Archives de catégorie : Je l’ai dit

Un mail d’un frère homo italien qui me comprend et comprend l’enjeu ecclésial de l’homosexualité


 

Ce n’est pas dans mon habitude de partager les mails qu’on m’envoie. Mais là, je ferai exception, car je crois que celui-là vous donnera la mesure de ce que je m’acharne à expliquer tout seul comme un con à travers mes écrits sur la compatibilité entre Foi catholique et existence de la tendance homosexuelle.
 

Je reçois à l’instant un message d’un gars catho homo continent italien, de mon âge, qui me redonne du baume au cœur, surtout au moment où, avec les Italiens qui m’avaient fait venir témoigner en conférences en 2014-2015, je me prends le bec parce qu’ils se mettent à défendre l’hypocrite discours bourgeois – à la Dolce & Gabbana ou Courage International – du « Je suis homo mais pas gay » et de la restauration d’identité. Même Benedetta Frigerio, la journaliste, m’a sorti textuellement que « l’homophobie n’existait pas »… : c’est dire si beaucoup d’Italiens n’ont rien capté de ce que je leur raconte, se sont servi de moi dans le cadre de leur opposition au « mariage » gay, et se sont fait laver le cerveau par La Manif Pour Tous et par le cardinal Sarah (ce dernier a d’ailleurs préfacé le livre de Daniel C. Mattson qui se présente comme « non-gay » chaste, livre que les catholiques conservateurs applaudissent en ce moment en Italie)… Je me sens en complet décalage avec un grand nombre d’entre eux qui méprisent purement et simplement l’homosexualité.
 

Cet accrochage entre les suiveurs de Giorgio Ponte ou de Mourage et moi a tout l’air d’être un détail, une préciosité langagière, une dispute de rien du tout, un caprice de star de ma part. Mais en réalité il reflète une profond dévoiement et aveuglement politique et spirituel des tradis (et de leurs bons toutous homos cathos abstinents) à l’intérieur de l’Église Catholique. Une incompréhension aussi de la place de l’homosexualité dans le monde et dans les communautés chrétiennes. Heureusement, je ne suis pas complètement seul à le voir. Certains frères italiens ont bien perçu que l’option progressiste « Maman James Martin » ou, à l’inverse, l’option conservatrice « Papa Robert Sarah », n’étaient pas une solution, comme en témoigne le discours de ce contact dont j’ai envie de vous traduire le mail ci-dessous en intégralité, en masquant son nom, pour vous exprimer mon soulagement, mon émerveillement aussi (car chaque mot qu’il emploie est extrêmement bien senti), et enfin ma profonde tristesse et ma rage face à la fermeture de cœur de beaucoup de catholiques LMPT et d’évêques, face également au gâchis vocationnel dont nous, personnes homosexuelles, faisons injustement les frais :
 

