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Franc-Maçonnerie en Espagne : Si nous défendons l’hétérosexualité, nous devenons francs-maçons (Article 2 Forum Libertas)

(Cet article est publié en espagnol sur le site Forum Libertas. Voici le lien des deux autres articles qui le complètent : article 1 et article 3).
 

1, 2, 3, Hipnotízame


 

En voyant le succès croissant des idées de la Franc-Maçonnerie dans le monde, et la manière dont ce collectif se sert de la bipolarité homosexualité-hétérosexualité pour clouer le bec à tout le monde et lui imposer sa conception de l’Homme tout-puissant sans lui donner l’impression d’être franc-maçon, je me suis dit qu’il fallait absolument que je propose au Forum Libertas un article sur le lien homosexualité-Franc-Maçonnerie car ce dernier n’est jamais étudié sérieusement et j’ai beaucoup de clés utiles à vous donner. En plus, sous un angle non-conspirationniste et apaisé.
 

Je trouve que l’Espagne et l’Amérique Latine sont aussi infestées et ignorantes à ce sujet que la France : leurs derniers articles évoquant la possible connexion entre la Franc-Maçonnerie et l’homosexualité datent de 2007 et sont bourrés de caricatures qui ne nomment pas le vrai problème, voire même qui le nourrissent. Tout simplement parce que, sous l’influence insidieuse de l’esprit du monde, elles ont confondu, à l’instar de la France, la différence des sexes et l’hétérosexualité (qui est une différence des sexes forcée et sans amour).
 

Nulle ironie, donc, dans le choix du titre de mon article. Je suis très sérieux. En défendant l’hétérosexualité en tant que différence des sexes ou sexualité, ou en ne la dénonçant pas, ou en méprisant le mot « hétérosexualité » et son analyse, nous rentrons dans le principal piège de la Franc-Maçonnerie : le travestissement de la différence femme-homme en hétérosexualité est la contrefaçon la plus ingénieuse que la Franc-Maçonnerie ait trouvée depuis sa création institutionnelle en 1717 pour gommer l’Humain et le Christ.
 

Espagne, terre franc-maçonne ?

À première vue, on ne peut pas dire que l’Espagne soit à proprement parler un « fief majeur de la Franc-Maçonnerie ». Il y a officiellement 2,3 millions de maçons dans le monde, dont les 2/3 se concentrent dans le monde anglo-saxon, et dont 1,3 millions se trouvent aux États-Unis. On dénombre 170 000 francs-maçons en France, 300 000 dans le continent sud-américain (60 000 à Cuba, 24 000 en Bolivie, 15 500 au Chili)… et « seulement » 4500 en Espagne !
 

Pourtant, ce que nous devons bien comprendre, c’est que la Franc-Maçonnerie ne se réduit pas aux personnes officiellement initiées. La Franc-Maçonnerie, en réalité, c’est avant tout et surtout les idées. C’est l’influence plus que la carte du « parti » ou l’adoubement. Bien sûr, les loges, en tant que société secrète et centres de décision, ont leur importance. Mais le plus grand de leurs pouvoirs, c’est l’adoption de leurs idées par des gens qui ne s’identifieront jamais francs-maçons voire qui se croient ennemis de la Franc-Maçonnerie (Oui, les mouvements « ultra-catholiques » pro-Vie, c’est à vous que je parle !)
 

Et là, aux vues du partage des idées francs-maçonnes – centrées sur l’anticonformisme et la liberté absolus, sur la destruction de la différence des sexes (ou sa sacralisation nataliste !) et sur la destruction de la différence Créateur-créatures (l’Église) (ou sa sacralisation ritualiste pharisienne !), et utilisant l’homosexualité comme bouclier rose pour cacher/justifier cette destruction -, on peut très vite remarquer qu’en Espagne et en Amérique Latine la Franc-Maçonnerie s’est confortablement et largement installée dans les mentalités. Et pas seulement chez les gens dit « de gauche ».
 

D’emblée, quand on dit « Franc-Maçonnerie », il est facile de penser spontanément aux lobbys gauchistes ou socialistes. Et en effet, il n’échappera à personne que – et je le dis sans me victimiser – que ma venue au Café Youcat à Barcelone a prouvé que la majorité des députés gauchistes de la Generalitat étaient francs-maçons, que les médias mainstream de la gauche-caviar travaillent massivement à la diffusion des idées francs-maçonnes, que certains journaux bobos espagnols essaient même de faire passer à l’heure actuelle les maçons pour des héros persécutés depuis la nuit des temps, et que la percée de la Franc-Maçonnerie – dans un pays comme l’Espagne où elle semble marginale – a été d’une étonnante précocité et violence en particulier sous le gouvernement socialiste de Zapatero en 2005. Et pourtant, la Franc-Maçonnerie – et là c’est moins évident – s’est aussi largement imposée dans les rangs catholiques, de droite ou d’extrême droite, dits traditionnels et conservateurs, et anti-Franc-Maçonnerie sur le papier. Qu’est-ce qui me permet de l’assurer ? Le positionnement – silencieux et complaisant – des gens d’Église et de l’extrême droite par rapport à l’homosexualité : ils sont quasiment tous en faveur de l’Union Civile, pensent que la différence des sexes s’appelle « hétérosexualité », et refusent d’entendre parler d’homosexualité.
 

Homosexualité et Franc-Maçonnerie, le lien évident (ignoré même des Francs-Maçons !)

J’ai rencontré énormément de connaissances et d’amis homosexuels dans la Franc-Maçonnerie… même si eux tentent de cacher leur double vie, voire même ignorent cette double appartenance. C’est presque comique tellement c’est flagrant et invisible à la fois !
 

Constat de terrain : en Franc-Maçonnerie, il n’y a quasiment que des personnes homos ou des personnes qui se croient « hétéros gays friendly ». Je n’ai pas eu besoin d’avaler la légende noire anti-maçonnique élaborée par les sites internet conspirationnistes qui veulent diaboliser la Franc-Maçonnerie et la transformer en « mafia gay secrète » pour que ça me saute aux yeux. Vous me croyez si vous voulez, mais si la Franc-Maçonnerie a tout l’air d’un repaire homosexuel, ça se fait à l’insu des francs-maçons eux-mêmes, qui ne se doutent de rien (sauf bien sûr à la tête de leur secte « laïque », où là l’orientation homosexualiste semble carrément décidée). Le rapprochement homosexualité-Franc-Maçonnerie s’est fait tout naturellement dans mon esprit, par mes observations de terrain et par mes rencontres concrètes avec certains membres des Loges. Il a suffi que je me rende à quelques réunions publiques (pourtant très éloignées des rituels maçonniques internes), à des expositions et des lieux de la Franc-Maçonnerie, pour constater tout seul que j’y retrouvais des gens homosexuels que j’avais croisés dans un tout autre contexte : ledit « milieu homo » !
 

L’homoérotisme est constitutif de la Franc-Maçonnerie post-moderne. Jusque dans ses piliers idéologiques. On y observe une féminisation des Hommes, une asexualisation et une homosexualisation de plus en plus assumée de la Franc-Maçonnerie dans son ensemble. Le vieil avocat franc-mac anglais Albert Pike (1809-1891) n’est pas le premier à avoir décrit la place importante des rapports homosexuels dans la Franc-Maçonnerie, mais également des orgies bisexuelles/libertines/lucifériennes. Dès les origines de la Franc-Maçonnerie historique, du temps des Cathares (entre le Xe et XIVe siècle) et des Templiers, il y avait énormément d’homosexualité…
 

Federico García Lorca


 

Actuellement, les francs-maçons du monde entier font de plus en plus ouvertement leur coming out (sortie du placard pour annoncer leur homosexualité). Par exemple, la revue française Têtu, en mai 2013, a carrément offert une tribune aux francs-maçons homosexuels. De plus, il suffit de regarder la double vie des francs-maçons relativement présents sur la scène publique pour comprendre que l’hybridité homosexualité-Franc-Maçonnerie n’est ni accidentelle ni marginale. Parmi les plus connus, je citerai le Comte de Sade (1701-1767), Choderlos de Laclos (1741-1803), Cambacérès (1753-1824), Oscar Wilde (1854-1900), Rudyard Kipling (1865-1936), Érik Satie (1866-1925), Aleister Crowley (1875-1947), Pierre Molinier (1900-1976), Pierre Klossowski (1905-2001), Jean Markale (1928-2008), Jack Lang (1939), Michel Chomarat (1948), Olivia Chaumont (1950), Ludovic Marcos (1951), Jean-Paul Donald Potard (1953), Philippe Villin (1954), Patrick Négrier (1956), Joseph Macé-Scaron (1958), Christophe Chantepy (1959), Dominique de Souza-Pinto (1960), Laurent Kupferman (1960), Mylène Farmer (1961), Daniel Borrillo (1961), Sébastien Fath (1968), Vincent Petitet (1972), Nicolas Fraisse (1982), Kévin Gagneul (1983-2015), Miley Ray Cyrus (1992), etc. Parmi les francs-maçons homosexuels espagnols connus, on trouve par exemple Agustín Xaho (1811-1858), Federico García Lorca (1898-1936, l’icône gay par excellence défendue par les bobos espagnols), Pepe Rodríguez (1953), etc. Les Enfants de Cambacérès est la loge maçonnique gay-friendly officielle des personnes homosexuelles du monde entier, et fut fondée en 1999. Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, les blogs d’inspiration ésotérique, dans les universités, sur les sites de rencontres, il est étonnant de voir fleurir l’association homosexualité-maçonnisme.
 

Pourquoi homosexualité et Franc-Maçonnerie se marient si bien ? Comme la Franc-Maçonnerie célèbre tout ce qui lui est montré comme un « progrès humain » et une « liberté », comme c’est le cas mondialement avec la bisexualité, il est logique qu’elle applaudisse en coulisses l’homosexualité. Les francs-maçons qui ne sont pas (encore/tous) homosexuels en pratique se montrent en tout cas très hargneux pour défendre l’homosexualité, l’Union Civile (PaCS), le « mariage gay », la PMAGPA, l’euthanasie et leurs « amis » homos. L’homosexualité fait partie d’une des étapes-clé inconsciente du programme maçonnique pour la divinisation/l’amélioration/l’homicide de l’Homme par Lui-même. Plus que « l’homosexualité » en tant que mot explicitement employé, c’est la bisexualité pratiquée et innommée qui est l’horizon et le fer de lance de toute la Franc-Maçonnerie. Je suis persuadé que beaucoup de francs-maçons, pris dans la spirale optimiste de leur idéologie païenne idéaliste de l’amélioration de l’Humanité par Elle-même, ne se doutent même pas qu’il y a de l’homosexualité, de l’asexuation, du libertinage et de l’homicide dans leur mouvement. Ils sont de « bonne » foi, pour la plupart, et victimes de leur propre (in)crédulité.
 

