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Micro-trottoir dans le Marais au sujet des applis de rencontres gays + Petit Lexique (fait maison !) pour décoder leur jargon

Voici un Micro-Trottoir que j’ai réalisé dans le quartier gay du Marais (à Paris) au sujet des applis de rencontres gays, suivi d’un Petit Lexique (fait maison !) pour décoder leur jargon :

N.B. 1 : Initialement, ce micro-trottoir devait passer dans une émission de radio homo nocturne que j’aurais animée mardi prochain à Orléans. Mais comme j’ai refusé qu’on me donne des ordres et qu’on me commande, j’ai finalement décliné à la dernière minute la proposition et annulé ma participation à ce projet. L’émission-pilote portait justement sur les sites de rencontres gays. C’est pourquoi j’ai réalisé ce montage audio.

N.B. 2 : Par ailleurs, je remercie tous les témoins de ce micro-trottoir : des hommes et des femmes homos, allant de 17 à 55 ans. Comme ce sont des personnes qui ont un style de vie relativement sain, aucune d’entre elles n’a abordé la face la plus noire des sites de rencontres (les tabassages, les guets-apens, les harcèlements, les plans cul à la chaîne, les viols, la prostitution, la pédophilie, les meurtres homophobes). Mais je tiens à dire quand même que j’aborde cette dimension-là dans le code « Homosexuel homophobe » de mon Dictionnaire ainsi que dans mon livre L’homophobie en Vérité.

1 – Déjà, une précision sur les abréviations :

Pour les néophytes qui débarquent sur les sites gays, voici quelques petits éclairages au niveau terminologie spécifique :

« pic » = « image » (ça vient de « picture » en anglais). En général, c’est la première chose demandée lors d’un « chat » (se prononce « tchatte » et signifie « dialogue » ou « discussion d’internet »).

« soft » = « modéré »

« next » = « Je passe » ou « Je zappe »

« chemsex » = comprendre « plans à plusieurs et sous drogues », donc plus tacitement « partouze »

« BM » ou « TBM » = « Bien Monté » (il s’agit de la taille du sexe, évidemment) et « Très Bien Monté »

« SRR » = « Sexe Sans Risque », donc « rapports sexuels protégés avec préservatif »

« BBK » = « bareback » donc « rapports sexuels non-protégés »

« FF » = « Fist-Fucking » (la main ou le poing inséré(e) dans l’anus)

« crade : seulement pisse » = aimer se faire pisser dessus

« domi » = « dominateur » et « directif pendant l’acte sexuel »

« SM soft » = « Sado-Masochisme qui se limite aux fessées, insultes, mises en situation risquées mais pas dangereuses »

« cam » = « caméra », donc webcam (et potentiellement masturbation mutuelle à distance)

2 – Les sous-entendus :

Parmi les nombreuses expressions employées sur les sites gays (où l’illettrisme et l’analphabétisme battent leur plein, il faut le dire : on est à mi-chemin entre la prison, la maison close et l’asile de fous), il y a les grands classiques (ci-dessous). La plupart des profils ne brillent pas par leur originalité. Ils se caractérisent au contraire par un langage très stéréotypé, en général robotique, vulgaire et intransigeant. Bien sûr, je tiens à rappeler que de nombreuses personnes homosexuelles n’y ont jamais mis les pieds, et que les sites de rencontres homos, même s’ils concentrent une population aussi diverse que extrême, sont des « mondes à part » que ne représentent pas vraiment ce que sont les personnes homosexuelles dans leur ensemble. Voici mon interprétation des expressions les plus couramment usitées sur les sites :

« slt » = comprendre « Salut » ou « J’ai pas envie de te parler »

« bjr » = comprendre « Bonjour » ou « J’ai pas envie de te parler »

« sa va » = comprendre « Ça va » ou « J’ai pas été scolarisé » ou « J’ai envie de baiser »

« Tu ch koi ? » = comprendre « Tu cherches quoi ? », et plus tacitement « Je veux un plan cul »

« Je cherche plans cul » = comprendre « Je suis prêt à baiser avec un inconnu consentant »

« Je cherche un bon moment » = comprendre « Je veux baiser sans m’attacher et sans m’engager avec mon partenaire sur la durée, mais juste pour le plaisir réciproque »

« Je recherche une belle rencontre/une jolie histoire/du partage/des tranches de vie » = comprendre « Je recherche un plan cul ++… mais c’est bien parce que je suis fleur bleue/un grand romantique ! »

« No pic = No dial » = comprendre « Tu ne pourras parler avec moi que si tu me montres immédiatement ton visage… sinon, je t’ignore ou te bloque direct », et plus tacitement « Je mets ma priorité sur le physique, le corps, l’apparence extérieure, dans ma recherche amoureuse »

« No escort » = comprendre « Je refuse les prostitués ou de baiser pour de l’argent »

