Archives par mot-clé : homophobie

Charles Consigny ou Charles Con-de-signer ?

 

Hier soir, la France-qui-se-couche-tard a pu assister à une scène d’injustice télévisuelle difficilement soutenable, lors de l’émission On n’est pas couchés animée par Laurent Ruquier sur France 2. On a vu l’homophobie gay friendly dans toute son horreur : Quatre personnalités homosexuelles (Muriel Robin, Laurent Ruquier, Charles Consigny, Marc-Olivier Fogiel… je ne compte même pas Christine Angot) se sont écharpées autour de la GPA (Gestation Pour Autrui).
 

 

À juste raison, Charles Consigny a condamné cet acte d’achat (d’enfants et de mères, et plus fondamentalement, de personnes homosexuelles) qu’est objectivement la GPA ; il a dénoncé les faits et un trafic honteux opéré au nom de l’homosexualité et du « bonheur d’être père » crié par Marc-Olivier Fogiel.
 

Contre toute attente, Muriel Robin a pris la défense de son collègue trafiquant, et au nom de la soi-disant « arrogance » de Charles Consigny – qui concrètement reste à prouver – elle s’est montrée odieuse (« On a envie de vous détester. ») et d’une arrogance, pour le coup, sans pareil, avec le jeune chroniqueur.
 

Et le pire, c’est que Laurent Ruquier, avec sa lâcheté habituelle et son arrivisme mondain de modérateur à la fois rigolard et paniqué, au lieu de soutenir courageusement son jeune poulain (car je pense qu’il n’est pas non plus, en off, favorable à la GPA), a suivi le mouvement, et l’a trahi, désavoué, recadré, lui a tapé sur les doigts comme un petit garçon « malpoli devant les invités » (« Charles, laissez parler Muriel Robin. », intercalait Ruquier, laissez parler la dame). Un Coup de Trafalgar d’une humiliation rarement vue à la télévision depuis Le Jeu de la Vérité avec Chantal Goya.
 

On voyait le visage de Charles Consigny se décomposer littéralement en direct, se liquéfier devant cette double trahison, cette coalition homophobe gay friendly réunissant trois de ses pairs. C’étaient hystérie odieuse de Muriel Robin, silence grinçant et coupable de Marc-Olivier Fogiel, lâcheté paternaliste de Laurent Ruquier, liguées contre l’audace timide de Charles Consigny.
 

Le jeune Rastignac doit être, en ce moment, révolté, dégoûté, écartelé intérieurement entre son arrivisme carriériste qui lui dit de rester (car, après tout, il a voulu la célébrité, il l’a eue ; et être chroniqueur chez Ruquier est une belle consécration), et l’amertume de cette fausse gloire qui lui commande de partir illico de ce milieu homosexualisé de pourris. Sans doute que cet épisode douloureux sera salutaire pour lui dans très peu de temps, car il lui fera voir les priorités et être courageux. Il découvrira qu’il a accidentellement – mais temporairement – changé de nom de famille à l’heure où je vous écris : il s’appelait « Con-de-signer » et avait perdu son vrai nom, « Consigny »…
 

 
 
 

N.B. 1 : Pour ceux qui veulent voir le pic de violence homophobe, il a été atteint à la 55e minute de cette vidéo :
 

 

N.B. 2 : Vous pouvez retrouver cet épisode reporté dans mon Dictionnaire des Codes homosexuels, aux symboles « Duo totalitaire gay-lesbien », « Homosexuel homophobe », « Milieu homosexuel infernal », « Liaisons dangereuses », et la sous-partie « fragile » du code « Désir désordonné ». Je vous renvoie à l’interview très utile sur l’homophobie de La Manif Pour Tous.
 

N.B. 3 : Cet épisode télévisuel nous indique que nous sommes bien rentrés dans la « Fin des Temps pour Tous » (FDTT), et un climat de pré-guerre-civile. Avec ce genre d’injustices, je ne donne pas cher de l’avenir de l’Empire de Ruquier.

