables, d’obligation à niquer… pardon, à « faire l’amour » et à se mettre en couple à tout prix. « Le célibat, c’est pas bien. Quoi que vous fassiez, les enfants, un jour ou l’autre, tout le monde devra passer à la casserole ! » Voilà le merveilleux message implicite laissé à notre jeunesse. C’est effrayant.
 
Zizi (mépris du célibat)
 
Zizi (régulation 2)
 
Zizi (supermarché)
 
Zizi (ordre)
 

L’Expo Zizi sexuel s’affaire à nous prouver que l’être humain serait son propre objet de plaisir sexuel, sa propre « machine à jouir, à ressentir des émotions amoureuses », sa propre « usine à procréer » quand il veut et comme il veut, un robot qui se consomme lui-même ou qui fonctionne/aime/jouit de telle manière (souvent violente et pulsionnelle, d’ailleurs : cf. je vous renvoie à l’atelier auditif de l’Expo où, simplement en pressant une manette, le visiteur est invité à entendre différents types de bisous, tous plus artificiels et déshumanisés les uns que les autres : « baiser agressif », « baiser passionné », « baiser métallique », « baiser baveux », « baiser contagieux », etc.).
 
Zizi (baiser agressif)
 
Zizi (sexuel Coeur)
 
Zizi (robot)
 
Zizi (homme-objet)
 

Plus grave : cette Expo nous fait même croire qu’on peut tout aussi bien faire l’amour à un Homme qu’à une machine… et comme cette machine ce serait nous-même, qu’on peut très bien se faire l’amour tout seul sans l’aide de personne. Question de savoir-faire technique !
 
Zizi (robot 2)
 

Il suffit d’appuyer sur tel ou tel bouton. C’est écrit noir sur blanc : Mesure ton amour à l’« amouromètre » ; regarde ton futur couple à travers les couples hétéros et homos des écrans de cinéma ; change de sexe en te regardant au « pubertomatic » ; presse le cœur-punching-ball pour entendre tous les chanteurs bobos du moment – Anaïs, Tryo, Manu Chao, Amadou et Mariam, etc. – te dicter combien tu aimes et quelle est « l’intensité de ton amour » ; exerce-toi – avec la langue ou avec le doigt – sur un mannequin pour devenir un pro du roulage de pelles, positionne-toi comme ça pour embrasser ou pour troncher/te faire troncher (ça te permettra de ne pas avoir mal), etc. Il ne manque plus que l’atelier poupée gonflable et sextoys ! Et franchement, on est à la frontière…
 
Zizi (comment rouler une pelle)
 
Zizi (robot 4)
 

"Allez, avec la langue ! Trop marrant !"

« Allez, avec la langue ! Trop marrant ! »


 

Et le pire, c’est qu’après tout ça, la conclusion de l’Expo, c’est : « Ne te laisse pas consommer. C’est très grave ! Tu n’es pas un objet de jouissance. Tu ne seras pas l’instrument des pédophiles ! Tu dois connaître les dangers d’Internet ! » Vous vous foutez de la gueule de qui ? a-t-on envie de dire aux concepteurs et aux hommes politiques qui soutiennent cette Expo immonde. Regardez-vous en face. Les pédophiles, ce ne sont pas « les autres » : c’est vous !
 
 

IV – Malgré les intentions déculpabilisatrices, une incitation à la peur de la sexualité

 
Zizi (peur)
 

En somme, aussi paradoxal que cela puisse paraître (car ils jouent aux « cools » qui connaissent tout sur tout de la sexualité, et qui vont briser tous les tabous du passé par leur « humour » décalé), les exposants du Zizi Sexuel sont bien plus frustrés en amour et bien plus effrayés par leur appareil génital que les soi-disant « cathos coincés », qui eux savent contrôler un peu mieux leurs pulsions et envisager la sexualité comme quelque chose de plus grand et noble qu’un bien de consommation. À force de regarder leur zizi (réel ou fantasmé) de trop près, par la lorgnette de leur microscope nombriliste, et d’en faire un mauvais usage masturbatoire, les bobos socialistes et leurs méthodes communistes « égalitaristes » finissent étonnamment par faire vivre à tout le monde, à commencer par eux-mêmes, l’angoisse de l’adolescent attardé qui réveille les complexes corporels humains les plus enfouis et les plus archaïques, et qui alimente socialement toutes les violences de la sexualité régressive adulte. Ils prétendent tout dévoiler de la sexualité et de l’amour parce qu’en réalité ils en ont une frousse terrible et que la génitalité les dégoûte (à tort… sauf quand ce sont eux qui la mettent en pratique d’une façon inhumaine et irrespectueuse). En dépit des apparences, leur purisme positiviste et leur langage clinique cru sur la sexualité sont angoissés et anxiogènes.
 
Zizi (animaux)
 
Zizi (émotion:génitalité:positivisme)
 
Zizi (émotion:génitalité:chimie)
 
Zizi (émotion:génitalité:amoureux c'est hormonal)
 

D’ailleurs, l’Expo Zizi Sexuel parle sans arrêt de la peur (même si ses concepteurs la projettent ensuite sur les enfants et prétendent les en délivrer), de la croyance que le sexe c’est sale et mal (même s’ils attribuent celle-ci aux prétendus « ignorants » qu’étaient leurs ancêtres, ou aux bourgeois coincés), de l’angoisse de la castration. Ils n’ont pas compris que la pudeur, c’est la condition et la limite de l’Amour vrai. Que la sexualité, c’était beau (et pas qu’un phénomène chimique ou mécanique qui « fait du bien » !). Et que c’est Dieu qui leur a donné leur zizi, pour l’honneur de son nom et de sa beauté.
 
Zizi (peur 2)
 
Zizi (peur 3)
 
Zizi (peur 4)
 
Zizi (peur 5)
 
Zizi (peur 6)
 

L’Expo Zizi sexuel, c’est finalement les pédophiles qui préviennent la jeune génération contre le risque de leurs propres attaques, en commençant par agresser celle-ci visuellement et verbalement sous le prétexte du jeu. C’est un peu le Parc d’attractions michaeljacksonien, et l’antithèse du Aimer en vérité de Pierre-Hervé Grosjean. Ces expositions libertaires me font penser à ces parents qui montrent des films pornos à leurs ados, en ayant la sincérité et l’inconscience de leur dire « C’est la Nature ! ». J’y suis allé pour que vous n’y alliez jamais. Merci de suivre mon conseil.
 

SOUS LES VOILES DE L’ALLIANCE (Critique de l’essai « Propos décousus, propos à coudre et propos à découdre d’un chrétien homosexuel » d’Henry Creyx, par Philippe Ariño)

Propos
 

Il y a 10 jours de cela, Henry Creyx, un essayiste homosexuel ayant jadis vécu une vie dissolue dans le « milieu homosexuel », et actuellement oblat d’un monastère bénédictin à Saint Benoît-sur-Loire, m’a gentiment envoyé son ouvrage, publié en 2005 aux éditions Thélès, pour que j’en fasse une recension. Le titre : Propos décousus, propos à coudre et propos à découdre d’un chrétien homosexuel Moi, quand c’est comme ça, non seulement j’honore le cadeau, mais en plus j’obéis à la lettre à son intitulé. S’il faut en « découdre » avec une certaine approche religieuse de l’homosexualité, une approche à peine datée quand on voit 10 ans après que la très grande majorité des croyants catholiques continue d’adopter quasiment le même argumentaire (« La foi, c’est de l’ordre du privé et ce n’est pas politique », « Le mariage civil n’est pas une affaire d’amour. », « L’amour ce n’est pas sexuel et ce n’est pas une question d’orientation sexuelle. », « Dieu ne juge personne, alors Il ne juge pas l’amour homo. », etc., bref, toutes les phrases induisant que la Charité supprimerait l’exigence de Vérité…), je me porte évidemment volontaire !

 

En intentions, le livre d’Henry Creyx est très louable : il se propose de déculpabiliser les personnes homosexuelles et de leur annoncer la Bonne Nouvelle qu’elles sont elles aussi concernées par le Salut, aimées de Dieu telles qu’elles sont. Et en plus, comme le style lexical est riche, c’est un ouvrage agréable à lire. Indéniablement.

 

Néanmoins, indépendamment de sa forme et de sa sincérité, c’est le fond et la Vérité de son propos qui posent de sérieux problèmes. Je me contenterai d’en soulever 4 :
 
 

1) Une incompréhension de ce qu’est vraiment l’homosexualité :

Dès la couverture, Henry Creyx s’exprime sans le vouloir comme les déconstructeurs queer. Rien que le titre (Propos décousus, propos à coudre et propos à découdre d’un chrétien homosexuel) reprend mot pour mot le disque indigent de la queer & gender theory qui voudrait mettre du doute, de la poésie, de l’auto-détermination, du paradoxe, de la diversité et du point de vue individuel partout : défaire, faire, refaire dans la déconstruction… tout cela pour se trouver une excuse de ne pas parler vrai.

 

Le problème majeur de cet essai, c’est justement qu’il démarre d’emblée sur une incompréhension du désir homosexuel et une justification erronée d’une prétendue essence hétérosexuelle et homosexuelle. L’auteur emploie en effet des périphrases qui montrent qu’il s’éloigne du Réel humain, qu’il réduit les individus sexués à leurs fantasmes érotiques et à leurs sentiments (alors que nous sommes avant tout homme ou femme, et Enfants de Dieu, avant d’être des personnes homosexuelles ou des personnes attirées par le sexe complémentaire) et qu’il essentialise le désir homosexuel (alors que l’homosexualité n’instaure aucune espèce humaine, aucune essence particulière) : « l’homosexuel » et « les homosexuels » (p. 13) ; « l’homosexualité d’état » (p. 13) ; « mon homosexualité constitutive » (p. 80) ; « Si, par une loi de nature, tous les hommes devaient avoir les yeux bleus, demanderait-on à Dieu d’accorder cette couleur à ceux qui, par exception, auraient reçu des yeux noirs ? » (p. 27) ; « L’on décréterait que seuls les hommes aux cheveux noirs seraient aptes à aimer légitimement, Dieu ne ferait pas de miracles pour que les blonds deviennent bruns. » (p. 41) ; etc. Creyx justifie l’hétérosexualité, en la confondant avec la différence des sexes (et en vidant cette différence d’amour, de surcroît !) Il associe à maintes reprises l’homosexualité à la cécité, alors qu’une peur n’est pas un handicap physique : « L’aveugle n’est pécheur que lorsqu’il pèche, et non parce qu’il est aveugle. » (p. 83)
 

La fausseté de ce postulat de départ (= confondre acte et personne, ou bien désir et personne, ou bien différence des sexes et tendance sexuelle) nous amène beaucoup plus loin concernant le lien entre homosexualité et foi : Henry Creyx n’a pas été capable de faire le distinguo, pourtant capital, entre « péché » et « signe de péché » ; et en dépit des apparences et d’un discours angéliste déculpabilisant et charitable, cette omission ôte de la faute aux actes qui pourtant méritent notre sentiment de culpabilité, et rajoute pour le coup de la culpabilité là où il n’y a pas lieu d’être, c’est-à-dire au ressenti homosexuel ainsi qu’à la manière de le vivre au mieux, à savoir la continence (j’y reviendrai plus tard).
 