« J’ai 45 ans » = comprendre « En réalité, j’en ai 60. Mais les personnes de mon âge ne m’attirent pas sexuellement »

« Du réel » = comprendre « Du cul (tout de suite, en zappant les préliminaires) »

« Du concret » = comprendre « Du cul »

« Du fun » = comprendre « Du cul »

« pour idem » = comprendre « pour une personne qui a les mêmes attentes et la même recherche de plan cul que moi »

« potes » = comprendre « amants d’un soir ou régulier » et « fucking friends »

« scred » = « discret », comprendre « Je ne m’assume pas homo donc on ne sera jamais en couple » et « Je recherche un refoulé comme moi, d’accord pour vivre des plans cul sans en assumer les conséquences ni l’image ni la réputation »

« Je veux m’amuser » = comprendre « Je veux baiser »

« Je suis joueur » = comprendre « Je suis tactile/J’ai la main baladeuse » ou « Je suis prêt à expérimenter un large panel de pratiques sexuelles » ou tout simplement « Je veux baiser »

« Je suis curieux » = comprendre « Je suis prêt à expérimenter un large panel de pratiques sexuelles » ou tout simplement « Je veux baiser »

« Je suis un ange/démon » = comprendre « Je vais t’être infidèle : je préfère te prévenir » ou « Je ne veux pas m’engager dans un couple »

« au feeling » = comprendre « C’est la pulsion sexuelle animale qui me guide » ou alors « Je veux baiser mais pas avec n’importe qui : il faut que je le sente et que mon partenaire me mérite. »

« sans prise de tête » ou « simple » = comprendre « Je recherche un plan cul »

« J’aime masser » = comprendre « Je veux baiser (mais j’ose pas dire « baiser » parce que c’est pour moi un gros mot) »

« sensuel » = comprendre « Je baise mais je le fais avec tendresse, lenteur, art, et caresse/câlins » ou « Je n’ai plus l’âge pour baiser avec un beau et jeune gosse alors je propose un plan sexe à la mesure de mes moyens et de mes années »

« Mes goûts » ou « Mes passions » (le must : « J’aime les voyages » !) ou « mon style » = comprendre « Je suis dans une recherche amoureuse narcissique, égocentrique et consumériste maquillée en romantisme esthétisant »

« pas intéressé » ou « pas mon style » = comprendre « Je te trouve moche en plus de pas consommable et pas sexy » et « Je clôture définitivement le dial »

« Je veux me faire plaisir » = comprendre « Je veux baiser »

« passif » = comprendre « être pénétré », et plus tacitement « trou pour bite »

« actif » = comprendre « pénétrer », et plus tacitement « bite pour trou »

« versa » = comprendre « versatile » ou « autoreverse », c’est-à-dire « à la fois actif et passif », et plus tacitement « J’exige que mon partenaire sache tout faire au niveau pratiques sexuelles, et me rende l’exacte monnaie de ma pièce »

« bite » ou « queue » = comprendre « Je vais te défoncer » ou « Je veux te sucer / Je veux que tu me suces »

« XL »/« XXL » = comprendre « gros kiki voire boudin » ou « Je vais te défoncer »

« bon pompeur » = comprendre « J’accepte de faire de longues fellations »

« bon bourrin » ou « endurant » = comprendre « Je suis une brute quand je pénètre sexuellement… et la séance de torture peut s’éterniser ! »

« gourmand » ou « Je ne mords pas » = comprendre « Je vais te consommer, te sucer, te vampiriser, te bouffer et te ponctionner jusqu’à la moelle »

« No sodo » = « No sodomie » ou « Je suis impuissant sexuellement » ou « Je suis blasé des sites gays ou de la pratique homo et je cherche juste un nounours contre lequel me blottir et que je peux embrasser »

« Je suis casanier » = comprendre « J’ai pas d’amis » ou « J’ai la flemme de bouger et je ne consomme que les gens à portée de main »

« Je suis timide. » = comprendre « J’ai pas d’amis ni de conversation » (il résonne un peu comme l’affirmation « Je suis pudique » de la star du porno)

« Je fais rarement le premier pas. » = comprendre « Je joue la pute – attentiste et détachée – sur son trottoir »

« Je suis extraverti » = comprendre « Je ne parle que de moi, et je n’écoute pas » ou « Je suis top délire et top cool… donc pas fidèle »

« Je suis un mec normal » = comprendre « Je n’ai pas une grande attente en Amour ni un grand combat de vie »

« Je recherche un mec normal » = comprendre « J’en ai assez de tomber sur des cas sociaux ou psychiatriques sur ce site »

« Je suis fêtard » = comprendre « Je passe ma vie en boîte ou à me droguer »

« J’ai des tatouages » = comprendre « Je suis mal dans ma peau (et je l’ai écrit dessus parce que je n’ose ni le penser ni le dire) »

« Je bouge » = comprendre « Je suis déjà en couple mais je le cache »

« Je reçois » = comprendre « Je vais te baiser (selon mes règles et mes envies) »

« Pas de blabla (je ne suis pas très virtuel) mais un verre » = comprendre « Je n’ai pas de conversation » ou bien « Je veux juger sur pièce et sur place si tu es baisable ou pas » ou bien « Je suis assez poli pour ne pas te proposer un plan cul direct… mais ça revient finalement au même », ou encore « Je suis narcissique et je nous mets en vitrine ».

