Archives par mot-clé : homosexualité

Quel bordel, mais quel bordel…

capture-decran-2016-11-15-a-12-48-38
 

Regardez-les, ces cardinaux « conservateurs » (Card. Walter Brandmüller, Card. Raymond L. Burke, Card. Carlo Caffarra, Card. Joachim Meisner) qui font la morale au Pape (à juste raison sur Amoris Laetitia au sujet de l’adultère) mais qui ne règlent absolument pas le Gender (Caffarra avait refusé de me recevoir quand je me trouvais à Bologne). Quel bordel, mais quel bordel…
 

Pauvre Pape…
 
 
 

P.S. : On a intérêt à s’accrocher au Pape (et pas comme ces catholiques sédévacantistes – Vincent Rouyer, Jeanne Smits, Walter Covens et compagnie – qui lui foutent hystériquement la pression en feignant avec lui le rapprochement, le soutien, et la « supplique filiale » : bande d’hypocrites)
 
capture-decran-2016-11-15-a-14-35-02

Trump pro-mariage gay

À tous les #CathosCons (et en ce moment, il y en a!) qui ont fêté l’élection de Trump, voilà ce qu’il vient de statuer hier (après avoir laissé miroiter en 2015 l’abrogation) : « Le mariage gay, c’est sans importance parce que c’est déjà réglé. C’est la loi. (…) Et cela me convient. »
 
capture-decran-2016-11-15-a-09-11-23
 

Même Frigide Barjot, la complice du Système, avalise Trump. Comme c’est étonnant…
 
capture-decran-2016-11-15-a-09-23-38

Meeting de Jean-Frédéric Poisson à Issy : Comment ça s’est réellement passé (et ce que l’on ne vous dira jamais)

capture-decran-2016-11-13-a-15-07-52
 

Je me suis rendu hier (12 novembre 2016) à Issy-les-Molineaux (près de Paris) pour le meeting du député PCD (Parti Chrétien Démocrate) Jean-Frédéric Poisson, en campagne pour les élections présidentielles française de 2017. J’avais déjà senti le coup venir à des kilomètres, en écrivant sur Twitter le matin-même les « 4 trucs qui a priori clochent dans le discours de Poisson et que je risquais de ré-entendre : 1) Sa défense de la droite ; 2) Sa fausse promesse d’abrogation du ‘mariage gay’ ; 3) Les ‘convictions’ (ça ne signifie rien) ; 4) Sa culturalisation du catholicisme ». Ça n’a pas loupé. J’ai été atterré par le bas niveau des discours, et surtout par la soumission du PCD – qui se croit pourtant rebelle et novateur – à l’idéologie libertaire socialiste. Les « catholiques » français ne sont pas sortis de l’auberge. Pire, ils y entrent et la construisent en s’imaginant à l’extérieur ! C’est effrayant.
 

Perdu au milieu de plein de gens qui me reconnaissaient (et qui me disaient qu’ils étaient d’accord avec moi alors qu’ils ne me soutiennent concrètement jamais : ça relève de la schizophrénie, à ce niveau-là ; beaucoup d’entre eux s’étonnaient même que je ne sois pas sur le podium), perdu au milieu de la bonne bourgeoisie « catholique » de droite, dans un amphithéâtre bondé qui singeait une nouvelle fois l’engagement politique « comme à la télé », face à cette mascarade, j’ai essayé de garder mon calme. Heureusement, le Seigneur Jésus ne m’abandonne jamais, et Il a eu la délicatesse de m’envoyer Vincent de Longueville (que je n’avais jamais rencontré auparavant) pour me tenir compagnie et être ma soupape d’expression et de décompression.
 

Voilà ce qui s’est donc réellement passé pendant ces quatre heures de meeting, et que ses participants ne vous raconteront jamais (car ils sont embrigadés dans leur peur et leur militantisme idéologique anti-Gender qui ne cherche pas à comprendre le Gender).
 
 

b) L’emmerdant, c’est la gnose :

capture-decran-2016-11-13-a-15-08-05
 

Avant l’arrivée triomphale de Jean-Frédéric Poisson (avec trompettes et Epic Music grotesques), l’assistance a eu droit à la présentation du candidat présidentiable par 7 intervenants : Franck Margain (conseiller régional d’Île-de-France), Aude Etcheberry (mère de famille), Xavier Moreau (Saint-Cyrien et officier parachutiste domicilié en Russie), Stieneke Van der Graaf (conseillère régionale aux Pays-Bas), Charles Beigbeder (homme d’affaires et homme politique), Xavier Lemoine (maire de Montfermeil) et Marie-Alix Roux (PCD Jeunes).
 

D’abord, c’est Franck Margain qui a ouvert les festivités en essayant de nous acheter d’entrée de jeu avec l’« Espérance » (François Hollande aussi, il parle d’Espérance. Le Front National aussi, il parle d’Espérance. Et même que Juppé cite la Conférence des Évêques de France. Et même que Fillon a prononcé le mot « chrétienté » donc il est avec nous. #FoutageDeGueuleMonumental). Avec un enthousiasme travaillé, il nous casait le mot « Espérance » partout. Oui, vous ne rêvez pas. Il s’agissait bien de Franck Margain, celui qui joue au chrétien devant nous pour draguer l’électorat catho, mais qui, face à Jean-Marc Morandini, au moment où ce dernier lui a demandé « Si notre vie ne nous appartient pas, à qui appartient-elle ? », n’a pas été fichu de répondre autre chose que « Ben… elle appartient… à la Vie… » alors qu’à ce moment-là il n’avait pas d’autre solution de Vérité que de parler de Jésus. Les catholiques sont super bien représentés avec ce vaillant chevalier vitaliste !
 

Ensuite, c’est Aude Etcheberry, la mère de famille catho-mais-qui-ne-l’assume-pas qui a débarqué au micro. Quand je dis que le catholicisme n’est pas assumé par ceux qui sont pourtant censés en être fiers, c’est qu’on peut voir très clairement à leur discours que beaucoup de catholiques s’excusent d’être ce qu’ils sont (avant même qu’on les attaque), et transforment, pour bien paraître aux yeux du monde, leur Église en chapelle fermée ou en étiquette réductrice. « Il n’y a pas un vote catho. Il y a un vote français ! » harangue Madame Etcheberry. Ah bon ? Et en quoi c’est gênant qu’il y ait un vote catholique, puisque catholique signifie « universel » ? Et en quoi le catholicisme ne serait-il pas en plus relié au patriotisme et spécifiquement à la France « Fille aînée de l’Église » ? Aude Etcheberry, avec la bénédiction de toute la salle, a pu diluer tranquillement le catholicisme en citoyenneté républicaine invisible. Et bien sûr, le tout en imitant discrètement le Pape François (qui aux Journées Mondiales de la Jeunesse du Brésil puis de Pologne avait explicitement demandé aux jeunes catholiques de « faire du bruit et de foutre le boxon ») mais sans le nommer : « Faites du bruit ! » Parmi les 7 intervenants, beaucoup ont joué le rôle d’agitateurs, de chauffeurs de salle, au lieu de délivrer un message vrai. Ils se sont appuyés tacitement sur la Doctrine Sociale de l’Eglise, mais sans jamais nommer l’Eglise en réalité (ils se contentent de faire de la « Doctrine Sociale chrétienne »). Le pire, c’est que malgré les apparences, ces locuteurs qui se mettent en avant se servent de Jean-Frédéric Poisson comme d’un objet. Par exemple, Aude Etchevarry l’a d’abord vanté/venté comme un « vote utile ». Puis, « humoristiquement », elle a joué la poissonnière qui vend sa marchandise : « Le 20 novembre, le poisson est à 2 euros. » Derrière toute blague, il y a toujours un fond de Vérité…
 