Ce livre ne nous aide pas à comprendre ce qu’est véritablement le désir homosexuel (et à vivre avec, a fortiori) puisqu’il ne le regarde pas en face. Il l’enrobe de poésie, de langage précieux, de dorures spirituelles qui donnent à croire que ce qui est dit est profond et permet de vivre une sublimation réussie de la tendance homosexuelle. Henry Creyx noie constamment la Vérité dans les métaphores : dans Propos décousus, propos à coudre et propos à découdre d’un chrétien homosexuel, on a droit à toutes les métaphores possibles et inimaginables (paraboles bibliques à l’appui !) et aux comparaisons les plus abusives : la métaphore de l’eau, du geyser, du nœud, de l’huile, du vin, de la lumière, du monastère… et même du papier peint ! « L’homosexualité n’est qu’une sous-couche sous le papier peint que nous offrons à la joie du Seigneur. Pourquoi ce papier-peint ne lui présenterait pas une belle histoire d’amour, humble comme du papier et vraie dans ces traits, gardée avec prévenance dans sa fragilité et forte de son regard à Lui qui portent les agneaux blessés ? » (p. 92) Mama mia… Comme la connaissance de la Bible ne rend pas service à tout le monde… !

 

À part cette idée du « Dieu aime tout le monde » qui est omniprésente dans tout le livre, il n’y a pas d’analyse du désir homosexuel, pas de grille de lecture autre que celle de la foi et de l’amour de Dieu pour tout Homme. Ce message de miséricorde, c’est l’essentiel, me direz-vous. Mais où est le chemin humain qui concrétise et rend vraie cette conclusion charitable ? Comment rejoint-on toute personne humaine dans sa réalité, a fortiori quand elle se sent homosexuelle ? N’importe quel lecteur de Propos décousus, propos à coudre et propos à découdre d’un chrétien homosexuel perdrait, comme moi, le fil de son aiguille à coudre !
 
 

2) La justification béate de l’« amour » homosexuel :

Plus grave encore. En plus de nous perdre au fil des pages par un discours essentialiste sur l’homosexualité, Henry Creyx nous impose un étonnant chantage aux sentiments, au spirituel. Un chantage d’autant plus pernicieux qu’il s’habille de références bibliques, de bonnes intentions, de poésie qui semblent nous tirer vers le haut : « Laissons aller l’homosexuel vers les étoiles à la rencontre de son Seigneur ! » (p. 26) En plus, le lecteur peut constater que le mot « Miséricorde » est comme par hasard omis au profit du mot « compassion »… Mais « souffrir avec » ne signifie pas « tomber avec ».

 

Ce discours lénifiant « Tout le monde il est beau quand il aime » sur l’homosexualité, ne manquera pas de séduire l’âme blessée ou révoltée contre l’Église, d’anesthésier temporairement certaines douleurs liées à la pratique homo ou à la connaissance d’une personne homo de notre entourage, de conforter la personne gay friendly dans sa confusion entre l’amour des personnes et l’absence de jugement de leurs actes. Mai en réalité, il est inconsciemment homophobe car il ne reconnaît pas les individus homosexuels dans leur singularité et dans la réalité de leurs actes homos (« Ils sont comme tout le monde. », p. 47). Il leur bouche aussi l’accès à l’exigence, à la simplicité et à la grandeur de la continence. Bref, à la liberté et à la responsabilité.

 

Dans son essai, Henry Creyx justifie l’existence d’un « amour homo » ou d’un compagnonnage qu’il nomme « alliance ». Il cautionne de manière plus ou moins voilée le « couple homo chaste » : « On reconnaît aujourd’hui qu’il est préférable que les homosexuels ne se marient pas parce qu’ils sont impropres psychoaffectivement à une relation satisfaisante avec une personne de l’autre sexe et que de grandes probabilités de blessures aux êtres y sont à craindre. Pourtant ils brûlent. Alors ! Leur état n’est pas volontaire et pour eux aussi est cette parole : ‘Il n’est pas bon pour l’homme d’être seul.’ Ne serait-il pas mieux, pour qu’ils puissent paître dans le champ de Dieu, c’est le but de toute pastorale, de les encourager à se fixer plutôt que de les laisser dans leur dérive. » (p. 33) ; « Ne devrait-on pas abandonner l’idée d’accrocher nécessairement la notion de péché à leurs actes d’amour, quand, après un travail de sanctification et de maturation, ils ont atteint un degré tolérable du sens de l’autre, du sérieux de leur relation et qu’ils ont apprivoisé pour leur route d’humilité que requiert tout ce qui relève de cette beauté qu’est justement l’Alliance. » (p. 36) ; « des ressorts d’authenticité et de générosité » (p. 36) ; « leurs affections fidèlement stabilisées » (p. 51) ; « Il peut y avoir du diamant dans leurs cœurs même à l’occasion de leur vie affective. Cessons de n’y voir que de la boue. » (p. 37) ; « Va-t-on continuer à les empêcher de rendre grâce pour la joie qui naît d’un acte d’amour accompli dans une vérité d’alliance puisée au meilleur de l’être, sous le seul prétexte d’une non-complémentarité physiologique qui n’est d’aucune façon indispensable à l’expérience de cette joie ? » (p. 40) ; « Mariage ? Non ! Alliance ??? » (p. 49) ; « Ils veulent connaître, eux aussi, la possibilité d’une affection choisie et réciproque, faisant croître vers une maturité propre à leur être, et pouvant s’exprimer, selon la loi commune, dans le joyeux langage du corps. » (p. 56) ; « placer son talent à la banque de la tendresse et de l’affection partagées » (p. 60) ; « sous les voiles de l’alliance » (p. 78) ; etc.

 

On voit Henry Creyx justifier une sorte d’Union civile non légalisée officiellement. Ce qui le gêne dans le PaCS, ce n’est pas sa symbolique ni son existence : c’est uniquement son statut de loi publique, de mariage déguisé. Il ne veut pas d’une bénédiction officielle mais bien d’une bénédiction tacite des couples homos par l’Église : « Les homosexuels demandent aussi à vivre comme tous les autres, même si la conjugalité qu’ils envient a ses défauts, ses tiraillements, ses souffrances et ses échecs, et j’ai déjà dit que je ne les voyais pas mariés. » (p. 55) ; « Au fond, ce qui leur faut, c’est l’esprit de ce que l’on appelle alliance, une alliance forgée dans l’émerveillement de la rencontre et l’attente de ses ascèses consenties. L’alliance porte sur un choix réciproque constamment libre, parce que librement constant, investissant deux êtres et le tout des deux, corps, âme et esprit, dans une générosité interactive, débordant en témoignage de sérieux et de vrai, car scellée entre eux, sur leurs conditions de vie et les accueils enfin objectifs de leur entourage. » (p. 54) ; etc.

 

Sous la plume de Creyx, on retrouve cette idée (très protestante, très sentimentaliste, très individualiste et très post-moderne, finalement) que l’acte d’Amour ou la foi ne se jouerait qu’entre soi et Dieu, que la sexualité ne relèverait que du privé, que l’Amour ne pourrait être sondé que par Dieu, que l’universalité de l’Amour équivaudrait à la justification de tous les types d’« amour », que l’Amour ça ne serait pas sexuel, etc. : « Les homosexuels ont vocation à connaître Dieu qui n’est qu’Amour, et ils sont, corps et âme, appelés à aimer. Les modalités de leurs expressions amoureuses qui font partie, sauf appel particulier à la continence, de cet univers privé indispensable à la compréhension et manifestation de l’universalité de l’Amour touchant et devant toucher tout, ne regardent qu’eux seuls et Dieu dans leurs cœurs. Ah ! si l’on pouvait cesser de glisser l’œil à balances rétributives, dans la serrure de la porte de la chambre des amants ! […] Un seul témoin peut être admis dans les alcôves, c’est Dieu lui-même, la source de tout amour vrai. » (p. 46) ; « L’amour des conjoints y reste leur affaire privée, étrangère à l’intention de la loi qui régit cette convention. » (p. 49) ; « Comment peut-on gommer au plan moral toute cette anticipation indispensable qui ne regarde que ceux qui s’aiment et Dieu qui est leur inspirateur, quand ils n’ont pas décidé de s’aimer en révoltés contre lui ? Et quand il n’y a pas de possibilité de mariage pour des raisons tenant aux constitutions intérieures des intéressés non voulues mais honnêtement assumées, comment renier toute la vérité d’une relation authentique, simplement parce qu’on lui a donné le label de péché ? C’est vraiment prendre les choses à l’envers. » (p. 86) ; etc.
 

L’auteur fait preuve d’un relativisme spirituel. C’est là toute la perversion de son discours. Selon lui, tout lien humain serait justifié parce que finalement sanctifié en Dieu : « Tout ce que Dieu a créé est bon, et rien n’est à rejeter si on le prend dans l’action de grâce, car c’est sanctifié par la Parole de Dieu et la prière. » (p. 47) ; « Il est dit en effet dans l’Écriture : ‘Bénissez et ne maudissez pas’, et encore : ‘En toutes choses rendez grâce à Dieu !’ » (p. 54) À ses yeux, la génitalité (qu’il confond avec la sexualité), du fait d’avoir été soi-disant diabolisée par de nombreux catholiques ou ecclésiastiques, en deviendrait pure : « La souillure n’est pas dans notre sexe mais dans notre cœur. » (p. 71) ; « Un couple marié accomplit l’acte conjugal, c’est bien. Un couple non marié mais dont les deux partenaires s’étant donné leur foi, vivent dans la fidélité, accomplit un acte semblable, c’est mal. Le premier ne pèche pas, le second vit dans le péché. Or, ils font exactement la même chose. Ce n’est donc pas l’accomplissement de l’acte sexuel en lui-même qui les départage dans cet étrange jugement moral. Alors qu’est-ce ? C’est que le premier a fait en quelque sorte alliance avec Dieu en se donnant le sacrement béni par l’Église. Je crois de tout mon cœur en la grâce de ce sacrement. Ce n’est pas pour autant que le second couple, en situation, je le répète, de fidélité et de vérité d’amour humain confirmées, me paraît en état d’infidélité avec le modèle des modèles de l’amour qui est Dieu. Il faudrait pour cela qu’il y ait une rupture avec ce qui ressemblerait à cette alliance entre Dieu et lui-même. L’intention des partenaires, dans les deux cas, est droite, l’acte d’amour est le même. » (p. 97)
 

Pour Henry Creyx, c’est la bonne intention (spirituelle) qui ferait la vérité de tout acte. Il ne pense plus à l’acte en lui-même, ni à sa portée. « Pourquoi l’acte sexuel ordinaire, vécu comme une option prégnante de la vie dans le cadre des nécessités non sacramentalisées fait-il tant difficulté ? […] En soi, l’acte sexuel d’un homosexuel n’est pas le signe d’une rupture avec Dieu. Le péché est ailleurs. […] L’acte homosexuel ne peut être mauvais que subjectivement. » (pp. 98-99) Quand intention et acte sont autant dissociés, on est en plein subjectivisme ou schizophrénie spirituelle.
 