« Salut Philippe ! Je t’écris parce que la controverse avec Giorgio (Ponte) m’a renvoyé à ton profil Facebook. Et je suis tombé sur ton interview-vidéo avec Nathalie [N.B. : Il se réfère à Nathalie Cardon et au bilan de La Manif Pour Tous], que je trouve vraiment utile et même lumineuse. La dernière fois que je t’avais écrit, je venais à peine de finir ton livre ‘L’homosexualité en Vérité’, et je dois encore te remercier parce qu’il a été le tournant qui m’a décidé à choisir la chasteté. Je ne vais pas trop m’étendre sur le sujet, mais je suis d’accord avec toi quand tu parles d’ ‘homophobie’. C’est une réalité existante, dont les catholiques et les ministres de l’Église ne sont pas exempts. Quant au ‘Family Day’ de Rome en janvier 2016 [N.B. : rassemblement géant des Pro-Vie qui est l’équivalent italien des Manifs Pour Tous], où le modèle de la famille était violemment martelé, comme si ceux qui n’avaient pas vocation au mariage ni à avoir des enfants étaient des rebuts de la société, ça m’a énormément blessé. Et toujours à cette occasion, en janvier 2016, je m’attendais à ce que Giorgio Ponte prenne la parole au Circus Maximus, mais ils l’en ont empêché. Par ailleurs, pendant trois ans, j’ai essayé de suivre mon désir de vie consacrée : chez les moines bénédictins, on m’a dit que pour construire un monastère solide il fallait des pierres robustes (moi qui croyais que dans l’Évangile il était question des pierres rejetées qui deviennent pierres angulaires…) ; on m’a aussi sorti que mon passé serait un scandale ingérable ; ils m’ont renvoyé gentiment à ma décision personnelle de la continence, comme si j’étais incapable de la tenir. Et mon évêque ? Il a écarquillé les yeux de stupeur et d’embarras, comme si j’étais une cause perdue. Du reste, depuis la circulaire de Ratzinger datant de 2005 (complétée par Bergoglio en 2016), l’Église, à mon avis, a fini par se comporter comme les militants pro-Gender, en intégrant la terrible et fatale bipolarité hétérosexuels/homosexuels. En fin de compte, les véritables discriminés sont ceux qui, comme nous, subissent les attaques à la fois des associations LGBT, mais aussi des pseudo catholiques qui soutiennent l’idéologie arc-en-ciel, des catholiques du style Mario Adinolfi / Manif Pour Tous / Popolo della Famiglia / cardinal Sarah, qui se remplissent les poches mais ne se mettent pas à l’écoute de notre souffrance, ne proposent pas de chemins vocationnels alternatifs ou au moins des structures où on ne nous reçoit pas en tant que ‘personnes à accompagner’ mais comme des personnes qui peuvent avoir une place reconnue dans l’Église, en dehors de toute hypocrisie et embarras. Bref, je voulais simplement te dire que tes réflexions sont très proches des miennes. Je t’embrasse (et si tu veux me répondre, réponds-moi en français) »
 

Ça fait très longtemps que je décris les Italiens comme les cousins intellectuels et spirituels des Français. Et c’est d’autant plus vrai dans la compréhension profonde de l’apostolat public de l’homosexualité continente. De la Fin des Temps, aussi. Je ne ressens pas une telle proximité et accointance intellectuelle avec d’autres peuples.
 

Enfin, plus globalement, nous sommes beaucoup de personnes homosexuelles à être catholiques, à avoir une vocation, à se manger une porte dans la gueule, à être laissées sur le carreau, et à ne pas savoir comment concrètement donner notre vie à l’Église.

Risposta a Giorgio Ponte


 

È assurdo! Siamo omo E gay! Giorgio, sei finalmente come tutti gli omosessuali, che dicono di essere ipocritamente « omo ma non gay » (gli omosessuali borghesi Dolce & Gabbana) per distinguersi dall’homo ambiente, dividerlo a metà, méttersi a posto una rispettabilità e giustificare una forma di omofobia. Non hai capito niente ! Io sono homo o gay (e in particolare un uomo e Figlio di Dio). Anche tu ! Smettila di seguire la neolingua Courage o Cardinale Sarah!

Le Pape n’aurait pas été gay friendly?

Cf. Voir aussi mon autre article sur le limogeage des 34 évêques chiliens.
 

 

À ceux parmi les catholiques qui se victimisent en ce moment, hurlent à la désinformation par rapport aux propos du Pape concernant l’homosexualité (j’avais d’ailleurs annoncé depuis longtemps que le Pape François serait attaqué sur ce sujet précis, et non tant sur la pédophilie…), je leur réponds que c’est quand même probable que ses propos aient été « gays friendly », c’est-à-dire pro « identité » homo (au mieux), pro « amour » homo (au pire).
 