Quand tu es catholique et homosexuel, tu es rejeté par 4 catégories de population, et soutenu publiquement par absolument personne


 

Il faut le savoir. Quand tu es catholique et homosexuel, tu n’es soutenu publiquement par absolument personne, et tu es rejeté par 4 types de population : ET par la majorité silencieuse des personnes homos (qui te voient comme un dangereux homophobe intériorisé, un traître à leur reconnaissance sociale) ET par une grande majorité de catholiques (et parmi eux, il y a 3 sous-catégories : 1) les conservateurs – à qui tu fais peur et qui jugent que tu n’es pas assez croyant car si tu croyais vraiment en Dieu tu ne te dirais plus et ne te sentirais plus homo -, 2) les indifférents – qui ne te comprennent pas et qui trouvent que tu fais ta star et donne de l’importance à un sujet qui n’en a pas -, 3) les progressistes gays friendly – qui te trouvent fondamentaliste parce que tu essaies de défendre ce que dit l’Église au sujet de l’homosexualité et que tu expliques en quoi la pratique homo est ambiguë, limitée et non voulue par Dieu). En gros, sans victimiser, voilà le tableau. On te tire dessus de tous les côtés. Tu es mis au ban de la société et de l’Église. Tu fais peur à tout le monde. Et le pire, c’est qu’on te dit que tu t’isoles alors que concrètement c’est toi qu’on isole.
 

N.B. : Voici un autre article pour compléter.

Six ans gommés comme ça, comme si j’étais déjà mort


 

Des amis me signalent la publication d’articles qui sortent maintenant, en 2018, écrits par des journalistes qui parlent de moi pour dire du bien de mon livre L’homosexualité en Vérité, publié en 2012. Ça devrait me faire plaisir. Mais en réalité, ça m’accable encore plus. C’est effrayant. Les gens n’ont en librairie que du périmé de moi à se mettre sous la dent, uniquement à cause de l’abandon et de la lâcheté de la très grande majorité des catholiques et des maisons d’édition « catholiques ».
 

C’est fou. Six ans gommés comme ça. Comme si j’étais déjà mort. Comme si, entre-temps, je n’avais rien produit, je n’avais fait aucun travail, je n’avais pas existé. Je n’en reviens pas. C’est accablant non seulement pour moi mais pour les catholiques, qui refusent toujours de regarder l’Église en face (et de lire le développement de ma pensée, notamment à travers Homo-Bobo-Apo), leur homophobie en face, et qui préfèrent me faire passer pour une victime des pro-gays alors que je suis surtout une victime d’eux ! Comment est-il possible et décent de présenter un travail qui date de 2012 comme une première fraîcheur de 2018 ? Suis-je donc enterré sans le savoir ? Dégoûté. Je suis dégoûté. Et quelle honte ! Quel gâchis !

Bienvenue dans le monde et l’Église 2.0 !


 

J’ai l’impression que, même si je ne le décidais pas, c’est la fin des conférences et des témoignages publics pour moi. Quand je vois la misère et l’interrogatoire néo-nazi/néo-stalinien que subissent les rares amis soutenants qui essaient de me faire venir dans leur aumônerie, leur paroisse, leur pays, et qui entendent de la part de leurs interlocuteurs soi-disant « catholiques » et les prenant eux aussi pour des « excessifs et des dangereux » ce genre de discours (« Je suis allé faire un tour sur le blog de Philippe Ariño, sur sa page Facebook : il est hors de question de faire venir cet individu dans une aumônerie ou dans la paroisse : ses propos sur la Franc-Maçonnerie, sur le cardinal Sarah, sur l’Église, sur la Fin des Temps, sont complotistes, sont trop polémiques et risquent d’être mal compris… »), je me dis plusieurs choses : 1) Pour que je sois traité comme un odieux criminel, c’est que vraiment c’est bientôt la Fin des Temps ! ; 2) Mes amis véritables souffrent aussi et je ne suis pas le seul à être persécuté… alors je me sens moins seul (donc JOIE !) ; 3) La majorité des catholiques est en train de devenir aussi lâche et aussi méchante que mes ennemis pro-gays athées ; 4) Je me vois presque acculé à Internet, à l’écriture solitaire sur mon blog, ou à des initiatives vidéos privées, si je veux m’exprimer ; 5) Concernant le sujet de l’homosexualité, maintenant, si on veut en parler publiquement et en Vérité, il ne nous reste plus que les catacombes et des espaces hors champ de caméra qui respectent non seulement l’anonymat de ceux qui parlent mais aussi l’anonymat de ceux qui simplement viennent écouter.
 

Bienvenue dans le monde 2.0 d’aujourd’hui et dans l’Église 2.0 !