« et plus si affinités » = comprendre « plan cul qui déboucherait sur une relation durable »

« bienvenus » = comprendre « Je me prends pour une agence matrimoniale ou pour une pute »

« Plutôt du sérieux mais rien contre m’amuser en attendant » ou « Pourquoi pas plus » ou « Rien contre » ou « ouvert à régulier voire exclusif » ou « Pour une nuit ou pour la vie » = comprendre « Je suis infidèle avant même d’avoir commencé la relation » ou « Je veux du sexe mais sans m’engager dans un couple » ou « Je crois que l’Amour est accidentel, s’impose à moi et peut surgir magiquement même d’un plan ou dans un contexte libertin »

« idéalement pour du régulier » = comprendre « Je recherche un sex-friend »

« tranquille » ou « trankil » ou « relax » ou « sans prise de tête » = comprendre « ouvert aux plans cul »

« On discute et on voit. » = comprendre « On fixe rapidement un ‘date’ – donc un rencard, un rendez-vous – pour baiser », donc tacitement « On se voit, on baise et éventuellement on discute »

« Je suis cool », « sympa » et « open » = comprendre « baisable »

Je case des mots en anglais ou parle franglais (par exemple : « Je kiffe » au lieu de « J’aime ») = comprendre « Je suis cool » donc « Je veux baiser »

« relation ouverte » ou « marié » = comprendre « couple libertin, adultère et infidèle » ou « Je vais voir ailleurs et mon copain est au courant et d’accord »

« métisse » = comprendre « Noir » mais on ne peut pas le dire car « Noir c’est raciste »

« viril » ou « masculin » ou « hors milieu » = comprendre « anti-monde-gay » ou « bisexuel » ou « follophobe » (contre les hommes efféminés) voire « homophobe »

« Je suis réfléchi » = comprendre « Je me méfie des sites homos et je n’assume pas d’y être »

« Je suis spontané » = comprendre « Je suis ouvert aux plans cul »

3 – Le lexique franc-maçon (basé sur la franchise et sur la construction)

Comme je l’ai expliqué dans mon livre Homo-Bobo-Apo ainsi que dans cet article sur « Homosexualité et Franc-Maçonnerie », ces deux dernières font bon ménage car la pratique homosexuelle est la prétention de créer une identité humaine et un Amour original sans la différence des sexes et sans Dieu, ou en transformant la différence des sexes en option et en variable d’ajustement. La Bête technologique de l’Apocalypse y est particulièrement présente, au moins en désir. Et la clé de voûte de l’édifice des sites est la sincérité/franchise ainsi que la construction/architecture maçonnique. Quand bien même les utilisateurs des sites n’aient nullement conscience d’être francs-maçons.

« honnêteté » ou « transparence » ou « sincérité » ou « respect » ou « sérieux » ou « exigeant » ou « direct » ou « Je sais ce que je veux » = variante de la « franchise »

« Les adverbes de la restriction ou de la radicalité (« exclusivement »/« idéalement »/ « uniquement »/« clairement »/« obligatoirement »/« seulement ») = Discours de la méthode gay, souvent hermétique et intransigeant

« L’enchaînement des « NO » (+ adjectif ou + nom commun) ou des panneaux de sens interdit = intransigeance

« Lexique de l’hypothèse (« Pourquoi pas »/« Voire plus »/« à voir »/« peut-être »/« Ça dépend »/« et plus si affinités »/« Je n’attends rien de spécial »/« Après on verra ») = culte au doute et à la potentialité (qui traduit bien sûr une lâcheté et un refus de la Vérité universelle unique)

« Lexique mathématique, algébrique (« C’est un + »/« Sportif ++ »/« Et + si affinités ») = Réduction des êtres humains à des algorithmes ou à des équations désirantes.