Après, ce fut au tour du parachutiste français venu de Russie : Xavier Moreau. La caricature vivante du Saint-Cyrien, ou de l’expat’ français élevé dans l’ambiance frondeuse de Poutine. Il tenait le discours de l’intransigeance, de la combattivité… mais il n’y avait rien derrière. Un entraîneur de foot ou un chef militaire encourageant ses troupes aurait pu faire preuve du même volontarisme autoritaire, bête et jusqueboutiste. « Il faut se fonder sur les principes ! » ; « Nous sommes ici pour gagner ! » Pour moi, ces mots sont la preuve de la corruption de notre combat. C’est de la prostitution à l’activisme et à l’autoritarisme. Car le propre du Christ, c’est qu’Il n’a ni le pouvoir économique, ni de force armée militaire humaine à ses côtés.
 

En quatrième position, on a eu droit à la députée Stieneke Van der Graaf, une sorte de Miss Pays-Bas version potiche PCD, et qui, avec son accent étranger, s’est transformée en Jackie Kennedy des pays de l’Est, venue exprès pour défendre « les valeurs chrétiennes » (l’expression qui ne veut strictement rien dire) ainsi qu’un autre truc hyper important qui ne veut pas dire davantage de choses : « la liberté religieuse et la liberté d’expression ». Merci Charlie. Encore un discours libertaire (quasiment identique aux discours libertaires des LGBT) sur fond de victimisation face aux pressions antichrétiennes. Ça valait le coût de faire autant de kilomètres pour ça…
 

Puis est arrivé notre Stéphane Bern version « dandy chrétien révolté », Charles Beigbeder, qui a prôné un catholicisme identitaire et une « chrétienté » (et non le Christ : ça change tout), le retour à la monarchie et au Roi (plutôt qu’au Christ : là aussi, ça change tout), un attachement aux « racines chrétiennes » et aux « valeurs » telles que « la confiance », « la liberté ». Bref, un royalisme de bas étage, mâtiné d’humanisme intégral libertaire ainsi que d’autoritarisme bobo mais version anar de droite (Beigbeder s’est quand même félicité de la « victoire éclatante de Donald Trump aux États-Unis » : Allô les #CathosCons, ici la terre). Il a fait du catholicisme une « question de symbole », pas de personne (Jésus) ni d’institution (l’Église). Par ailleurs, il a été applaudi par la salle du simple fait d’avoir été exclu de l’UMP… alors que pourtant, concrètement, il en a conservé tout le discours et toutes les ambiguïtés. Toujours avec son côté présentateur du Juste Prix (l’étoile qui brille sur la dentition parfaite), le révolutionnaire de salon nous a proposé une présentation de Jean-Frédéric Poisson façon « machine-à-remonter-dans-le-temps » médiévaliste, à la fois pour rire, mais aussi pour le transformer en candidat présidentiel providentiel. Pendant ce meeting, on a entendu tous les jeux de mots et les calembours possibles et imaginables avec Poisson (Beigbeder a même osé la « queue de poisson »… mais vu le public de coincés du cul qui était présent, personne n’a réagi à la blague… alors qu’elle était franchement un peu limite)
 

Beigbeder a cédé sa place à Xavier Lemoine, le maire de Montfermeil, celui qui, de tous les intervenants, avait ma préférence. Son discours a commencé de manière originale et percutante, car c’est le seul qui a esquissé un semblant de remise en question de son propre camp. On a senti planer dès les premières phrases un doute, une appréhension, mais aussi une résonance face à une nécessaire et urgente révision de la manière de pensée du PCD. Malheureusement, c’était trop beau pour être vrai : très vite, l’essai n’a pas été transformé et est tombé à plat dans la démagogie personnaliste, électoraliste et publicitaire, toujours avec ce jargon crypto-papal pas assumé, et pseudo messianique : « Jean-Frédéric Poisson est LA Révélation de cette primaire. » ; « Sa politique est en direction de toutes les périphéries. » ; « Il va à la rencontre des électeurs de la souffrance. » (Pas des personnes homosexuelles, en tous les cas…) ; « Il fait œuvre de liberté, de courage, de charité politique. », « reprendre sa liberté » (Toujours ce fichu discours libertaire avec des expressions qui ne veulent rien dire) ; « C’est tous ensemble que nous reconstruirons la France. » (Phrases creuses à la Sarkozy ou Obama) ; « La cohérence parfaite entre les paroles et les actes, c’est nulle part ailleurs qu’avec Jean-Frédéric Poisson. » (Ça m’étonnerait dans le cas de Poisson : rien que sur le mariage gay, il ne tiendra pas sa promesse, car encore eût-il fallu qu’il parle de l’« amour homo », support idéologique mondial de la Loi Taubira, … et il ne le fera pas sans moi).

Petite anecdote qui a toute sa signifiance. Au moment où Xavier Lemoine a essayé de faire participer le public (assistance pourtant unanimement acquise à Jean-Frédéric Poisson), ce dernier a fait un splendide et pathétique lapsus qui, à lui seul, prouve bien la collaboration inconsciente des votants du PCD avec la pensée unique dominante. En effet, Lemoine a lancé une question qui attendait une franche négation : « Allez-vous choisir d’être utiles au Système ? » (Que veut dire, d’ailleurs, la désignation d’un ennemi nommé « Système » ? Absolument rien.) Et mécaniquement, la foule a hurlé un grand « Oui ! », juste avant de se corriger par un grand « Non ! » en rigolant de son aveuglement. Mais au fond, c’est un lapsus qui dit toute l’absence de réflexion des votants Poisson.
 