Pour cacher l’accointance homosexualité-Franc-Maçonnerie (mais aussi parce que le diable est suffisamment rusé pour, dans sa promotion de l’homosexualité, faire passer cette dernière pour l’hétérosexualité, et également pour associer libertinage ET ascèse, bisexualité ET asexualité… ce qui brouille l’esprit de beaucoup de Francs-maçons qui les voient comme des contraires incompatibles), les maçons s’y prennent de différentes manières :

– soit ils s’appuient sur la caricature complotiste et semi paranoïaque du « lobby gay » fomentée par leurs adversaires d’extrême droite. Et cette ruse marche bien puisque les anars soi-disant « catholiques » n’ont toujours pas compris que le « lobby gay » n’était que le « lobby hétérosexuel » prônant l’asexualité sentimentale libertine sans étiquette.

– soit ils s’appuient sur les rares exemples médiatiques d’homophobie dans leurs rangs… genre « Vous voyez, on n’est pas tous gays friendly ! On a nos cons utiles à la maison ! ». En réalité, les francs-maçons vieillissants et homophobes sont pointés sévèrement du doigt par les maçons Nouvelle Génération. La très grande majorité des francs-maçons sont pro-gays et soutiennent le mariage homosexuel, même s’ils ont interdiction de l’avouer.

– soit ils profitent de la distinction (invérifiable) entre homosexualité latente et homosexualité pratiquée (silencieusement), ou bien entre bisexualité et simple soutien gay friendly (maquillé en « hétérosexualité »).

– soit ils jouent le jeu de l’auto-censure. En intentions (mais pas dans les faits), les francs-maçons s’interdisent d’intervenir dans le champ politique public. Ils ne peuvent donc absolument pas se voir comme un « lobby », encore moins comme un « lobby gay » ou un « parti politique » ou comme la mafia secrète qui le soutiendrait. Le secret – ou plutôt le déni, ici, puisque le secret n’est pas lié à la Vérité – est la pierre angulaire de leur mouvement. Les francs-maçons sont persuadés (mais vraiment !) qu’ils ne font pas partie de la politique ni des médias, sous prétexte qu’ils l’ont décidé, ou qu’ils se disent anti-médias, ou qu’ils seraient indirectement liés à eux. Alors que dans les faits, c’est totalement faux : ils travaillent désormais de très près avec les médias mainstream et les puissants de ce monde.
 

L’homosexualité continente est une boule de cristal pour observer le monde et l’Église tels qu’ils sont, et débusquer la Franc-Maçonnerie. Vraiment. J’en suis le premier étonné ! Actuellement, quand je rencontre une personne homosexuelle, souvent je découvre qu’elle est franc-maçonne (gradée) ou franc-maçonne non-officielle (au niveau des idées, de la pratique New Age, de son soutien à un athéisme spiritualiste). Et quand je rencontre une personne franc-maçonne (sans même qu’elle ne me l’avoue, car un franc-maçon ne dit presque jamais qu’il l’est), je vois qu’elle est soit gay friendly, soit carrément homosexuelle comme moi. Il suffit que je lui demande son opinion sur l’homosexualité, ou que j’écoute son discours fondé sur l’auto-réalisation de soi (les francs-maçons emploient généralement deux lexiques : l’architecture et la lumière), pour avoir la réponse. C’est pourquoi j’ai désormais une très bonne connaissance de la franc-maçonnerie grâce à mes études sur l’homosexualité.
 

Nicolas Fraisse


 

Le 25 mars dernier, dans l’émission Salut les terriens sur la chaîne française C8 que je ne regarde jamais, j’ai entendu le témoignage de Nicolas Fraisse, un homme de 32 ans qui vit des « sorties de son corps » depuis l’enfance. Rien qu’en l’écoutant, j’ai deviné qu’il était à la fois homosexuel et franc-maçon… ce qui s’est révélé vrai ! Il a fait son coming out en direct sur le plateau, et la maison d’édition de son livre Voyage aux confins de la conscience, Trédaniel, n’édite que les auteurs francs-maçons (Jacques Ravenne, Éric Giacometti, etc.) et/ou homos (Laurent Kupferman, etc.). Je soupçonne fortement ce jeune trentenaire homosexuel, tout gentil et lucide soit-il, d’être malgré tout sous l’emprise d’une entité surnaturelle luciférienne, d’être au service d’un holisme/monisme antéchristique et maçonnique, parce qu’il ne connecte pas son talent à un don ni à Jésus, mais simplement à une énergie tellurique sans nom, à une capacité universelle décorporéisée, déchristianisée et animiste.
 

Il faut savoir que les francs-maçons pro-homosexualité misent tout sur l’effacement de la frontière entre matière et conscience individuelle. Ils mettent en place, comme le dénonce le père Verlinde (LA référence française en matière d’exorcisme), le chanelling, c’est-à-dire la connexion entre l’être humain et une entité d’une autre dimension. Nicolas Fraisse, et tant d’autres adeptes du New Age (reiki, radiesthésie, shiatsu, magnétisme, magie, wicca, etc.), vit certainement des sorties de soi avec projection astrale, en général facilitées par la drogue ou la méditation transcendantale très intensive ou les égrégores ou les chaînes d’Union (chaînes très pratiquées dans les cercles maçonniques, comme le signalent d’anciens francs-maçons comme Serge Abad-Gallardo) : l’idée, c’est de « rencontrer » des esprits des mondes intermédiaires (très probablement des anges démoniaques) qui finissent par nous demander au bout de plusieurs expériences de séduction de rentrer en nous. Ils nous font croire que nous sommes dotés de certaines capacités pour nous emmener plus loin. La suite est évidemment la possession diabolique. La conséquence d’un non-retour est un état végétatif du corps qui survit mais dont l’esprit est prisonnier ailleurs : plus de regard présent, ni de gestes, ni de paroles. Les yeux peuvent rester ouverts, la personne ne répond plus.
 

À mon avis, on va voir se multiplier de plus en plus ce genre de témoignages médiatiques comme celui de Nicolas Fraisse, car la croyance en la divinité de la conscience humaine, divinité qui sera reconnue et qui ne sera malheureusement pas attribuée à Jésus mais simplement à la « capacité » humaine, à la connaissance (gnose) humaine/naturelle, à la disposition d’esprit de chaque être humain à orienter son cerveau vers le Cosmos et vers la matière conscientisée, se répand comme une trainée de poudre. Et avec elle, la croyance moniste en la réincarnation, en la télépathie, en l’omniscience, en un corps angélique et pas uniquement humain (qui pourrait s’incorporer dans les plantes, les animaux, les montagnes, les objets), en une énergie surnaturelle accessible à tous dans laquelle les êtres humains pourraient se fondre et se « respecter » les uns les autres.
 

1, 2, 3, Hipnotízame : la Franc-Maçonnerie s’introduit par le rire et le spectacle


 

Beaucoup d’émissions de télé actuelles s’amusent déjà à traiter des états de conscience modifiée (1, 2, 3, Hipnotízame en Espagne, Stars sous hypnose en France, You’re back in the Room en Angleterre) pour nous faire croire que nous ne ferions qu’Un avec un Tout Cosmique qui serait la somme de toutes nos consciences humaines en éveil… mais où Jésus et l’Amour sont totalement absents. Nous avançons mondialement vers un délire énergétique réaliste d’immanence collective.
 

La Franc-Maçonnerie n’est pas qu’une société secrète : Nous sommes tous francs-maçons

Ce que je cherche à vous démontrer à travers mon étude sur le lien entre Franc-Maçonnerie et homosexualité, c’est que nous sommes potentiellement tous francs-maçons (parce que pécheurs) et qu’il est urgent de casser cette croyance que la Franc-Maçonnerie ne serait qu’une société secrète extérieure à nous et que seuls les initiés adoubés seraient maçons. Car c’est partiellement faux. Les vrais francs-maçons s’ignorent, se détestent et se renient eux-mêmes, et la Franc-Maçonnerie est largement installée (au moins au niveau des idées) dans l’Église Catholique, y compris et surtout dans les groupes d’extrême droite d’inspiration chrétienne mais au fond païens et anticatholiques. Il ne faut pas croire que la Franc-Maçonnerie homosexualiste n’est qu’un « truc de cathos gauchistes progressistes ». J’ai beaucoup d’exemples privés qui me démontrent que les « identitaires » soi-disant « catholiques » de la « Fachosphère » ou de la « Réacosphère » – ceux qui placent l’action, la « réalité » ou la « Vérité » avant la Charité, et qui défendent un humanisme intégral ou un spiritualisme/ritualisme intégral – sont de souche maçonnique, sont à la fois homophobes et secrètement homosexuels actifs ou au moins pro-gays.
 

Les francs-maçons, ce ne sont pas « les autres » ! Les thèses complotistes anti-francs-maçonnes que les groupes ultracatholiques développent pour dénoncer la Franc-Maçonnerie (je vous renvoie au lien 1, au lien 2, au lien 3) sont basées sur des caricatures diabolisantes de la Franc-Maçonnerie qui, paradoxalement, couvre la vraie Franc-Maçonnerie, celle qui est diffuse à la fois dans les lobbys laxistes et dans les lobbys anarchistes rigides et conservateurs.
 

Par exemple, il suffit de regarder qui, en Europe, défend le magnétiseur homosexuel Nicolas Fraisse (cité plus haut) : le site « catholique » belge Cathobel ! qui, en France, soutient l’humanisme intégral : le mouvement Écologie humaine et la revue Limite ! qui en France emploie les méthodes des Femen tout en leur menant une guerre sans merci : l’Institut ultracatholique Civitas et les Hommen, ainsi que des mouvements d’extrême droite (Dextra, Action Française, GUD, etc.). En Espagne, le collectif pro-Vie soi-disant « catholique » Hazte Oír est à la botte de la secte paramilitaire maçonnique Yunque ! D’ailleurs, son responsable, Ignacio Arsuaga, calque son discours sur celui de ses soi-disant « opposants » francs-maçons et sur le « lobby homosexualiste » (comme il l’appelle). Comme eux, lui aussi défend les libertés, la nature, la famille, la vérité, le droit, la réalité, la liberté d’expression, lui aussi il tape sur les médias et justifie que la fin justifie les moyens. À l’image du Front National (parti d’extrême droite en France) qui, dans sa révolte, est un jumeau du libéralisme économique progressiste, la plupart des mouvements pro-Vie « catholiques » sont des jumeaux de la Franc-Maçonnerie homosexualiste sans le savoir ! Ils renient le Christ, méprise l’Église, et refusent de parler d’homosexualité… parce qu’au fond ils la diabolisent autant qu’ils la banalisent/pratiquent.
 