Catholiques homosexuels (refoulés) de la Réacosphère, au lieu de vous acharner contre le Pape François, pourquoi ne règleriez-vous pas votre homosexualité ?


 

Quand je vois un certain nombre de catholiques (prêtres ou laïcs) de la Réacosphère actuelle qui en ce moment applaudissent les torchons médiatiques tels que Riposte Catholique ou Réinformation TV, qui applaudissent Mgr Viganò et qui sont hyper virulents envers le Pape François, uniquement parce qu’au fond ils refoulent leur homosexualité et la vivent non pas dans la continence mais dans une abstinence sèche et arbitraire, ça me démange et d’une, de balancer tout ce que je sais sur eux, et de deux, de leur dire « Au lieu de vous en prendre au faux ennemi qu’est le Pape, au lieu de tout casser et de vous morfondre sur l’état de l’Église, au lieu de draguer scolairement une certaine caste conservatrice ecclésiale dont vous ne ferez jamais vraiment partie, vous feriez mieux d’utiliser votre homosexualité pour de plus belles choses, et de vous réconcilier avec vous-mêmes ! Êtes-vous au courant que l’homosexualité n’est pas un martinet anti-papal ?? ». Que l’homosexualité dissimulée, refoulée, et « non-pratiquée comme ça », fait du mal !
 

 

N.B. : Pour compléter ce billet, un autre lien, cette fois sur le mirage d’une mobilisation contre la PMA.

20 conseils pour parler aux jeunes de l’homosexualité dans un contexte scolaire ou collectif

Pour éviter ce genre de décalages…


 

De plus en plus, les enseignants sont amenés à évoquer l’homosexualité en cours, soit parce qu’ils ont des élèves directement concernés, soit parce qu’ils doivent faire face à un harcèlement entre élèves relevant de l’homophobie, soit parce que le contenu du cours traite directement ou indirectement d’homosexualité ou que le sujet est évoqué explicitement par un ou plusieurs élèves. Alors, aux instits et au professeurs courageux qui ont décidé de ne pas se taire (et ils sont rares !), et qui voudraient en parler simplement et en vérité, sans tomber dans une indifférence gay friendly complaisante/validante, je vous donne ces quelques conseils :
 

1 – Faites parler une personne homosexuelle à votre place. Invitez-nous. Rien ne remplace le témoignage par la personne, et plus qu’un témoignage, l’analyse. Le reste n’est que littérature et psychologie de bazar. Les jeunes ne croient que ceux qu’ils voient. Surtout dans le domaine de l’homosexualité qui, dans leur esprit, est une personne réelle, en chair et en os, et une cause nécessairement juste. Tout discours rationnel sur l’homosexualité, fût-il juste, ne prend pas s’il ne vient pas d’une personne légitime et qui ressent cette tendance en elle.

2 – Formez-vous, lisez, intéressez-vous au sujet. Consultez par exemple mon Dictionnaire, bien documenté. Regardez mes vidéos. Avant de parler d’homosexualité, partez à notre rencontre. De toute façon, sans nous, personnes homosexuelles, vous ne pourrez rien faire (vous vous en rendez bien compte, d’autant plus en ce moment où la cathosphère panique et s’agite inefficacement autour de la PMA (sans père), alors que le centre du problème est le traitement de l’homosexualité : tant que vous n’aurez pas compris la gravité de l’hétérosexualité et de l’Union Civile – pourtant défendue par tous les opposants au « mariage gay », à commencer par Mgr Aupetit -, vous dénoncerez les conséquences dont vous chérissez inconsciemment les causes).

3 – Parlez directement du sujet, sans langue de bois. Pas de novlangue généraliste ni spiritualiste qui vous écarte du thème (tant de formateurs à l’affectivité détournent le sujet de l’homosexualité pour parler de « sexualité », d’« amitié », de « masculinité », de « féminité », de « paternité », de « complémentarité des sexes », du « corps », d’« identité », voire même de « chasteté » et de « sainteté, etc.) ! Sinon, vous jeunes vous tomberont dessus. De toute façon, désormais, vous êtes attaqués y compris quand vous ne dites pas de choses négatives sur l’homosexualité : ne pas en parler et ne pas encourager (au coming out ou à la pratique homo) est perçu comme de l’homophobie, comme suspect et comme un indice de catholicité. Alors autant y aller !

