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Sortie de l’épisode 40 « L’homophobie des catholiques » dans le podcast SINGULARITY IS DEVIL
Épisode inédit du podcast SINGULARITY IS DEVIL : le n°40 (/57) « L’homophobie des cathos ». Un phénomène que tout le monde connaît, mais que tout le monde fait semblant d’ignorer, et dont personne ne parlera (sauf moi).
Je ne suis pas #CharlieKirk
Tous ces hommages à Charlie Kirk que je vois affichés çà et là sur les réseaux et particulièrement sur les pages cathos commencent à me courir sur le haricot. Pour trois raisons : la première, c’est que je sens un mimétisme (de l’agression et de la victimisation) moutonnier de la part des catholiques actuels (les gauchistes avaient leur Charlie avec le massacre de Charlie Hebdo ; les droitards ont désormais aussi leur caution de victimisation et de représailles en la personne de Charlie Kirk) ; la deuxième raison de mon malaise, c’est que je ne vois dans le discours et les attitudes de feu Charlie Kirk que mépris de ses ennemis d’extrême-gauche (qu’il traitait de « gauchistes » ou de « dégénérés »), mépris alimentant chez les droitards une haine de la gauche et des antifas ainsi qu’une soif de vengeance… et ça, ce n’est pas catholique du tout ! ; et enfin la troisième raison, c’est que je n’entends dans la bouche du jeune leader chrétien aucune nouveauté, aucun prophétisme, aucune surprise, aucune vérité vraiment inédite ou humble, dans le discours. Donc j’ai vraiment l’impression que ce qui motive cette CharlieKirkMania, ce n’est pas tant l’emphatie-Vérité-Charité-humilité, mais la mort-haine-vengeance-vacuité-orgueil. Voilà pourquoi je ne peux pas m’associer à ce délire politico-piétiste. Un homme ne devient pas un saint parce qu’il a été injustement tué. On va se calmer deux secondes.

N.B. 1 : J’apprends que l’évêque franciscain de Salzbourg, en conférence aux USA, en appelle à une canonisation et une béatification de Charlie Kirk. Mgr Lackner engage le pape Léon XIV à « recevoir la famille Kirk » pour ouvrir un procès en béatification « le plus tôt possible » : « On a besoin de saints du quotidien, d’exemples de bonté et d’engagement au service du peuple de Dieu. ‘La solution est Marie, disait Charlie Kirk, c’est un modèle de piété, de douceur, un contrepoint au féminisme toxique.’ » L’évêque Lackner raconte enfin sa vision lors de son pèlerinage de Florence à Rome pour assister aux canonisations d’Acutis et Frassati: « J’ai vu Kirk tomber, j’ai vu un saint s’élever ! », conclut Mgr Lackner. Les catholiques deviennent complètement barjots.
N.B. 2 : Dans cette histoire, les catholiques confondent Vérité et franchise. Parce qu’au fond, ils sont rentrés en FRANC-Maçonnerie.

Et d’ailleurs, Erika Kirk, la femme de Charlie, en plus de déclarer une guerre mondiale vengeresse, fonde inconsciemment son obédience maçonnique mondiale. Je la cite dans sa vidéo qu’elle a tournée trois jours après l’assassinat de son mari, dans laquelle elle conclut en faisant référence aux fils de la veuve (qui est l’autre nom des francs-maçons) : « Ceux qui sont responsables de l’assassinat de mon mari n’ont aucune idée de ce qu’ils ont fait. […] Vous n’avez aucune idée de ce que vous venez de déclencher dans ce pays tout entier, dans ce Monde. Les larmes de cette veuve vont résonner dans le Monde entier comme un cri de guerre. » (la nana, elle parle de la « Mission » de son mari, à la 7’50…)
Ça m’a donné envie de changer un peu le texte de l’avant-dernier épisode de mon roman apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL, l’épisode 56 (/57), traitant de la Bataille d’Armageddon, et où l’armée de l’Antéchrist se fait passer pour la gentille, partant en croisade contre l’armée des Justes (gouvernée par le père Gaboriau, le Grand Monarque) et que l’Antéchrist baptise « l’armée de l’Antéchrist » pour la diaboliser…

Sortie de l’épisode 20 (« Le Cardinal noir ») du roman apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL
Nouvel épisode de la saga apocalyptique Singularity is Devil : l’épisode 20 « Le Cardinal noir » !