Le cortège de la caravane publicitaire pro-Poisson s’est fermé avec, je crois, la prise de parole la plus catastrophique des sept : celle de Marie-Alix Roux, représentante des militants « PCD jeunes », originaire de Boulogne (une fille qui a connu certainement la misère, « réunion d’appartement après réunion d’appartement »), activiste qui s’est mise à nous hurler dans les oreilles des slogans sans fond et basés uniquement sur l’intention et l’émotion. Pur produit de la rhétorique humaniste intégrale (construite par des François-Xavier Bellamy, Pierre-Hervé Grosjean, Tugdual Derville, et autres Cardinal Sarah). Elle nous a sorti la Totale de la phraséologie du militantisme « catholique » qu’on nous impose depuis cinq ans aux Manifs Pour Tous et aux veillées des Ronfleurs (pardon… des Veilleurs), ainsi que la phraséologie du libéralisme progressiste : « défendre ses idéaux » ; « ses engagements » ; « ses valeurs » (Tiens ? Elle n’a pas utilisé les mots « transmission » et « héritage »… Étrange…) ; « idées neuves » et encore « idées neuves » (Ben oui, la nouveauté et le progrès, c’est hyper important…) ; « Poisson, c’est la Révélation parce qu’il est différent. Tout simplement. » (La valorisation de la différence en soi : si c’est pas de la connerie relativiste monumentale, ça…) ; « Jean-Frédéric Poisson est notre dernier espoir. » (cf. le code bobo n°9 « Espoir » dans mon livre Les Bobos en Vérité) ; « Jean-Frédéric Poisson est trop libre. » (Comment peut-on être « trop libre » ? … à moins d’être, comme vous, libertaires…). Marie-Alix a aligné tous les poncifs des beaufs LMPT : la victimisation pour ne pas se remettre en question (elle a parlé d’une « kabbale » dirigée contre son candidat), la promotion émotionnelle de la combattivité pour elle-même (« passionné », « passionnant », etc.), la promotion du volontarisme en soi (« Ne lâchez rien ! »), la prévalence du chiffre et du nombre sur la qualité et la Vérité (Oui, Jean-Frédéric Poisson s’est fait dernièrement connaître à la France entière sur TF1 ; oui, le Palais des Congrès d’Issy-les-Moulineaux fait salle comble. Et alors ? À quoi ça sert, si c’est pour déblatérer des conneries pareilles ?), le rappel creux au réveil des consciences (« Il est temps que la France se réveille ! Il est temps que la France se lève ! » Marine le Pen et Sarkozy le disent aussi…) Clou du spectacle de Mademoiselle Roux : elle présente l’élection de Trump comme la preuve que le Peuple Français lui aussi pourrait prochainement « retrouver sa souveraineté » (… avec la puce électro et la Blockchain, oui, ça c’est sûr). Marie-Alix a condamné avec verve les « lois de destruction de la famille voulues par le gouvernement de François Hollande ». Je crois qu’il y a erreur. Car ces lois ont été aussi et surtout voulues par vous, les catholiques de France, car vous avez renié votre Église et vous cautionnez l’Union Civile (puisque vous censurez tout discours sur l’homosexualité) et donc la GPA. Rien ne sert de victimiser en beuglant et en excitant les foules. Vous devriez vous cacher de honte de jeter uniquement la faute sur les socialistes. Car votre collaboration avec eux est complète et aveugle.
 
capture-decran-2016-11-13-a-15-08-25
 
 

b) Le Poisson coule :

capture-decran-2016-11-13-a-15-07-21

Un Poisson ne peut normalement pas couler : l’eau est son élément. À moins d’être un poisson humain. Et politiquement, là, Jean-Frédéric Poisson s’est bien coulé. Il n’en mourra pas physiquement. Et ses partisans ne se sont pas (encore) aperçus du naufrage. Il n’empêche que c’est quand même arrivé.
 

Je pensais que l’arrivée de ce candidat (le moins pire de tous les candidats à la primaire de droite et du centre) sur le podium allait sauver un peu son intronisation catastrophique. Mais elle n’a rien rattrapé du tout. Au contraire. J’ai été sidéré de voir que non seulement Poisson a avalisé ses sept pamphlets d’investiture, mais qu’en plus, il a développé exactement les mêmes idées creuses, les mêmes slogans humanistes ou volontaristes ou libéraux sans fond, la même esbroufe crypto-catho mais qui n’annonce pas Jésus (Jésus est remplacé par ses soi-disant « valeurs » et ses « convictions »). Franchement, c’était sidérant.
 

Sur la bande-annonce qui introduisait sa descente des escaliers, on pouvait lire des phrases-choc telles que « Voici mon projet pour agir en Vérité ». C’est à la mode chez les bobos cathos, en ce moment, de caser « Vérité » à tout bout de champ et de se prévaloir d’Elle sans L’annoncer en Jésus. Si la Vérité est figée en slogan qu’on ne développe pas, en idole verbale, en « discours sur le vrai », en lapalissade, à quoi bon en parler ? Je vous pose la question.
 

Pour démarrer son discours de campagne, Jean-Frédéric Poisson nous a fait observer une minute de silence pour les victimes du Bataclan « mortes pour notre liberté » (je cite). WTF ? Qu’est-ce que c’est que cet alignement au discours libertaire ? Que signifie cet hommage (même pas défini comme une prière, auquel cas il aurait pu être vraiment vibrant, et pas simplement narcissique et démago) ?? Les victimes du Bataclan (qui méritent notre prière, ça c’est sûr) ne sont certainement pas mortes « pour notre liberté ». Pas plus que les journalistes de Charlie Hebdo. La liberté n’est liée qu’à la Vérité ; ou alors elle n’est pas.
 