« « safe » ou « clean » (signifie à la base « rapports protégés » ou « personne fraîchement testée et prudente ») ou « discret » = purisme aseptisée, hermétisme

« « sous Prep » = comprendre « Je prends un traitement préventif contre le VIH » donc « Je suis un serial-baiseur sensiblement hypocondriaque »

« « Je suis maniaque » = comprendre « Je suis un psychorigide, un obsédé de l’ordre et de la pureté, de l’hermétisme maçonnique »

« « Je suis bordélique » = comprendre « Ordo ab Chaos » ou « Je trouve l’ordre dans le désordre »

« « si le courant passe » ou « pas branché » = comprendre « Je me prends pour une machine ou une ampoule électrique »

« L’icône enflammée, ou bien « cho » ou « chaud » = comprendre « Je veux baiser tout de suite »

« Lexique de la construction (« constructif »/« construire »/« durable »/« alchimie ») = comprendre « Je prétends me construire moi-même et construire l’Amour ». C’est la base de la Franc-Maçonnerie.

« Particularité des sites : la seule mention qui n’apparaît pas (en plus de l’argent), c’est la politique et l’appartenance à un parti. La religion, quant à elle, est demandée. La dimension politique est totalement gommée. Parce qu’en réalité, les sites sont une loge franc-maçonne.

Sur le même sujet : l’article « Décryptage des chats gays ».

Podcast audio sur l’anti-catholicisme dans les dessins animés des années 1980 en France

Voici un podcast de décryptage des dessins animés des années 1980 diffusés sur les chaînes de télé françaises (Youpi l’école est finie ! sur La Cinq, Récré à deux sur Antenne 2, Amuse trois sur FR3, Le Club Dorothée sur TF1, etc.), avec l’angle insolite du catholicisme : « L’anti-catholicisme dans les dessins animés des années 80 ».
 

 

Philippe Ariño vous démontre que cela fait au moins 40 ans que les dessins animés jeunesse nous poussent à mépriser Jésus et la religion catholique, au profit de la religion énergétique.

 

Ce podcast se découpe en 3 parties :

1 – Les dessins animés clairement anti-catholiques

2 – Les dessins animés de la Nouvelle Religion mondiale, fondés sur l’Énergie et l’Or

3 – Les rares dessins animés « cathos-friendly » voire carrément cathos.

 

Vous pouvez retrouver d’autres podcasts de décryptages de Philippe, sur Youtube, comme par exemple celui sur les goûts musicaux homosexuels, celui sur la série Manifest, celui sur la série Sex Education ou encore celui du discours alchimique du Cardinal Sarah.
 

Sex Education : une série homophobe (malgré les apparences) – Décryptage de Philippe Ariño sur Radio Présence Toulouse (29 avril – 3 mai 2019)


 

Dans l’émission « Des Clés pour vivre » diffusée du 29 avril au 3 mai 2019 sur Radio Présence Toulouse, au micro de Nathalie Cardon, Philippe Ariño explique en quoi la série pour ados Sex Education (saison 1) est homophobe, car elle dépeint les personnes homosexuelles comme des violeurs et des diables, et se sert d’elles pour s’assurer une vitrine de diversité « gay friendly ». Ce constat donne lieu à un débat assez tendu entre lui et la coach-thérapeute Sophie de Lambert, persuadée que Sex Education est au contraire une série qui aidera les jeunes à assumer leur homosexualité, leur sexualité et leur identité profonde, et les décomplexera.
 

– 1er entretien (7 min) : L’homophobie inattendue de la série Sex Education.

– 2e entretien (7 min) : La figure du violeur homosexuel et du diable homosexuel dans la série Sex Education.

– 3e entretien (7 min) : Les figures maternelles dans Sex Education (avec la participation de Valérie, une mère de jeunes adolescents).

Émission Radio Courtoisie du 9 mars 2019 sur l’Ukraine, Goshn, Sodoma et Vatican II

Voici l’émission Le Journal de la Libre France animée par Anne-Laure Maleyre, diffusée le 9 mars 2019 sur Radio Courtoisie. Elle dure 3 heures et est en 2 parties. Dans la première partie, il y a 3 chroniques : d’abord celle de François Lejeune sur l’islam en Ukraine (30 min) ; puis celle de Pierre-Yves Rougeyron (du Cercle Aristote) sur l’Affaire Goshn (30 min… en duplex depuis un TGV !) ; et enfin la double chronique de Philippe Ariño (45 min) à propos d’une part de l’Unité comme Nouvelle Gouvernance mondiale et d’autre part du livre Sodoma de Frédéric Martel (sur l’homosexualité au Vatican). Enfin, en 2e partie d’émission, l’invitée est la youtubeuse Virginie Vota, dont la chaîne s’appelle Esprit Franc : récemment convertie au catholicisme, la jeune femme est sédévacantiste, se revendique de la FSSPX (Fraternité Saint Pie X), ne reconnaît pas François Bergoglio comme Pape et le juge « hérétique », s’oppose au Concile Vatican II (1962-1965). Tout le débat se centrera sur l’Église « conciliaire » et sur la supposée « invalidité » du Concile Vatican II… ce qui vaudra un échange plutôt musclé mais néanmoins fraternel.
 