 

3) Le mépris caricatural pour la continence :

Le troisième écueil dans lequel l’essai Propos décousus, propos à coudre et propos à découdre d’un chrétien homosexuel tombe, me semble-t-il, c’est la légende noire et salissante que son auteur construit autour de la continence. Ce dernier la réduit au rang de particularisme, de bizarrerie ignoble à proposer, d’héroïsme inaccessible, parce qu’Henry Creyx confond la continence avec l’abstinence, ou bien encore la sainteté avec un devoir moral négatif ou un idéal de perfection désincarnée : « chasteté parfaite » (p. 24) ; « la continence parfaite » (p. 24) ; « Proposer le martyre, ce serait en tout cas faire appel à une volonté à l’héroïsme impossible. » (p. 25) ; « Il pourrait sortir de cette possibilité, je le crois, une aspiration à connaître et aimer le Christ plus efficace et salvatrice que les détours légalistes d’une ascèse étouffante qui ampute l’être de son trésor le plus sérieux. » (p. 56) ; « exiger une impeccabilité extérieure » (p. 57) ; « On ne peut pas empêcher un homosexuel d’aimer. On ne peut pas lui imposer de ne pas aimer du tout ou de n’aimer qu’avec la partie haute de son être. » (p. 84) ; « cet ersatz de sainteté de la continence » (p. 96) ; etc.
 

Henry Creyx verse ironiquement dans la caricature pour discréditer la continence et justifier la solution par défaut du « couple homo chaste » : « S’il n’y a pas de légitimité pour le langage du corps, il ne reste alors que cette alternative : ou le salut dans la continence ou la perdition dans la pratique. Et le tour est joué. » (p. 65) ; « Présenter aux homosexuels dès l’abord la continence absolue comme l’unique voie de satisfaction morale, est encore plus abusif quand on enrobe cette proposition dans l’idée exigeante d’une fidélité, la fidélité au ‘non’. » (p. 106)

 

En clair, l’auteur n’appelle pas à la continence, comme le suggère l’Église. Il cherche même à décourager de celle-ci. Le seul chemin de sainteté qu’il propose aux personnes homosexuelles est une espèce de « zone » fluctuante et floue de l’amour d’amitié, aire délimitée par l’empirisme de principe (comme s’il suffisait de vivre les choses pour être dans le vrai…) et le subjectivisme relativiste (= Chacun fait comme il peut à partir du moment où il essaie d’aimer en Jésus-Christ) : « On ferait mieux d’admettre pour ceux dont nous parlons, comme possibilité de vie tacitement reconnue, sans aller jusqu’aux constats législatifs et aux réglementations qu’ils engendrent souvent comme des rets où les intéressés se trouvent englués, une sorte de zone, non de nuptialité informelle ou mal formée, mais de convivialité affectueusement privilégiée, permanente sur un constat de fait, qui ne serait définie ni comme bringuant un état sacramentalisé par l’Église ni comme impliquant un état statutairement admis par la Cité. » (p. 52) ; « Je pense qu’il y a une zone de vérité d’amour qui peut être reconnue aux homosexuels. […] Cette zone de liberté de l’amour non colligée dans nos recueils de morale, ne devrait recevoir de contrôle que de la part de ceux qui l’empruntent. La véritable question est de former les homosexuels à l’amour pour que ce dernier soit vrai, et non de les contraindre à l’absence d’amour, en tenant le discours ici vide de sens (et de bon sens) et de réalisme, de la sublimation des désirs et des pulsions qui n’a de poids qu’en des situations d’exception promues sur un appel particulier reçu dans la foi. » (pp. 73-74) En réalité, il n’a rien compris de la continence, qu’il n’envisage que comme une rétention, une abnégation, un sacrifice dans le sens janséniste du terme. Alors que concrètement, elle est un recyclage, un don entier de on homosexualité et de sa personne, une paix, une libération, un moteur de sainteté qui conduit aux joies intenses et durables de l’évangélisation cohérente et originale.
 

Pour résumer, il reproduit exactement ce qu’il reproche à l’homme cachant son talent dans la Parabole des talents relatée dans l’Évangile : « Il croit entendre de la bouche du Maître un ‘Reste à jeun’ que le Maître n’a pourtant jamais prononcé. » (p. 60)
 
 

4) Le mépris de la morale catholique et de l’Église:

Cela a de quoi nous étonner tant le discours d’Henry Creyx est emprunt de religiosité, de belles pensées poétiques et spirituelles, de bonnes intentions de foi. Et pourtant, c’est la vérité : l’auteur n’aime pas autant l’Église et le Christ qu’il se l’imagine. Déjà, il s’annonce comme « chrétien » ; non comme « catholique » (et pas seulement dans le titre). Ce n’est absolument pas un détail. Ce désaveu confessionnel de l’Église-Institution romaine se remarque en filigrane dans tout le texte.

 

Ensuite, Henry Creyx justifie son discours relativiste et sentimentaliste sur l’homosexualité par la diabolisation d’un « moralisme » dont il parle sans arrêt dans son texte : « la chape d’une morale plombée qui fait table rase de la qualité du cœur » (p. 26) ; « légalisme satisfait » (p. 29) ; « la réprobation sociale, la culpabilisation » (p. 34) ; « l’insupportable fardeau des interdits et des jugements » (p. 37) ; « Alors, chers moralistes, qu’auriez-vous donc à craindre de celui et chez celui qui est rêne ? » (p. 42) ; « interdictions abusives imposées par de tristes sires » (p. 47) ; « Ils n’y trouvent que des juges. » (p. 55) ; « beaucoup de moralistes » (p. 72) ; « ces nouveaux agents de la morale » (p. 80) ; « le discours moral » (p. 82) ; « la voix terrifiante du juge » (p. 90) ; « les moralistes » (p. 99) ; etc. Il monte en épingle l’importance de la morale, surévalue son influence et sa violence, sans jamais rentrer dans les « détails » de fond du message moral de l’Église. Il participe à son insu à la construction de la victimisation qui stigmatise (d’une autre manière que l’homophobie frontale, car cette fois, ça s’opère par la déculpabilisation, ou par un battement de coulpe extériorisé) les personnes homosexuelles, à ce pharisianisme qu’il décrie tant.
 

Mine de rien, même si elles se disent chrétiennes, la plupart des lignes qu’Henry Creyx écrit suintent le mépris de l’Église et l’anticléricalisme, le cynisme et la vengeance : « L’Église ne voit-elle pas que la plupart des homosexuels ont déserté ses assemblées à cause de ce dessèchement d’un vieux langage d’où est absente toute tendresse ? » (p. 36) ; « la Sainte Église » (p. 57) ; « ce discours des confessionnaux » (p. 66) ; « ces bons théologiens à bésicles épaisses, et leurs émules rédacteurs de directives » (p. 78) ; « des scruteurs d’âme » (p. 79) ; « la rigidité du confesseur ou du conseiller spirituel ou du littérateur moraliste traditionnel » (p. 86) ; etc. À ce propos, l’essayiste tient des propos plus que limites, illustrant un rapport peu ajusté avec le Corps ecclésial : « Évidemment, je ne vois pas le prêtre en charge de ma paroisse venir m’embrasser sur la bouche. Mais alors, qu’il laisse cela à celui qui en aurait envie parce que cela monterait naturellement de son être accordé à cet embrassement. » (p. 32)
 

Il sous-estime notamment le mariage, en confondant le statut social et le sacrement : « Est-ce que le sérieux des mœurs sexuelles vient du mariage ou du sérieux des partenaires ? » (p. 39) ; « Quelle différence peut-il y avoir entre aimer dans le mariage et aimer hors du mariage ? Au plan personnel aucune. Le mariage n’ajoute rien à l’amour. » (p. 73) Ou alors il a tendance à le réduire à « l’hétérosexualité » ou/et à la procréation, bref, à une fonctionnalité nataliste ou à une vitrine sociale : « Les homosexuels n’ont pas dans la société les mêmes missions que les hétérosexuels et notamment, parmi ces derniers, ceux qui s’accouplent, c’est-à-dire engendrer et donner un nom. Les relations homosexuelles s’arrêtent justement au seuil de la reconnaissance sociale scellée par l’acte solennel du mariage, dont ils ne peuvent remplir les fonctions ainsi précisées. » (p. 51)

 
 
 

En conclusion, au vu de ces 4 problèmes criants que j’ai identifiés en lecture de cet essai, je me permets donc de remettre sérieusement en doute l’optimisme spiritualisé de l’auteur face à ses blessures du passé, survenues en grande partie à cause de sa pratique homosexuelle : « Les amourettes inquiètes d’homosexuel enténébré qui étoffent mon vieux passé personnel, malgré leurs émotions et leur poésie, n’ont laissé en moi que des traces de vent. » (p. 31) Je n’en serais pas aussi sûr… Ne sublime pas son désir homosexuel qui veut ! Il est extrêmement ardu, pour vivre en paix avec l’homosexualité, de faire l’économie de la Vérité, de l’étude sérieuse des mécanismes du désir homosexuel, de l’expérience concrète et heureuse de la continence, de l’amour personnel de l’Église et des gens d’Église, du respect de la différence des sexes et du mariage femme-homme aimant. C’est même, je crois, impossible.

La prolifération actuelle des « biopics » sur des célébrités « homosexuelles » : le foutage de gueule sincère du lobby LGBT

Truman

 

Un nouveau phénomène mondial de la propagande LGBT (Lesbien-Gay-Bisexuel-Trans) apparaît en force depuis 5 ans sur nos écrans de cinéma : la « biopic » d’une personne dite « homosexuelle ».
 

Certains cinéastes gays friendly voire carrément homosexuels, soucieux d’émouvoir tout le monde tout en lui faisant la leçon et en le culpabilisant à grand renfort d’anachronismes grossiers et de références pseudo « historiques » et « réalistes » d’une époque et d’un vécu personnel dont le grand public ne connaît rien, déterrent des « grandes » figures universelles de l’homosexualité pour les présenter à la fois comme des grandes victimes d’homophobie et des Génies incompris qui auraient sauvé l’Humanité. Toute cette instrumentalisation et falsification historique a pour but de justifier des fantasmes amoureux asexués et les revendications politiques actuelles du lobby LGBT hétérosexuel que la plupart de ces « homosexuels historiques », portés aux nues comme étendards rainbow, auraient, de leur vivant, désavoués avec véhémence. C’est ça le pire…

 

La liste des « biopics » LGBT commence à s’allonger : Phillip Morris (« I Love You Phillip Morris » (2009) de Glenn Ficarra), Arthur Rimbaud (« Rimbaud, Verlaine » (1995) d’Agnieszka Holland), J. Edgar Hoover (« J. Edgar » (2012) de Clint Eastwood), Truman Capote (« Truman Capote » (2006) de Bennett Miller), Harvey Milk (« Harvey Milk » (2009) de Gus Van Sant), Allen Ginsberg (« Howl » (2010) de Rob Epstein), Pier Paolo Pasolini (« Pasolini » (2014) d’Abel Ferrara), Jean Sénac (« Le Soleil assassiné » (2003) d’Abdelkrim Bahloul), Yves Saint-Laurent (on en a bouffé matin midi et soir ! : 3 films d’un coup : « L’Amour fou » (2010) de Pierre Thoretton, « Yves Saint-Laurent » (2014) de Jalil Lespert, « Saint Laurent » de Bertrand Bonello), Guillaume Gallienne (« Guillaume et les garçons, à table ! » (2013) de Guillaume Gallienne), les héros si discrets du militantisme « homo » du « passé » (« Philadelphia », « Pride », « Le Secret de Brokeback Mountain », « Dallas Buyers Club », « Love is Strange », « A Single Man », etc.). Et maintenant Alan Turing dans « The Imitation Game » (2014) de Morten Tyldum.