Ensuite, le candidat à la présidence a enchaîné les arguments creux du volontarisme anthropocentré et antéchristique, avec des expressions sincères mais pas vraies : « courage politique » (Qu’est-ce que ça veut dire ?) ; « Il ne peut pas y avoir de pestiférés dans notre société française. » (Oui… sauf les personnes homosexuelles) ; « prendre notre destin en main » (Dire cela est le contraire de l’attitude catholique, car précisément notre destin nous est donné par Jésus et est contrôlé par lui. Considérer qu’on prend son destin en main, c’est de l’humanisme intégral, et la preuve d’un alignement grave à l’individualisme maçonnique) ; « Le Président Trump est en train de redessiner un Nouvel Ordre Mondial où nous Français avons toute notre place. » (Poisson nous parle carrément du NOM : ça ne vient même pas de moi, cette mention du Gouvernement Mondial ; c’est sorti tout seul de lui ! Il a même parlé d’« atlantisme ». Fallait oser !) ; « Mon objectif majeur : que la France retrouve sa liberté. » (Discours libertaire de bas étage : Depuis quand la liberté est un but en soi ? Sans le Christ et sans la Vérité, la liberté se fige en slogan libéral sans fond) ; « France pleinement engagée dans l’équilibre du monde » (Discours bobo de « l’équilibre » : ça ne veut strictement rien dire) ; « retrouver son indépendance » ; « autonomie » (Comme je l’ai écrit dans Les Bobos en Vérité, tout l’argumentaire du boboïsme que le Gouvernement Mondial veut mettre en place est fondé sur la désobéissance, l’autonomie, le progrès, l’avenir, la liberté, l’indépendance) ; « C’est la dignité de la personne humaine qui doit piloter toutes les politiques. » (La « dignité humaine », expression pseudo Doctrine Sociale de l’Église, ne signifie absolument rien. On peut mettre ce qu’on veut derrière. Les libertaires y mettent même le droit de faire ce qu’ils veulent sans entraves : GPA, PMA, mariage gay, etc.) ; « protéger les plus faibles contre ceux qui sont plus forts » (les dictateurs – qui s’identifient bien évidemment au camp des plus faibles pour justifier leur tyrannie et l’habiller de charité, tiennent exactement le même discours. Les catholiques français ne sortent toujours pas de la tisane Derville, c’est affollant !) ; « liberté d’agir » (Encore le jargon libertaire) ; « perte de souveraineté » (Celle-ci n’est pas à diaboliser. Car en Christ, la perte de souveraineté devient le martyr et la sainteté. En fait, Poisson chante, comme tous les autres politiciens pourris, la jouissance de l’autonomie, de l’indépendance et du pouvoir personnel. Ça ne va pas.) ; « On ne peut pas vivre si on n’est pas en sécurité. » (En évoquant le recrutement des policiers, Poisson parle de mettre les bouchées doubles et d’augmenter le budget de la défense : il n’a pas compris qu’il pactise ainsi avec l’appareil de surveillance numérique et joue le jeu du tout-sécuritaire. C’est très grave.) ; « Soyons ambitieux. » (Encore du slogan volontariste qui ne veut rien dire) ; « exercer librement leur choix » ; « accès des jeunes générations à la responsabilité » (C’est le même discours libertaire que l’idéologie libérale socialiste, sauf que la liberté tant vantée est cette fois davantage dirigée vers la responsabilité que vers l’hédonisme… mais ça revient quasiment au même) ; « Le Bien Commun l’emporte sur les aspirations individuelles. » (Oui : ça, c’est aussi ce que prônent les gentils communistes…) ; « rappeler à nos politiques le sens de leur Mission » (Jargon crypto-catho pas assumé) ; « La confiance, ça s’appelle la subsidiarité. » (C’est de la Doctrine Sociale de l’Église, mais sans l’Église) ; « Je suis chrétien. » (Dire qu’on est « chrétien » alors qu’en réalité on est plus que ça – on est catholique -, c’est finalement renier l’Église et faire preuve d’apostasie) ; « Nous devons être absolument intransigeants/ » (Depuis quand l’absolutisme et l’intransigeance seraient des vertus en soi ?) ; « On dit de moi que je suis à la fois d’extrême droite et de gauche : qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse ? » (On voudrait, Monsieur Poisson, que vous le compreniez comme une dénonciation justifiée de votre boboïsme. Les journalistes ont identifié très inconsciemment chez vous des incohérences, car le bobo parvient justement à être et à paraître les deux à la fois : ET de gauche ET d’extrême droite. Et le comble de la preuve de boboïsme chez le bobo, c’est qu’il finit, face à ce miroir, à exhiber son indifférence. Oui, le bobo joue « le Bel Indifférent ». Exactement ce que vous faites, Monsieur Poisson) ; « Les Français ont besoin de ce discours de Vérité pour reconstruire ce tissu de confiance. » (Alors déjà, les Français ont besoin de la Vérité, et non du « discours de Vérité » ni du « discours sur la Vérité »… car ces lapalissades ou « vérités d’horoscope » pseudo catholiques, on commence sérieusement à en avoir ras la casquette. Et d’autre part, le jargon de la construction personnelle et de l’architecture est typiquement franc-maçon et « humaniste intégral ». C’est une cata.) ; « Nous travaillons à la recomposition d’une partie de la droite française. » (Toujours cette défense absurde de la droite, dans laquelle les gens de gauche – comme moi – ne peuvent pas se reconnaître ; ni même, finalement, les gens de droite) ; « Je ne dis même pas que ma stratégie est la meilleure. C’est juste la mienne. » (Là encore, Poisson s’aligne au primat de l’individualisme subjectiviste libertaire le plus minable). ; « C’est notre tradition. » (Est-ce un argument, la « tradition » ? Il y a des traditions qui sont mauvaises. La durée n’est pas un gage de Vérité.) ; « Je lutte pour la réintroduction des racines chrétiennes dans la Constitution. » (A-t-on entendu quelque chose de plus stupide ? Jésus n’est ni un patrimoine à inscrire sur le marbre, ni une culture, ni un ensemble de valeurs, ni un passé spirituel qui compte, ni un héritage religieux, ni des racines, bon sang ! Et là encore, les « racines chrétiennes » ou la « tradition », ça ne signifie rien. Une chose n’est pas juste par son ancienneté. Jésus aurait pu débarquer hier que je l’aurais soutenu, quel que soit son imprégnation historique et sociale !) ; « Il n’y a pas de bien plus grand que la valeur de la personne humaine. » (Fadaise de l’humanisme intégral, que tous les #CathosCons trouvent hyper profonde et hyper juste. Alors que les Lumières droitsdelhommistes n’ont pas fait mieux !) ; « suprématie de la personne humaine en tant que principe et valeur qui prime sur le marché. » (Discours bobo du transhumanisme altermondialiste) ; « les chrétiens sociaux » (Vous feriez mieux d’être catholiques en actes plutôt que des socialistes « chrétiens » !) ; « La seule chose dont nous avons besoin pour l’instant, c’est d’un mégaphone. » (Non. Les idées justes sont les meilleurs mégaphones du monde. Si on diffuse de la merde en grand nombre, ça restera de la merde.) ; « La philosophie que nous avons l’honneur de porter » (Tout le problème est là : Poisson ne défend pas Jésus, mais un ensemble de « valeurs et de convictions », il ne défend pas le Christ mais une « philosophie » et un système intellectuel : c’est ce qui s’appelle l’humanisme intégral ou bien une idéologie d’inspiration chrétienne. C’est gravissime.) ; « Ce qui fait l’utilité d’un vote, c’est le Bien commun. » (Non. Ce qui fait l’utilité d’un vote, c’est Jésus proclamé et c’est la force de la Vérité. Le propre de tout discours totalitaire, c’est de vouloir appliquer ses bonnes intentions à tous, et notamment à un supposé « Bien Commun ». Même Hitler voulait le Bien Commun et un Homme Nouveau… au détriment de certaines minorités. Même Staline voulait le Bien Commun… au détriment de Dieu. On a vu ce que ça a donné…) ; « Ce qui fait la force d’un homme politique, c’est d’abord sa constance. » (Pas du tout. Là encore, on peut être constant dans la connerie. L’opiniâtreté, l’endurance, la fidélité, le sans-concession, tout ça n’est bon que dans le Christ. Sinon, c’est du slogan, de l’intention, de l’entêtement orgueilleux !) ; « redonner à la France son influence » (Non. Là encore, c’est de l’image et de la cupidité, c’est-à-dire de la recherche de pouvoir. Ce n’est pas là la grandeur de la France. Ce qui fait la grandeur de la France, c’est son humilité et son obéissance à Jésus et à Marie !)
 