4 – Centrez votre discours sur les personnes (vos amis homos notamment): toujours. D’autant plus quand on vous lance sur le thème des lois (adoption, « mariage » gay, GPA, etc.) ou dans le débat d’idées, dans les concepts. Parlez des personnes homos, quitte à ne pas répondre directement à la question qui vous est posée. L’unique préoccupation des jeunes, c’est juste de savoir si vous nous aimez. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Et après avoir vérifié cela, ils vous écoutent. Pas avant.

5 – Soufflez le chaud immédiatement après avoir soufflé le froid, et vice-versa : on ne fait pas voir la lumière du jour à quelqu’un qui a été enfermé pendant longtemps dans une caverne… ou alors il verra la lumière comme une ennemie et réagira très mal. Quand vous dites par exemple quelque chose de dur concernant « l’identité » ou « l’amour » homos, complétez ensuite par une remarque gentille qui reconnaît au moins la sincérité des personnes ; quand vous dites quelque chose de positif sur l’homosexualité, nuancez juste après, de telle sorte que votre propos ne soit ni une justification de « l’identité » homo ni un encouragement à la pratique homo. Un exemple de soufflage de chaud puis de froid, c’est avec la question : « Comment on sait quand on est homo ? », souvent posée par nos jeunes. Dans ce cas-là, si vous en arrivez à dire que l’attirance homosexuelle peut être temporaire ou une mode à ne pas surévaluer/surinvestir, dites ensuite que vous la prenez quand même au sérieux dans certaines situations et qu’elle ne s’en va pas toujours dans un temps humain. Si au contraire vous êtes amenés à dire que c’est une tendance qui s’avère suffisamment enracinée pour compromettre un mariage ou un sacerdoce, donnez après des exemples de personnes homos qui ont réussi à se marier, à avoir des enfants ou à être des prêtres heureux.

6 – Parlez d’homophobie. C’est un super sujet. Et le mot « homophobie » est très signifiant (haine/peur du même + violence faite à l’encontre des personnes homos). En plus, les jeunes sont particulièrement sensibles à l’injustice. Et très sensibles aussi au fait que vous connaissiez des personnes qui ont souffert à cause de leur homosexualité et/ou du mauvais accueil social de l’homosexualité. Alors ils vous écouteront. Le thème de l’homophobie a ceci d’avantageux (contrairement aux sujets souvent trop identitaires et passionnels de l’hétérosexualité et de l’homosexualité) de recentrer les débats de l’homosexualité sur les faits et les actes, puis ensuite sur les personnes, en sortant des considérations politiques, militantes, idéologiques et désincarnées.

7 – Quand vous allez dire quelque chose de dur sur un mot déifié par notre époque (exemple : « égalité »), opposez immédiatement ensuite ce même mot à un autre terme tout aussi sacralisé par notre époque (exemple : « différence »), pour créer un choc frontal entre les deux qui atténuera et apaisera la « bombe » que vous avez lâchée. Ex : « Les hommes et les femmes ne sont pas égaux puisqu’ils sont différents. Et heureusement ! » C’est là que la pilule passe le mieux.

8 – Revenez sur un mot évident pour tous et diabolisé socialement, pour prendre par surprise et en défaut d’ignorance votre auditoire. Ex : les termes « discrimination », ou encore « jugement », presque systématiquement connotés péjorativement dans la bouche de nos contemporains. Expliquez qu’il y a des bonnes et des nécessaires discriminations. Par exemple, pour l’apprentissage de la lecture, il est nécessaire de discriminer – c’est-à-dire de distinguer – les phonèmes. Sinon, on ne saura jamais lire. Nous ne devons proscrire que la discrimination de valeur entre les personnes. Pas les discriminations en soi.

9 – Utilisez abondamment l’idolâtrie mondiale actuelle (et hétérosexualiste) pour les Différences. Usez et abusez de ce mot-là pour prendre les idolâtres à leur propre piège. Ex : « Non, toutes les différences ne sont pas bonnes ni tous les mélanges réussis. Et tout ce qui nous est présenté comme ‘différence’ ne l’est pas nécessairement. Par exemple, la différence homosexuelle n’est pas une personne ni une identité : une personne ne se réduit pas à un ressenti ni à une orientation sexuelle. Et l’acte homosexuel exclut la différence des sexes. » « L’Amour accueille la différence. À chaque fois qu’on n’aime pas, c’est qu’on rejette la différence, et à plus forte raison la différence des sexes dont nous sommes tous issus et qui est le ferment de notre identité. Voilà pourquoi on peut dire que l’union homo n’est pas de l’Amour. » Le discours sur les différences, franchement, ça marche à tous les coups. Le rappel que la tolérance peut être dans certains cas très intolérante et intolérable, ça fait aussi son petit effet.