Il faut oser regarder la faiblesse argumentative du Pape et ses maladresses objectives par rapport à l’homosexualité. Je ne sais pas s’il a dit à ce jeune homme « Dieu t’a fait comme ça, et il t’aime tel que tu es ». Ce qui est sûr – car c’est filmé -, c’est que le Pape François n’a pas pris toute la mesure de la souffrance et de l’irréalité de la condition/ »identité » homo. Dans l’avion de retour des JMJ de Rio (ok, ça date un peu, mais quand même : ça reste une ânerie), il a déclaré : « Le problème n’est pas cette tendance. Le problème, c’est d’en faire du lobbying. » C’est faux. La tendance est déjà un problème. Quand bien même elle se s’actualise pas, ne se pratique pas, ne se politise pas. Et ça, il ne l’a pas dit. Donc je ne crois pas que le mec homo ait tant déformé que ça les propos du Pape, malheureusement.
 

Ce petit événement médiatique ne doit pas nous paniquer. C’est écrit et c’est bientôt la Fin des Temps. Nous devons aimer le Pape tel qu’il est, voir que c’est lui aussi un pécheur (comme nous), et l’aider à l’être moins, sans nous draper dans la victimisation ou la révolte antipapale.

Océane Rose-Marie devient Océan et « change de genre » : le choc

 

Je suis sous le choc en apprenant cette transition. J’ai connu Océane Rose-Marie (la fameuse « lesbienne invisible ») il y a 9-10 ans. Elle avait demandé à me rencontrer personnellement parce que ce que j’écrivais sur l’homophobie l’interpellait (elle s’est prise de plein fouet la violence du monde homosexuel, et le désamour qui y règne), et nous avions pris un pot tous les deux. Je l’avais fait venir aussi à la radio Homo Micro, avant qu’elle ne se radicalise et ne s’enfonce dans les luttes politiciennes pro-gays (« mariage gay », « Gay Games », médias homos, etc.).
 

C’est une femme de coeur, sensible, intelligente. Et je suis peiné en découvrant qu’elle a entamé une transition qu’elle dit « genrée » mais qui en réalité est sexuée, car je vois toute la souffrance (non-réglée et mal réglée) qu’il y a derrière (peines de coeur, crise identitaire, mal-être corporel, révolte, drogue, etc.). Je vois dans ses yeux une tristesse et un désarroi que je ne lui connaissais pas avant (même si ce constat me vaudra sans doute de la dérision ou un agacement, un procès en misérabilisme). Et cette découverte est terrible pour moi. Je n’aime pas voir les gens que j’apprécie souffrir et se détruire (en se persuadant faussement de se construire et d’être eux-mêmes).

 

Je ne vous demande pas, en postant cette publication, de la juger elle, ni de juger de son acte. Je voulais juste laisser jaillir mon coeur et ma peine.

 

Prochainement, dans les vidéos lourdaises à venir, il y aura une vidéo dédiée à la transidentité et à la transsexualité, justement (avec, pour base, cet article « Le raz-de-marée de la transidentité« ).

Marlène Schiappa programmée pour une tenue blanche franc-maçonne

Hier soir, au Grand Orient de France (loge franc-maçonne la plus importante numériquement du pays). Sur les panneaux d’affichage, Marlène Schiappa (la ministre de l’égalité homme-femme) programmée prochainement et sous haute surveillance pour une tenue blanche… Et après ça, ils nous jurent leurs grands maîtres qu’ils ne font pas de politique et que le Gouvernement Macron gay friendly n’est absolument pas franc-maçon ! LOL. J’ai tant de choses à vous dire que je vais m’arrêter là. Je poursuivrai dans un article plus complet sur la Nuit des Musées que j’ai passée. Tout ce que je peux vous dire, c’est que je ne me suis absolument pas planté concernant l’hétérosexualité (en tant que culte de l’altérité absolue) comme unique pilier de la Franc-Maçonnerie mondiale.
 