C’est faux d’attribuer aux francs-maçons un « calendrier homosexuel ». C’est se tromper sur leurs intentions et sur la réalité. Ce calendrier existe, mais il n’est planifié qu’au sommet de leur organisation. C’est faux de dire que les francs-maçons veulent détruire l’Europe : ils veulent justement faire de l’Europe le nouveau Gouvernement Mondial de l’Antéchrist : Gloria TV n’a rien compris et crée une caricature de la Franc-Maçonnerie (parce qu’en réalité, elle en fait inconsciemment partie). C’est faux de dire que les francs-maçons sont antichrétiens et agissent sans les catholiques : en intentions, dans les discours, et en dessous d’un certain grade, la Franc-Maçonnerie applaudit l’Église Catholique, ouvre grand ses portes aux catholiques et à Jésus. Historiquement, les loges sont même chrétiennes ; et la majorité des obédiences maçonniques d’aujourd’hui se prétendent « chrétiennes » et « théistes/déistes »… n’en déplaisent aux maçons cartésiens, rationalistes et anticléricaux de France et de République Tchèque (les deux pays au monde les plus sécularisés) ! C’est faux de dire que les francs-maçons sont sciemment méchants : la plupart sont pétris de bonnes intentions, sont persuadés d’être bons (l’humanisme intégral – l’autre nom de la Bête de l’Apocalypse – prétend que l’être humain va se sauver et se créer lui-même par ses propres actes de solidarité), et n’ont aucun plan conscient de destruction de la famille ou de la civilisation. Ils prétendent au contraire agir pour le bien commun, pour la construction et l’amélioration de l’Humain. C’est faux de dire qu’ils sont contre la Vie, la famille et le mariage : ils ne prétendent qu’ouvrir ou ajouter des réalités qu’ils nomment « famille », « enfant », « vie », aux structures traditionnelles de la famille et du mariage. Il est donc important de dénoncer la Franc-Maçonnerie pour les bonnes raisons (sinon, nous ratons notre cible) et surtout de L’universaliser (sans paranoïa) afin de L’appréhender telle qu’elle est devenue : un phénomène mondial qui dépasse largement les « encartés », et qui a gagné le cœur et le cerveau de bon nombre de catholiques (laïcs et consacrés, évêques et cardinaux). Comment ? Par le biais de ce seul mot : l’hétérosexualité.
 

Tant que les catholiques confondront l’hétérosexualité et la différence des sexes, ils seront sans le savoir francs-maçons non-officiels

Alors je dis : Relier l’homosexualité à la Franc-maçonnerie, OK. Mais pas n’importe comment ! Pas pour diaboliser le « lobby gay » ni pour dénoncer une « hétérophobie » ou justifier une « hétérosexualité ». Mais au contraire pour comprendre que le lobby LGBT est le lobby hétérosexuel, et bien souvent le lobby catholique pro-Vie !
 

Comprenez-moi bien. La Franc-Maçonnerie est Gayland dans la mesure où elle est Hétéroland. Comme je l’explique clairement dans mon livre Les Bobos en Vérité, l’hétérosexualité (dans le sens bisexuel et asexué du terme, c’est-à-dire « toutes les différences au niveau de la sexualité ») est montée au pinacle par la Franc-Maçonnerie. On assiste avec les loges à une absolutisation de la différence (incluant donc la « différence homosexuelle »). Selon les francs-maçons, toute différence est bonne et à célébrer (sauf la différence des sexes incarnée dans l’Amour et sauf la différence Créateur-créatures incarnée en Jésus et en l’Église catholique, bien évidemment). Il ne leur vient même pas à l’idée qu’il existe des mauvaises différences, ou bien des mélanges pas très heureux voire violents. Avec eux, c’est le fondamentalisme de l’égalitarisme, de la diversité, et de l’équivalence des différences – autrement dit de l’hétérosexualité stricto sensu. La différence n’est pas nommée, ni incarnée ni considérée ni respectée. Elle est juste vénérée comme une idole subjectiviste à imposer à tous universellement, idole au goût d’indifférence relativiste et d’individualisme de masse (« Chacun pense ce qu’il veut du moment qu’il le sent comme ça et qu’il ne l’impose pas comme une Vérité unique universelle. »). Que les choses soient claires. Si vous défendez l’hétérosexualité, ou si vous ne la dénoncez pas, vous êtes francs-maçons : désolé d’être si catégorique et déconcertant, mais c’est la vérité. La franc-maçonnerie (ou le Gender) EST l’hétérosexualité.
 

 

Si vous ne me croyez pas, écoutez au moins le discours pro-hétérosexualité (un discours pathologique et pathétique, il faut bien le dire) qu’Ignacio Arsuaga, président de Hazte Oír (c’est le Alain Escada espagnol), a tenu récemment – le 12 mars dernier – sur le plateau de La Sexta : « Nous, hétérosexuels, nous nous sentons discriminés quand des droits spécifiques se créent. Nous vivons sous une dictature homosexuelle qui relègue les hétérosexuels au statut de citoyens de seconde zone ! » C’est parce que cet homme confond la différence des sexes avec l’hétérosexualité, qu’il appuie l’homosexualité et qu’il imite inconsciemment la Franc-Maçonnerie qu’il croit dénoncer.
 

Le lobby pro-Vie ricane quand il entend les promoteurs du Gender et de la Franc-Maçonnerie prétendre en toute sincérité que « le Gender et la Franc-Maçonnerie n’existent pas ». Mais dans une certaine mesure, ces derniers ont raison sans le savoir : le Gender et la Franc-Maçonnerie tels qu’ils sont dénoncés par les pro-Vie, sont des pures mythologies. En réalité, la seule chose qu’ils identifient et valident inconsciemment (et les pro-Vie avec eux), c’est l’autre nom de ces deux instances : l’hétérosexualité. Ça, ils sont conscients de la défendre, ou au moins d’y croire. Un mouvement comme Hazte Oír (équivalent de Civitas), et tant d’autres (Actuall, Religión en Libertad, Riposte Catholique, La Columna, etc. : tous les journaux catholiques qui voulaient m’utiliser et qui m’ont censuré), sont en réalité des agents de la Franc-Maçonnerie homosexualiste anti-catholique, qui jouent à un moment donné les faux ennemis du « lobby LGBT », pour finalement consolider la Franc-Maçonnerie voire y adhérer. Voilà vers quoi conduit le fondamentalisme de la « Vérité », du natalisme ou de la « Liberté » (je rappelle que l’un des slogans des pro-Vie de Hazte Oír, c’est « Siempre la Verdad ! »). Or il n’y a pas de Vérité sans Charité. Et surtout, la Vérité, c’est que l’Église Catholique n’a jamais défendu l’hétérosexualité (Elle ne défend que la sexualité couronnée par l’Amour), et que l’hétérosexualité est le diable déguisé en différence des sexes. Ceci est d’autant plus vrai depuis la fin du XIXe siècle, c’est-à-dire pile au moment de la consolidation/mondialisation institutionnelle de la Franc-Maçonnerie, comme par hasard.
 

Courage, amis espagnols. Et que ce site de Forum Libertas veille toujours à ce que les libertés qu’il défend soient enracinées sur la Vérité-Charité qu’est Jésus. Si non, il devient une succursale franc-maçonne d’inspiration catholique comme tant d’autres…

Ma conférence au Café Youcat de Barcelone sur l’homosexualité : ce qui s’est réellement passé (26 scoops)


 

 

Avant-Propos

 

Ce qui aurait dû logiquement se produire en France (l’effet-bombe de mon analyse et témoignage de l’homosexualité), et qui a été étouffé/remplacé par le feu de paille de La Manif Pour Tous à cause du carriérisme et de l’orgueil des catholiques français (qui n’ont pas voulu s’opposer à l’Union Civile ni à l’hétérosexualité, ni parler d’homosexualité), est arrivé dimanche dernier à Barcelone : un véritable tollé.
 

Pendant 5 jours, tous les médias espagnols se sont excités sur mon compte et sur la conférence du Café Youcat du dimanche 12 février organisée par l’archevêché de Barcelone dans le cloître de l’église Santa Anna. 23 médias – dont 10 télés – ont couvert l’événement ; 60 journalistes étaient présents à la conférence ; j’ai été contacté personnellement par les 4 télés plus importantes du pays ; une cohorte de juristes et d’avocats était sur le pied de guerre ; le Parlement catalan (la Generalitat) et la maire de la ville de Barcelone ont tout fait pour annuler la conférence (notamment en signant massivement une pétition) ; l’archevêque Monseigneur Omella a dû écrire au Parlement pour faire valoir son droit d’organiser au sein de sa maison les événements qu’il voulait ; 3 mouvements de contre-manifestation (avec une centaine de manifestants) ont tenté d’empêcher l’événement ; 16 000 € ont été jetés par les fenêtres pour assurer la sécurité ; 4 activistes LGBT ont essayé d’interrompre ma conférence dès les 10 premières minutes et ont été expulsés calmement ; la plupart des journalistes sont partis après avoir eu leur moment de « confrontation » ; le passage-télé sur TV3 que je devais assurer le lendemain (lundi 13) a été annulé. Voilà le tableau dans les grandes lignes.
 

À présent, je vais revenir plus en détail sur cet événement – unique pour moi car je n’avais jamais vécu une telle pression – pour vous dévoiler quelques « scoops » et surtout pour rétablir des vérités essentielles (j’ai été injustement attaqué et je continue de l’être dans les médias : j’ai donc mon droit de réponse) et remercier la formidable équipe de jeunes catholiques du Youcat. Car OUI, nous avons souffert ensemble pour Jésus, pour sa Justice, et cela nous a fait expérimenter à la fois une montée d’adrénaline dont nous nous serions bien passés, à la fois une amitié en accéléré tout à fait incroyable. Cet article vient compléter celui sur les 14 préjugés. La traduction espagnole se trouve ici.
 