 
Imitation
 

Pour ce dernier, j’ai halluciné. Le mec était un type objectivement exécrable (c’était de notoriété publique), couchait avec des petits jeunes, vivait un désert affectif incroyable, n’avait ni amis ni femme ni amant solide, a nié son homosexualité toute sa vie, a fini par se suicide… mais NON ! Il est transformé en pauvre victime de l’homophobie, en « génie insupportablement génial », en héros international qui, grâce à sa performance intellectuelle, à son intuition divine (et à la castration chimique), aurait carrément fait reculé la Seconde Guerre mondiale de 2 ans, et sauvé 14 millions de personnes. Rien de moins que ça ! Et c’est écrit noir sur blanc dans le générique final. À part ça, vous ne vous foutez pas un peu de notre gueule ?

 

Quand on connaît la vraie vie de ces hommes applaudis comme des dieux (alors qu’ils n’étaient ni des saints, ni des diables… mais qu’en général, ils étaient insupportables à vivre et souvent désaxés en « amour » homo), quand on sait qu’ils n’étaient absolument pas militants « homos » dans l’âme, voire même réfractaires à leurs tendances homo-érotiques, puis homophobes parce qu’ils ne voyaient pas leur homosexualité comme un objet de fierté et encore moins comme un « droit » politique à réclamer, on sort de la salle de cinéma assommé par tant de mensonge sincère, tant de bons sentiments, tant d’indécence, tant de travail de sape de la mémoire (travail qui se présente comme « historique » : un comble !), tant de moralisme. Federico García Lorca et tous les autres doivent se retourner cent fois dans leur tombe ! Et une infime minorité de spectateurs semble réaliser que cette propagande pro-gays les roule dans la farine et n’a quasiment rien de réaliste !

 
Harvey
 

Triste époque que la nôtre, qui se choisit des héros parmi des Hommes qui ont tout des anti-héros, qui n’ont pas exécuté de hauts faits, qui ont méprisé le Réel et leur sexualité, qui ont pour la plupart eu une vie amoureuse et sociale catastrophique. L’héroïsme n’est plus lié à la sainteté, à la volonté, à l’Amour des autres et de la différence des sexes, à la fidélité, à l’engagement, au Réel. Il serait accidentel, misanthrope, il serait dû au fait d’être persécuté, malheureux, torturé, marginal, asocial. Et quasiment tout le monde avale cette couleuvre. Vive la biopiquouse !

 
 
 
 

Rajout du 2 juillet 2015 : Une nouvelle biopic homo arrive sur nos écrans, « Qué viva Eisenstein ! » de Peter Greenaway, sur Sergueï Eisenstein…

Once preguntas sobre la homosexualidad (entrevista por Elisa Murgese, noviembre del 2014)

 
elisa
 

1 – ¿Cuándo descubrió su homosexualidad?
 

La descubrí a los diez años. Durante la pubertad, a través de las revistas y la tele. En aquella época, sufría mucho aislamiento – tenía pocos amigos – y de una relación de gemelos fusional y malsana. No creo en la existencia de « causas de la homosexualidad » ; sólo sé que hay terrenos que favorecen la llegada del deseo homosexual, y que en mi caso, mi tendencia homosexual parece originarse prioritariamente en mi gemelidad… y no, como suele decirse, porque hubiera tenido una madre posesiva o un padre ausente.
 
 

2 – He leído que cuando tenias 29-31 años tu teniò relaciones sexuales con hombres, y luego eligió la castidad. ¿Por qué? Cuando cambió tu vision de la homosexualidad?
 

No sólo elegí la castidad sino que he escogido la continencia para vivir aquella castidad. La continencia, es el único camino que la Iglesia propone a las personas que se sienten durablemente homosexuales para vivir con una tendencia homosexual. Digo esto porque ciertas personas piensan que la castidad no impide la formación de una « pareja ». Yo creo que la unión homosexual no es nunca casta, aunque se viva en la fe y sin ciertas prácticas sexuales. Sólo la amistad desinteresada y la continencia permiten a las personas durablemente homosexuales acoger la diferencia de sexos de la mejor manera posible.
 

Elegí la continencia porque me di cuenta que no podía vivir la sexualidad sin la sexualidad (la diferencia de sexos). Mis relaciones amorosas homosexuales no me colmaban, y adivinaba que el problema no provenía de los chicos muy majos con los cuales salía ni de mí… pero de la ausencia de la diferencia de sexos. Entonces, no valía la pena insistir más. Sé que la verdadera felicidad, no es únicamente « estar bien » con alguien, sino que es vivir lo mejor y lo más justo. La « pareja » homosexual puede satisfacer pero no colma, puede estar bien pero no es lo mejor.
Gracias a la continencia, es como si viviera una liberación instantánea y progresiva. Cuando uno practica los actos homosexuales, compruebo que ya no puede hablar de ello ni ver el sentido de su deseo homosexual en frente. El acto homosexual es – y funciona como – una censura. La palabra se libera y la vergüenza se va en seguida cuando uno renuncia a los sentimientos homosexuales. Igual que para la pornografía. Una vez que paras, descubres que antes, te aislabas, tenías menos humor, menos alegría y menos amigos, hablabas menos porque no querías que tu mentira sea desvelada.

 
 

3 – ¿Tu elección fue conectada al hecho de que la relación homosexual no te gustaba?
 

No, puesto que la relación homosexual, siempre la vivía con hombres sinceros, tiernos, respetuosos. Y me gustó bastante, sobre todo en la cama y con la ternura. Pero la mentira o la desilusión en la « pareja » homosexual se ubica en otra parte : en la confusión entre amistad y amor, y en el rechazo de la diferencia de sexos (la única que asegura el don total de sí). Con mis compañeros, éramos sinceros. Pero no éramos verdaderos. Pensábamos hacer algo bien sin hacerlo verdaderamente. El amor encarnado no se vive sin la diferencia (de sexos). Y esto es verdad también para los célibes consagrados.

 
 

4 – ¿Todavía sigue saliendo con homosexuales? ¿Qué creen de tu elección y opiniones?
 

A partir de la publicación de mis libros, es decir del 2009, ha cambiado totalmente la red de mis relaciones. Perdí a muchos amigos (los « tolerantes » son particularmente intolerantes con los que no piensan como ellos…), pero gané también a muchos y a mejores.
 

Sigo viendo a personas homosexuales, pero esta vez, es una amistad casi inmediata porque saben exactamente lo que pienso y vamos directamente al grano. Antes, escondía mi pensamiento profundo sobre la homosexualidad. Ahora, el tiempo se acelera y encuentro a verdaderos hermanos homosexuales muy fácilmente, sin ambigüedad. En el « ambiente homosexual » y de modo general con las personas homosexuales, sea me odian sea me aman muchísimo… y los que me odian, es porque no me leen y no quieren conocerme.

 
 

5 – Estas haciendo una « batalla » contra la legalización del « matrimonio para todos ». ¿Por qué te opones a los matrimonios gays?
 

Porque defiendo a las personas homosexuales y no quiero que nos instrumentalizen para negar nuestra realidad de « pareja », negar el sufrimiento que es el deseo homosexual, negar la violencia que es la práctica homosexual. Más de 90 amigos homosexuales me han revelado que han sido violados : ¡ no es un detalle ! La sociedad aparentemente quiere nuestro bien, pero « nuestro bien sin nosotros », sin conocernos. El « matrimonio para todos » es una prueba de la indiferencia homófoba de la gente que se cree « hetero gay friendly » pero que no quiere encontrarnos… además de ser una amenaza para la Humanidad. Me explico : Esta ley quita la condición de amor entre los dos padres biológicos (papá y mamá) de un ser humano, cuando bien se sabe que esta condición es imprescindible para el bienestar de cada hombre. Se trata de una ley homófoba y homicida muy grave porque cada hombre necesita que su padre y su madre se amen y que su país proteja este amor.

 
 

6 – En Italia, el debate está abierto, porque en los últimos meses algunos alcaldes están empezando a aprobando los matrimonios gay. ¿Qué consejo daría al Gobierno italiano?
 

Daría dos consejos : 1) dejar hablar a personas homosexuales que denuncian la « ley del matrimonio para todos » y que saben porque no hay que practicar el deseo homosexual (En los debates, los defensores de la ley sólo escuchan a las personas homosexuales) ; 2) denunciar la heterosexualidad, que es la base ideológica sobre la cual se apoyan las leyes pro-gays, y que es una caricatura falsa de la diferencia de sexos. He creado en mayo del 2013 un sitio internet llamado CUCH (Católicos Unidos Contra la Heterosexualidad) para alertar a la población y al Gobierno del peligro que constituye la transformación perniciosa de los Derechos Humanos en los « derechos de los heterosexuales y de los homosexuales », como si fuéramos puros ángeles o puras pulsiones.

 
 

7 – ¿Qué pasará con los niños que crecerán en una familia homosexual?
 

No tengo la respuesta. Sólo sé que la falta de amor entre el padre biológico y la madre biológica siempre es un drama para un niño. Y puede traducirse de distintas maneras, a menudo violentas y dolorosas. Pero a pesar de todo, no hay fatalidad porque, menos mal, la fe y el descubrimiento de Dios nos permiten saber que, aunque nuestros padres terrestres no se amen, nunca seremos huérfanos e ignorantes del amor entre Jesús y María.

 
 

8 – En tu último libro he leido que ser homosexual es una herida de superar y que no se puede aliviar con la práctica sexual. ¿Qué causa esta herida? Esto quiere decir que la homosexualidad es como una « enfermedad »? ¿Puede explicarme tu idea?
 

Un miedo o una herida (a nivel de la identidad, de la amistad, de la familia, etc.) no es una enfermedad. La enfermedad, sólo puede ser una consecuencia de la falta de reconocimiento de esa herida, o de una práctica mala. Muchas personas que se sienten homosexuales han podido superar su herida viendo que ésta no era el fruto de una verdadera libertad o de una plenitud amorosa ; o gracias al descubrimiento de Dios y del tesoro de la diferencia de sexos. Otras siguen sintiendo durablemente un deseo homosexual, y encontrarán la diferencia de sexos de otra manera : a través de la amistad, del servicio a los pobres, de la evangelización, de la acción politico o artística, a través de la santidad. Hay muchas maneras de dar sus heridas a los demás.
 
 

9 – ¿Cómo conciliar la homosexualidad y la religión?
 

Es muy fácil : reconociendo que Jesús nos acoge enteramente, con todo lo que nos constituye, incluso nuestros defectos, nuestros pecados, nuestros límites, nuestras heridas, nuestras vergüenzas, nuestros actos malos y nuestros deseos (incluso homosexual). El Amor de la Iglesia por nosotros es completo. No es parcial. A menudo, solemos pensar que la Iglesia nos quiere cambiar, o que esconde su intolerancia a través de una apertura hipócrita. Pero estamos totalmente equivocados. Ella nos acoge con alegría tales como somos. Nos mira, nos ama, se ríe con nosotros, llora con nosotros, nos escucha. Y luego, nos dice : « Dame de beber. Y si quieres, sígueme y sigue el camino de Verdad que te propongo. »
 
 

10 – Papa Francisco está dando grandes aberturas para el mundo gay. Admitió la presencia del deseo homosexual, por ejemplo. ¿Crees que esto es un paso positivo o negativo?
 