Le chanteur Ben Nodji entre en scène, dans la peau du méchant cardinal (gniarc gniarc gniarc), et donne la réplique au « diabolique » Jann Halexander… Tremblez !
Publication de l’épisode 6 « Padre Vlog » (parodie satirique des radios chrétiennes) du roman apocalyptique SINGULARITY IS DEVIL
Nouvel épisode du roman apocalyptique « SINGULARITY IS DEVIL » : l’épisode 6 « Padre Vlog »!
Il s’agit d’une parodie satirique des radios chrétiennes, et en particulier cathos. Bienvenue sur Radio Notre-Drame ! ^^
À noter que celui qui assure la voix du père Gaboriau (le talentueux comédien Gauthier Narjollet), le prêtre de l’intrigue (et le futur Grand Monarque), n’est pas du tout catholique pratiquant. Il est pourtant parfait pour le rôle !
Par ailleurs, la voix d’Isaline campant le personnage insupportable de la journaliste catho BCBG (toute ressemblance avec Marie-Ange de Montesquieu de Radio Notre-Dame serait purement fortuite…), tombait également à pic, vu qu’Isaline est issue de la bonne bourgeoisie catholique française et en connaît tous les codes et rouages.
Pour l’imitation du frère Paul-Adrien (dominicain « influenceur » très présent sur les réseaux sociaux et connu pour ses catéchèses en format court), Laurent K., pas catholique pratiquant non plus, s’est lâché et jeté sans filet ! Et sa séquence, bien que brève, est « priceless »…
Enfin, ce podcast est entièrement porté par Anne-Sophie Duvaux (la narratrice). Sans cette dernière, il n’aurait jamais vu le jour. Car honnêtement, pour être capable de dresser un panorama réaliste sur l’état catastrophique de l’Église catholique d’aujourd’hui et des médias censés la représenter, il me la fallait absolument. Anne-Sophie Duvaux est une des seules et rares catholiques lucides que je connaisse en France.
(Et pour ce qui est des « jingles » de Radio Notre-Dame, vous reconnaîtrez évidemment ma voix. C’est du pur montage fait-maison. Et on s’y croirait, je trouve ! haha)
Que penser du documentaire « Sacerdoce » ? (podcast)
Ça m’a pris 3 jours ! (piouf ! 😅)
Podcast « Quoi penser du documentaire ‘Sacerdoce’? » (cliquez ici).
J’y parle de la Franc-Maçonnerie inconsciente, ainsi que du coeur des abus sexuels sacerdotaux.
#prêtres #SAJE #CIASE #Pédophilie #Synod #Synode #Sacerdoce #LGBT #Église #Catholiques #Abussexuels #curés #Cinéma
N.B. : Pour les pauvres (ou les radins ! lol), pour ceux qui ne sont pas abonnés au podcast Spotify, mais qui veulent lire quand même (même si c’est moins bien que l’audio, et surtout, ça ne m’aide pas financièrement à sortir du RSA ni à valoriser mon travail), voici le texte :
En quoi le documentaire « Sacerdoce » (2023) de Damien Boyer, brossant le portraits de 5 prêtres français, pour montrer la beauté de leur célibat et de leur ministère d’hommes engagés au service des autres et du Christ, bascule sans s’en rendre compte dans la Franc-Maçonnerie ?
1) Parce que sa société de production (SAJE) est évangélique.
2) Parce qu’il présente des témoins vantant le sentiment amoureux.
3) Parce qu’il repose entièrement sur la franchise, la sincérité.
4) Parce qu’il développe les champs lexicaux de l’architecture et de la lumière, donc de l’auto-construction.