Concernant le « mariage gay », Jean-Frédéric Poisson s’est à nouveau drapé dans le fondamentalisme nataliste et familialiste (tout comme Fillon, Juppé, Sarkozy). Il n’a pas compris l’Union Civile ni le « mariage gay » ni la GPA, qui SONT l’homosexualité. Il n’a pas compris que l’homosexualité était LE sujet à aborder d’urgence, et qui à elle seule va flinguer sa candidature et sa campagne (tout comme elle a été le seul et unique levier de l’élection de François Hollande, la seule loi qu’il a fait passer pendant son quinquennat). Que faut-il faire pour faire entendre raison aux orgueilleux catholiques français ?? Quand vont-ils enfin reconnaître leurs torts et obéir aux Cœurs sacrés de Marie et Jésus ?? Jean-Frédéric Poisson a figé l’Enfant, la Vie et la Famille en idoles et en slogans de campagne, à l’instar de La Manif Pour Tous : « Faire de la famille le centre, c’est mon objectif. » C’est totalement inopérant et catastrophique, parce que les promoteurs du « mariage gay » et la GPA défendent eux aussi depuis le départ l’Enfant, la Vie et la Famille. « Notre opposition au mariage pour tous est une opposition de principe. » (Ça, oui, on avait un peu remarqué que votre opposition était sans intelligence, sans finesse et volontariste !) Lorsque Jean-Frédéric Poisson a évoqué le « mariage pour tous », le public de beaufs LMPT de la salle a immédiatement scandé « Abrogation ! Abrogation ! Abrogation ! » (comme les téléspectateurs du Millionnaire avec « Le Million ! Le Million ! Le Million ! »). Sans intelligence. Juste pour prononcer le mot et s’en satisfaire. Et sans se donner les moyens de cette abrogation. Quand vont-ils reconnaître que l’homosexualité est le sujet mondial actuel le plus important ? Jean-Frédéric Poisson a continué à énoncer des phrases qui font bien mais qui sont des lapalissades politiciennes : « Le désir personnel ne peut pas l’emporter sur le désir collectif. » (les phrases creuses qui ne veulent rien dire puisque ni l’un ni l’autre des désirs ne sont définis, et que « le Bien Commun » ne peut pas être un combat en soi) ; « Nous sommes tous nés d’un père et d’une mère. » (Argument LMPT idiot, car les pro-mariage-gay ne remettent pas cela en cause ; et là encore, c’est mal comprendre la Loi Taubira que de la réduire à une question de présence ou d’absence des parents biologiques) Poisson n’a toujours rien capté au « mariage gay ». Il ne parle que de la soi-disant « seconde partie » de la Loi Taubira, partie axée sur l’enfant et la filiation, alors que le problème n’est pas là. C’est la dimension émotionnelle, la réalité intentionnelle et sentimentale du « mariage gay », la bipolarité hétérosexualité-homosexualité, qui ont compté et qui continuent de prévaloir dans la tête et le cœur des gens. C’est la croyance en « l’amour homosexuel en tant qu’amour universel et non spécifiquement homo » qui EST le mariage gay et la GPA. Il faut vous le dire en quelle langue ???? Poisson ne se focalise que sur les conséquences de la Loi Taubira, pour ne pas parler de la loi en elle-même : « Tirez-en toutes les conséquences. » Il se moque de Fillon qui, selon lui, ne va pas assez loin par rapport à la Loi Taubira : « Sa proposition ne va pas au bout de sa propre logique. » C’est vrai. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que lui, Jean-Frédéric Poisson, ne va guère plus loin que lui, puisqu’il ne parle pas davantage d’homosexualité et ne fait pas parler d’elle par les personnes homosexuelles continentes, et puisqu’il ne revient ni sur l’Union Civile ni sur l’hétérosexualité/l’homosexualité. Il est donc différemment illogique et différemment menteur que Fillon, mais tout aussi menteur et illogique que lui ! Que ce soit la promesse de « réécriture de la Loi Taubira » ou d’« abrogation de la Loi Taubira », les deux sont fausses. Donc Poisson est très mal placé pour se moquer de Juppé, de Fillon ou de Sarkozy : « Monsieur Fillon est d’accord avec le principe même de la Loi Taubira. » (traduction : « Il est d’accord avec l’amour homosexuel »). Mais Poisson, lui, se dit en désaccord, mais ne dit pas de quoi et en quoi… ce qui revient finalement au même ! « Notre position est la seule qui soit juste, qui soit défendable. Nous abrogerons la Loi Taubira. » Avec une persévérance basée sur un tel mensonge, difficile de percevoir une once de changement constructif chez Poisson, et une sortie viable de sa campagne ! C’est terminé pour la crédibilité de sa candidature ! Il pense d’ailleurs qu’il va échapper à la menace de la présomption d’homophobie (beaucoup plus menaçante que la menace de présomption d’antisémitisme dont il a fait publiquement l’objet récemment), en balayant d’un revers de main la question du respect des personnes homosexuelles, et en esquivant le sujet : « sans haine contre personne car ce n’est pas le sujet » Comment ça, ce n’est pas le sujet ? C’est précisément le sujet ! C’est précisément cette (présomption de) haine des personnes homos – à travers la non-explication de l’opposition à la Loi Taubira – qui sonne le glas de sa candidature. Comment nier toute la nécessaire explication de l’homophobie ? Comment faire pareille impasse sur l’incompréhension populaire de l’opposition au « mariage gay » ? Comment oser dire que c’est un détail et que ce n’est pas le sujet ? Comment oser imposer pareille censure ? Et si cette « haine des personnes » ne commençaient pas précisément par votre indifférence à leur égard ?
 

Jean-Frédéric Poisson poursuit en disant : « Qui ne sait pas dire les choses avec les mots qui conviennent finit par le dire avec ses poings » C’est pourtant exactement ce qu’il fait à propos de l’homosexualité. Il s’attaque (mal) aux deux pieds de Goliath : en effet, le diable se cache d’une part derrière la pratique homosexuelle (du point de vue de la différence des sexes) et d’autre part derrière l’Islam (du point de vue de la différence Créateur-créatures). Poisson a eu le courage – c’est je crois pour cette seule raison qu’il a sorti son épingle du jeu sur TF1 lors du débat des Primaires – de faire la moitié du boulot, en traitant de front l’Islam, donc d’un des deux pieds du Colosse. Mais en même temps, s’attaquer à l’Islam, à l’heure où mondialement, à cause des dégâts et de la mauvaise image que donne le djihadisme aux Musulmans, il commence à être reconnu comme universellement mauvais, est beaucoup moins courageux et nécessaire que la dénonciation de « l’amour homosexuel », jambe bien plus costaude à rompre que l’Islam, et bien plus dangereuse pour la campagne présidentielle de Poisson, car elle, mondialement, n’est absolument pas identifiée comme mal. En ce qui concerne son discours concernant l’Islam, Jean-Frédéric Poisson a été à la fois très juste et délicat pendant son meeting (il a bien distingué l’Islam des Musulmans, en prônant la « douceur » et le respect de ces derniers), à la fois catastrophique. Il a quand même été capable de sortir devant tout le monde (on a entendu les mouches voler à ce moment-là, d’ailleurs, comme si ça sentait le dérapage) : « L’Islam est à rejeter sans discussion. » Quoi ??? Je regrette mais non ! Ça ne peut être que dans la discussion, les explications, le dialogue, que le mal qu’est l’Islam pourra être rejeté. Autant il faut dissocier (à l’instar de l’homosexualité en tant que pratique) les personnes musulmanes de l’Islam, autant on doit toujours garder en tête que l’Islam seul n’existe pas et qu’il est aussi une réalité qui englobe l’Humain. On se doit, par rapport à la pratique homo ou à la pratique religieuse musulmane, de partir de cette réalité-là : on ne peut pas l’isoler complètement de l’Humain. Par ailleurs, quand Jean-Frédéric Poisson parle d’« aider les pays à aller vers un Islam modéré pour éviter un Islam radical », il se contredit dans les termes et montre une naïveté qui contraste avec son intransigeance exprimée à l’égard de l’Islam : car il n’y a pas d’Islam modéré. L’Islam, c’est l’Islam. Et tous les musulmans vous diront (ou au moins le démontrent en actes) que l’Islam modéré est l’Islam radical. Tout comme il n’y a pas d’homosexualité active modérée. Ça n’existe pas.
 