10 – Le plus efficace (en plus de la présence de la personne homo) : attaquez l’hétérosexualité. Car ça, ça rassure tout le monde. Puisque bien souvent, les défenseurs aveugles de l’homosexualité confondent la différence des sexes avec l’hétérosexualité (une différence des sexes sans amour, pour le coup), veulent se venger du mariage homme-femme ou de l’Église, et cherchent à savoir si vous critiquez autant les couples homos que les mauvais couples homme-femme. Si tel est le cas, et s’ils vous entendent défoncer l’hétérosexualité, vos jeunes seront soulagés et auront la preuve que vous n’êtes pas homophobes, que vous ne dénoncez pas la pratique homo pour idéaliser le mariage procréatif traditionnel (auquel ils ne croient plus).

11 – Renvoyez la personne qui vous sort des mots impressionnants (« homo », « lesbienne », « gay », « homophobe », « mariage gay », « Manif Pour Tous », « sodomie », « enculé », « hétérosexualité », « bisexualité », etc.) à ce qu’elle a dit pour les lui faire préciser… car en général, ceux qui les emploient en ont une grande méconnaissance, et ne connaissent rien à l’homosexualité. Ex : « Tu connais des couples homos qui s’aiment ? » « Qu’est-ce que tu entends par ‘homophobie’ ? » « ‘Enculé’, ça veut dire quoi ? », etc. Cela permet à la personne de la mettre devant ses contradictions, ou bien de sortir du procès d’intention pour revenir ensemble aux faits, au sens des actes, et aux personnes homos.

12 – Ne soyez pas catégoriques et montrez que vous pouvez changer d’avis sur le sujet : avec des marqueurs de nuances (« peut-être », « certains », « souvent », « quelques », « assez », « presque », etc.) ou bien en parlant à la première personne. Ex : « Pour l’instant, je n’ai jamais rencontré de couples homosexuels durablement épanouis un minimum et qui s’aiment. Je ne dis pas que je n’en rencontrerai jamais. Mais au jour d’aujourd’hui, je n’en ai pas vus. Et si vous en connaissez, présentez-les-moi ! Je ne demande qu’à changer d’avis. » Vous découvrirez que dans 99,9 % des cas, nos jeunes défendent les « couples homos de la télé ».

13 – Reconnaissez la valeur (relative) des sincérités, ainsi que les bienfaits réels des « couples » homos (amitié, parfois fidélité, complicité, engagements sociaux, soutien mutuel dans l’épreuve, valeurs éducatives et adoptives, etc.). Ne noircissez pas le tableau de l’homosexualité, pour ne pas froisser les susceptibilités, et surtout parce que si vous le noircissez, vos jeunes ne vous croiront pas : face à l’actuelle propagande guimauve et gay friendly des séries et des réseaux sociaux, vos mises en garde ne font clairement pas le poids ! Ne projetez jamais une souffrance ou une violence ou un malheur sur l’homosexualité et sur les personnes homosexuelles, que vous ne puissiez prouver par un vécu personnel ; si vous vous retrouvez face à une personne homo (qui vous soutient par exemple que tout va bien dans sa vie et qu’elle est très heureuse ; ou bien que ses amis gays sont très heureux), ne parlez pas à sa place et ne lui inventez pas un malheur ou une insatisfaction de sa situation tant qu’elle ne l’a pas abordé elle-même. Et si vraiment, les constats négatifs ne sortent pas, usez de la béquille de votre expérience et de ce qu’ont vécu vos amis homos, en toute objectivité, et sans verser dans le misérabilisme ou le dolorisme. L’aveu du négatif ne peut venir que de l’autre. Pas de soi. Ce n’est pas à vous d’apprendre à autrui qu’il est malheureux, ou dans l’erreur et dans l’insatisfaction.

14 – Usez de l’humour, de la douceur, de votre sourire, de blagues, tout en restant fermes et sûrs de ce que vous défendez. Une personne mal à l’aise avec le sujet s’accuse elle-même d’homophobie à son insu.