 

J’ai aussi eu la confirmation hier soir que cautionner le « mariage » gay en étant catholique c’est inconsciemment comme rentrer en Franc-Maçonnerie. En effet, dans mon groupe de visite (une trentaine de personnes), à la toute fin, un couple (homme-femme) de paroissiens de l’église saint-Éloi est venu me parler, en me disant : « Votre tête nous dit quelque chose… : j’ai l’impression de vous avoir déjà vu. » Une fois démasqué, j’ai dit qui j’étais. Ça m’a interloqué – positivement au départ – de voir des catholiques « pratiquants » être présents en plein coeur des locaux du GODF, car c’est rare et je pensais vraiment être le seul parmi les visiteurs. J’ai su après que ce couple de sexagénaires était en faveur du « mariage gay », et j’ai donc compris ce que j’avais déjà eu l’occasion de vérifier depuis un moment : que beaucoup de catholiques, sans s’en rendre compte, effectuent l’air de rien une incursion vers la Franc-Maçonnerie, et d’autre part, que la porte d’entrée de cette incursion (même pour des catholiques pratiquants, même pour des gens qui ne se sentent pas homos!) c’est leur croyance en l’ « amour » homo et leur confusion entre différence des sexes et « hétérosexualité ». Il n’y a pas d’autre porte. Le Seigneur a voulu que je vois concrètement, en chair et en os, des catholiques rentrer en Franc-Maçonnerie hier soir. Pas au sens encore de « cooptation » mais déjà au sens de « visitation » et d’ « adhésion de coeur, d’idée ».

L’homosexualité n’a rien à voir avec le transhumanisme !

 

Non non non. L’homosexualité n’a rien, mais absolument rien à voir avec le numérique et le transhumanisme technologique, me soutiennent la plupart des « catholiques ». C’est moi qui ferais une fixette égocentrique sur « mon » sujet, et prendrais mon cas pour une généralité… hum hum. #QuandOnEstConsOnEstCons
 

Mgr Lebrun organise à Rouen la veillée contre l’homophobie et applaudit des deux mains « l’amour » homo


 

J’avais senti le coup venir. Ce soir, à Rouen, était organisée une veillée de prière contre l’homophobie à l’église saint Sever. J’ai des amis qui étaient présents pour me rapporter ce qui s’y est dit. Eux qui ne sont pourtant pas d’un naturel peureux ni paranoïaque ont été quand même affolés des discours entendus et du virage qui se vit dans l’Église actuellement : « On n’est pas dans la merde… » ont-ils conclu. O.K. les mecs… Je ne me sens pas du tout seul.

 

Tenez-vous bien : l’évêque, Mgr Lebrun, était présent. Je tiens à préciser au passage que c’est parce que j’avais dénoncé auprès des éditions Téqui (qui m’avaient commandé initialement mon livre Homo-Bobo-Apo) le cardinal Sarah et Mgr Lebrun comme faisant partie de la Franc-Maçonnerie (rien qu’en entendant le discours du second à la commémoration de la mort du père Hamel, j’avais compris), que j’avais perdu mes chances de publication chez elles. L’éditeur m’avait pris pour un fou et me disait qu’il connaissait très bien Mgr Lebrun, et qu’il n’avait « rien d’un franc-maçon »… Ce soir, les faits me donnent pourtant encore plus raison. C’est même cet évêque qui, à l’issue du temps de prière, a lancé la salve d’applaudissements finaux.

 

Alors la soirée était organisée par la « pastorale des personnes homosexuelles et leur famille » (autrement dit, pas d’association clairement identifiable… même si, sur le site du diocèse, une gentille description est faite du Refuge). De plus, l’angle de l’accompagnement, de « l’accueil » et de la lutte contre les discriminations, permet de faire facilement l’économie du traitement de l’homosexualité, du jugement de « l’amour » homo, et de la définition de l’homophobie. Et effectivement, rien, ce soir, n’a été dit sur ces sujets. Les organisateurs sont restés très évasifs, dans l’émotionnel, le compassionnel, et l’illusion de piété. Il y a eu le témoignage public d’un homme homo pacsé, qui vit avec un homme athée (et lui s’est annoncé « chrétien » mais ne va plus à la messe), et d’autres témoignages de personnes qui prétendaient se sentir incomprises et rejetées par leur propre Église. Tout était fait pour nous victimiser, nous personnes homos, et pour que les catholiques (laïcs et ecclésiastiques) s’auto-culpabilisent, jouent les écoutants formulant pieusement leur mea culpa face à la « fermeture » de leur Église à l’égard de la communauté homo. L’évêque non seulement ne s’est pas positionné sur la pratique homo, mais en plus, il a cautionné cette prise de parole et cette soirée en se taisant et en applaudissant. Hallucinant. Et personne ne le dénoncera de peur de perdre sa carrière ecclésiastique ou ses entrées dans le diocèse de Rouen.