Les 26 « scoops »


 
 

Scoop 1 : Je n’ai jamais vécu une pression pareille, même en France. Personne ne s’attendait à un tel déchaînement médiatique. Pas même moi ! Cette mise en scène d’une guerre qui n’a pas eu lieu – puisque le Café Youcat a été une réussite, tant au niveau du contenu que des relations d’amitié qui en sont nées – a été orchestrée uniquement par les médias. Ni moi, ni le père Bruno Bérchez (délégué à la jeunesse au diocèse de Barcelone), ni le Café Youcat ni l’archevêque Omella, n’avons cherché à se faire remarquer, à faire du buzz, à provoquer, à devenir célèbre, et personne n’a convoqué les médias. Ils sont venus tout seuls, et avaient tout planifié pour que leurs fantasmes paranoïaques deviennent réalité. Manque de pot : les ennemis qu’ils rêvaient de coincer, ce n’étaient pas les autres mais eux-mêmes. Au lieu de nous faire venir sur leurs propres plateaux-télé, ils nous ont imposé d’improviser un studio télé dans les locaux d’Église dans lesquels ils sont venus s’enfermer… pour finalement se rendre compte que les intolérants de l’histoire, c’étaient eux et leurs figurants LGBT. Je dis « leurs » figurants, car les 4 assaillants LGBT qui ont tenté d’interrompre ma conférence ont été totalement instrumentalisés et ont obéi à un scénario écrit d’avance : en effet, les journalistes avaient prévu de rester seulement 10 minutes, de prendre des images de moi pour mettre un visage sur l’« odieux gay homophobe qui joue le prophète » (histoire de donner à manger aux voyeurs télévisuels et de justifier qu’ils ne s’étaient pas inquiétés en masse pour rien : dès mon arrivée, ils m’ont mitraillé de flashs en scandant mon prénom « Philippe, Philippe ! »), de me laisser un peu parler (pour traquer LE dérapage langagier), de faire intervenir leur mouvement de contestation à leur place (les 4 assaillants avec leur banderole au message jugé « timide » par le journaliste Carles Cols : « Plaisir anal, contre votre morale ! » : on n’a pas la même définition de la « timidité »…), et de partir enfin comme des voleurs. Ce scénario était tellement absurde qu’ils se sont ridiculisés. Les journalistes et les militants LGBT ont montré au grand jour que leur soi-disant « lutte contre les discriminations et contre l’homophobie » n’était en réalité qu’une homophobie et qu’un libertinage masqués. Même l’homosexualité n’était pas affichée ni défendue par eux. Le happening était à ce point téléphoné qu’il est arrivé juste au moment où précisément je remerciais les manifestants (que je pensais à l’extérieur) de me rappeler de ne pas dire n’importe quoi sur les sujets très importants et délicats de la sexualité, de l’amour et de la foi. J’ai même dit que j’aurais très bien pu faire partie de ceux qui étaient dehors. Les 4 trouble-fête, embrigadés dans une surprise d’anniversaire qui tombe à plat, sont donc sortis de leur gâteau pile au mauvais moment : celui des remerciements. Ça confinait au grotesque. Ils ont loupé leur coup. Vraiment. Par ailleurs, la tension dans le cloître de Santa Anna était telle qu’il y a eu un malaise (crise d’épilepsie) d’un des spectateurs, qui a dû être évacué.
 

 

Scoop 2 : Le Happening des 4 assaillants LGBT n’avait rien d’un accident : c’était un consentement d’amour. Les catholiques du Café Youcat ont aimé leurs ennemis et ne se sont pas laissés surprendre ni piéger par eux, contrairement à ce qui a été dit. En effet, les médias malveillants essaient de faire passer les croyants pour d’affreux censeurs fondamentalistes, qui n’accueilleraient que ceux qui pensent comme eux. En réalité, j’ai été moi-même surpris de la diversité du public : les croyants et les non-croyants se sont retrouvés dans un même lieu, ont bu à la même table, se sont mélangés ; et même entre catholiques, toutes les sensibilités étaient représentées. C’était magique à voir. Par ailleurs, certains journalistes ont prétendu que les 4 manifestants qui ont interrompu le début de mon témoignage s’étaient infiltrés secrètement et avaient héroïquement déjoué/bravé le barrage de contrôle des organisateurs. C’est absolument faux. Le staff de surveillance les avait clairement identifiés, et les avait malgré tout laissé rentrer en connaissance de cause. L’attaque des quatre trouble-fête n’a pas été accidentelle ni imprévue : certes, elle n’était ni désirée ni justifiée, mais elle a été consentie. Et ça, c’est fort ! Elle a été un consentement d’amour. Je tenais à le préciser, pour rétablir la Vérité et honorer la grandeur du groupe Youcat. Le fait que le happening ait pu avoir lieu est la preuve de l’immense amour des catholiques pour leurs ennemis… même s’il ressemble à une défaite et à une naïveté de leur côté.
 

J’ai montré ma « Photo de la Honte »


 

Scoop 3 : Je comptais montrer Jésus. Même si on ne l’a finalement pas vu, je portais un tee-shirt de Jesus loves Paris. J’en ai discuté au préalable avec le père Bruno qui, pour éviter l’effet « beauf » ou « provoc’ », a préféré, sans rien m’imposer, que je ne tente pas le diable, et que je cache mon tee-shirt. Mais Jésus était là, présent quand même. Et finalement, je crois que j’aurais pu le montrer.
 

 

Scoop 4 : Mes persécuteurs, au nom de l’homophobie, ont été homophobes. Je pourrais les traîner en procès, si je voulais. Comme je l’explique dans mon livre L’homophobie en Vérité mais également dans mon code « Homosexuel homophobe » de mon Dictionnaire des Codes homosexuels, l’homophobie est la peur puis l’attaque du même (« homo » en grec signifie « même », puis a fini par signifier « les homos » ou « l’homosexualité : on garde les deux acceptions). L’homophobie n’est pas, comme le laisse entendre les médias, une insulte et un bout de scotch qu’on met sur la bouche d’une personne qu’on veut faire taire (elle est plus grave qu’une étiquette ou qu’une réputation ou qu’une insulte – y compris le mot « discrimination ») ; elle n’est pas non plus toute opposition à une loi qui passe au nom des personnes homosexuelles (celles-ci ne sont pas une loi ni un bout de papier) ; elle n’est pas toute image négative attribuée à l’homosexualité (les personnes homosexuelles, comme tout Homme, peuvent souffrir ou mal agir : elles ne sont pas des anges affranchis du mal). En fait, l’homophobie est une attaque réelle (suicides, harcèlement, violence verbale et physique, viols, meurtres, vols, crimes de guerre…) que les personnes homosexuelles – refoulées ou au contraire trop assumées homosexuellement – se font entre elles (l’agresseur homophobe attaque toujours sa victime homosexuelle parce qu’il ne supporte pas de voir reflété en elle son propre désir homo, sa propre blessure de sexualité, sa propre action homo). J’écris – et je le prouve sans exception – que l’homophobie est l’« identité homo » (la caricature du coming out), est l’« amour homo » (à chaque fois qu’une personne pose un acte homo, elle rejette la différence des sexes, socle de son humanité et de son identité, et donc se rejette elle-même en même temps qu’elle rejette la personne avec qui elle pratique l’homosexualité). Tous les actes homophobes que je connais ont d’ailleurs lieu dans des cadres de pratique homosexuelle : la sphère amoureuse homosexuelle ou bien la sphère prostitutive. Les faits démontrent que les personnes homosexuelles – y compris celles qui se déguisent en « hétéros » – s’attaquent entre elles.

C’est exactement ce qui m’est arrivé à Barcelone : j’ai été attaqué uniquement par des personnes qui se disent « hétéros » (et timidement homos) et qui sont mes semblables. Pour clore également ce chapitre sur l’homophobie, j’ai vraiment eu l’impression, surtout au tout début de ma conférence au Café Youcat, que je rentrais dans un tribunal. J’étais entouré de caméras et de juristes qui feignaient l’« objectivité du rapporteur », qui enregistraient tout ce que je pouvais dire, guettaient la moindre fausse note ou le moindre dérapage linguistique pour vérifier si ce que je disais pouvait tomber sous le coup de la loi. Soit dit en passant, quand bien même j’aurais sorti des propos clairement homophobes, la loi sur l’homophobie en Catalogne n’a pas été votée et donc n’aurait même pas pu faire l’objet d’une plainte pour « homophobie » ou « incitation à la violence ».
 

 

Scoop 5 : Je n’ai jamais été condamné pour homophobie en France : Les manifestants LGBT catalans ont fait courir le bruit qu’en France j’aurais été déjà jugé pour homophobie pénalement. C’est faux et c’est de la pure calomnie. Précisément dans mon pays, les collectifs de lutte contre l’homophobie (Yagg, l’Éducation Nationale, S.O.S. Homophobie, etc.), étant homophobes (le même paradoxe s’observe chez les groupes anti-racistes qui deviennent racistes et sectaires, ou encore chez les commandos « écologistes » ou féministes qui deviennent totalitaires et sexistes…), et n’ayant rien pour prouver mon homophobie (parce que concrètement je n’ai jamais attaqué une personne homosexuelle, je n’ai jamais provoqué de « vague de suicides de jeunes », et que je suis le seul au monde à avoir décrit les réels mécanismes de l’homophobie), n’ont jamais pu m’arrêter ni me traîner en procès, malgré leurs tentatives et les nombreuses plaintes qu’ils ont reçues à mon sujet. Dans ce que j’écris ou dit sur l’homophobie, il n’y a pas d’angle mort. Je peux même démontrer que ceux qui m’attaqueraient pour homophobie sont en réalité homophobes.
 

 

Scoop 6 : La salle du Café Youcat était pleine de personnes homosexuelles. Peut-être même un bon quart des gens présents. Les médias, une fois les perturbateurs sortis, se sont sans doute crus tout seuls à être pro-gays face à ces jeunes catholiques endoctrinés. Mais ceux qui sont restés ont pu constater au contraire que mon discours avait un écho chez plus d’une personne homosexuelle parmi les auditeurs. L’une d’elle, un jeune homme qui a eu le courage de prendre le micro pour faire son coming out, a dit qu’il était d’accord avec ce que j’ai exprimé et qu’il m’appuyait. Ça m’a vraiment fait chaud au cœur, ce soutien fraternel ! D’autant plus qu’il parlait à la première personne du pluriel (le « nous »), ce qui signifiait qu’il représentait un certain groupe de personnes homosexuelles catholiques désireuses de vivre la continence. C’était très important pour moi. Non seulement parce que je cessais aux yeux de tous de passer pour un extra-terrestre isolé, mais parce qu’en plus, mon chemin universel répond concrètement à une aspiration profonde partagée par beaucoup plus de personnes homosexuelles qu’on ne croit.
 