Vous pouvez retrouver ci-dessous le script des fiches de Philippe Ariño sur ses deux chroniques (en les complétant avec Homo-Bobo-Apo).
 

 

L’UNITÉ POUR ELLE-MÊME COMME NOUVELLE GOUVERNANCE MONDIALE (10 min)


 

Je vous annonce l’arrivée du Gouvernement Mondial (vous savez, cette expression qui fait complotiste). Et je vous dis qu’elle est imminente.
 

Je m’en rends compte à ma petite échelle car je viens, après 3-4 contributions, de me faire virer d’un mouvement appelé Unité Nationale, inconnu du grand public vu qu’il n’existe qu’en suspension, comme un cloud internet, et qu’il n’a l’air de rien : il se présente comme un non-parti, un courant non-lucratif, alternatif, sans étiquette, sans candidat, sans réel programme, sans visage. Pourtant, ce mouvement a le vent en poupe en ce moment, et est en train de doubler tous les partis politiques en France (je dis bien TOUS : même Macron, Marine Le Pen et Wauquiez lui ont envoyé leurs vœux de Bonne Année et le courtisent !) car il incarne – à sa grande surprise – la future et prochaine Gouvernance Mondiale, centrée sur le concept flou d’unité. Et qui, aujourd’hui, peut s’opposer au rouleau compresseur « apolitique » et « anational » de l’UNITÉ ? Désormais, plus personne… à part Jésus et Marie.

 

C’est inéluctable : notre monde se dirige unanimement vers la construction d’un Gouvernement d’Unité internationale. Pour leur survie, les nations, les partis politiques et les religions institutionnelles ne pourront pas y couper. Pile au moment où s’effacent les frontières géographiques au profit des frontières virtuelles et émotionnelles, ce mouvement apparaît comme LA solution. Et je crois qu’il sera suivi par tous les pays du Globe. Une redistribution et une refonte complète du pouvoir est en train de se produire : les gouvernants politiques, en tant que souverains nationaux, sont éjectés les uns après les autres. Comme l’annonce saint Jean dans l’Apocalypse, seuls resteront 10 rois autour de l’Antéchrist à gouverner la planète (des rois irréductibles tels que la Russie par exemple : je vois mal Poutine se plier au concert de l’Europe des Nations). Les autres pays continueront d’exister, certes, mais par pur nominalisme et folklorisme (bref, juste pour le pain et les jeux : foot et tourisme). Et ce mouvement d’Unité est inattaquable puisqu’il n’a pas de chef identifié, abrite apparemment tout le monde, n’a pas d’ambition d’argent ni de pouvoir, pas de visées électorales ni politiciennes, prétend tout accepter et tout accueillir (y compris l’inacceptable !), faire de la place à chacun, être une grande Maison Commune où tout le monde aurait sa place et où personne ne serait ennemis. La devise spéculaire et narcissique de l’Unité Nationale (et finalement Internationale), c’est « Notre idéal : défendre le vôtre ! ». Autrement dit, c’est celle du serpent génésique dans la Bible : contenter tout le monde et dire à chacun « Ton désir individuel est notre ordre et notre roi. Tu seras comme un Dieu et tu seras ton propre chef. Ta volonté et ta perception individuelles sont reines. » La règle qu’ils arborent fièrement comme une loi intangible et juste, c’est l’auto-détermination : tu as carte blanche* ! (* … à partir du moment où tout ce que tu demandes, tu ne te l’imposes qu’à toi-même). Et l’interdit tacite, c’est la recherche et la proposition d’une Vérité unique universelle et d’un chef clairement identifiable en la personne de Jésus.
 