Réponse : 3. Parce qu’il repose entièrement sur la franchise, la sincérité. Au passage, dès les premières images, on peut constater que le film bascule dans l’intention : celle de se défendre contre la présomption de pédophilie et de frustration sexuelle pesant sur les prêtres catholiques, et celle de l’intention de redorer le blason catastrophiquement menacé de la curie mondiale actuelle. Autrement dit, l’intention prend le pas sur l’être, l’image et la réputation prennent le pas sur les gens et leur vie, l’argument ou le but prend le pas sur la personne et sa réalité pécheresse : comme dans le sketch du « Métro » d’Élie et Dieudonné : « Non, nous ne sommes pas des voleurs, non nous ne sommes pas des violeurs. », le documentaire « Sacerdoce » ne commence même pas par un bonjour ou une présentation de soi : c’est direct « Excousez-moi, messieurs dames, de vous déranger. Je ne suis pas ce que vous croyez. Je vais tout vous expliquer ! » Ça démarre mal. C’est la franchise avant la Vérité. Alors, j’ai identifié 3 types de franchise dans « Sacerdoce », sachant que la franchise (le remplacement de la Vérité-Amour par l’intention et l’image de cette Vérité-Amour) est la base de la Franc-Maçonnerie : il y a 1) la franchise de la pseudo « Nature » ; 2) la franchise de la pseudo « Force » ; et enfin 3) la franchise de la pseudo « Justice ». Commençons, comme je viens de vous le proposer, par la franchise de la pseudo « Nature ». « Sacerdoce », c’est vraiment le catholicisme à la sauce Yann Arthus Bertrand ou Nature et Découverte ou Rendez-vous en terre inconnue : on veut nous prouver que les prêtres sont naturels, simples, écolos, en communion avec la Nature autant qu’avec les Hommes, des humains comme les autres (ce qui n’est, en réalité, pas vrai : ils deviennent hommes et Dieu, après leur ordination. Mais bon, bref, passons). On voit ces soi-disant « Messieurs tout le monde » marcher au milieu des champs de blé, sous une averse de neige filmée au ralenti, on les voit aussi à la fête au village (« Du côté de chez vous : Leroy-Merlin »), ou bien, au sommet des cîmes, ou au cœur des bidonvilles (« La Cité de la Joie »). « Ce qui me plaît, c’est cette vie de village, dit le père Paul, vivre des passions et des activités comme les autres, ça me rend humain et accessible pour les personnes. » Okayyy. Leur naturalité est tellement exposée qu’elle en devient, à force, superficielle. Elle vire à la carte postale naturaliste, au folklorisme, à l’exotisme bobo, à la grossièreté même et à la fausse camaraderie bien démago. Il faut absolument prouver qu’un prêtre n’est pas coincé, qu’il est cool, proche des jeunes et des peuples, qu’il parle en verlan ou « djeunes », est mobile et nomade dans sa caravane, fait du skate ou du sport de haut niveau… et tout d’un coup, on bascule dans la posture sincère de coolitude, et une forme de mimétisme hybride – entre Église et loges télévisuelles ou cinématographiques – qui finit par foutre le malaise ou le doute : sortent les « potes », les « Ça roule ? », les tee shirts « Je suis ton père. » de Star Wars (saga complètement maçonnique), le « Yes ! » collectif à l’arrivée au sommet de la troupe des boy scouts, le prêtre qui te tutoie, etc. Le portrait-confidence se veut sans filtre, direct, nature, le curé qui fixe la caméra comme s’il s’adressait à toi, alors qu’en réalité, c’est l’effet selfie narcissique de l’influenceur avec un col romain qui prédomine. Ce culte de la Nature aboutit à une double franchise : celle de la gravité pathos et celle de la joie singée ou de la paix surjouée. En fait, les mecs ne sont pas du tout naturels. On assiste par exemple aux fausses visites improvisées chez l’habitant (alors que tout est scénarisé). Et puis, surtout, ils n’ont aucun humour. Ils sont d’une sincérité froide effrayante. Ce qui m’a marqué, c’est la scène, pourtant