 

Mes amis, à la fin de la veillée, sont restés discuter avec quelques personnes présentes à l’événement : les discours tournaient surtout autour de la notion de « tolérance » (comme par hasard). Quand ils leur ont demandé des détails concernant l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité, elles se sont contentées de dire que « ça allait changer »… Par exemple, certaines présentaient même Pierre Berger comme un héros, qui était « courageux » et « avait ses combats ». Époustouflant !
 

 

Je peux vous montrer la feuille de chant où était inscrit le programme de cette veillée, pour que vous ne me preniez pas pour un mytho. Ce que je préfère, c’est quand même la « prière de Marie qui fait tomber les murs » looool : un best-of de Franc-Maçonnerie ! Les 3 lexiques de la FM y sont lisibles : lumière-textile, architecture et humanisme intégral. Je vous la cite pour que vous compreniez, en mettant en majuscules les mots les plus saillants à ce sujet : « Ô Marie, très sainte Mère de Dieu, nous vous invoquons comme Mère de l’Église, Mère de tous les chrétiens souffrants. Nous Vous supplions, par Votre ARDENTE intercession, de faire tomber ce MUR, les MURS DE NOS cœurs, et tous les MURS qui génèrent haine, violence, peur et indifférence, entre les HOMMES et entre les PEUPLES. Vous qui par Votre Fiat avez écrasé l’antique SERPENT, RASSEMBLEZ-nous et UNISSEZ-nous sous votre MANTEAU virginal, PROTÉGEZ-nous de tout mal, et OUVREZ à jamais dans nos VIES la PORTE de l’ESPÉRANCE. Faites naître en nous et en ce MONDE, la CIVILISATION de l’AMOUR jaillissant de la Croix et de la Résurrection de Votre Divin Fils, Jésus-Christ, notre Sauveur, qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen. » Le tout suivi par le chant « Regarde l’ÉTOILE ». (N.B. : Je vous promets que si vous chantez ce chant odieux à mon enterrement, je ressuscite exprès d’entre les morts et je me lèverai de mon cercueil pour vous hurler VOS GUEULES !!)
 

 

Le renoncement à la respectabilité


 

Je crois que le véritable disciple de Jésus, c’est celui qui a renoncé à la respectabilité (sans pour autant se rendre détestable ni perdre sa bonté). Comme il se refuse à rentrer dans les séductions de la diplomatie mondaine et les circuits de la bienséance, comme il ne s’étend pas en salamalecs, comme il a renoncé à toute perspective de carrière, il peut apparaître aux yeux des bien-pensants comme un malotru manquant de Charité, un « pas commode », et même comme un opposant à son Maître. Mais pourtant, c’est lui qui le suit le mieux.

Quand Koz Toujours joue les dramas gays friendly

 

Qu’est-ce qui me fait dire que Koz Toujours (Erwan Le Morhedec) joue en ce moment les « gays friendly », défend l’ « amour » homo, l’Union Civile et le « mariage gay », en faisant croire qu’il s’engage, qu’il est courageux et qu’il se situe dans une démarche papale (puisque le Pape François a reçu Marin, le jeune homme agressé pour avoir pris la défense d’un « couple » homo) ? C’est précisément qu’il ne nomme pas ce qu’il connaît (car il sait pertinemment que Marin est venu secourir deux hommes ensemble ; et sciemment, Koz tait cette information : or, comme dit l’adage, « qui ne dit mot consent »). Ce sont l’imprécision et l’omission (ô quel « courage »…) de son article. C’est que Koz feint de traiter d’homosexualité sans la nommer. C’est qu’il attribue, l’air de rien, le terme « couple » à une union homosexuelle. C’est que, par son emploi des termes « amour » ou « fraternité » qui brillent par leur duplicité (Koz suit docilement la feuille de route de la Conférence des Évêques de France, qui se met à parler de « fraternité » à tout bout de champ), il ne prend pas la peine de dissocier « l’amour » qui aurait stimulé l’interposition, du soi-disant « amour » défendu. Et cette confusion est recherchée.
 