Ma rupture avec Unité Nationale serait arrivée tôt ou tard. Car je savais qu’un jour ou l’autre, on allait se friter sur la question centrale de l’Unité. Que je sois catho, homo, continent, et même opposé au « mariage gay », passe encore (et même très bien ! : c’est exotique, c’est figure puissante de diversité, de changement, de personnalité, de dissidence et de singularité)… mais que je me fasse le promoteur de l’universalité de la divinité de Jésus et que je défende l’Unité autour de Lui et non l’Unité en soi, là, Vade retro !! Que je fasse le recoupement entre leur mouvement et la Franc-Maçonnerie antéchristique – car tel est vraiment le cas (il y a plein de francs-maçons parmi les contributeurs… et j’ai rappelé à toutes fins utiles aux fondateurs d’Unité Nationale que dans le roman Le Père Elijah de Michael O’Brien le Gouvernement Mondial fondé par l’Antéchrist s’appelait « Unitas ») m’a valu un procès verbal en haute trahison ! Tu as le droit de croire en qui tu veux, tu peux même professer que Jésus est Dieu, tu as le droit de t’exprimer publiquement et d’exister tel que tu es, ta croyance ne sera pas remise en question… À PARTIR DU MOMENT OÙ TU LA CIRCONSCRIS À TA SEULE SUBJECTIVITÉ, que tu la fais exclusivement tienne, et que tu ne la présentes pas comme supérieure et universelle. Ces gens-là, au demeurant particulièrement ouverts, n’accueillent le catholicisme que comme un particularisme individuel, un folklorisme de diversité(s) qui ne doit surtout pas dépasser les autres particularismes. Leur ennemi n°1, c’est l’UNIVERSALITÉ DE LA DIVINITÉ DE JÉSUS. Ils tolèrent que nous soyons catholiques à partir du moment où nous privatisons cette croyance, et à la condition que nous nous en fassions détenteurs et que nous la désuniversalisions. Si nous commençons à leur dire que l’universalité de la divinité de Jésus ne nous appartient pas plus à nous qu’à eux mais qu’en revanche elle les concerne et leur est aussi offerte (car Jésus aime tous les Hommes et est le Dieu unique de tous les Hommes sans exception), si nous soutenons que cette divinité universelle dépasse la croyance personnelle et qu’elle existerait même sans cette dernière, que Jésus est notre unité à tous, là, ça ne passe plus du tout ! On est traînés en procès de fondamentalisme. On a le droit d’être cathos ; mais on ne peut pas être TOUS cathos, ni appelés (au nom de l’Amour universel de Jésus) à le devenir. C’est inconcevable, pour eux !
 

Pourquoi je vous parle de tout ça ? C’est pour nous avertir de la puissance de frappe de ce mouvement. Car je suis malgré moi un cas d’école, et de surcroît aux avant-postes : s’ils m’ont accueilli moi (qui suis pourtant très impopulaire pour n’importe quel média : me laisser m’exprimer, c’est courir le risque de salir un parti, une revue ou une chaîne toute entière, et faire passer un groupe pour prosélyte, homophobe, fondamentaliste, haineux, dangereux, bizarre), c’est vraiment qu’ils peuvent aller très très loin dans l’audace et l’acceptation de qui vous êtes. Je vous le dis : en apparence, ils acceptent vraiment tout le monde ! Même les criminels ou ceux qui sont associés à ces derniers. C’est dire s’ils rassurent et vont plaire. Et que cette apparente liberté ou « carte blanche » séduira je pense quasiment tout le monde, y compris les responsables de culte soucieux de leur sécurité et de ne pas voir leur Église-Institution sombrer, y compris les profils les plus atypiques et outsiders dans l’Église, qui se diront : « Eh ben ma foi… ce mouvement ne me correspond pas exactement car il défend mes ennemis ou intègre des gens aux antipodes de mes croyances, il ne défend pas la primauté du Christ, mais bon, il a au moins le mérite de me laisser exister, de respecter ma foi et mes croyances, de défendre la culture et la civilisation chrétiennes, de parler de Jésus en des termes positifs, et de me laisser libre de dire ce que je pense, sans censure et sans jugement… donc faute de mieux, je m’y conforme et je consens à ses limites, j’accepte de ne pas lui reconnaître de chef clairement identifiable. » Beaucoup de catholiques (en particulier ceux qui sont civilisationnistes, royalistes, traditionalistes, ou dits « intégristes », tous les mécontents de l’Église ou du Pape François mais quand même attachés à l’Église) vont se laisser séduire pour ce mouvement car ce dernier se présente justement comme une dissidence qui accueillera même les anticonformistes et les brebis diabolisées (ou dites « fascistes ») : Marine Le Pen, avec son mouvement Rassemblement National, le démontre parfaitement. Elle aussi, elle est pour l’unité en elle-même, pour une unité catho-friendly (même si, dans les faits, et officieusement, elle est anti-cléricale et antéchristique) !
 

Dans le Court Récit sur l’Antéchrist (1900) de Vladimir Soloviev, lors du « concile » que l’Antéchrist organise à Jérusalem, dans le vaste Temple de l’Unité de tous les cultes, la très grande majorité des fidèles et du Clergé se laisse séduire par le Gouvernement Mondial de l’Antéchrist et abandonne le Christ. Presque tous les cardinaux et évêques ainsi que la majeure partie des moines et des laïcs rejoignent l’Empereur sur son estrade. Car ce dernier, afin de dissiper toutes les divisions entre chrétiens, et surtout afin de corrompre chacune des trois délégations chrétiennes (catholiques, protestants et orthodoxes), leur a offert de somptueux cadeaux à leur ressemblance : il promet aux orthodoxes la création à Constantinople d’un musée mondial de l’archéologie chrétienne, destiné à promouvoir la connaissance des icônes et de la sainte liturgie, il promet aux protestants la création d’un institut d’études bibliques mondial voué à la recherche sur l’Écriture Sainte, il promet au Pape son rétablissement à Rome, « à la condition qu’ils le reconnaissent tous comme leur unique défenseur et protecteur ».
 