digne d’un bêtisier, où le réchaud du père Gaspard se casse la gueule dans la neige en pleine interview. On n’entend même pas de « Oh merde !! » de sa part, ni de fous rires, comme il eût été complètement logique. La séquence laisse les protagonistes de marbre. Super, l’ambiance de tournage et l’esprit du film… Y’a pas d’humour. Seulement des simulacres de joie. Pas de blagues, d’ironie, d’autodérision, y compris de jeu grinçant sur le cliché du prêtre cucul, illuminé, coincé ou du prêtre tradi has been. Tout est filmé au premier degré. Je peux vous dire qu’au tournage de mon documentaire « Les Folles de Dieu », plus artisanal et moins scénarisé, plus dans la spontanéité et le don entier de soi sans fioritures ni désir de bien paraître, presque toutes les séquences avaient leur part de drôlerie, de naturel, et pouvaient figurer dans un bêtisier ! Passons maintenant à la deuxième catégorie de franchise qu’on trouve dans « Sacerdoce » : la franchise de la pseudo « Force ». C’est celle qui fait de l’Église une vitrine d’action sociale, une ONG, une équipe de warriors (« On va en baver ! » dit l’un d’eux) ou de « champions » (« L’objectif, c’est d’être champion de France du clergé. » dit l’autre), bref, une équipe de winners (Dommage pour eux : la vraie équipe de Jésus n’est formée que de losers… mais bon… les réalisateurs de ce documentaire n’ont visiblement rien compris aux vrais prophètes et aux vrais prêtres, et sont à côté de la plaque). Et croyez-moi qu’ils ont l’air d’en faire, des choses et des exploits d’Hercule, les curés d’aujourd’hui ! : de la moto, du skate-board, du tir à l’arc, du rugby, de l’aviation, du cyclisme, du basket… Ils sont trop utiles, trop efficaces, trop actifs, ils sont trop sportifs ! Ils savent même comment on dresse une tente, un bivouac. Ils sont trop fooorts, ces architectes… euh, ces curés 2. 0 !! Euh… y’a comme une confusion inconsciente entre « sainteté » et « héroïsme » (j’dis ça, j’dis rien). Les prêtres triés sur le volet, ils sont surtout bien hétéros ! Il faut absolument qu’ils prouvent à un moment donné dans le documentaire leur désir pour les femmes ! Moi, perso, c’est mon cauchemar. Elle est où, Alizée ? « Sacerdoce » défend tacitement le mythe du « prêtre fort et pur (même s’il est parfois tenté, éprouvé, fragilisé, mais pas trop quand même) ». Ce film, c’est un peu l’Instagram de l’Église. Un miroir embellissant où les protagonistes sont avant tout applaudis pour leur apparence, leurs goûts, leur charisme, leurs actions, leurs performances, leur marque de singularité (le col romain, et leur statut de clergyman des temps modernes), et pas tant par leur sobriété, leurs mots, ni pour la nouveauté et le risque de leurs propos, ni pour Jésus, ni pour leur réalité plus générale, ordinaire et plus ingrate de prêtres. On ne nous montre que des prêtres dans des situations exceptionnelles, des prêtres de l’extrême, des aventuriers certes éprouvés face à une adversité mais pas broyés. On ne nous montre pas des curés représentatifs de tous les curés, ni des curés vieillissants, ou peu sportifs, ou pas gravures de mode, ou peu dynamiques, ou pas mondains, ou en paroisses avec 36 000 clochers, ou isolés, ou vivant une vie activement chiante. Et encore moins des prêtres pécheurs (matant leur porno chez eux, ou bien malades, alcooliques, criblés de dettes, homosexuels en cachette, etc.). Ce film doit d’ailleurs faire beaucoup de mal aux prêtres lambda, ceux qui ne sont pas formatés Instagram, justement, et qui doivent complexer grave face à la vitrine idyllique nommée « Sacerdoce ». Et il ne convertira pas beaucoup de non-cathos. Le curé en mobylette, la démagogie bobo, ça ne convainc que les catholiques convaincus… et encore. Y’a même pas de failles où s’engouffrer, dans lesquelles entrer ou auxquelles s’identifier ! Y compris quand on est catho de