15 – Rencontrez préalablement des personnes homos et vivez avec nous des amitiés authentiques. Ainsi, votre discours sur l’homosexualité et l’homophobie s’incarnera. Personne ne peut récuser des amitiés. Surtout pas les jeunes.

16 – Montrez que le sujet ne vous fait pas peur. Sortez de la traditionnelle prudence dichotomique « Mieux vaut bien en parler ou ne pas en parler du tout »: dorénavant, nos jeunes vous mettent au pied du mur en vous interrogeant directement sur les 6 mots « homosexualité », « hétérosexualité », « bisexualité », « homophobie », « transidentité » et « Amour »… alors autant les affronter en face, sans prendre les devants ni les anticiper si ces sujets ne viennent pas de la bouche de vos jeunes.

17 – Mesurez la primauté de l’homosexualité, sans la dramatiser ni la surévaluer non plus. Ne minorez pas le phénomène et son impact émotionnel, affectif, médiatique, politique, collectif, mondial, eschatologique. L’homosexualité est le seul mal (ou « signe de mal » quand elle n’est pas pratiquée) que l’Humanité ne comprend pas. Alors le monde crie d’autant plus à son sujet. Ne perdez pas de vue qu’elle est une peur de la différence des sexes, même si, à l’âge adulte, cette peur se déguisera souvent en fierté ou en banalité.

18 – Ne méprisez pas la novlangue ni le langage de nos jeunes. N’esquivez pas le sujet et ne rejetez pas leurs mots, ne bottez pas en touche en disant que ce n’est pas important ni le vrai sujet. Ils ont soif de réponses. Et si vous ne le leur donnez pas, ils viendront les chercher avec insistance, et parfois dans l’agression.

19 – N’attendez pas l’aval de votre directeur ni des parents pour traiter d’homosexualité en cours… sinon, c’est un sujet tellement tabou, et avec lequel il est tellement facile de se trouver mille excuses prudentes pour l’esquiver, que vous n’en parlerez jamais.

20 – Lisez les quatre paragraphes du Catéchisme de l’Église Catholique pour bien vous en imprégner, et demandez à l’Esprit Saint de vous inspirer les paroles aimantes qu’il faut. Pour compléter, écoutez l’épilogue de mon livre Homo-Bobo-Apo, ainsi que mon document court « l’homosexualité expliquée à un ado de 11-17 ans ».
 

Plein de courage à vous ! Vos élèves vous le rendront.
 

 

N.B. : Vu que les établissements ne nous invitent pas – quand je dis « nous » je parle évidemment des personnes homosexuelles continentes vivant ce que demande l’Église – alors que pourtant les besoins sur ce sujet précis sont criants, j’en arrive quasiment à me dire que la prochaine fois que des groupes catholiques m’invitent pour donner un « témoignage » (à une session, dans une aumônerie, en paroisse, à un festival, dans un groupe de travail, sur un média pseudo « catholique »), je déclinerai l’invitation, et j’arrête définitivement les interventions publiques. Marre de cette mascarade des catholiques qui sont entrés durablement dans la peur et l’homophobie, et qui ne comprennent rien. Ils n’avaient qu’à se réveiller avant.

La langue de bois inopérante de Daniel Mattson


 