Scoop 7 : Les journalistes sont tombés dans leur propre piège et sont les vrais perdants de l’histoire Je suis plus connu à l’étranger qu’en France désormais. Alors que mes opposants en France ont eu la subtilité de ne pas m’attaquer frontalement pour ne pas me faire de publicité (parce qu’ils ne le pouvaient pas, n’avaient pas les moyens intellectuels ni légaux pour cela), les journalistes espagnols m’ont rêvé con, dangereux, homophobe, méchant, sans me connaître, et ont contribué ainsi à offrir une belle tribune à mes idées, mes écrits, à l’Église. Et le tout, sans que nous les ayons convoqués. La censure d’État qu’ils ont mis en place est manifeste et s’est fait connaître y compris dans toute l’Amérique Latine. Ils ont montré à la face du monde leur intolérance. Ils ont été homophobes au nom de la lutte contre l’homophobie. Ils m’ont discriminé au nom de la lutte contre la discrimination. Les parlementaires du Parlement catalan ont prouvé leur immaturité en signant massivement une pétition « contre les discriminations » que tout le monde aurait pu signer (même moi ! Qui est contre la discrimination ? En théorie, personne) et qui aurait pu être écrite par un adolescent. En plus, ils ne dévoilent jamais quels faits et quels mécanismes se cachent derrière le mot « discrimination » qu’ils arborent hystériquement. Car en réalité, ils sont complices de cette discrimination. Leur attaque à mon encontre était tellement infondée que, pendant le Café Youcat, l’un de mes amis de No Temo a surpris une conversation entre deux journalistes qui, tout en pliant bagage, se sont dits « On a perdu notre après-midi…. ».
 

 

Scoop 8 : La majorité des journalistes espagnols servent le diable et la franc-maçonnerie Ça, je l’ai découvert en tombant sur un article de presse (ici le pdf : Barcelona El Periodico) qui relatait le Café Youcat de dimanche, celui du Periódico écrit par le journaliste Carles Coles. Dans cet article – le seul que j’ai lu car mon père l’a acheté et me l’a mis sous le nez -, on retrouve tout ce que j’écris à propos du boboïsme (cf. le vernis de culturalité, la diabolisation de l’Église mais avec un jargon pseudo religieux, les références bobos à David Lynch et les citations soi-disant érudites, etc.), tout ce que j’ai écrit à propos du diable (je prouve dans tous mes livres que l’hétérosexualité est le diable déguisé en différence des sexes… Eh bien Carles Cols, en plus de faire semblant de me citer alors qu’il déforme complètement mes mots, me fait défendre « les couples hétérosexuels » alors que précisément ce sont eux contre lesquels je combats le plus : ce mensonge qui se fait passer pour la réalité, ça, c’est diabolique) et tout ce que j’ai écrit à propos de la franc-maçonnerie (cf. la référence à l’Islam au début de l’article et à la mythologie grecque à la fin : les francs-macs, bien qu’athées autoproclamés, sont très fans des récits mythologiques et des « héros »). Tous les scribes présents au Café n’étaient pas des menteurs si des agents de la franc-maçonnerie comme Carles Cols. J’en ai même vus qui étaient touchés par mon témoignage (et notamment un journaliste du PAÍS, très mignon d’ailleurs ^^), qui sont restés jusqu’à la fin, et qui semblaient être au service de la Vérité… mais ils étaient peu nombreux et plus discrets. Carles Cols, lui, fait partie de la frange journalistique sataniste, cynique et bobo, qui essaie de créer une Église « laïque » et athée, non pas tant pour détruire frontalement l’Église Catholique que pour La singer (il est comme par hasard du côté du père Charamsa)
 

Scoop 9 : Charamsa est en ce moment même en train de jouer aux fléchettes avec mon portrait. : Charamsa, c’est le prêtre polonais qui avait fait parler de lui lors du Synode sur la famille en 2015, qui maintenant vit à Barcelone avec son « mari », qui vient de publier son nouveau livre (ouvrage qui soutient que l’« amour homosexuel » est divin et que la plupart des curés de l’Église catholique sont homos…) et qui est parfois invité dans certaines églises espagnoles. Apparemment, comme je suis un peu son antithèse au niveau du message, Charamsa n’est pas tendre en ce moment avec moi. C’est ce que m’a rapporté mon papa, qui a l’énergie qu’il me manque pour lire toute la presse et les articles qui sortent sur moi actuellement en Espagne. Et j’avoue, concernant le prêtre polonais défroqué, que si je peux tacler son discours de la désobéissance à l’Église, qu’il développe dans son nouveau livre, j’en serais très heureux !
 

Scoop 10 : Je pouvais me faire casser la gueule dans la rue : Pour la première fois de ma vie, suite à cette conférence de dimanche, je pouvais être reconnu dans la rue, et vu l’image faussée diffusée, ça aurait pu m’attirer des ennuis. Je n’ai pas connu cette peur en France. Ça ne m’a pas empêché de prendre le métro et de déambuler gaiement dans Barcelone. Le plus rigolo, c’est que pour ne pas me faire prendre de risques ni m’exposer à des gens malveillants qui m’insultent dans la rue, le père Bruno m’emmenait toujours dans des endroits où il était sûr que ce n’était pas LGBT : soit des bars à grands-mères, soit des kebabs ! On se rendait fréquemment prendre un thé entourés de papys et de mamies espagnols ! ^^
 

Père Bruno, Ramón et moi


 

Scoop 11 : Mon père est d’un calme olympien. J’ai retrouvé mon papa en Catalogne à partir de la journée du lundi. Je croyais qu’il pourrait assister à la conférence Café Youcat du dimanche mais il est arrivé le lendemain, bien que pendant toute la semaine, il a suivi tout le battage médiatique de près. Moi, ça m’aurait déprimé autant qu’angoissé. Lui, il est resté imperturbable. On traîne son fils dans la boue, mais comme c’est pour le Christ, tout va bien ! Il a vraiment la foi chevillée au corps. Je ne vois pas d’autre explication.
 

Scoop 12 : Est-ce qu’une telle médiatisation peut se reproduire ? Je ne sais pas. Soit l’Espagne décide d’imiter la France, choisit de m’ignorer et comprend que rien ne sert de me faire de la publicité en me médiatisant vu que mes recherches sont imparables, soit Elle choisit par orgueil – maintenant que le mal est fait – de salir mon nom et d’assumer la médiatisation qu’Elle a enclenchée. Je maintiens cependant que le buzz qui s’est produit en Espagne ne vient pas du thème en soi de l’homosexualité, ni même que celui-ci soit couplé avec la foi catholique. Il vient du fait que moi, personne homosexuelle en chair et en os, propose à tous mes semblables la virginité comme meilleur chemin de bonheur et de Salut, vient du fait que j’obéisse à l’Église Catholique.
 

Scoop 13 : J’ai eu à Barcelone des confirmations sur le lien entre viol et homosexualité. Mes déclarations sur les liens non-causaux entre désir homosexuel et viol avaient provoqué un tapage juste avant mon arrivée en Espagne. Et pourtant, rien qu’en échangeant en vrai avec des personnes homosexuelles de Barcelone, j’en ai rencontrées trois qui, en privé, m’ont avoué qu’elles avaient vraiment été violées.
 

Scoop 14 : Le scandale est venu de la Vierge et de Jésus À l’origine du tollé de dimanche dernier, il semblerait que ce soit un activiste catalan connu, avec des boucles d’oreilles, qui aurait pété son câble et déclenché l’intifada. Il semblerait aussi que ce soit l’article de PRISMA qui ait mis le feu aux poudres. Possiblement aussi, le Café Youcat est le rejeton de la soirée No Temo qui a eu lieu en janvier 2015 à l’église de la Medalla milagrosa (Médaille miraculeuse, à Barcelone). Mais en réalité, je crois qu’il faut trouver à la bombe une raison beaucoup plus noble et divine que les simples contextes humains. De manière plus fondamentale et surnaturelle, comme je l’ai expliqué au tout début du Café Youcat, je ne crois pas que ce soit le thème et donc l’homophobie du « lobby gay » la principale cause de l’excitation des médias (même si, bien sûr, il y avait de l’homophobie : m’empêcher, à moi, homosexuel, de parler d’homosexualité, c’est bien de l’homophobie). Je ne crois pas non plus que ce soit d’abord la liberté d’expression (religieuse) qui ait été menacée et qui a soulevé les foules (car j’aurais fait un témoignage sur « Comment être homo et catho », ça ne m’aurait pas attiré tous les journalistes). C’est bien le célibat et son universalité, c’est bien la virginité et l’Église, qui ont été réellement visés. Pour notre monde qui méprise le célibat et le renoncement à certains plaisirs, la continence universelle est une provocation dangereuse, une terrible menace à leur libéralisme copulatoire/hédoniste.
 

L’ex-père Charamsa


 

Scoop 15 : Sainte Eulalie défendait la virginité en moi. Le « Jour J » de la conférence, le dimanche 12 février, les trois textes de la messe ont été adaptés à la fête de la patronne de Barcelone, sainte Eulalie, une vierge courageuse. Et c’était marrant comme tout était centré sur la virginité et la persécution. Ce fut providentiel et très beau. À l’église Santa Eulalia, le dimanche matin, le père Bruno a fait une homélie sur la parabole des vierges prudentes et des vierges imprudentes (Matthieu 25) tout à fait remarquable : il a expliqué que l’huile des vierges était la prière. Je n’avais jamais compris ce texte comme ça auparavant. Ça a complètement bouleversé la lecture matérialiste et égoïste du Salut offert par Dieu. Cette messe m’a donné la paix que j’attendais.
 

 

Scoop 16 : Le chantier et l’écartèlement sont aussi dans l’Église. La position de l’Église sur l’homosexualité – la proposition du célibat continent pour les personnes durablement homosexuelles – n’est pas source de conflit qu’à l’extérieur de l’Église. Elle divise et est incomprise à l’intérieur aussi. Elle est loin de faire l’unanimité. C’est bien pour ça qu’il serait caricatural de ne voir l’ennemi qu’à l’extérieur. Par exemple, lors de mon arrivée à la paroisse Santa Eulalia, une adorable paroissienne, une mamie avec les cheveux teints en rose, m’a gentiment sorti, pour m’encourager, qu’elle vivait dans un immeuble avec trois couples homos différents et que « ça ne lui posait aucun problème et qu’elle adorait les homos » : « Mes voisins homos sont très gentils ! » (Oui, ai-je pensé, mais c’est pas le problème…). En discutant plus tard avec un responsable de la logistique au sein de la paroisse, il me disait, pour paraître ouvert et gay friendly, qu’il ne voyait pas pourquoi interdire à un « couple » homo catho qu’il connaît et qu’il trouve équilibré de communier. Bref. Le chemin vers la prise de conscience à l’intérieur de l’Église est long.
 

Scoop 17 : Je suis catalan. … quelque part… C’est drôle comme dans les médias, dans la bouche de mes opposants comme de mes amis barcelonais, très naturellement, en énonçant mon nom, ils le prononçaient « à la catalane » : « Phillip Ariñó ». Avec l’accent tonique sur le « o ». Ils auraient pu le dire en espagnol classique. Mais non. Ils l’ont catalanisé. C’est que j’ai été adopté, vraisemblablement.
 