No son tan « grandes » (¡ y menos mal !), estas aperturas. De momento, el Papa no ha propuesto nada. Sólo ha dicho que quería acoger a las personas homosexuales, conocer lo que viven y proponerles un camino de Verdad y de Caridad con arreglo a ello. El conocimiento no es el reconocimiento/la justificación del deseo homosexual, o de una seudo « identidad homosexual », o de un seudo « amor homosexual » (incluso un amor presentado como « casto »). La homosexualidad es un tema muy espinoso. Personalmente, deseo que el Papa Francisco : 1) no sólo defienda la castidad sino también la continencia para las personas que se sienten durablemente homosexuales y que están en camino hacia el matrimonio hombre/mujer o hacia el celibato consagrado pero no sacerdotal ; 2) hable de la violencia y de la gravedad de los actos homosexuales, totalmente ignoradas ; 3) nos proponga un caminito para contener el deseo homosexual pero un camino grande de santidad para utilizar el deseo homosexual como don mundial. A menudo, las propuestas que las personas homosexuales reciben de los hombres de Iglesia son ridículas, irrisorias (como si fuéramos un problema), tristes, miserabilistas, doloristas, poco concretas y poco audaces. Se trata de esconder la homosexualidad, de ponerla de lado, de olvidarla, de cambiarla, de neutralizarla. Yo creo que es un derroche. Si Dios permite que el deseo homosexual exista, es por una razón grande : ¡ la Santidad ! Nosotros, las personas homosexuales, podemos ser evangelizadores de primera categoría (¡ modernos y divertidos, además !) gracias a la combinación de nuestra herida homosexual y sobre todo de la fuerza del Señor que la atraviesa.
 
 

11 – ¿Cuál es el sentido de la palabra homofobia?
 

El sentido etimológico, es el « miedo al mismo » o el « miedo a las personas homosexuales ». Ambas significaciones son importantes. Con el tiempo, la palabra « homofobia » llegó a referirse a todo ataque contra las personas homosexuales, lo que tenemos que tomar en cuenta. Y desgraciadamente, en el sentido social actual, defendido por los promotores de la « identitad homosexual » o del « amor homosexual/universal », ya no se habla de esos ataques : sólo se usa la palabra « homofobia » como un instrumento de censura cada vez que una persona pone en duda la « identidad/el amor » homosexual, que da una imagen negativa de la homosexualidad, o que identifica la relación entre homosexualidad y sufrimiento/violencia. Y, lo más grave, es que esta censura esconde dichos ataques y los alimentan, puesto que la homofobia es actuada únicamente por personas homosexuales, sea porque reprimen su deseo homosexual, sea porque se identifican a ello y lo practican. Por eso concluyo diciendo que la homofobia ES la identidad homosexual y ES la práctica homosexual. No conozco excepciones.

 
 

12 – ¿Cuál es el mensaje para los jóvenes gays ?
 

Al joven que se siente homosexual, le diría : « No temas por tu vida porque el Amor te espera a ti especialmente, como persona con un deseo homosexual (duradero o no) pero sobre todo como ser humano. No tienes que dejarte dictar tu identidad, tu amor y tu sexualidad, por la tele, por la pornografía, por un grupo agresivo, por un partido político, por las caricaturas de feminidad o de masculinidad que ves en la sociedad, por la etiqueta de « gay » o de « lesbiana ». La sexualidad es un camino misterioso y libre : no te cierres puertas caricaturándote como « homosexual » o « heterosexual » o « bisexual ». Lo más importante para construirte, para saber quién eres, para ser libre y para amarte tal como eres, son las amistades con las personas de tu sexo, porque ante todo eres un chico o una chica, ante todo eres un amigo o una amiga, ante todo eres Hijo o Hija de Dios. No tienes que despreciar tu deseo homosexual : si sientes que está profundamente arraígado, en vez de apagarlo o de arrancarlo, utilízalo (sin practicarlo) para acercarte de las personas heridas, para contagiar al mundo con tu originalidad, tu humor, tu vulnerabilidad, tu sensibilidad, tu amistad, para demostrar que la diferencia de sexos y la diferencia Creador/criatura te permiten tener una vida grande y libre.

Mon regard sur le concert Free, The One Woman Funky Show de Shirley Souagnon

Shirley
 

En me rendant hier soir au Sentier des Halles au concert Free, The One Woman Funky Show de Shirley Souagnon, je savais que j’allais y retrouver un certain nombre des codes de mon Dictionnaire (la comédienne a fait son coming out public)… mais pas à ce point-là ! Fascinant :
 
 
Femme et homme en statues de cire

Entre-deux-guerres

Noir

Amour ambigu pour le pauvre

Folie

Attraction pour la foi

Voyage

Drogues

Homme invisible

Vent

Obèses anorexiques

Parricide la bonne soupe

Matricide

Inceste (père et fils gays)

Tante-objet ou Mère-objet

« FAP la fille à pédé(s) »

Orphelins

Pygmalion

Musique comme instrument de torture

Blasphème

Don Juan

Artiste raté

Voleurs

Petits Morveux

Substitut d’identité

Se prendre pour le diable

Personnage homosexuel empêchant l’union femme-homme

Symboles phalliques

Liaisons dangereuses

Je suis un Blanc-Noir

Ennemi de la Nature

Différences physiques

Viol (peur d’être objet)

Scatologie

Mère Teresa

Fan de feuilletons

Hitler gay

Homosexualité noire et glorieuse

Fresques historiques

Trio

Homosexualité, Vérité télévisuelle ?

Doubles schizophréniques

Voyeur vu

Amant diabolique

Éternelle jeunesse

Conteur homo

Chat

Solitude

Eau

Humour-poignard

Bergère

Regard féminin

 
 

Mon avis sur le concert : Sur le moment, il fascine la majorité du public parce qu’il est dynamique, sympathique, techniquement réussi. Mais pendant et après, on est frappé de voir qu’il est, comme beaucoup de spectacles de notre époque libertaire et déprimée, imprégné de l’idéologie transhumaniste LGBT.

 

Ce spectacle est malsain pour plusieurs raisons : par son absence de sens (un message presqu’uniquement libertaire – « C’est bon d’être libre » -, qui ne va donc pas chercher bien loin) ; par sa tonalité (le public est constamment rabaissé, fliqué et méprisé par la chanteuse) ; par les idées qui y sont développées (l’homosexualité est promue alors que la mention des drames et des violences qu’elle génère/illustre ponctuent le discours de la comédienne ; d’ailleurs, l’opposition au « mariage gay » est tournée en dérision, et visiblement, Shirley Souagnon n’a toujours pas compris la gravité de cette loi) ; par la faiblesse du public (des gens issus de l’immigration, des jeunes adultes influençables et tentés de signer à l’homosexualité parce que celle-ci recouvre, pendant une heure, un visage sympathique, décomplexé, cool, funky) ; par son (il faut le reconnaître) efficacité du moment (en tant que spectateur, on est forcément touché par le talent vocal de la chanteuse, son auto-dérision, son bagout, son franc-parler, ses provocations, son identité de femme marginale). Mais c’est un feu de paille : falsification historique + Immoralité de l’ensemble + violence des propos et des vannes + absence de sens et de douceur. Voilà mon bilan. Peut-être que je serais le seul à avoir interprété ce concert ainsi. Mais j’assume.
 

Et j’ai envie de demander à Shirley Souagnon quand est-ce qu’elle compte s’aimer un peu plus elle-même, aimer un peu plus les autres, quand est-ce qu’elle compte arrêter de raconter des futilités (même si cette futilité a sa drôlerie, sa signifiante, sa convivialité), se prendre un peu plus au sérieux mais aussi en douceur et en profondeur ?

L’homosexualité, pourquoi ça pose problème, et pourquoi ça pose problème d’en parler en Vérité, calmement ?

 

1 – L’homosexualité, pourquoi est-ce si grave ? et pourquoi l’Église catholique insiste tellement pour ne pas la justifier, ni sous forme d’identité ni sous forme d’amour/de couple, et va jusqu’à la qualifier, au niveau des actes, d’« intrinsèquement désordonnée » et de « dépravation grave » ?

 

 

– Parce que les différences, c’est fondamental pour aimer, s’ouvrir et recevoir/se donner pleinement, transmettre la vie. Ça paraît une évidence de le redire, mais nos contemporains ont la mémoire courte. Sans la différence (et surtout la différence des sexes, celle qui nous a tous fait naître, et que nous portons corporellement), nous n’existons pas, nous n’aimons pas ou nous aimons moins (la force de l’amitié n’est pas comparable au don total de sa personne dans l’Amour). Et le meilleur Amour, le plus comblant, n’est possible que dans l’accueil de la différence des sexes. L’« amour » homosexuel a beau être sincère et comporter certaines fécondités (au fond, attribuables qu’à l’amitié), il n’est pas authentique. Notre (beau) caillou dans la chaussure, c’est que la différence des sexes est un mystère fragile : en soi, elle ne suffit pas pour faire un couple aimant et durable (on le voit facilement autour de nous : il y a des couples qui intègrent la différence des sexes, et sans succès) ; mais si elle est couronnée par l’Amour, elle devient le meilleur. Et ceci est vrai aussi bien pour les couples mariés aimants femme-homme (stériles ou non) que pour les célibataires consacrés. Une portion de levure (= la différence des sexes), toute seule, sans la farine, elle ne peut pas lever grand-chose. Mais une fois intégrée à la pâte humaine, elle devient le meilleur. Il en est de même de la différence des sexes avec l’Amour.

 

– Parce que c’est violent de s’éloigner voire de nier sa sexuation humaine : c’est une haine, un rejet de soi. Et si ce déni est pratiqué à deux, ça s’appelle du viol ou de l’homophobie, y compris si les deux personnes qui le/la pratiquent se disent consentantes et se font du bien en le/la posant. C’est un rejet de l’autre, ni plus ni moins. L’amitié a des règles et des limites à ne pas dépasser ; sinon, elle se mute en cauchemar ennuyeux, frustrant et violent sur la durée.

 

– Parce qu’il est impossible de vivre la sexualité sans la sexualité (= la différence des sexes). Et la pratique homo, en rejetant la sexuation femme-homme et la différence des sexes en amour, rejette la sexualité, donc toute l’Humanité. Elle est homicide en ses desseins. Elle empêche ET aux amitiés de se vivre ET aux amours de se vivre pleinement, simplement, dans tout leur rayonnement de complémentarité. Reconnaître cela n’enlève rien à la dignité (d’homme ou de femme, d’Enfant de Dieu) des personnes homosexuelles, bien entendu, ni au respect que nous leur devons. Mais c’est justement en rappelant la souffrance/la peur qu’est le désir homosexuel, la violence que sont l’identité et la pratique homosexuelles, et la liberté que procure l’expérience de la continence, que l’Église respecte le plus les personnes ressentant une attraction durable pour les personnes de même sexe.

 

Pour résumé, l’Amour humain et divin, c’est l’accueil de la différence, et notamment des deux différences fondatrices de l’Humanité qui nous permettent d’exister et d’aimer pleinement : la différence des sexes et la différence entre nous et Dieu. L’union homosexuelle, en rejetant la différence des sexes hors du cadre amical, vit au mieux des bénéfices de l’amitié (et encore… il s’agit d’une amitié amoureuse ambiguë, compliquée, ennuyeuse, souvent violente, et qui ne comble pas), au pire rejoue la violence du rejet de l’humain. En revanche, la blessure homosexuelle, une fois qu’elle n’est pas pratiquée mais qu’elle est donnée à Dieu et aux autres, devient la fêlure par laquelle la lumière de Dieu et de l’Évangélisation peut passer encore mieux, et parler de manière drôle, originale, décomplexante, aux gens de notre temps. L’homosexualité fait écho à toutes les souffrances humaines. Elle est la vulnérabilité qui peut rapprocher tous les humains.
 