Après avoir dit qu’un candidat au séminaire qui était homosexuel ne pouvait pas prétendre au sacerdoce (ce qui me semble une bêtise : je connais beaucoup de prêtres homos qui font d’excellents religieux : et heureusement qu’ils n’ont pas été refoulés au séminaire), le petit protégé du cardinal Sarah, Daniel Mattson, venu de Courage aux États-Unis, qui se présente comme « homo mais pas gay » (nouvelle absurdité proche du mouvement « ex-gay ») et comme « hors milieu LGBT » (personnellement, je fais partie, en tant que personne homo, du « milieu gay » et du « lobby LGBT », et j’en suis fier : je ne scinde pas artificiellement la communauté homo en deux pour me soulager la conscience et m’acheter une respectabilité, une pureté), verse dans l’humanisme intégral stérile, le discours de la novlangue catholique qui tue l’emploi du mot « homosexualité » et la réflexion sur l’homosexualité : le fameux « Tu n’es pas que ça » ou « Je ne suis pas que ça » ou « Je suis avant tout un homme ou une femme, et un Enfant de Dieu » (sous prétexte qu’effectivement, le mot « homosexuel » est une salade et un mot caricatural… mais ce n’est pas pour ça qu’il ne faut pas l’employer, et que ce mot n’a pas une existence, au moins dans le cœur des gens, dans le monde et dans l’Église). L’emploi de termes cache-misère tels que « chasteté » (qui est l’excuse de certains catholiques homosexuels bourgeois honteux pour ne pas parler de l’exigence du célibat pour toute personne durablement homosexuelle) ou encore « SSA » (« Same-Sex Attraction ») pour évacuer le mot « homosexualité », pour draguer le public catholique et la hiérarchie ecclésiale, est une censure autant qu’une préciosité homophobe bobo qui me gavent. Nous ne sommes pas seulement chastes (la chasteté est une vertu universelle, sans forme) mais continents (donc célibataires : la continence est la forme spécifique pour les personnes homos de la chasteté demandée à tous, car la chasteté des couples mariés homme-femme ne passe pas par la continence et le renoncement à la génitalité/sentimentalité/procréation). Nous sommes gays autant qu’homos. Et ce n’est pas parce que l’homosexualité n’est ni une identité ni de l’Amour qu’il ne faut pas en parler, qu’il ne faut pas utiliser explicitement le terme, et que la communauté ou le lobby LGBT n’existe pas. C’est en grande partie à cause de ce discours de garçon sage perroquet que l’apostolat de l’homosexualité s’enlise et se fait allègrement doubler par le discours beaucoup plus « punchy » et direct (quoiqu’encore plus faux et simpliste) d’un père James Martin (qui, lui, n’hésite pas à parler le langage du monde, appelle un « chat » « un chat », et va récolter 1000 fois plus d’adhésions). La langue de bois humaniste et spiritualiste intégrale de Mattson, en plus d’être lâche, est inopérante. Appelez-nous « gays », je vous en supplie : non seulement nous n’en ferons pas une jaunisse, mais vous nous rapprocherez de tous nos frères homosexuels. Le discours Courage sur l’homosexualité est une grippe verbale, intellectuelle et spirituelle.
 

 

7e entretien-vidéo avec Nathalie Cardon (avril 2018) : « Boom des pastorales d’accompagnement des catholiques homosexuels »


 

Vous pouvez aussi retrouver cette vidéo par écrit, sur le lien suivant, ainsi que les autres vidéos lourdaises : vidéo 1 sur Macron aux Bernardins, vidéo 2 sur La Manif Pour Tous, vidéo 3 sur la transidentité, vidéo 4 sur la bisexualité, vidéo 5 sur Demain Nous Appartient, vidéo 6 sur les établissements scolaires, vidéo 7 sur les groupes pastoraux d’accompagnement, vidéo 8 sur Mylène Farmer et la Bête, la vidéo 9 sur le Synode des jeunes, la vidéo 10 sur la Bête Hétérosexualité, la vidéo 11 sur la Bataille d’Armageddon, la vidéo 12 sur l’émission The Voice, la vidéo 13 sur la Réacosphère (1ère partie ; 2e partie) ; la vidéo 14 sur l’homosexualité priorité niée; et la vidéo 15 sur la Honte.

6e entretien-vidéo avec Nathalie Cardon (avril 2018) : « Parler d’homosexualité dans les collèges et les lycées privés : Mission Impossible »


 

Vous pouvez aussi retrouver cette vidéo par écrit, sur le lien suivant, ainsi que les autres vidéos lourdaises : vidéo 1 sur Macron aux Bernardins, vidéo 2 sur La Manif Pour Tous, vidéo 3 sur la transidentité, vidéo 4 sur la bisexualité, vidéo 5 sur Demain Nous Appartient, vidéo 6 sur les établissements scolaires, vidéo 7 sur les groupes pastoraux d’accompagnement, vidéo 8 sur Mylène Farmer et la Bête, la vidéo 9 sur le Synode des jeunes, la vidéo 10 sur la Bête Hétérosexualité, la vidéo 11 sur la Bataille d’Armageddon, la vidéo 12 sur l’émission The Voice, la vidéo 13 sur la Réacosphère (1ère partie ; 2e partie) ; la vidéo 14 sur l’homosexualité priorité niée; et la vidéo 15 sur la Honte.