naissance. On nous présente un prêtre totem, fétiche ou monument, toujours debout (malgré ses chutes en vélo), symbole de la solidité de la franchise franc-cathonnique. D’ailleurs, les expressions du jargon maçonnique de l’énergie, de l’architecture et du soleil, émaillent çà et là « Sacerdoce » : le père Gaspard parle de « Sommet fraternel », fait chauffer le poêle et appelle ses jeunes « au dépassement de soi », tout en leur faisant ériger un autel en glace (c’est vraiment la publicité Manpower) ou en les soumettant à une Chaîne d’Union digne du « Cercle des Poètes disparus » ; le père Paul nous appelle à « œuvrer ensemble à restaurer la confiance » ; le père Mathieu, lui, nous enjoint à aider les pauvres et à construire un Monde plus fraternel ; et le dieu « Soleil », évidemment, est omniprésent et bénit tous ces chantiers architecturaux symboliques. En fait, dans ce reportage, les prêtres sont toujours finalement montrés comme forts. Ils sont tout juste ébranlés ou affectés par les faiblesses de leurs coreligionnaires, et à peine par leurs propres imperfections et tentations à eux, et surtout jamais par leurs chutes. Certes, ils vont jusqu’à évoquer leurs désirs d’abandon, de rupture du célibat, leurs envies de suicide… mais ça ne va pas plus loin qu’un vertige passager. Ils ne sont pas du tout montrés dans leurs faiblesses graves, leurs péchés. Ils sont montrés avec des faiblesses mais des faiblesses surmontées. Ce ne sont pas les vrais prêtres, ceux qui n’arrivent plus à prier, ceux qui sont à deux doigts de quitter le navire, ceux qui vivent des échecs irréversibles, des menaces de mort, des déceptions sacramentelles énormes, des problèmes apparemment insurmontables ou irréparables. « Je suis pas quelqu’un de parfait. » dit l’un d’entre eux : certes mais tu ne te reconnais pas comme pécheur ni criminel pour autant : le Christ, lui, a eu plus de couilles ! Il est allé jusqu’à s’identifier aux criminels et au diable pour les libérer, pour leur faire croire à la Croix que le premier et le pire des criminels c’était lui (alors que c’était pas vrai). « Il faudrait qu’on puisse voir un homme qui est donné. » affirme le père François : OK. Mais aussi donné dans ses blessures, et laideurs et péchés ! Je cite des aveux de faiblesse égrainés à certains rares moments du film : « Des fois, y’a des douleurs, des frustrations. C’est pas facile à vivre. Ça me fait mal. Y’a des nuits courtes, des tentations de suicide. » C’est un peu comme dans « Robin des Bois » : « Dans la vie, y’a des hauts, y’a des bas »… Ok les gars. Mais à vous entendre, y’a pas de péché. C’est juste des humeurs. Moi, je veux voir un film avec le père Philippe Rittershaus, ou le père Yannick Poligné, ou le père Ronan de Gouvello, ou le père Preynat au micro, sous le feu des projecteurs ! Tous ces curés avec une foi ardente, pris en faute pour homosexualité ou pédophilie ou trafic de drogues ou viol avéré, et piétinés en ce moment en place publique, sans possibilité de s’exprimer, de se défendre et de se rattraper ! En fait, malheureusement, les réalisateurs cathos ne choisissent que les purs, les curés corporate, les beaux (le père Paul, c’est le nouveau Richard Chamberlain), les relativement parfaits, les cools, les peu amochés, les vertueux, les exemplaires. Mais qui ça convainc ? Certes, ça rassure. Mais ça ne convainc et ne convertit quasiment personne ! Vous entendez, les gars hétéros d’Anuncio ? Tu entends, Émile Duport ? Les prêtres pécheurs et criminels ont des choses 100 fois plus belles, poignantes, délicates, subtiles et importantes à dire, y compris sur le sacerdoce et la formation (ou déformation) des futurs prêtres au séminaire ! Un cœur broyé par les péchés et transpercé de glaives saigne plus et irrigue bien plus de monde qu’un cœur intact, fût-il battant et en parfait état de marche ! Les prêtres Mère