Scoop 18 : L’Église m’a vraiment fait aveuglément confiance Cette conférence dominicale n’a pas été préparée. Lorsque, l’avant-veille du Café Youcat (vendredi 10) j’ai dîné à l’archevêché avec Monseigneur Omella, et que ce dernier m’a demandé entre la poire et le fromage si j’avais pensé à un plan pour mon topo, je lui ai répondu que je n’avais rien prévu. Lui, au lieu de me conseiller de penser quand même à écrire quelque chose, au lieu carrément de me dicter le contenu ou d’éviter telle ou telle chose à dire, s’est contenté de montrer son étonnement (« Ah ok ») et de passer à autre chose (Quasiment « Passe-moi le sel. »). Par ailleurs, le père Bruno m’a avoué après le succès de la conférence, qu’il avait parié sur moi sans trop savoir exactement ce que j’allais dire et si ce que j’allais exprimer tenait vraiment la route. Il ne m’avait entendu qu’une fois, en janvier 2015 à No Temo, et c’est tout. Je suis frappé par la confiance qui m’a été faite. Monseigneur Omella est un grand homme, un vrai père : ferme et confiant. Barcelone a de la chance de l’avoir pour archevêque.
 

Mgr Omella et le Pape François, comme deux larrons en foire


 
 

Scoop 19 : Je m’évanouis quand je me sens coupable. Il y en a qui vomissent quand ils sont contents. Eh bien moi j’ai découvert à Barcelone que, lorsque je suis pris en faute pour un acte personnel posé dans la sphère sociale, un acte que je croyais juste et qui se révèle accidentellement injuste et lourd de conséquences publiques, je fais un choc émotionnel et tombe dans les pommes ! haha. Ça m’est arrivé seulement trois fois dans ma vie : quand j’ai parlé de la dépression de ma mère lors d’une de mes premières conférences en France et que ça l’avait blessée ; lorsque j’ai reçu un mail d’un ami blessé par la première bouture de ma pièce Vous m’avez beaucoup pédé où j’avais dénoncé toutes les personnes de La Manif Pour Tous de manière un peu bourrine ; et enfin, lorsque j’ai cru – suite à un malentendu – que les signataires du Parlement catalan qui voulaient empêcher ma conférence de Barcelone étaient majoritairement du PP et que je les ai dénoncés sur Facebook… alors qu’en réalité les membres du Partido Popular (équivalent des Républicains en France) se sont abstenus. Lors de la veillée de prière du samedi soir avec le groupe de jeunes de Youcat, qui m’avait pourtant beaucoup apaisé, j’ai commencé à m’évanouir parce que j’ai entendu un des gars du groupe me dire que j’avais sans doute été mal informé en écrivant sur Facebook cette publication sur le PP. Rien de grave finalement : je me suis excusé immédiatement de ce « post » accidentel et finalement sans conséquence (après tout, il a été, malgré lui, l’occasion de faire découvrir à mes opposants que j’étais bien de gauche). Tous mes amis catalans présents ont cru que je m’étais évanoui à cause de la fatigue ou du stress. Mais moi, j’ai compris pourquoi. C’est la culpabilité qui me fait chuter. Cette manière de réagir indique combien je me sens responsable de ce que je fais publiquement, et le point d’honneur que je mets à conformer ma vie privée et ma vie publique à la Vérité de Jésus. Bref, le scoop, c’est que je ne peux pas physiquement être schizophrène et que je ne peux pas mentir/mal agir publiquement longtemps : ça me rend malade ! Je ne tiens pas debout ! lol
 

 

 

Scoop 20 : Cottolengo a remplacé la télé, et franchement, heureusement ! Ma visite à Cottolengo Padre Alegre, immense centre religieux accueillant des personnes fortement handicapées, a remplacé la télé le lundi matin. En effet, TV3 (une des télés les plus importantes de Catalogne) avait prévu de m’inviter. Mais les programmateurs ont décommandé mon intervention la veille, prétextant mon « mauvais niveau de langue ». J’ai su ensuite que, par le passé, ils ont reçu des gens qui avaient un espagnol largement moins bon que le mien, et que la vraie raison, c’est qu’ils n’avaient plus rien à attaquer dans mon discours. J’ai donc rejoint le centre de Cottolengo où m’avait donné rendez-vous le père Bruno. Et franchement, c’était largement mieux que la télé ! Un bain d’amour de la part de tous les habitants. Et paradoxalement aussi, l’impression que cet amour était plus facile à cueillir que l’amour des ennemis… d’où ma découverte que, plus encore que l’amour, plus que la tendresse dans la vulnérabilité, les amis de Cottolengo, rarement capables d’être méchants tant ils sont diminués, m’ont fait l’immense cadeau de me faire connaître mon péché : c’est-à-dire « Je ne pardonne pas assez ceux qui me font du mal ».

En arrivant sur le site, j’ai été frappé de la sainteté de la jeune religieuse voilée qui assurait l’accueil à la réception, et qui prenait tout sur elle, même les petites contrariétés ou remarques désagréables que lui faisaient ses collègues, au point de ne rien laisser paraître et de tout accepter avec paix et douceur. Je crois qu’elle s’appelle sœur Margarita. Ensuite, j’ai été accueilli par le père Bruno et aussi une part de l’équipe soignante. Nous avons commenté le remue-ménage de la veille au Café Youcat. Et tout à notre enthousiasme, je n’ai pas osé dire à la directrice et religieuse en chef le contenu du message obscène de la banderole déroulée par les 4 fauteurs de troubles, pour ne pas heurter ses oreilles chastes.

Après, la visite des lieux a démarré. D’abord la section des plus jeunes, ensuite celle des femmes, et enfin celle des hommes. Je suis rentré dans des salles de classe où les élèves avaient une physionomie parfois improbable (des personnes avec une toute petite tête, par exemple : ce qu’on ne pense voir que dans les films de science-fiction). Je me mettais à fixer – sans voyeurisme aucun mais au contraire très intrigué – des enfants au regard apparemment absent, qui bavaient abondamment, mais qui semblaient m’entendre et cacher le Christ. Le cas d’Hillary, un jeune enfant noir très diminué, m’a saisi. J’ai aussi aimé ces personnes handicapées qui m’ont chanté une chanson, ces personnes trisomiques qui m’ont immédiatement adopté : María par exemple, m’a fait toute une fête ; Sassouan, maghrébine habituellement très joviale, a face à moi été très profonde (à propos de la méchanceté des hommes et l’urgence d’être bon) et m’a fait son coup de blues parce qu’elle se révoltait de sa propre situation de jeune femme prisonnière qui rêve de voir un jour Paris en vrai et qui comprend que son rêve est fortement compromis ; Juan, qui avait perdu son frère jumeau, qui porte le nom de mon vrai frère jumeau, et qui passait son temps à me traiter de « Feo » (« laid » en espagnol) pour me dire qu’il me trouvait beau ; etc. Un grand moment de paix au milieu de la tourmente.
 

Scoop 21 : À Barcelone, j’ai donné ma conférence la plus complète à l’Université Abad Oliva. C’était le mardi 14 février au matin, devant les psychologues catholiques. Si, lors du Café Youcat je me suis contenté d’une présentation, en revanche, toute l’analyse et le contenu (sur l’homosexualité-l’hétérosexualité-l’homophobie), je l’ai laissé à l’Université. Cette explication en espagnol a été enregistrée, et j’espère qu’elle figurera un jour sur YouTube. Car je n’aime pas partir sans laisser de quoi manger. Et les Espagnols, après avoir vu ma tronche, ont besoin de se former sérieusement sur l’homosexualité et l’hétérosexualité.
 

Scoop 22 : Le père Bruno n’est pas gay. Je n’ai même pas eu à tester lol ! J’ai su très vite qu’il était attiré par les femmes… et encore plus par l’Église ! Je précise cela car évidemment, comme il a été lui aussi sous les feux de la rampe à cause de l’homosexualité et de l’organisation du « Café Youcat », il a été accusé très vite d’être homosexuel (en même temps qu’homophobe). Par ailleurs, Bruno a dit tant de belles choses devant les médias, des choses tellement justes, et avec une pureté et une paix désarmantes, que je lui suis très reconnaissant de son courage et de son obéissance exemplaires à l’Église. Je suis un peu désolé pour lui – et en même temps nous en avons ri ensemble – de la maladresse démagogique finale qu’il a sortie devant les caméras à la fin de ma conférence, maladresse qui trahissait sa pensée (d’habitude très droite), et qui n’est absolument pas à l’image de l’ensemble de son parcours et de la Vérité de ses propos : en effet, il a donné à croire à la toute fin de mon topo (erreur sans doute liée au stress et au relâchement de la pression) que mon témoignage de continence homosexuelle était « une expérience singulière de l’homosexualité, parallèle aux catholiques homosexuels qui vivaient en couple »… et devant tout le monde (pauvre Bruno !), j’ai dû le corriger en lui disant que mon choix de continence n’avait rien d’« UNE expérience », rien d’un « choix parmi d’autres » mais qu’il était au contraire le meilleur chemin indiqué par l’Église dans le Catéchisme de l’Église Catholique. Ce faux pas, qui pourrait faire passer le père Bruno pour un prêtre mou, relativiste, progressiste, libéral (alors qu’il est tout le contraire !), est un dérapage qui nous a permis de rigoler ensemble (un peu comme le coureur qui était en tête de la course et qui se casse la figure à deux mètres de la ligne d’arrivée !), de montrer devant tout le monde que les catholiques ne sont pas tous d’accord entre eux (notamment avec le sujet de l’homosexualité) et que l’Église est composée de pécheurs, nous a permis de corriger publiquement une tentation et une croyance en « l’amour homosexuel » bien ancrées parmi les catholiques (progressistes ou traditionalistes) aussi, et également de devenir humbles face au succès. Belle leçon que nous a offert le père Bruno malgré lui. Merci à lui. C’est un saint prêtre.
 