Enfin, Jean-Frédéric Poisson a conclu son discours par un exercice de persuasion raté : « Je tiendrai mes engagements. » Il a dit cela en nous regardant dans le blanc des yeux, alors que précisément, pour ce qui est de son plus grand (symboliquement et concrètement parlant) engagement (celui de l’abrogation de la Loi Taubira : le seul qui le distingue vraiment de ses collègues des Primaires), il ne le tiendra pas. Car la seule manière d’abroger la Loi Taubira, c’est de dénoncer l’« amour homo » et le travestissement mondial de la différence des sexes par le terme « hétérosexualité ». Donc en gros, Super Menteur vient de conter fleurette sincèrement devant tout un amphi !
 

À un moment, Poisson se moque de ceux qui s’occupent « du papillon et du brin d’herbe » (mais les membres du PCD et lui ne font pas mieux puisqu’ils se noient, comme les poissons, encore plus bas que terre). Pour achever son long discours, il énonce un avertissement très juste : il appelle à ne pas mépriser les personnes qui pensent comme le PCD mais qui, à cause du manque de soutien de ses adhérents à leur égard, risquent de l’abandonner (ce qui est exactement mon cas !). Dans les faits, il fait l’inverse, par exemple avec les personnes homosexuelles qui pourraient le soutenir et lui être d’une précieuse aide, mais que, à cause de son mépris et de sa mondanité carriériste, il écarte. « À force de mépriser ces personnes, vous n’aurez plus de candidat. Un jour viendra où elles ne seront plus là. » (Tu l’as dit, Bouffi ! Mais applique ce que tu viens de dire à toi-même. À force de mépriser les gens qui pensent juste, tu joues ta disparition politique et verra les gens quitter ton mouvement !)
 

Je suis sorti du Palais des Congrès un peu dépité de l’aveuglement et de l’emballement général, en me disant que oui, ce genre de meetings mérite urgemment la composition de son propre miroir, parce que là, ça ne peut plus durer. J’ai vraiment l’impression que les catholiques français ne sont pas loin de vivre le temps (prédit par Marthe Robin) purificateur de l’humiliation et de la sainte prise de conscience de leur orgueil, surtout en ce qui concerne la GPA, l’Union Civile, leur cathophobie et leur homophobie. On n’en est pas encore rendu au mea culpa (sauf timidement en bouche de Xavier Lemoine) mais ça ne saurait tarder. J’ai bonne espérance.
 
 

 
 
 
 

P.S. : Voici un exemple de réaction sur Twitter face à mon article : Les CathosCons se réveillent. Et toujours avec une excellente argumentation. Mes « torts » : Je suis un « malade » (ça, c’est un argument de poids) et je parle du diable (car oui, le minimum pour un catholique, c’est de croire en l’existence du diable et la dénoncer) ; et je « calomnie » parce que je relève les incohérences violentes du PCD. Ils sont mignons, les Beaufs LMPT.
 
capture-decran-2016-11-14-a-15-05-01
 

Alors attention, maintenant, selon les #CathosCons, ma prose est "maléfique" hahaha (rire sardonique, bien sûr)

Alors attention, maintenant, selon les #CathosCons, ma prose est « maléfique » hahaha (rire sardonique, bien sûr)

Allez vous faire engueuler au confessionnal (Plus que 10 jours)

capture-decran-2016-11-10-a-15-17-29
 

L’Année de la Miséricorde se termine dans 10 jours. C’est encore le moment pour recevoir l’absolution, et pour vous décharger de la plus petite bêtise à la plus grosse (avortement, orgueil, refus de pardonner, calomnie, adultère, pratique homo, vol, meurtre, homosexualité, libertinage, masturbation, franc-maçonnerie, etc.). Ça fera pour vous cette honte de moins à porter au Ciel. C’est donc important. (À Paris, les confessions à l’église saint Louis d’Antin par exemple sont de 9h à 20h non-stop, et l’attente n’est pas longue).
 

Si en plus vous êtes gay ou lesbienne, allez avec joie vous faire engueuler au confessionnal ! (loool) Car c’est une belle expérience d’humiliation, d’humilité, d’obéissance, de communion et de complicité avec Jésus. D’autant plus quand vous avez la chance de tomber sur un prêtre africain qui :

– est horrifié ou dépassé par l’homosexualité, et ne montre aucune marque de gay friendly attitude.

– vous exprime son fort mécontentement et vous dit que ce que vous faites ou êtes est super grave et inexistant.

– ne prend pas au sérieux votre incapacité au mariage. Il pense que votre homosexualité est un caprice ou une idée fixe.

– ne jure que par la différence des sexes/le mariage (« Le mariage… Tout est dans le mariage. Pourquoi vous ne vous mariez pas ? »), et dévalue la continence et le mariage mystérieux entre le célibataire consacré et l’Église par l’apostolat.

– tacle les curés occidentaux qui relativiseraient l’homosexualité et n’auraient pas le bon discours.

– est effaré de ce que vous lui annoncez (d’ailleurs, il ne vous parle même pas de votre péché, mais s’évade plutôt dans un long laïus sur la gravité de l’homosexualité)

– vous culpabilise en vous disant que rien ne sert de jouer au prophète si vous ne vivez pas ce que vous dites

– est navré de vous donner l’absolution, vit ça comme un arrachement, une corvée, un sacrilège

– vous parle de péché contre-nature et vous donne comme pénitence de relire le chapitre 2 de la Genèse (« Il n’est pas bon que l’homme soit seul. »). Et vous le lirez !

– vous dit quand même en conclusion (et là, c’est le Seigneur qui parle à travers lui) que « votre seule présence et démarche de venir dans un confessionnal montre que vous êtes déjà pardonné par Jésus ».
 

Vous, au moment d’affronter ce petit quart d’heure « sermonnage », expliquez-vous dans la mesure du possible, mais sans riposter ni discutailler. Gardez le silence et efforcez-vous d’être plein de gratitude envers ce prêtre. Il ne mérite ni votre mépris ni votre indifférence. Au contraire : il est là pour vous exercer à l’humilité qui sauvera votre âme. Laissez-vous faire. Vous n’avez qu’à fixer avec tendresse l’endurance admirable, complice et obéissante de Jésus sur la Croix. Car, que vous tombiez sur un curé aimant ou un curé donneur de leçons, finalement peu importe : ce qui compte, c’est que vous receviez le pardon de Jésus à travers ce prêtre pour tous vos péchés. Et Lui, Jésus, il a compris l’homosexualité bien mieux que vous et bien mieux que les prêtres !
 