Teresa sont certes « admirables » mais chiantissimes. On n’a retenu quasiment aucune de leurs phrases (à part celle du renoncement – partagé avec les hommes mariés – à 99% des femmes sauf une. Merci : super…). Au fond, les curés de « Sacerdoce » se donnent à moitié, ou petitement, rationnellement, prudemment, méthodiquement. Ils ne donnent même pas leur nom entier : alors le vrai don, où est-il donc ? On nous parle de « faiblesse », de « combat », de « difficulté » : mais concrètement, on ne la voit pas ; ou en tout cas, pas la faiblesse plus honteuse, dévirilisante et désacerdotalisante. Ex-communiante. À ce propos, c’est le grand tabou de l’homosexualité sacerdotale. En fait, j’ai l’impression que la majorité des catholiques (laïcs, médias et clergé confondus) sélectionne les « épreuves des prêtres » (en focalisant – c’est bien commode – sur les abus sexuels, donc la présomption de pédophilie sur tous les prêtres, ainsi que sur le renoncement au mariage et à la sensualité conjugale), ils sélectionnent aussi les « épreuves des jeunes » (en focalisant sur le harcèlement sexuel, et en ce moment dans les sphères cathos, surtout, sur le porno). Et après, ils se gargarisent, comme le père Mathieu, d’avoir traité courageusement et sans langue de bois des sujets les plus urgents et tabous : « Aujourd’hui, on parle sans problème. » dit-il. Pour résumer, en ce moment, « la merde qui tient chaud » des prêtres, ce sont les abus sexuels (ça ressemble à un mea culpa qui se suffit à lui-même) ; la « merde qui tient chaud » des ados et des hommes pré-adultes, c’est le porno et la masturbation (on nous décrit les dégâts du porno : on nous parle – en cercle de parole – de son aspect culpabilisant, en cercle de parole). Ces merdes servent d’écran à d’autres tentations ou péchés bien plus répandus et urgents qui assaillent les prêtres et les jeunes d’aujourd’hui : homosexualité, addictions aux drogues, libertinage, adultère, vols, viols, prostitution, et même crimes… En fait, les catholiques et le clergé se limitent à traiter de leurs petits problèmes de riches, ou de problèmes secondaires, périphériques, et faussement « impressionnants », ou bien, quand ils se risquent à toucher des sujets graves, s’épanchent sur les problèmes des autres. La monstration de la faiblesse sacerdotale est toujours quand même au final au profit d’un triomphalisme héroïste et viriliste, voire paternaliste bien sûr, en mode « Cercle des Poètes disparus », ou bien « combat et dépassement de soi » (donc « performance »), en mode « victoire épique ». Pas de défaite, d’impureté, d’infamie, au tableau ! On finit même par un « Amen de Gloire ! » Ou on débouche la bouteille de champagne sur le podium ; ou on arrive au sommet de la montagne enneigée gravie ; ou on expose le lumineux Saint Sacrement en mode « Mission » au cœur des favelas du bout du Monde. Sur fond de Epic Music. C’est insupportable. C’est les camps virilistes du père Loiseau, du père Philippe de Maistre, ou le pélé de Chartres. Petits joueurs. Et surtout, grands hypocrites ! J’en peux plus de ces films cathos hétérosexuels ! Voilà. Les prêtres homos ou criminels sont abandonnés, cachés, alors qu’ils constituent quasiment la moitié des troupes cléricales réelles, et finalement la plus prophétique, la pierre d’angle. Et eux, vous les laissez complètement tomber, alors qu’ils pourraient sauver l’Église bien mieux que les prêtres parfaits, tirés à quatre épingles, dans les clous, et filant droit ! Troisième et ultime franchise observée dans le documentaire « Sacerdoce » (sans doute la pire, car elle s’avance sous la bannière de l’amour, de l’humilité et de la compassion pour les victimes) : c’est la franchise de la justice. Justice en général qu’on fait par soi-même et au nom de Dieu. Donc – autant vous dire – une cata. On ne sort pas de la logique binaire