Scoop 23 : Saint Antoine de Padoue est le patron des… amoureux ! C’est nouveau. Ça vient de sortir ! Le samedi 11 après-midi, alors que je cherchais saint Antoine de Padoue pour passer un moment avec lui en prière (et il y avait bien une statue dans l’église de Santa Eulalia à son effigie), un des paroissiens – qui avait entendu mon topo improvisé sur l’homosexualité – a voulu m’aider, mais ne savait pas où se situait la statue, ni ne visualisait qui était vraiment saint Antoine. Il m’a fait rire : « Saint Antoine de Padoue… C’est le patron des amoureux, c’est ça ? » Moi j’aurais plutôt dit le saint qui aide à retrouver les objets perdus… mais bon. Va pour les amoureux !^^
 

Scoop 24 : J’ai failli devenir hétéro à Barcelone. Je plaisante, évidemment ^^. Mais cela dit, j’ai rencontré dans l’équipe Youcat trois jeunes femmes – Patricia, Marta et María – d’une maturité incroyable et qui ont été mes coups de cœur amicaux du séjour. Patricia, c’était la douceur et la bienveillance incarnées. Marta, c’était mon soutien psychologique et spirituel (en plus d’être mon soutien linguistique !). María, c’était l’humour. Un vrai bonheur de les connaître. Par ailleurs, l’équipe de Youcat dépote : Francesc m’a permis de me refaire un lifting linguistique (Je prenais en note toutes ses expressions idiomatiques ! Il était mon dictionnaire de poche !) ; Ramón et Óscar m’ont offert un media training drôle, efficace et paradoxalement relaxant ; la petite équipe paroissiale de l’église Santa Eulalia qui m’a fait faire une conférence improvisée le samedi après-midi m’a donné une grande confiance en moi (et en mon niveau de langue pour expliquer l’homosexualité) ; les retrouvailles lundi soir avec l’équipe de No Temo pilotée par Mosén Javier, qui m’avait reçu deux ans plus tôt, ont été belles et nécessaires (J’ai expliqué pourquoi que le Gender n’était autre que l’hétérosexualité). J’ai découvert avec beaucoup d’émotion que le couple latino-américain de No Temo qui attendait un enfant il y a deux ans et qui avait été impressionné par mon témoignage, ont donné la vie à un magnifique enfant qu’il a baptisé « Felipe » (Philippe en espagnol). Que de cadeaux vivants ! Le fait d’avoir enduré avec le groupe de jeunes du Café Youcat une semaine de souffrance pour Jésus nous a fait vivre une amitié en accéléré. Et comme en plus, sans le faire exprès, l’homosexualité vécue dans la continence agit comme une sorte de filtre et de lunettes pour connaître le cœur et la sexualité des gens, certains amis catalans pensent que je sais lire en eux : « Toi, tu es un peu sorcier, non ? » m’ont sorti plusieurs d’entre eux, intrigués. En fait, je n’ai aucun mérite. L’homosexualité, c’est mon baromètre, ma boule de cristal ! Il faut bien qu’elle serve à quelque chose ^^.
 

Mgr Brouwet et moi


 

Scoop 25 : Les catholiques espagnols aiment particulièrement Lourdes. J’ai été frappé par l’étroite relation qui unit les Espagnols à Lourdes. Déjà parce que j’ai rencontré beaucoup d’entre eux qui se sont rendus là-bas. Et d’autre part parce que certains ont lu que l’évêque de Lourdes, Mgr Brouwet, avait été le seul évêque français à m’avoir soutenu publiquement… et j’ai senti que symboliquement, il leur était aussi très cher. Par ailleurs, en donnant ma dernière conférence à 50 prêtres du diocèse de Barcelone, en présence de l’archevêque, le mardi 14 février à la Delegación, j’entendais les mouches voler : j’ai expliqué aux curés que l’homosexualité était un sujet capital pour l’avenir de l’Église Catholique et pour la sauvegarde des sacrements.

D’un point de vue objectif et numérique (même si c’est un cache-misère), l’Église en Espagne est nettement plus puissante et organisée qu’en France : plus de prêtres et de vocations, plus d’argent, plus de reconnaissance sociale, plus d’influence (Il n’y a qu’à comparer deux diocèses équivalents entre la France et l’Espagne – le diocèse de Toulon et celui de Tolède – : c’est le jour et la nuit !). Au moins, en Espagne, même si l’Église est très attaquée, Elle a encore un statut d’Interlocuteur (En France, l’Église a à peine voix au chapitre et est traitée comme une sous-merde : il n’y a qu’à voir comment Mgr Vingt-Trois a été aligné aux autres responsables du culte lors des auditions honteuses d’Erwann Binet au Sénat pendant le « mariage pour tous »…). Cela dit, malgré cette différence marquante entre l’Église espagnole et l’Église française, j’ai été frappé, à Barcelone, de voir combien spirituellement les prêtres espagnols plaçaient beaucoup d’Espérance en la France et qu’ils la percevaient vraiment comme la Fille aînée de l’Église, en étant capables d’aller au-delà des apparences. J’ai trouvé le clergé catalan très lucide, visionnaire et prophétique. Un bonheur de rencontrer des prêtres réellement serviteurs.
 

Scoop 26 : Je suis arrivé sain et sauf en France. Pourtant, mercredi 15 février, j’ai failli louper mon avion : à deux minutes près, les portes du jet se refermaient ! Je redécouvre l’anonymat et l’indifférence des catholiques français. Mais je m’en fous : j’ai mon mug CAFÉ YOUCAT qui me tient chaud et qui me rappelle mes chers amis catalans ! Et pour mes prochaines actualités, je répondrai dimanche 19 février à 23h en direct à l’interview de Radio María España intitulée « Pourquoi Philippe Ariño gêne-t-il tellement le lobby LGBT ? ». Par ailleurs, l’interview improvisée du journaliste Jordy Solomon, enregistrée le mardi 14 février au soir à l’Hôtel Metropolitan de Barcelone, continue de bien tourner sur le web. Tchin tchin!
 

EN FINIR AVEC 14 IDÉES REÇUES SUR/AVANT MA CONFÉRENCE À BARCELONE


 

Préjugé 1 : Je suis un agent de l’Église. Je vais dans le sens des homophobes et créer de l’homophobie avec mon discours haineux sur l’homosexualité.

 

Non. En France, je suis rejeté aussi par les catholiques qui refusent d’entendre parler d’homosexualité. Et mon discours n’est absolument pas homophobe : j’appelle au contraire à l’amour des personnes homosexuelles, et je veux qu’on nous écoute parler de notre homosexualité, qu’on nous laisse vraiment parler et décrire ce que nous vivons. Pas seulement qu’on nous applaudisse en nous mettant un scotch sur la bouche. Pas seulement qu’on nous « accompagne spirituellement ».

 

Préjugé 2 : Le lobby LGBT (interprété comme « communauté homo ») est une terrible dictature.

 

C’est faux. La communauté homosexuelle est remplie de personnes belles, drôles, piquantes, sensibles. Elle n’est pleine d’amis. Ceux qui la diabolisent n’ont rien compris. Le lobby gay, il n’y a quasiment personne derrière. Le lobby LGBT n’est pas porté par les personnes homosexuelles. Il est porté par des personnes qui se présentent comme « hétéros » et qui veulent se venger du mariage et de l’Église en se servant de nous personnes homosexuelles comme alibi amical, émotionnel et sentimental.

 

Préjugé 3 : Je défends l’hétérosexualité et j’essaie d’être un « ex-gay » (un gay repenti).

 

J’ai créé un site très sérieux qui s’appelle CUCH : Cathos Unis Contre l’Hétérosexualité. L’Église ne défend jamais l’hétérosexualité. Elle ne défend que la différence des sexes. Notre seul véritable ennemi, c’est le lobby hétérosexuel. Tant pis si vous ne comprenez pas tout de suite et pensez que je joue sur les mots. Le vrai problème, ce n’est pas l’homosexualité. C’est l’hétérosexualité. Je dis que l’hétérosexualité est le Gender. Et je dis carrément que l’hétérosexualité est le diable déguisé en différence des sexes. Parce que c’est vrai. Par ailleurs, je ne suis pas ex-gay et ne cherche pas à l’être. Mettez-moi devant une femme nue. Et vous verrez le résultat (…ou plutôt le non-résultat).

 

Préjugé 4 : Être homosexuel, c’est être en couple ou au moins chercher à être en couple. La continence (= abstinence pour Jésus) est une absence de sexualité, est une haine de soi-même, est de l’homophobie intériorisée. Je ne vis pas mon homosexualité, et je ne vis pas ma sexualité. Je ne suis pas libre.

 

Faux. Être homo, c’est ressentir une attirance pour les personnes de son propre sexe. Allez-vous dire à un adolescent qui se sent homo depuis le plus jeune âge mais qui n’est jamais passé à l’acte qu’il n’est pas vraiment homo ? À un homme marié « homo à temps partiel » ou à un célibataire temporaire qu’ils ne sont pas vraiment homos parce qu’ils ne sont pas en couple ou ne désirent pas l’être ? Vous les pousseriez tous au suicide. C’est honteux de ne voir l’homosexualité que comme une coucherie, ou comme une obligation à être en couple. L’homosexualité est un désir réel, acté ou pas, une attraction érotique pour les personnes de même sexe. Et fondamentalement, il n’est que ça. Par ailleurs, la sexualité, ce n’est pas que la génitalité ni les sentiments amoureux : nous sommes en sexualité tout le temps parce que nous sommes homme ou femme et nous avons un rapport au monde en tant qu’êtres sexués. Et la continence (abstinence pour Jésus) est un choix personnel, que je n’impose à personne, et qui ne contredit pas le « couple » homo. Je crois juste qu’elle est ce qui peut rendre toute personne homo plus heureuse et plus libre qu’un « couple ». L’universalité de mon propos n’impose rien : elle propose un meilleur, meilleur qui n’est pas l’ennemi du bien, mais qui a le droit d’être annoncé et qui est réel.

 

Préjugé 5 : C’est triste d’être gay. C’est une condamnation. Ma vie sera un échec.

 

Non. Ma vie est géniale. Si nous sommes durablement homosexuels, nous avons un rôle et une vie extraordinaires. Nous sommes les meilleurs amis des autres. Nous sommes en général plus sensibles aux rejetés, plus proches des gens qui souffrent. Nous sommes des puissants révélateurs des malaises sociaux, des puissants médecins des cœurs, des puissants dénonciateurs de l’hypocrisie des couples hétérosexuels et des pharisiens dans l’Église, des évangélisateurs de luxe. Je nous promets à nous personnes homos pas le bonheur plein en « couple », mais oui le bonheur plein en société et en Église ! Surtout, ne vous suicidez pas !

 

Préjugé 6 : Je donne une image négative, fausse, exagérée, culpabilisante, de l’homosexualité en parlant du viol.

 

Faux. D’une part, je n’homosexualise pas le viol. Moi-même, je n’ai pas été violé. Et je refuse le lien de causalité entre homosexualité et viol. L’hétérosexualité est tout aussi violente que la pratique homo. D’autre part, je trouve ça odieux qu’on me traite d’homophobe parce que je suis le porte-parole de mes cent amis homos qui m’ont dit avoir été violés. Certains me l’ont dit dans les larmes. Ces connards « gays friendly » (comment les appeler autrement ?) sont capables de dire à une personne homosexuelle qui a vraiment été violée de se taire sur son viol sous prétexte que ce serait « homophobe » de donner une mauvaise image à l’homosexualité. Quelle honte ! Qui sont les véritables homophobes dans cette histoire ? L’Église, elle, au moins, Elle ne nie pas les souffrances et les violences horribles que nous connaissons parfois.