L’article de Koz Toujours est un bel exemple de cette homophobie gay friendly, et de la compromission de ce journaliste avec le sentimentalisme pro-homos qui a fait passer le « mariage gay ». Ce petit faux-cul nous parle de « risque », mais concrètement, il n’est même pas prêt à prendre le risque de prononcer l’adjectif « homosexuel ».
 

Personne ne dénoncera la lâcheté, l’hypocrisie et l’ambiguïté du positionnement de cet homme. Personne ne dénoncera la duplicité du journal La Vie par rapport à l’homosexualité (Jean-Pierre Denis, son chef, ne cache pas qu’il croit en « l’amour » homo). Mais moi, je le fais. Avec de pareils leaders d’opinion, on est vraiment mal barrés pour voir à l’avenir des prises de parole courageuses et vraies. D’autant plus que ces bobos cathos sont applaudis par une large part de la cathosphère.
 

Entre parenthèses, je me garderai d’être aussi catégorique et sévère concernant l’accueil que le Pape François a réservé à Marin en avril dernier (car je ne sais pas ce qui habite son coeur ni ce qui a motivé leur rencontre), même si je trouve que l’implicite concernant un sujet (l’homosexualité) qui ne le mérite pas du tout, est maladroit, imprudent, voire malvenu de la part du Saint Père, et que finalement le Pape a peut-être fait preuve d’une démagogie similaire à celle de Koz Toujours. C’est fort probable. Mais je ne peux rien assurer.
 

Ci-dessous, le pamphlet « gay friendly » émouvant (… et surtout narcissique !) d’Erwan Le Morhedec :
 

 

Le prieur du Barroux perd son sang-froid avec Thérèse Hargot

 

Je rajoute à mon article celui qui l’a précédé, par rapport au livre d’Arthur Herlin, Thérèse Hargot et Mgr Gobilliard Aime, et ce que tu veux, fais-le !. Ci-dessous, je cite la critique incendiaire du Père Louis, prieur de l’abbaye du Barroux, à l’égard de cet ouvrage, et commenterai ensuite cette réaction.

 

« Thérèse Hargot, ça suffit !

Aime, et ce que tu veux, fais-le ! C’est le titre du livre paru en avril 2018, écrit à deux voix par Mgr Emmanuel Gobilliard et la sexologue Thérèse Hargot, où les auteurs répondent aux questions du journaliste Arthur Herlin. Le sous-titre du livre, Regards croisés sur l’Église et la sexualité, laisse espérer que l’éclairage d’une professionnelle vienne opportunément compléter et soutenir sur le plan scientifique et humain la parole d’un pasteur de l’Église en matière de sexualité.

Hélas !, après avoir lu les propos lumineux de Mgr Gobilliard, je crains que les lecteurs tombent de haut en découvrant ceux de T. Hargot : « Heureusement que vous avez la masturbation ! répond-elle à des religieuses, c’est le seul moment où votre corps est touché, vos pulsions évacuées, votre sexe considéré » (p.79). Même si elle précise qu’elle dit cela « pour provoquer », cette provocation est insupportable, laissant entendre que la masturbation pourrait être facteur d’équilibre ! On ne voit pas que Mgr Gobilliard ait eu la possibilité de répondre à cette affirmation honteuse. Et on pourrait citer bien d’autres passages lamentables, comme : « l’Église est mal à l’aise pour parler de sexualité à ses consacrés » (p.27), et : « À force de maladresses, on aurait plutôt envie qu’elle se taise ! Elle a trop dit, mal dit. Ras-le-bol (…) Pour qu’elle cesse d’apparaître comme “donneuse de leçons”, il y a donc deux options aujourd’hui : soit l’Église décide de se taire sur ces sujets, soit elle décide de se former. Par pitié, qu’elle se forme ! » (p. 32 à 35).