 
 

P.S. : Pour compléter cet article, la question n°11 des « 247 questions sur l’homosexualité à l’intérieur de l’Église » sur la confession.

Homosexualité et Tremblements de terre en Italie

capture-decran-2016-11-08-a-09-50-32
 

S’il n’est pas causalisé ni systématisé, s’il ne juge pas les personnes ni ne les enferme dans leurs fautes, le lien entre homosexualité et péché, ou bien le lien entre tremblements de terre et péché (ou signe divin que Dieu permet, sans pour autant le vouloir), voire même le lien entre homosexualité (Union Civile) et tremblements de terre, existe et est très pertinent (comme je le démontre dans ma réponse n°92 « L’homosexualité est-elle un péché ? » sur les 247 questions de l’homosexualité à l’intérieur de l’Église).
 

Je trouve particulièrement injuste de taire ce lien, et même de condamner les prêtres qui le font. Je ne sais ni comment ni avec quel tact le prêtre italien (Giovanni Cavalcoli) dont parle l’article du Huffingtonpost s’est exprimé sur le sujet, donc je ne veux présumer de rien et ne chercherai pas à le justifier pleinement ni à le victimiser. Mais le fait qu’il se soit fait apparemment recadrer par certaines personnes du Vatican, puis qu’il se fasse maintenant salir en place publique par certains prêtres bobos qui relativisent voire justifient l’homosexualité, me hérisse. Beaucoup de nos prêtres perdent la notion de péché, et donc des sacrements (en la noyant de bière : cf. code bobo n°38 des Bobos en Vérité). Le sujet de l’homosexualité constitue un parfait test pour identifier cela.
 
capture-decran-2016-11-08-a-09-53-52
 
capture-decran-2016-11-08-a-09-54-19
 

Le péché originel (et ses retombées, ses signes, ses héritages) sont universels, bon sang ! Et le désir homosexuel est un signe de péché tout comme les tremblements de terre. Il nous dit quelque chose du démon et de la complicité des Hommes envers lui. Que ça nous plaise ou non.

La Suisse catholique se fait bouffer

capture-decran-2016-11-05-a-14-53-22
 

J’ai visionné cette émission-télé sur le lien suivant.

 

Les pro-Vie ne font absolument pas le poids. Car il n’y a pas, dans leur « camp », de personnes homosexuelles, alors qu’en face, il n’y a que des personnes homosexuelles. Le choix du téléspectateur est vite fait ! Ils n’ont aucune crédibilité. Le « discours sur le vrai » ne vaut pas les personnes vraies. Le discours sur la chasteté et le rappel de l’amour de Dieu envers les personnes homosexuelles ne valent rien sans le rappel de la Vérité. Les catholiques restent très polis, soucieux d’avoir l’air ouverts et non-jugeants. Mais il leur manque ET des témoins concernés, ET d’audace pour nommer le mal. Les témoignages ne sont que d’un côté (très mauvaise répartition). Les catholiques sont nus comme des vers. Mon livre est gentiment montré par Lionel Avanthay​. Mais ce n’est pas suffisant : il faut la vraie présence ! Et moins de rejet inconscient.

 

En plus, les catholiques suisses n’éclairent absolument pas ce qu’est l’hétérosexualité, l’ « amour » homo, l’homophobie. Ils restent campés dans le natalisme, l’Enfant, l’absolutisation de la Vérité ou de la Réalité. En face, leurs détracteurs les bouffent tout cru juste en prononçant 3 mots : « homosexualité », « hétérosexualité », « homophobie ». Et en montrant leur tristesse ou leur indignation.

 

Quant à la filiation, les catholiques, français comme suisses, se plantent en la réduisant à une question de présence ou d’absence des parents : c’est une erreur, et ça décrédibilise totalement leur propos.

Besoin vital

 

Je prends la route pour Cholet pour passer la Toussaint avec papa.
 

Je suis tout heureux du 4e dîner que j’ai organisé hier chez moi avec encore des gars pêchés sur les sites de rencontres gays. Même si je me suis désinscrit cette nuit du site, je ne regrette pas mon immersion de quelques mois dedans : ces soirées sont des purs moments de Grâce. Et il y en aura sûrement d’autres. Sans messianisme ni idéalisme excessifs (car tout ça ne m’appartient pas et me dépasse), sans possessivité ni présage de ce que les relations seront amenées à devenir, la vingtaine de personnes que j’ai recrutées et moi vivons une communion insolite, expérimentale, risquée, savoureuse.
 

Encore hier soir : regards pleins, plaisir unanime d’être ensemble, confidences profondes et gratuites, blagues grivoises, écoute fraternelle (en total décalage avec la logique du site), aurevoirs sur le pas de la porte avec l’expression de la conviction qu’on va se revoir et qu’on est spécialement contents de « s’être trouvés ». Reconnaissance mutuelle quasi biblique (même si on ne peut pas se l’avouer comme telle) exprimée dans une accolade fraternelle et une marque appuyée d’une préférence partagée : « Toi Noé/toi David/toi Andrew, tu sais que je t’aime déjà fort ? Tu as compris que t’es mon vrai pote et qu’on va se revoir? » Déclaration marrante, en plus, parce qu’elle parodie son insistance. J’ose parler de coups de foudre fraternels. Et même si ça paraît pas juste de faire de l’homosexualité le dénominateur commun d’une pareille fraternité offerte par Dieu, j’y crois, j’en ai besoin, et je la découvre vitale. Et pas qu’à mes yeux.

Le magnifique mea culpa d’une « fille à pédé »

Je viens de recevoir ce mail d’une « fille à pédés » repentie, dans lequel les mots sont tellement justes, à leur place, que je ne peux m’empêcher de vous le livrer tel quel, en changeant le prénom de celle qui l’a écrit et avec son accord. Son discours peut faire tellement de bien aux femmes et aux hommes de notre temps ! :
 

Bonjour cher Philippe,

j’espère que tu vas bien et te remercie encore pour ce blog.

A propos du code du dictionnaire concernant les FAP, me sentant concernée, je te livre ici le résultat de mes réflexions à propos de ma jeunesse égarée : il y a plusieurs décennies, à la fin des années 80 quand j’avais autour de 20-25 ans (je suis née en 1967) je me suis sentie attirée par le milieu « gay » et ses boites, je suis devenue une FAP.

Souvent je réfléchis à cela maintenant que je me suis (re)convertie à la foi catholique. Cette période de ma vie a été la pire et la source de très profondes souffrances. Les péchés blessent d’abord Dieu et le prochain mais ils blessent aussi le pécheur.