 
MANÈGE désagréable
 

2 – Alors force est de reconnaître que pour défendre ce message ecclésial sur l’homosexualité, c’est le parcours du combattant. Les difficultés pour en parler et être bien reçus sont nombreuses, et nous placent dans la position du petit David contre le grand Goliath, ou du « méchant réac » face au gentil « hétéro gay friendly ». Cela nous oblige à être nous-mêmes au clair et en cohérence avec notre propre rapport à la différence des sexes.

 

 

Voici le listing de quelques obstacles objectifs expliquant notre (juste !) impuissance et le nécessaire fiasco de notre discours:

 

– l’imprécision du terme « homosexualité », un terme hybride et en soi contradictoire puisqu’il mélange le grec (homo signifie « même ») et le latin (sexualité signifie « autre »). Chanter l’altérité en lui préférant l’égalité et la similitude, chanter les différences en minorant la différence des sexes, voilà qui a de quoi perturber l’Humanité toute entière. Ça n’aide pas à clarifier et apaiser les débats sur l’homosexualité !
 

– l’ambiguïté du terme « sexualité », trop réduit actuellement à la « génitalité » ou à l’amour-sentiment acorporel, l’amour-sensations, au détriment de l’amour-engagement et de la reconnaissance de la différence des sexes (sexuation + conjugalité + procréation).
 

– le fait que socialement, la différence des sexes soit confondue avec l’hétérosexualité… alors que l’hétérosexualité, c’est l’altérité des sexes forcée (dans le mot « hétéro-sexuel », il y a deux fois le mot « autre »), c’est aussi toutes les altérités au niveau de la sexualité, à commencer par l’homosexualité… le tout, au détriment de la différence des sexes aimante, en plus !
 

– le fait que la pratique homosexuelle fasse écho à des liens humains parfois très forts et beaux qui peuvent se passer de la différence des sexes ou qui en font une expérience limitée (l’amitié entre deux personnes de même sexe ; les bienfaits de certaines paternités adoptives ; l’existence des couples femme-homme stériles mais qui s’aiment quand même ; la beauté de certains célibats consacrés ; etc.) ; ou le fait que la pratique homosexuelle ne s’oppose pas à la pratique hétérosexuelle (qui, elle, n’est qu’une expérience caricaturale et violente de la différence des sexes, contrairement au mariage entre un homme et une femme qui s’aiment, et qui procréera si ça lui est donné).
 

– le caractère aléatoire et en suspension du désir homosexuel, qui est au fond une bonne nouvelle malgré tout : nous ne sommes pas nos désirs, nous ne sommes pas les personnes qui nous attirent sexuellement ; nous ne connaissons pas le chemin de nos pulsions et de nos fantasmes, et nous sommes libres de ne pas tous les pratiquer. Cela reste quand même un handicap que l’homosexualité ne soit qu’un désir, car elle est difficile à cerner, à appréhender comme une réalité palpable. Son statut de désir nous rend libres mais rajoute de la difficulté à en parler calmement, de manière crédible.
 

– le climat social qui est à la justification de l’homosexualité, autrement dit à la défense banalisante et émotionnelle du désir homosexuel (sous forme d’identité visible/invisible ou d’amour universel qui n’a même pas à se nommer « homosexuel ») ou, inversement, à l’attaque diabolisante (= « les » homos seraient une espèce mauvaise à éradiquer, à soigner, à convertir). Dans de pareilles conditions sensibleristes, il est très difficile de jongler entre ces deux courants d’indifférence à l’homosexualité, de ne pas signer à la glorification cinématographique des sentiments bisexuels. De plus en plus de films, pas du tout réalistes mais très vraisemblables et concrètement touchants, conquièrent les cœurs des indécis, tout en faisant barrage à l’explication apaisée du désir homosexuel, respectueuse des personnes et lucide sur les souffrances/violences qu’elles vivent. Il est très difficile aussi de parler dans un vrai climat d’écoute, dépassionné. Nous souffrons que l’homosexualité soit un sujet aussi mal popularisé : tout le monde (y compris ceux qui ne sont pas en âge de le faire) est dorénavant invité (par le biais des mass médias et d’une propagande à la fois culpabilisante – l’épouvantail de l’homophobie – et déculpabilisante – le sceptre de la solidarité) à prendre position, à « y croire » ou pas, sans savoir véritablement de quoi il s’agit, sans s’intéresser personnellement aux personnes homosexuelles, et sans prise de conscience de l’importance de la différence des sexes et de la différence Créateur/créatures.
 

– le grand écart entre Charité et Vérité, autrement dit le fait d’être accueillant vis à vis des personnes homosexuelles et de prendre au sérieux l’existence de leurs tendances sexuelles, sans pour autant cautionner tous leurs actes et justifier la pratique du désir homo. C’est toute la difficulté de la Miséricorde de Dieu qui prend la mystérieuse forme de l’exigence radicale de la Croix.
 

– la fragilité (psychique, familiale, relationnelle…) des personnes homosexuelles. Nous devons composer avec des individus qui, par excès d’épreuves, par misère sociale, par limite intellectuelle, par fierté, par faiblesse, à cause de la banalisation sociale de l’homosexualité, ne s’identifient pas comme pécheresses ou porteuses d’un signe de péché, nient leurs souffrances, déproblématisent leurs attractions sexuelles, parlent très peu d’elles et de ce qu’elles vivent. Ce n’est pas facile de parier sur des individus aussi fuyants, qui ont si peu confiance en eux et aux autres. Il nous faut donc redoubler d’efforts pour rester dans l’Espérance et la foi que la sainteté se manifeste aussi dans le cadre humain de l’homosexualité.
 

– l’apparence insignifiante de la différence des sexes et de Dieu, qui sont les deux socles de notre existence et de notre Amour, mais qui, par amour justement, ont pris la taille d’un détail, la taille d’une graine de sénevé qui ne montrera son éclat que sur la durée et uniquement quand Elle l’aura décidé (à savoir à la Fin des Temps). Ils sont donc extrêmement difficiles à défendre car leur identité de « meilleurs » apparaît délicatement, par des voies/voix qui ne sont pas qu’humaines.
 

– la force du témoignage personnel, individuel, porté par la personne elle-même, discours qui ne peut pas être remplacé par un discours extérieur sur l’homosexualité. Il est indéniable que dans le climat social actuel, qui n’est ni à la réflexion ni au contrôle des émotions, la présence d’une personne homosexuelle a un poids considérable et vaut tous les arguments face à la superstition populaire autour de l’homosexualité. C’est injuste, ce décalage de légitimités, cet excès d’importance qu’on accorde à une personne qui se dit ouvertement homosexuelle par rapport à une personne qui pourrait avoir un discours tout aussi ajusté sur l’homosexualité mais qui ne sera pas écoutée du fait qu’elle ne ressent pas le désir homosexuel dans sa chair. Mais il faut composer avec, et ne pas sous-estimer, dans les débats sur l’homosexualité, le poids énorme de l’incarnation du message ecclésial sur l’homosexualité par la personne qui les porte.

Le divertissement jeunesse géré actuellement par les bobos

 

 

Ils sont gentils. Ils sont trentenaires. Ils sont pleins de bons sentiments. C’est eux maintenant qui amusent bébé en temps de crise (économique et spirituelle), parce que ses parents ont quitté le bateau, parce qu’eux-mêmes ont parfois des mômes (par accident), ou parce qu’il faut bien gagner la croûte d’éternels intermittents précaires du spectacle vivant (youpi !). Les bobos débarquent comme nouveaux éducateurs sociaux, principaux amuseurs d’ados, animateurs de centre aéré déguisés en Ronald MacDonald version Tim Burton, formateurs et écrivains jeunesse. Et comme ils ont dit « merde » à l’Église, à la foi, à la différence des sexes et à la beauté, ils n’ont pas grand-chose à transmettre… à part leurs farces, leurs cris, leur agressivité, leurs imitations de sales gosses sauvageons asociaux, leur « monde enchanté » désenchanté, leurs facéties vulgaires ou provocatrices, leurs larmes, leurs pirouettes. Aucun message dans leurs pièces ou leurs contes sinon le nihilisme esthétisé (« La vie ne vaut rien et rien ne vaut la vie ») et quelques rares morales nazes de « tolérance » (« L’important, c’est le respect. »), quand ce n’est pas carrément une prise en otage des bambins dans les considérations politiques et sexuelles des adultes (exemple : les livres vantant l’« homoparentalité », le naturisme, l’anti-Sarkozisme, ou bien les spectacles étiquetés « scolaires » mais ne s’adressant pas du tout à un public infantile). Quasiment aucune valeur transmise, aucune promotion de l’amitié, de la fidélité et de l’amour.
 
DIVERTISSEMENT Mistral
 

Le divertissement jeunesse actuel, à cause des bobos trentenaires hédonistes et désabusés, souvent bien sympathiques mais peu nourrissants, a perdu son innocence et sa beauté. Il est devenu moribond et vaguement amusant (« vaguement » car on rit très peu en le voyant ; et franchement, pour éteindre le rire des enfants, particulièrement bon public, il faut le faire !). Il défend des enfants turbulents (joués par des adultes), facétieux, qui pètent, qui rotent (quand ça ne va pas plus loin…), qui désobéissent, qui jouent les femmes fatales « libérées délivrées » de The Voice, ou les p’tits mecs crades et incivilisés.
 

Jack et la mécanique du coeur

Jack et la mécanique du coeur


 

Je n’en doute pas : certains de ces « artistes baby-sitters improvisés » veulent bien faire, jouent techniquement très bien, et donc font ce qu’ils peuvent, les pauvres : au milieu de leur concert cacophonique de la laideur et du cri, ils s’efforcent de rajouter une petite touche de tendresse-chienne à la « Mistral Gagnant » de Renaud, pour masquer in extremis leur déprime, leur manque d’Espérance et d’idéaux, par la nostalgie. Je crois même qu’ils ne se rendent pas compte de la terreur qu’ils ont inspiré aux plus petits, du manque de messages qu’ils leur ont délivré. Ils ont juste oublié d’être doux et profonds. Comme il me tarde que les artistes bobos rencontrent Dieu et sa douceur de Vérité !
 