Pour ne pas céder à ce rouleau compresseur de l’Unité anticonformiste, je vous demande donc avec insistance de ne pas lâcher le Christ, et surtout pas au nom de l’Unité qu’il incarne. Le Christ est l’Unité, mais l’unité n’est pas le Christ. Je vous laisse méditer sur cette phrase.

 
 

SODOMA DE FRÉDÉRIC MARTEL : LIVRE NÉO-NAZI ET HOMOPHOBE MAIS CERTAINEMENT PAS ANTICLÉRICAL (20 min)

Sans transition, parlons maintenant du big bazar actuel dans l’Église Catholique autour des scandales sexuels. Désolé, je n’ai que 20 minutes pour aborder ce gros gros sujet. Et je ne vais même pas pouvoir m’appesantir sur les cas – pourtant très intéressants – de la condamnation à 6 mois de prison avec sursis du cardinal Barbarin, ni des religieuses violées par des prêtres. Je vais me concentrer uniquement sur la sortie remarquée du livre Sodoma de Frédéric Martel, présentant le Vatican comme un repaire insoupçonnable d’homosexualité. J’ai 4 « punch-lines » comme on dit aujourd’hui, c’est-à-dire « révélations coups-de-poing » à vous donner (je n’aurai pas le temps de faire plus) :
 

Première punch-line : Ce livre est homophobe, et non anticlérical. Je connais personnellement Frédéric Martel (suite au Rose et le Noir) : je postule que son livre est une entreprise de vengeance secrète dirigée non contre l’Église (contrairement à ce qu’en caricaturent les médias cathos), ni même contre le célibat consacré, mais contre sa propre pratique sexuelle et contre la communauté homosexuelle : ses descriptions dépréciatives du « milieu homo » et de ses coups bas (p. 22), sa féminisation des prélats, sa haine des personnes homosexuelles « non assumées » selon lui, etc. J’ai vu combien Martel a souffert d’être considéré comme un traître à la Cause LGBT. Son livre, malgré les apparences, n’est pas anticlérical. Il est plutôt revanchard et (malgré les apparences) homophobe. Au moins déjà vis à vis des personnes homos continentes. On le lit entre les lignes : Martel règle des comptes avec ses pairs homosexuels, en se servant des prêtres comme chair à canon. Cette homophobie gay friendly de Martel, personne ne l’a identifiée ni dénoncée. Elle est pourtant là.
 

Deuxième punch-line : Ce livre est néo-nazi. La présomption d’homosexualité généralisée sur la quasi totalité des prêtres (ou, ce qui revient au même, la présomption d’homophobie intériorisée : Martel avance le chiffre de 80 % pour dire que le Vatican est un repaire ou un vivier d’homosexualité) était déjà une accusation et une manœuvre courante des Nazis pour discréditer l’Église et ses serviteurs : Heinrich Himmler, dans son discours du 18 février 1937 à Bad Tölz, disait ceci : « J’estime qu’il y a dans les couvents 90 ou 95 ou 100% d’homosexuels. […] Nous prouverons que l’Église, tant au niveau de ses dirigeants que de ses prêtres, constitue dans sa majeure partie une association érotique d’hommes, qui terrorise l’humanité depuis mille huit cents ans. » Les anti-fascistes et anti-homophobie sont particulièrement fascistes et homophobes. « Anti » est un miroir.
 

Troisième punch-line : les deux concepts idéologiques sur lesquels se basent ce livre sont erronés. Il y a 2 mensonges de fond dans Sodoma que personne ne dénoncera alors qu’ils sont énormes, et qu’ils sont les preuves de la fumisterie qu’est cette étude (bien plus encore que la réfutation des sources de l’auteur ou les procès en déformation des faits) : 1) réduction de la continence à l’abstinence (Martel définit la continence comme « contre-nature » – ce qui est en partie vrai puisqu’elle est surnaturelle – et « criminelle » – ce qui est faux -, p. 16) ; 2) réduction de l’homophobie à un refoulement de l’inclination homosexuelle, au fait de ne pas l’« assumer » ; alors que je prouve que la véritable homophobie est surtout le coming out et la pratique homosexuelle, donc une homosexualité « assumée » dans la caricature de soi et dans le rejet effectif de la différence des sexes.
 