Or notre époque encourage le péché et entretient des conditions de rencontres, des erreurs et des mensonges dans le couple homme-femme qui peuvent rapidement pousser une jeune fille vers la fréquentation de gays. J’ai cru y trouver une « solution » à un malaise qui est, je pense, un malaise de civilisation.

C’était mon cas, d’abord il y avait la sexualité « libérée » et la mixité qui n’arrangent vraiment pas les relations homme-femme. Des garçons du collège et du lycée j’ai surtout subi la grossièreté, le harcèlement, parfois la violence et surtout les remarques cruelles sur le physique des filles.

Plus tard, obligée de faire des études pour gagner ma vie toute seule (le féminisme était passé par là) je me suis vue confinée dans un univers très féminisé (classes prépas littéraires) et de par les troubles alimentaires graves que j’avais traversés un peu auparavant ‘anorexie puis boulimie et obésité) j’avais un corps peu attirant. La sexualité « libérée » ne me paraissait pas du tout propice à combler mes aspirations typiquement féminines (engagement, mariage, alliance entre amour et sexualité)dont toute une éducation féministe m’avait de toutes façons dissuadée.

De nos jours, notre société devenant de plus en plus féminisée, mixte au collège, encourageant la contraception et le salariat féminin (qui demande implicitement le contrôle de la fécondité, d’où aussi des critères de beauté féminine a-féconds, maigreur extrême, etc.) les jeunes filles et jeunes femmes sont dans un univers où il devient STATISTIQUEMENT rarissime de trouver à l’âge où la fécondité est hormonellement la plus forte (20 ans) un mari selon les piliers du mariage chrétien ( fidélité, indissolubilité du mariage, accueil de la vie, don total de soi…) c’est-à-dire l’homme qui va effectivement combler les aspirations féminines les plus profondes( mariage et engagement) . On trouve, au « mieux » un concubin provisoire ( qui peut vous larguer du jour au lendemain), au pire un séducteur ou carrément une aventure sans lendemain ou rien du tout. Le plus souvent c’est à la fin de ses études que la fille se met « sérieusement » en ménage après plusieurs liaisons qui se sont pour la plupart mal terminées. C’est lucratif pour les « psys », certes.
Bref, le bonheur c’est pour la fille d’aujourd’hui le parcours du combattant et des hommes « bien » il n’y en a pas pour toutes…

Il faut souvent galérer, passer par des régimes, des thérapies, des échecs. On ne nous éduque pas selon l’idéal chrétien, on ne nous donne plus ces repères-là qui sont pourtant une protection efficace contre l’amour faux et qui donneraient le moyen de discerner.

De leur côté, les jeunes hommes privés de figures paternelles et qui ont eu leur « overdose » de femmes durant l’enfance (féminisation des métiers de l’éducation, divorces des parents, mixité à l’école…) développent souvent une fois adulte une tiédeur et une désinvolture face à l’amour qui désespère les jeunes filles (d’où ce phénomène de la « femme qui aime trop » concomitant à la révolution sexuelle). Le taux de chômage, la précarisation, font reculer le moment où un jeune homme va envisager réalistement de pouvoir fonder une famille. Et souvent, ayant déjà été dans l’enfance et l’adolescence l’otage narcissique de sa mère (divorcée, délaissée…) il n’a plus rien de ce style à donner à la jeune fille qui, elle, attend au contraire écoute, compréhension, empathie.

De surcroît la banalisation de la contraception donne aux hommes un choix bien plus larges de femmes possibles et rend inutile la nécessité de convoler pour avoir accès au plaisir. Ceci fait stagner les jeunes hommes et les adolescents dans une vision de la sexualité déconnectée de l’amour : ils veulent surtout faire des expériences mais ne pas s’engager. Ce qui fait beaucoup souffrir les filles.

Aujourd’hui elles sont nombreuses à être, comme Bridget Jones, des célibataires actives professionnellement et toutes seules… La sociologue Eva Illouz analyse très bien ce phénomène post-moderne dans un essai remarquable « Pourquoi l’amour fait mal ».

Rien d’étonnant, donc, à ce qu’une partie des filles ( jeune, j’étais dans ce lot) soit tentée d’aller fréquenter les gays qui vont dans un premier temps leur donner l’illusion d’être intéressantes, l’accès à des relations respectueuses avec le sexe masculin ( pas la drague « lourde » au bal HEC, par exemple) courtisables, aimables, et l’illusion de relations profondes basées sur la communication entre hommes et femmes. Elles y trouvent souvent l’ami de coeur qu’elles ne trouvent plus dans l’homme post moderne.

Et ensuite elles se cassent les dents sur la frustration, évidemment.

Mais cela n’a rien d’étonnant dans un contexte comme le nôtre.
 

Si j’avais donc un essai à écrire à ce sujet (cela reste dans mes projets) je l’intitulerais « Pitié pour les FAP » (allusion au « Pitié pour les femmes » de Montherlant).

Je pense avoir été dans le péché à cette époque de Faperie.

Je me demande quelle est réellement ma part de faute et de responsabilité car toute une culture ( et ma famille gay-friendly militante aussi) m’avait poussée vers cela et m’entretenait dans l’ignorance. Notre civilisation laicisée et « libérée » entretient beaucoup d’idées fausses sur l’Eglise catholique et j’ai été pour beaucoup victime de ses mensonges. Mais c’est aussi parce que les mensonges de la post-modernité flattaient mes propres illusions.

La réalité m’a très cruellement appris ce que signifie la « sexualité libérée » et ce que c’est , réellement, que d’être une FAP.

Je me demande si un essai sur ce sujet trouverait des lecteurs. Pour ce qui me concerne, c’est seulement la lecture d’auteurs catholiques (Tony Anatrella, Georges Habra, Saint Jean-Paul 2…) qui m’a ouvert les yeux sur ce qu’est l’Amour en vérité (et même au début je me disais qu’au regard de ce qu’est devenue depuis 40 ans notre civilisation, c’était presque « trop beau pour être vrai » !!!).
 

Loué soit Dieu qui m’a sortie de ce péché.

Loué soit Son Amour !

Longue vie à ton blog et merci pour ta très grande lucidité.

Amitiés

Céline
 

Émission Ecclesia Magazine de Radio Notre-Dame d’hier sur l’homosexualité : nouvelle apostasie

capture-decran-2016-10-19-a-20-04-18
 

Radio Notre-Drame récidive dans la nullité, en se servant du Synode, du Dicastère et du Pape François pour dire n’importe quoi/psychologiser/sentimentaliser sur l’homosexualité, et surtout pour occulter, au nom de l’accueil des personnes homosexuelles et de « l’amour », la plus grande part du message de l’Église : 1) la Bonne Nouvelle de la continence, 2) l’accès et la valeur des sacrements pour les personnes homosexuelles, 3) et l’avertissement du risque de damnation éternelle en cas de pratique homosexuelle, c’est-à-dire en cas d’état de péché mortel.
 

Malheureusement, il y en a qui a écrit, qui a parlé et qui parle encore (tout seul dans son coin, en étant ignoré de quasiment tous), une seule araignée emmerdeuse, mais qui est là.