victimes/sauveurs. Avec les victimes bien séparées de leurs sauveurs, bien sûr. Et les sauveurs et victimes bien séparés des bourreaux par une frontière étanche. Une véritable absurdité anthropologique et spirituelle ! sans cesse contredite par le terrain ! Dans « Sacerdoce », on nous montre à énormément de reprises la scène du prêtre interprétant le rôle de « l’écoutant », du « psy thérapeute », qui acquiesce systématiquement et de manière un peu trop compassée pour être crédible (c’est ça avec le père Paul, et surtout avec le père Antoine, qui enchaîne les « oui » automatiques : « Mon père, j’ai été violée par mon frère. » « – Oui. » « et violée par mon mari. » « – Oui, tout à fait, je vous écoute. » « et violée par mon curé. » « – Oui, d’accord. C’est très émouvant. Oui oui. »). « Curé : le pouvoir de dire OUI ! » On a même droit au diagnostic du père Mathieu sur les mécanismes psychologiques victimaires du viol et de l’abus sur les enfants, dans son cabinet… pardon, dans son bureau. Ce ne sont plus des prêtres, mais des psys, des maîtres de sagesse de cercle de parole de développement personnel. Et bien sûr, les réels mécanismes du viol ou des abus dont on fait tant cas dans le documentaire, ils ne sont jamais abordés (l’homosexualité, notamment ; mais pas que ; il y a aussi la vraie contrition et idéalement la démarche audacieuse de chacun des prêtres de se reconnaître comme le pire des criminels et des pédophiles que leurs collègues pédophiles et/ou homosexuels officiellement incriminés… et de ça, on en est très loin !). Les gars, ce n’est pas à cause des abus sexuels que les gens ne croient plus au sacerdoce. C’est à cause du fait que vous, les prêtres, ne vous avouez pas pécheurs et criminels vous-mêmes (j’ai bien dit « vous-mêmes » : pas « les autres », ni « vos pairs » P.A.I.R.S., ou « coreligionnaires »). Face à la problématique et au raz-de-marée des abus et des scandales sexuels dans le clergé actuel, le prêtre Mathieu, depuis Manille, affiche à plusieurs reprises sa circonspection sincère : « Je n’ai pas d’explication. » Je je… je ne comprends pas. Les bras m’en tombent ! « Les pauvres ont l’impression qu’ils ne sont pas les bienvenus dans l’Église. » renchérit-il : À qui la faute ? À l’écran, on n’est pas face à des prêtres pauvres, véritablement piteux et honteux, véritablement contrits et salis par leurs propres péchés ! Vraiment piteux et honteux ! Ils sont « salis » par ceux des autres, peut-être, mais qu’est-ce qu’on s’en fout, en fait ! Les autres connaissent leurs péchés. Les pauvres connaissent leurs péchés ! En revanche, ces derniers veulent connaître les péchés des prêtres ! et leur humilité à les reconnaître, à se savoir pécheurs comme eux, voire plus pécheurs qu’eux, puisqu’ils sont prêtres et censés être plus purs qu’eux et purs comme Jésus ! Et alors, le clou du spectacle de cette franchise de la justice, c’est qu’elle se finit lamentablement sur l’accusation justicière, accusation basculant sans crier gare dans l’injure et la récrimination. En effet, les prêtres du documentaire « Sacerdoce » ne se contentent pas d’afficher leur honte et leur affliction face aux dérapages sexuels graves des prêtres de par le Monde : ils devancent la tribunal populaire en frappant eux-mêmes ou en crachant sur leurs collègues prêtres qui ont été accusés d’abus ou de viols, et qui ont eu le « culot » de salir leur propre réputation « sacrée » ! À l’instar du jeune prêtre versaillais Pierre-Hervé Grosjean, qui en conférence publique, a traité les curés pédophiles et ou homosexuels de « salopards », le père Mathieu, en grand justicier nettoyeur et vengeur, se lâche dans « Sacerdoce », en les appelant « les pervers », et en annonçant qu’il sera sans pitié avec ces derniers : « Au moindre truc, on dégaine. On les attend. » Wow… Propos véridiques. C’est dans le film. C’est scandaleux. C’est