Quatrième punch-line : Avec Sodoma, les catholiques reçoivent leur propre boomerang d’homophobie à la figure. Les médias catholiques sont responsables de ce débordement : de leur part, déni d’une réalité (parmi les catholiques, culture du démenti ou du procès d’intentions) alors que l’homophobie au sein de l’Église est réelle et que la pratique majoritaire de l’homosexualité dans le clergé est réelle (mon cas personnel est significatif : j’ai été désavoué par quasiment tous les cardinaux et évêques, et jamais accueilli par le Pape. C’est dire si effectivement, la défense de la pratique homo est massive dans le clergé !). Ça vous ferait mal de dire « OUI, il y a de l’homophobie de notre part et OUI il y a une pratique homosexuelle sacerdotale massive du fait de cette homophobie » ?? De tendre l’autre joue, au lieu de systématiquement démentir, ronchonner et vous victimiser ?? Par ailleurs, j’ai fait exactement le même travail que Martel sur l’homosexualité sacerdotale, et ce, depuis bien plus de 4 ans (ça fait 15 ans que je parle d’elle). Mais le monde et les catholiques préfèrent leurs ennemis à leurs amis… Ça fait froid dans le dos.

Émission Radio Courtoisie du 17 novembre 2018 sur la Syrie et sur la pédophilie sacerdotale


 

Dans son émission Le Libre Journal de la Nouvelle France du 17 novembre 2018, sur Radio Courtoisie, la journaliste Anne-Laure Maleyre a reçu en première partie l’essayiste François Belliot (auteur de La Guerre en Syrie : Quand médias et politiques instrumentalisent les massacres); en seconde partie (à partir de 1h26), l’essayiste Philippe Ariño (auteur de Homo-Bobo-Apo) pour une chronique sur les scandales actuels de pédophilie et d’homosexualité dans le clergé catholique (cette chronique, pour une fois, est consultable par écrit), Gérard Brazon (de Riposte Laïque) pour une chronique sur le danger islamique, le chroniqueur international François (spécialiste de la Pologne et du Kazakhstan) pour une chronique sur la Biélorussie.
 
 

N.B. de Philippe Ariño : À la réécoute, ce qui est assez hallucinant, c’est la censure qui sévit dans cette radio : les programmateurs ont coupé au montage ce que j’ai dit sur l’Islam, à la 2h37’45. Je disais « Sans tomber dans un relativisme schizo qui dissocierait Islam modéré et Islam fondamentaliste – alors qu’il n’y a pas de distinction fondamentale entre eux, puisqu’il n’y a pas d’Islam modéré… ». En fait, ils se targuent de dire tout haut ce que les médias mainstream cacheraient. Mais dès qu’il faut un peu de courage pour nommer les choses, pour parler de l’Islam, là, ils prennent leurs jambes à leur cou et se défaussent.

Émission Radio Courtoisie du 28 juillet 2018 sur la Bête électronique : Romain Guérin, auteur du roman Le Journal d’Anne-France, à l’épreuve de la Bête…

Romain Guérin à l’épreuve de la Bête technologique…
 

 

Cette émission du « Libre Journal de la Nouvelle France » a été pré-enregistrée le 18 juillet 2018 et a été diffusée sur Radio Courtoisie le 28 juillet. Elle est animée par Anne-Laure Malleyre, et co-animée par Philippe Ariño, essayiste et auteur de Homo-Bobo-Apo. Ariño a proposé deux courtes chroniques sur la Coupe du Monde 2018 ainsi que sur la Bête Technologique : il s’est notamment appuyé sur l’essai Monstres 2.0 de Pauline Escande-Gauquié et Bertrand Naivin. En deuxième partie, Anne-Laure Malleyre et Philippe Ariño interviewent le jeune poète lyonnais Romain Guérin, auteur du roman Le Journal d’Anne-France au titre volontairement provocateur. Ce livre décrit la lente décadence de la France. Romain Guérin à l’épreuve de la Bête technologique…

Émission Radio Courtoisie du 30 juin 2018 sur la Franc-Maçonnerie : Alain Pascal/Philippe Ariño/Koceila/François


 

Dans son émission Le Libre Journal de la Grande France du 30 juin 2018, sur Radio Courtoisie, la journaliste Anne-Laure Maleyre a reçu le philosophe Alain Pascal (auteur du Siècle des rose-croix : Pascal contre Descartes, 2018), l’essayiste Philippe Ariño (auteur de Homo-Bobo-Apo), le DJay Koceila (ancien franc-maçon), le chroniqueur international François (spécialiste de la Pologne et du Kazakhstan). Thème de l’émission : « La Rose-Croix, aux sources de la religion mondialiste ; Pourquoi entrer dans la Franc-Maçonnerie ? »

Émission Radio Courtoisie du 2 juin 2018 sur les nouvelles religiosités : face-à-face entre Alain Pascal et Philippe Ariño


 

Dans son émission Le Libre Journal de la Grande France du 2 juin 2018, sur Radio Courtoisie, la journaliste Anne-Laure Malleyre a reçu l’essayiste Philippe Ariño (auteur de Homo-Bobo-Apo), et en insert téléphonique, le philosophe Alain Pascal (auteur du Siècle des rose-croix : Pascal contre Descartes, 2018). Thème de l’émission : « Nouvelles religiosités et Mondialisme : New Age et Franc-Maçonnerie »