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J’ai eu la chance d’assister, il n’y a peu, à de vrais spectacles pour enfants, au moment de Noël, à l’église saint Nicolas des Champs (pas du Chardonnet, hein). J’étais épaté de voir comment ces spectacles délivraient à la seconde une quantité impressionnante de messages (de bonté, de beauté, de combat pour la Vérité), sans tomber dans un moralisme desséchant ni au contraire dans la guimauve. Ces petites saynètes avaient le souci de préserver l’innocence des enfants et leur goût du beau, et la sagesse de contourner le bon sentiment cucul, l’éloignement du Réel et des épreuves de la vie, la mièvrerie spirituelle. Comme il est bon que les grands n’entraînent pas trop vite les enfants dans leurs préoccupations d’adultes (adultères), dans leurs propres tourmentes, questionnements qui tournent en rond, ignorances, croyances désabusées. Je n’ai absolument rien contre l’impertinence ou l’insolence, bien au contraire. La preuve : pour moi, le spectacle pour enfants que j’ai le plus aimé – car il mêlait humour d’adultes très moderne et décalé (plein de références télé commerciales et de vannes débiles) et humour d’enfants (avec des gags bon enfant, des mimiques clownesques, une intrigue avec une belle morale où l’on apprend des choses, une défense du vrai, du juste, du beau, du doux, des histoires d’amour, d’amitié et de foi) – c’est le spectacle Le Bossu de Notre-Dame de Thomas Soliveres (joué au Point Virgule à Paris). Tout est une question de dosage. Tout est une question aussi de respect du fonctionnement des enfants. Il faut se mettre à leur hauteur, c’est-à-dire ni les infantiliser (= les tirer vers le bas, leur proposer du trop lisse, du pudibond et du politiquement correct) ni les prendre pour les adultes qu’ils ne sont pas (= les dresser ou les pervertir). C’est tout bête. Il suffit de se mettre à leur service tout en leur proposant des bonnes choses. Les artistes bobos ne leur proposent pas ces bonnes choses, car tout simplement ils ont cessé de croire à ces bonnes choses. Et à la fin de la représentation, ils se mettent à gueuler contre l’enfant de 3 ans du premier rang qui a fait une scène pour rentrer chez lui (et contre sa mère qui n’a pas su le calmer)… sans comprendre que cet enfant, qui a eu peur de leur agressivité réelle, avait entièrement raison.
 
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La création d’une « pastorale spécifique aux personnes homosexuelles », est-ce évangélique ? ou serait-ce un dérapage de l’Église catholique ?

 
PASTORALE Gay church
 

Si, à l’issue du Synode sur la Famille, une pastorale spécifique aux personnes homosexuelles était créée, cela serait-il une grande avancée, ou au contraire un pas en arrière, un scandale plus grave qu’il n’y paraît, un drame, une raison suffisante pour justifier un schisme, voire de l’homophobie masquée sous un aspect d’« ouverture », d’« accueil », de « respect des personnes » et d’« adaptation aux réalités de notre temps » ?

 

Voilà une vraie question, qu’un bon ami, Vincent Rouyer (pédopsychiatre), m’a aidé tout à l’heure à formuler !
 

Post de Vincent Rouyer daté du 15 octobre 2014 sur Facebook

Post de Vincent Rouyer daté du 15 octobre 2014 sur Facebook

 

Une question pas évidente du tout, car elle va plus en profondeur que celle de la simple présomption de justification ecclésiale de l’identité ou de la pratique homo. On a compris (mis à part Frigide Barjot, Têtu, certains membres de David et Jonathan et de Devenir Un En Christ, peut-être même certains évêques ou cardinaux supposés « progressistes ») que le Vatican ne justifierait jamais l’identité homosexuelle, ni la pratique homo, ni l’existence d’un « amour » homosexuel, ni une Union civile, ni les bénédictions des unions homosexuelles. On a compris que l’Église accueillait les personnes homosexuelles et appelaient à ne pas les juger, mais au contraire à les valoriser. Les craintes de bons nombres d’entre nous ne se concentrent plus du tout là, mais ailleurs : sur la possibilité de faire du désir homosexuel un critère de Mission et de pastorale spécifique ; et je dirais même plus : sur la possibilité que la blessure homosexuelle soit un lieu d’où puisse émerger la Sainteté de Dieu. Trop la folie !!! 😉 C’est ÇA, le véritable sujet de nos questionnements intérieurs. Quelle juste place laisser à l’homosexualité dans l’Église ?

 

Derrière le projet de création d’une pastorale spécifique destinées aux personnes attirées sexuellement par les personnes de même sexe se trouve une question pratico-pratique profonde : le désir homosexuel peut-il être considéré comme un critère de classification des êtres humains (y compris s’il est vécu dans la continence, c’est-à-dire dans l’absence de pratique homosexuelle et le refus d’identification de soi à une identité homosexuelle ou à la reconnaissance d’un désir érotique réel et souvent durable en soi !) ; et si oui, mérite-t-il un encadrement spécial (que ce soit une pastorale d’accueil spécialisée, voire même, pour ceux qui voient les choses en grand, la création, pour les personnes homosexuelles continentes, d’un ordre religieux ou d’une consécration spécifique, du même type que la confrérie qu’avait fondée le père Lataste à destination des anciennes femmes prostituées et détenues) ?

 

OUI catégorique, répondent les excités d’une diversité et d’une unité ecclésiale façon Gay Church, les sentimentaleux soucieux d’une intégration express forcée des personnes homosexuelles dans l’Église. Ça part d’un bon sentiment, mais ils oublient que la véritable Charité n’existe pas sans l’exigence de la Vérité sur le désir homosexuel et les actes homosexuels.

 

NON catégorique, répondent ceux qui, à mon avis, mélangent orientation sexuelle et identité, ou désir érotique et pratique de ce désir. « On ne peut pas réduire l’être humain à sa seule sexualité. » avancent-ils, sous couvert d’arguments universalistes. C’est faux. S’il est vrai que l’être humain ne se réduit pas à la génitalité, il se réduit, dans un temps humain terrestre, à sa sexualité (« sexualité » étant entendue comme « différence des sexes », « sexuation », et « rapport au monde et aux autres en tant qu’être sexué »). Les ennemis d’une pastorale à destination des personnes homosexuelles sont les mêmes qui diront que la reconnaissance de l’existence du désir homosexuel donne à ce dernier trop d’importance, le justifierait presque, « stigmatiserait » les personnes qui le ressentent, les « ghettoïserait » en communautarisme (« l’homophobie positive », à l’instar du « racisme positif » et des « discriminations positives »), « s’essentialiserait » sous forme d’espèce (alors qu’ils prétendront par ailleurs lutter contre cette essentialisation et attribueront la personnification du désir homosexuel aux individus qui soit reconnaissent l’existence du désir homo, soit le figent en identité ou en acte/amour, soit bâtissent un « lobby LGBT »). Rien de tout ça, concrètement, dans la création d’une pastorale spécifique ou d’une consécration spécifique.
 
PASTORALE Famille recomposée
 

La question de la « pastorale orientée » mérite un vrai débat, car même dans la sphère associative catholique prônant la continence (je veux parler bien sûr de Courage International, le seul apostolat en direction des personnes à attirances pour le même sexe officiellement soutenu par l’Église catholique), nous ne sommes pas d’accord entre les leaders. La plupart parlent uniquement de l’horizon de la « chasteté », terme beau mais un peu fourre-tout qui dispenserait de parler de « continence », la continence étant considérée comme un Éverest délicat/impossible à proposer publiquement (elle fait peur et ne serait pas très vendeuse), comme un choix accessible seulement à une infime minorité des personnes homosexuelles catholiques désirant être chastes. Je crois que ce n’est pas vrai : la continence est bien plus accessible et bien moins coûteuse que ce qu’on se représente ; elle est également un mot qui aide à vivre la véritable chasteté car elle donne à celle-ci une incarnation et une forme claires ; elle évite les amours platoniques et la douleur des amitiés amoureuses… réalités que le mot « chasteté » mal explicité entretient.

 

À mon sens, pour répondre à l’enjeu d’une pastorale ecclésiale spécifique pour les personnes homosexuelles ou les personnes concernées de près ou de loin par l’homosexualité, nous sommes mis en difficulté par deux zones de flou qui restent à éclaircir:
 

– La première, c’est l’amalgame (encore très persistant, voire naissant, au sein de l’Église) entre chasteté et continence. Or, pour les personnes durablement et terrestrement homosexuelles, il n’est pas proposé n’importe quelle forme de « chasteté » (car la véritable chasteté peut être vécue aussi au sein d’un couple femme-homme aimant n’ayant pas renoncé à vivre la génitalité, au sein d’une amitié femme-homme unique qui glissera vers l’amour, au sein d’une famille) ; il est justement proposé une chasteté bien spécifique, gémellaire de celle qui est demandée aux célibataires consacrés religieux, à savoir l’amitié désintéressée, l’absence totale d’activité génitale et sentimentale, et la continence (une abstinence donnée à Jésus et aux autres, avec la reconnaissance de l’existence du désir homosexuel). Rien ne sert de nous mentir et de se planquer derrière le concept religieusement correct de « chasteté » ou de « charité ». Qu’on le veuille ou non, la chasteté pour les personnes durablement homosexuelles a une forme spécifique (un peu contraignante, il est vrai, car elle est plus réduite et moins variée que pour les personnes attirées sexuellement par le sexe complémentaire) ; et cette forme s’appelle continence.
 

– La seconde zone de flou, c’est de se satisfaire de la continence et d’en faire une vocation d’Église. Or, la continence (tout comme le célibat sans projet de don entier de sa personne à la personne aimée), n’est pas une vocation au même titre que le mariage d’amour entre une femme et un homme ou le célibat consacré religieux et/ou sacerdotal. Elle n’est pas une « troisième voie sacrée » à mettre sur le même plan que les deux autres. Elle n’est pas non plus une voie de garage. Mais si elle veut vraiment demeurer évangélique, elle doit être comprise comme un stade transitoire, un sas vers une des deux vocations officielles de l’Église – le mariage ou le célibat consacré – qui ne se supplantera pas à celles-ci (grande prudence est demandée aux personnes durablement homosexuelles qui font le pas de la « continence vers le mariage femme-homme aimant » ; encore plus grande prudence et discernement sont demandés aux personnes durablement homosexuelles qui font le pas de la « continence vers le célibat consacré et vers le sacerdoce »), un chemin qui ne s’en éloignera pas non plus, et qui même tendra formellement et spirituellement plutôt vers les exigences du célibat consacré. Pour les personnes durablement homosexuelles dans un temps terrestre, je crois en la continence comme une étape (honorant le célibat consacré et le mariage femme-homme aimant) qui mérite une consécration qui ne soit pas considérée de la même hauteur que le célibat consacré sacerdotal ou que le mariage femme-homme aimant, mais qui, à cause de la force relative du désir homosexuel, puisse exister sans encourir le risque de faire de la continence un refuge justificateur du désir homosexuel. Même moi, en tant que personne continente, je ne suis pas habilité à m’installer dans le désir homosexuel sous couvert d’abstinence pour Jésus. Je ne sais pas comment mon désir sexuel évoluera, donc je n’ai pas à décider comment Jésus et les autres me guérissent/me guériront de cette blessure désirante qui habite en moi, je n’ai pas à m’enfermer et à me reposer sur mon témoignage de « personne homosexuelle continente » en me tenant chaud à mon désir homosexuel enrobé de foi et d’abstinence. C’est une tentation qui existe, je le reconnais, de se servir de la continence pour, en toile de fond, de pas chercher à changer, ou pour justifier une peur de la différence des sexes, ou pour s’écarter du mariage ou du sacerdoce et leur faire de l’ombre. Mais en attendant, le désir homosexuel existe, me submerge toujours en ce qui concerne les femmes. Et le désir de me donner pleinement à l’Église avec tout ce que je suis et tout ce que je ressens est bien là également ! Ce n’est pas parce que je ne suis pas (encore) appelé au mariage ni au sacerdoce que je dois rester cloîtré chez moi, que je ne peux pas me donner entièrement à l’Église, et que l’Église ne pourrait rien faire de moi et n’aurait rien à me proposer de grand !