 

Préjugé 7 : Les Pro-Vie ne sont pas homophobes. Les catholiques ne sont pas homophobes. Ils m’accueillent super bien.

 

Beaucoup de Pro-Vie sont d’une bêtise et d’une homophobie inouïes. Ils sont anti-Gender, anti-féministes, anti-gauche, anti-francs-maçons, anti-gays, anti-lobby-gay… et même anti-Pape souvent. Pas de bol : moi, je suis de gauche, féministe, gay, papiste ! Par homophobie primaire, ces fondamentalistes natalistes ne parlent que de l’enfant (l’enfant, l’enfant, l’enfant!), pendant qu’en face, ils veulent parler d’homosexualité, d’amour, de sexualité. La majorité des Pro-Vie sont homophobes (ils ont peur de l’homosexualité) et refusent de parler d’homosexualité. Ils sont les premiers à pleurer sur moi en rêvant que je dénonce la soi-disant « terrible censure du lobby LGBT » que je subirais. En réalité, la « censure » ne vient pas du « lobby gay » (même si je reçois aussi des insultes de la part de mes frères gays) : elle vient en premier lieu du lobby Pro-VieLa Manif Pour Tous. En France comme en Espagne. Désolé de vous le dire. Ça va faire un an que mon livre La Homosexualidad en Verdad est publié pour toute l’Espagne et l’Amérique Latine : quel Pro-Vie m’a invité ? Quel média catholique a daigné me faire venir et me faire parler ? Personne. Le journal catalan Actuall, par exemple, a refusé carrément de publier ma seule interview pour l’Espagne, et l’a fait remplacer par le discours homophobe de Jean-Pier Delaume Myard. Vous trouvez ça normal ? En France, je ne suis soutenu publiquement que par un seul évêque : l’évêque de Lourdes. Un seul ! Alors que je défends et vis ce que demande l’Église. Vous trouvez ça normal ? Donc les catholiques qui me parlent de la dictature des médias me font bien rigoler.

 

Préjugé 8 : Je serai continent toute ma vie, et toutes les personnes homosexuelles doivent suivre mon exemple joyeux de chasteté.

 

Je veux être continent : je ne sais pas si j’arriverai à l’être. La continence est une décision libre et éminemment personnelle, une promesse qui est belle. Je n’ai pas de boule de cristal. Je ne sais pas si je serai continent toute ma vie. Mais je peux le désirer. Je suis pécheur. Je suis faible. La preuve : après 5 ans de continence, je suis tombé en octobre dernier. Le mal est fait : le sacrement de confession m’a relevé. Mais ça m’arrive encore de tomber amoureux, d’avoir des tentations. Je ne suis pas de marbre. Et mon désir pour les garçons est toujours là. La continence, c’est un don qui rend heureux mais qui n’est pas confortable. Ce n’est pas une performance. Et si ça devient une performance pour briller, même dans les milieux catholiques, c’est glissant. Il faut faire attention à ne pas viser que la pureté. Le padre Pio disait : « Il y a deux ailes pour aller au Paradis : la pureté et l’humilité. » Pas l’une sans l’autre. Si on est pur sans être humble, on sombre dans le puritanisme, le pharisaïme. C’est l’horreur. Je dois donc faire attention à ne pas m’installer dans la continence ni dans l’homosexualité.

 

Préjugé 9 : Pratiquer l’homosexualité est grave et conduit en enfer.

 

Faux. Pratiquer l’homosexualité, oui, c’est grave, puisque c’est un rejet de la différence des sexes, donc de toute Humanité et de Dieu. C’est un péché mortel. En revanche, ce n’est pas parce qu’une personne a commis un péché mortel qu’elle ira forcément en enfer. Exemple avec le Bon Larron, crucifié à côté de Jésus, qui a certainement tué des gens et commis des péchés mortels dans sa vie, mais qui va direct avec Jésus au Paradis. Un péché mortel nous ferme à la Grâce, donc nous expose davantage à la damnation. Mais si une personne qui pratique un péché mortel (avortement, meurtre, homosexualité, orgueil, avarice, goût du pouvoir…) se laisse aimer par Jésus, elle ne sera pas damnée. Moi, par exemple, j’insiste pour dire que, si au moment de ma mort, j’utilise la continence pour considérer que je n’ai pas besoin de Jésus pour être sauvé (parce que j’incarnerais le « Monsieur Parfait »), je risque davantage la damnation qu’une personne qui a été activement homosexuelle durant sa vie mais qui reconnaîtra qu’elle a besoin de Jésus et de son amour. Par conséquent, je ne sacralise absolument pas la continence. Elle n’est absolument pas une garantie de Salut. Le Salut, c’est de se reconnaître comme le pire des pécheurs et c’est d’accueillir la Royauté d’amour du Christ. Point barre.

 

Préjugé 10 : On peut guérir de l’homosexualité.

 

L’homosexualité est une blessure de l’identité, une violence quand elle est pratiquée. Ce n’est pas seulement moi qui le dis : c’est nous toutes, les personnes homosexuelles, qui le disons (cf. Mon Dictionnaire des Codes homosexuels, et toutes les fois où nous nous représentons avec une cicatrice, des visages coupés, une balafre). Et une blessure, par conséquent, ça se soigne. En revanche, l’homosexualité n’est pas une maladie : c’est une peur (de la différence des sexes). Et la peur n’est pas une maladie. Une peur se dépasse par le pardon, la confiance, l’amitié, un accompagnement, l’humour, et par la réception des sacrements. Et parfois, une personne reste homosexuelle à vie. Et ce n’est pas grave. Si Jésus permet qu’elle se sente homo « à vie », c’est pour que cette personne fasse quelque chose de grand, d’original et d’insolite, pour Sa Gloire et pour tous les blessés de la terre.

 

Préjugé 11 : L’homosexualité est une identité et de l’amour, alors il n’y a pas lieu d’en discuter.

 

Faux. Notre vraie identité, c’est la différence des sexes (nous sommes homme ou femme), et c’est la différence Créateur-créatures (nous sommes tous créatures et Enfants de Dieu). « Les » hétéros et « les » homos, ça n’existe pas. Le coming out est une caricature de soi-même. Personne ne se définit par ses fantasmes, les sentiments et les pulsions qu’il ressent, ni les personnes qui l’attirent érotiquement, ni par ce qu’il fait au lit (génitalité). Quant à l’amour, c’est l’accueil de la différence (À chaque fois que nous n’accueillons pas la différence, nous n’aimons pas) et d’autant plus la différence des sexes qui est le socle de notre existence, de notre identité et de l’amour ouvert à la vie. Le « couple » homo ne vit pas la sexualité (puisqu’il n’intègre pas la différence des sexes : l’homosexualité est une « sexualité sans sexualité », en quelque sorte), et ne vit pas l’amour : ce qu’il vit, c’est plutôt une parodie d’amitié (il s’agit malheureusement d’une amitié compliquée car elle est amoureuse et génitale) et une parodie d’amour (car un amour sans sexualité est un amour platonique, donc insatisfaisant et souvent violent, et peu ouvert à la vie et à la complémentarité des sexes). L’Amour vrai, c’est l’accueil de la différence des sexes. Et ceci est vrai pour tous. Qu’on soit marié ou célibataire, d’ailleurs. La différence des sexes n’est pas une option dans l’Amour. Elle est à la fois la condition et l’essence-même de l’Amour… même si elle n’est pas à elle seule une garantie d’Amour : beaucoup de couples femme-homme intègrent la différence des sexes sans l’accueillir ni l’honorer, et c’est une belle catastrophe. Et je connais des « couples » homos qui se débrouillent mieux que bien des couples femme-homme. Cela dit, quand la différence des sexes est vraiment accueillie dans un couple, elle devient le meilleur. Et ce meilleur, les « couples homos » ne le vivent pas. Et si vous connaissez des contre-exemples, présentez-les moi pour que je change d’avis !

 

Préjugé 12 : Les prêtres sont des lâches (et des homos refoulés).

 

Faux. Regardez le courage du curé qui m’accueille dans sa paroisse – Bruno – et qui m’a fait venir pour parler d’homosexualité. Toute la semaine, il a dû aimer les journalistes, qui parfois se comportent comme des rapaces. Si ce n’est pas du courage, ça, qu’est-ce que c’est ? Et regardez le super évêque – Monseigneur Omella – que vous avez en Catalogne. Je ne sais pas si Bruno et Juan-Jo sont homos, mais en tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’ils ont des couilles, et du cœur ! Et concernant les curés homosexuels, j’en connais un certain nombre, même s’ils restent une minorité dans le Clergé. Et ceux qui restent fidèles à l’Église dans l’obéissance et qui vivent leur homosexualité dans la continence sont de vrais saints, des prêtres de compétition ! J’en suis témoin.

 

Préjugé 13 : L’Église n’aime pas les personnes homosexuelles. Elle nous rejette dès que nous sommes en couple.

 

Archi-faux. L’Église Catholique, je crois, nous aime encore mieux que les autres, car non seulement Elle ne juge pas les personnes, mais en plus Elle nomme notre péché et nous responsabilise en nous disant que c’est nous qui allons aider Dieu à enlever ce péché ou au moins à « vivre avec » de la manière la plus offerte possible. L’amour de l’Église pour les personnes homos est inconditionnel : Elle ne nous dit pas « Je t’accueille à partir du moment où tu n’es pas homo. » Non. Elle dit : « Tu ressens cette tendance ? Ok. Je la prends au sérieux. Tu es en couple homo ? Ok. On va faire avec. Rentre quand même ! Je t’accueille en entier, même si je ne bénis pas tout ce que tu fais. Reste dans l’obéissance sinon, les sacrements de l’Eucharistie et de la confession n’auront aucune action en toi. Mais sache qu’on va se laisser enseigner par toi et ton homosexualité ! Joie ! » La Bonne Nouvelle de dingue… ! Nous, les personnes homosexuelles, sommes les Reines de l’Église, en réalité (j’ai toujours rêvé d’être une queen !). Le monde veut nous cacher cet Amour de l’Église pour nous. Mais il est réel. C’est parce que tu es homo que tu as encore plus ta place dans l’Église ! Jésus n’est pas venu pour les bien-portants mais pour les pécheurs.

 

Préjugé 14 : La chanteuse Marta Sanchez est une femme superficielle.

 

C’est honteux de dire une chose pareille. Marta est une sainte. Pas par elle-même ni par ses mérites/actions. Mais parce qu’elle est aimée de Dieu. On ne dit pas de mal de Marta Sanchez devant moi, s’il vous plaît !