Mais pour qui se prend-elle, cette jeune sexologue qui a à peine dix années d’expérience, pour faire elle-même la leçon à l’Église ? Certes, le jansénisme a laissé des blessures durables, mais le magistère récent a admirablement parlé de la sexualité. Quant aux Pères de l’Église et aux auteurs du Moyen-Âge, c’est avec une très grande liberté qu’ils ont commenté les images érotiques audacieuses de la Bible. Par pitié, qu’elle se forme, Thérèse, avant de salir l’Église en rapportant des propos de consultations avec quelques prêtres et religieuses ayant des difficultés avec la chasteté ! C’est un peu facile de ridiculiser ainsi les consacrés et de faire ricaner toute la galerie, en laissant croire que tous ceux qui vivent le célibat consacré sont des refoulés sexuels plus ou moins déséquilibrés. Et vous, Thérèse, parlez-vous avec justesse aux consacrés en leur suggérant la masturbation ? Et aux jeunes, n’avez-vous jamais “trop dit” ou “mal dit”, en utilisant un langage encore plus “trash” qu’eux ? Or, ce sujet exigerait tellement de tact et de délicatesse ! Ils en attendent une parole, certes, simple et directe, mais surtout, belle et attirante. Ne sont-ils pas déjà saturés, par ailleurs, d’une sexualité banalisée et écœurante à force d’être vidée de son mystère et rabaissée à une simple technique de jouissance ?

C’est sympathique de voir une jeune sexologue avoir l’audace d’affirmer que « la contraception est le plus grand scandale du siècle » et dénoncer vigoureusement les dégâts de la pornographie avec des réparties vives et pleines de bon sens. Toutefois, sa vision purement horizontale et écologique de la sexualité, déconnectée du don total de soi, n’est ni chrétienne ni humaine ! Quelle image de la féminité offre-t-on à nos jeunes en leur faisant écouter cette sexologue au style provocateur et au ton arrogant ? Qu’est ce donc que les catholiques en attendent pour aider leurs enfants à admirer et à respecter le mystère de l’amour et de la vie ? Saint Jean-Paul II nous a laissé une magnifique théologie du corps, dont nous sommes loin d’avoir tiré toutes les richesses… théologie du corps que T. Hargot a eu l’odieuse prétention de critiquer, en prétendant sur son blog qu’elle « pouvait avoir les mêmes effets désastreux que la pornographie sur la sexualité », l’une idéalisant la sexualité par le haut, et l’autre par le bas ! Stop ! Trop, c’est trop ! Qu’elle se taise, elle aussi ! »

Père Louis, prieur de l’abbaye du Barroux
 

Mon avis : Je trouve que ça balance dur… et par toujours bien. J’en pense que cet article est à la fois mérité mais trop peu proposant et argumenté. Les moines du Barroux (ou plutôt celui qui les représente) identifient intuitivement un problème réel… mais ne donnent pas les arguments pour en sortir. Ils sont dans la réaction (défensive), l’indignation (bien compréhensible), mais très peu dans la réflexion et l’identification du problème. Rappeler la Théologie du Corps de Jean-Paul II, ou encore l’épanouissement du célibat consacré, c’est un peu maigre. Ils ne nomment pas le mal car ils ne l’ont pas identifié – l’hétérosexualité -… ce qui ne leur enlève en rien le mérite d’avoir réagi, car un livre pareil doit être dénoncé. Par ailleurs, ils restent également cantonnés à un cléricalisme qui les aveugle, étant donné qu’ils tapent sur Thérèse Hargot pour mieux auréoler Mgr Gobilliard et son statut ecclésiastique … alors que c’est quasi bonnet blanc et blanc bonnet. Bref, pour moi, ça sent chez eux la susceptibilité puritaine et la déférence mondaine. À mon avis, le prieur a perdu son sang-froid et a manqué de discernement car il n’a dénoncé que la moitié des coupables du forfait.