 

Nous nous devons de répondre aux deux questions de la pastorale spécifique et de la consécration spécifique à l’égard des personnes homosexuelles dans l’Église, non pas dans une logique moraliste alarmiste (genre « Il faut qu’on se positionne absolument ! Pour savoir quoi répondre, pour ne pas avoir l’air de cons, pour stopper les erreurs d’interprétations, les excès et les divisions qui peuvent naître dans l’Église à cause du sujet épineux et explosif de l’homosexualité ! Pour avoir un discours clair et exigeant, charitable mais Vrai ! »), mais dans une logique beaucoup plus positive, un élan d’Espérance, d’enthousiasme que je lis déjà dans les 3 points proposés par le Synode, car à la clé, ne perdons pas de vue qu’il y a des personnes ressentant un désir homosexuel qui sont extraordinaires et qui constituent indéniablement une richesse pour l’Église, il y a le Salut de ces personnes qui est en jeu, et puis surtout il y a un enjeu collectif de Sainteté. Une homosexualité vécue dans l’obéissance à l’Église fait de grands saints (c’est un prêtre catholique, je pense homosexuel continent, qui me l’a dit un jour). Pourquoi devons-nous, en tant que catholiques, souligner l’importance de l’homosexualité dans l’Église, sans jamais justifier le désir homo, une pseudo « identité homosexuelle » ni un « amour homosexuel » ? Parce que, dans certains cas, une fois transformé par le Seigneur, le désir homosexuel devient la pierre d’angle jadis rejetée par les bâtisseurs. Parce qu’il est un lieu d’où peut jaillir une force de Vie énorme, originale, drôle, incroyablement efficace. Un peu comme un vaccin qui contient paradoxalement une dose de poison. Comme je l’écrivais il y a peu, non seulement l’homosexualité n’est pas un petit sujet, mais elle est la planque mondiale actuelle du diable. Ça, c’est la face noire du problème. Mais la face éclatante beaucoup plus positive, c’est qu’une fois cette planque dévoilée et expliquée, une fois l’homosexualité vécue dans la continence et donnée à l’Église et aux autres, le désir homosexuel peut devenir l’un des plus puissants moteurs de sainteté par lequel l’Esprit Saint (= l’Essence de Dieu) circule et se diffuse dans le monde entier. Dit autrement, la blessure homosexuelle, en sa qualité de faille, peut, si elle est traversée par l’Esprit Saint, si elle est donnée entièrement à Dieu et à son Église, faire passer énormément de la Lumière du Christ, dans un monde crispé et particulièrement envoûté/travaillé par le mot « homosexualité » et par la pratique sensuelle et génitale BISEXUELLE.
 
PASTORALE Bougie
 

Personnellement, je suis pour le fait que l’existence du désir homosexuel (que je ne justifie pas sous forme d’identité, ni d’amour, ni de pratique, ni même d’identité religieuse continente) soit un critère spécifique de classification des personnes (tout comme pour les divorcés remariés), et donc je suis en faveur de la création d’une pastorale spécifique à l’égard des personnes homosexuelles. Nous ne pouvons pas, du fait que nous ne sommes pas (et à raison) d’accord avec l’existence du désir homosexuel, soutenir pour autant que ce dernier n’existe pas, ni nous valoir du fait que, parce que les personnes homosexuelles sont avant tout homme ou femme ET Enfants de Dieu, elles n’ont pas besoin d’un accompagnement spécifique, ni ne vivent un chemin singulier avec ce brancard désirant. Ce serait faux, et mal connaître le désir homosexuel qui, sans être fondamental, n’en est pas moins parfois profond et durable. Le désir homosexuel est une réalité désirante qui peut conditionner fortement l’identité et les actes des personnes qui le ressentent, quand bien même il ne se substitue pas à l’identité fondamentale des personnes. Il ne peut pas toujours être balayé comme ça… même si, parfois, il est effectivement « balayé comme ça » par l’Esprit Saint, par des libérations spectaculaires, par la rencontre de la personne de l’autre sexe qui saura libérer petit à petit la personne homosexuelle de sa peur de la différence des sexes. Je crois, pour avoir étudié sérieusement l’enracinement du désir homosexuel dans beaucoup de vies humaines, pour avoir croisé aussi un certain nombre de personnes homosexuelles ayant vécu des « sessions agapê » libérantes mais pas totalement transformantes par rapport aux tendances homosexuelles, que le désir homosexuel est souvent (là encore, je dis « souvent » car cela dépend des situations et des degrés d’ancrage du désir homosexuel : le spectre des homosexualités est très vaste !) un dur à cuire. De plus, les personnes catholiques, continentes ou en chemin de continence, existent. C’est une réalité humaine d’Église, certes minoritaire en apparence (je ne demande absolument pas à la grossir, ni à ce qu’elle devienne un obsession ecclésiale, loin s’en faut), mais symboliquement très importante. Il y a derrière ces personnes à attirances pour le même sexe un fort enjeu de sainteté qui nous englobe tous. Et il y a derrière l’homosexualité un fort enjeu de conversion des cœurs d’un grand nombre de personnes non-homosexuelles, qui se présentent de plus en plus comme hétéros gays friendly, qui se coupent de l’Église et de Jésus uniquement à cause de la question homosexuelle et de leur mauvaise compréhension du sujet. L’Église joue donc très très gros avec l’homosexualité. Plutôt que de fuir le sujet (et les sujets vivants homosexuels !) dans la tiédeur et dans la peur, en s’auto-persuadant que ce n’est pas si important, je crois que l’Église doit (et Elle est en bonne voie pour le faire) prendre concrètement les rênes et proposer une pastorale spécifique pour les personnes homosexuelles. Si Elle ne le fait pas, le sujet Lui reviendra constamment dans la figure, Elle passera à côté de nombreuses personnes de qualité et à côté d’un puissant outil d’Évangélisation, d’un super canal de Sainteté = l’homosexualité traversée et transcendée d’Esprit Saint. Et Dieu déteste le gâchis. Lui, il sait faire feu de tout bois humain.

 

Même si, à l’évidence, le critère premier d’une vocation religieuse ou d’un accueil d’une personne humaine, c’est la vocation à suivre et à servir le Christ, il n’empêche absolument pas que se greffe à ce critère premier le contexte spécifique où Jésus appelle tout un chacun. Et il est de notre devoir, au nom de l’Incarnation du Christ dans notre Humanité sexuée et imparfaite, de tenir compte des lieux, des événements, des conditions/conditionnements terrestres, des réalités désirantes, dans lesquels Jésus s’inscrit. Et de répondre aux besoins qu’exigent ces situations. Par une pastorale ou carrément la création d’une consécration spécifique, consécration qui ne se supplante pas à la vocation sacerdotale, qui ne la parodie pas non plus. Et pour éviter cette parodie, la création d’une fraternité religieuse serait idéale. Mais avançons déjà par petits pas en accueillant positivement la nouvelle de la création (qui en fait a déjà été créée sous Benoît XVI) d’une pastorale spécifique à l’égard des personnes homosexuelles. Jusqu’à preuve du contraire, nous, personnes à attraction pour le même sexe, n’avons pas la gale. Et quand bien même nous l’aurions, l’Église, Elle, viendrait quand même vers nous. 😉 Ne la freinez pas.
 
 
 

N.B. : Ce texte a été complété, quelques jours après, de ce petit article concernant l’issue du Synode.

Film « LILTING (ou) LA DÉLICATESSE » de Hong Khaou : de la grosse merde bobo

Ça te barbera, tu ne sais pas pourquoi tu regardes ça…
 

 

La dictature culturelle bobo s’arrange pour virer de la Planète la différence des sexes et la différence Créateur/créatures (les deux différences qui nous font exister et aimer pleinement). C’est à cela qu’on la reconnaît. Mais le pire, c’est qu’elle essaie de faire passer ce rejet pour de la beauté, de l’humilité (pardon… de la « pudeur » et de la « délicatesse »), de l’engagement politique, de la vérité, de l’amour.
 

Alors on danse

Alors on danse


 

C’est ce qui se passe dans le nouveau film « Lilting ou La Délicatesse » de Hong Khaou, sorti en salle aujourd’hui (le 15 octobre 2014 en France), qui dégouline de gnangnantise, et qui pourrait se résumer à un mauvais (et long !) spot publicitaire au message indigent sur l’Amour : « Dites-Le avec des fleurs, avec une danse, avec une chanson rétro, avec un bon plat cuisiné, avec des odeurs, avec des parfums, avec un beau paysage enneigé, avec un fou-rire ou une blagounette, avec le silence, avec une pensée « optimiste » et pleine d’« espoir » (d’ailleurs, Junn, la gentille grand-mère qui joue trop mal, conclut justement le navet cinématographique par une note sur « l’espoir de l’avenir… Pourquoi pas « Fonder demain » ou « Écologie bienveillante » tant qu’on y est ?), dites-Le avec un souvenir, dites-Le avec des larmes, dites-Le avec un drame qui n’a rien à voir avec le désir homosexuel (un accident parachuté, un deuil brutal, la vieillesse, la mort), dites-Le avec des sanglots dans la voix, dites-Le avec un piano et des violons, faites-Le dire par une mamie touchante ou un papy mignon. »

 

Pas cucul (Vann et Richard)

Pas cucul (Vann et Richard)


 

Oui. Je confirme. Le boboïsme n’est ni plus ni moins qu’un matérialisme sentimental, qu’un individualisme narcissique déguisé en jolie carte postale world, qu’humanisme frelaté et inhumain, que de la sensiblerie d’anarchistes déprimés qui se prétendent artistes, néo-religieux et révolutionnaires, que de la censure bien-intentionnée. Tous les messages du film tournent autour du silence, de la fuite du Réel par un bal de sensations, de la déconstruction du temps réel, de messages pseudo Petit Prince complètement appris (du style « On ne voit bien qu’avec le cœur ; pas besoin de la parole et des mots pour communiquer et pour se comprendre ; pas besoin de la différence des sexes pour s’aimer »). Pathétique et surtout homicide : car l’humanisme intégral que « propose » le boboïsme veut le bien de l’Homme sans l’Homme, rêve d’un être humain sans ses origines sexuées et paternelles.
 

Pas niais DU TOUT

Pas niais DU TOUT


 

Le film « Lilting ou La Délicatesse » est tout sauf « délicat », en réalité. Malgré les apparences, c’est un film idéologique hyper moraliste, de la même veine que tous ces films bobos gays friendly vraisemblables fondés sur les sensations « pudiques » et les métaphores poétiques à deux balles (pensons par exemple à « Plan B », « Week-end », « Aime et fais ce que tu veux », « Le Secret de Brokeback Mountain », « Pride », « Tu n’aimeras point », « Au premier regard », « L’Homme de sa vie », « Shortbus », « Beautiful Thing », « Keep The Light On », Tango en bord de mer, etc.), pour justifier en toile de fond l’homosexualité, le mépris des pères et la soi-disant supériorité des femmes sur les hommes. S’y étalent de manière bien grossière et complaisante la guimauve verte-écolo de la bien-pensance hétérosexuelle et bisexuelle, l’hypocrisie puante de la fausse sobriété, saturée de clichés romantiques soi-disant « anti-clichés » (d’ailleurs, dans le film « Lilting », Vann, la traductrice, n’arrête pas de s’extasier à la place du spectateur de la beauté du « romantisme » des scènes qu’elle a en charge de mettre en mots). My God… mais quand va-t-on enfin arrêter de subventionner ces réalisateurs hétéros gays friendly adulescents attardés qui ne savent pas parler d’Amour ?
 

Pas du tout, mais alors pas du tout cucul

Pas du tout, mais alors pas du tout cucul


 
 

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