facile d’aimer les victimes et de maudire les bourreaux. Mais tellement plus difficile, saint et sacerdotal d’aimer les victimes mais de leur préférer leurs bourreaux (parce que eux, à cause de ce qu’ils ont fait, personne ne les aime !). Je suis prêt à parier que ces jeunes prêtres « exemplaires » ne s’entendent pas afficher leur vengeance et leur désir de purge, ne s’entendent même pas maudire les ennemis, et que peu de spectateurs cathos qui auront vu le film les entendent maudire les pécheurs, et s’en offusquent. Dans la franchise, il y a une violence et une entièreté, une intention désespérée, qui séduit les masses, qui est éclatante et faussement victorieuse. Avec moi, désolé, non seulement ça ne prend pas, mais pire, ça m’écœure. Là-Haut, on va avoir des grosses surprises ! Les sacerdoces les plus courageux, les plus humbles et les plus aimants ne seront pas ceux qu’on a crus à l’image. Je termine enfin mon plaidoyer pro-curés-violeurs-et-pédophiles en signalant l’injonction paradoxale qui vient clore le documentaire : celle du chant final « Regardez l’humilité de Dieu », interprétée par les petits chanteurs à la gueule de bois, en grandes pompes, avec orchestre symphonique et musique grandiloquente en renfort, chanson spatiale qui nous casse les oreilles… et qui au bout du compte casse l’humilité de Dieu, justement, alors qu’elle prétend sincèrement illustrer et honorer cette dernière. Voilà, en quelques secondes, tous les paradoxes de la franchise et de ce documentaire ! À trop être franc et bien intentionné, on en devient faux et sincèrement menteurs.
Ils sont magiques, en ce moment, les cathos…
Ce matin, j’ai publié sur Facebook ce message à l’occasion du retour de la série Manifest sur TF1

Voilà ce que m’écrit un catho (qui n’était pas dans mes contacts) :

Sympa, hein?
La bulle financière dans laquelle vivent beaucoup de prêtres actuels (paradis fiscaux qui s’appellent « dons », « communauté », « vœu de pauvreté », « sacralité du rang de prêtre », « mission et apostolat »)
Au moment de demander pour le tournage de Lourdes une aide financière concrète aux prêtres, aux évêques et aux cardinaux, et en voyant leur résistance et leurs arguments de mauvaise/bonne foi (« Nous sommes pauvres. » « Ce n’est pas notre argent. » « C’est l’argent de l’association, de la paroisse, du diocèse, de l’épiscopat » « Mais nous prierons pour vous. »), je me rends de plus en plus compte que le clergé catholique vit dans une bulle financière qui l’emprisonne autant qu’elle fait fébrilement illusion sur son pharisaïsme.
Car de l’argent, certains en ont. Et beaucoup. Mais ils se persuadent qu’ils ne l’ont pas car c’est l’argent des autres : « C’est communautaire. » « Ce sont des dons. » (cet argumentaire ressemble aux « économies » et à la « transparence » vantées par le Palais de Élysée, ou bien aux dîners fastueux de François de Rugy camouflés en « frais professionnels » ou en « richesse extérieure » n’appartenant pas aux personnes qui en bénéficient).

Et bien sûr, je ne mets pas dans le lot de cette schizophrénie matérialiste cléricale les congrégations réellement pauvres, les prêtres qui donnent vraiment leur argent ou les curés tirant le diable par la queue pour tout donner (et surtout leur personne) aux autres et à leurs paroissiens (et pas seulement de leur temps, mais aussi du matériel).
Je parle plutôt de tous les « installés », des carriéristes, des prêtres-fonctionnaires, des prêtres-ambassadeurs qui se font offrir plein de trucs même s’ils n’ont apparemment rien sur leur compte et n’ont droit qu’à un peu d’argent de poche, je parle de l’immense majorité des journalistes catholiques qui font le minimum syndical mais ne prennent aucun risque pour l’annonce de l’Évangile (ils veulent s’assurer un gagne-pain pour nourrir leur famille), je parle de l’immense majorité des prêtres qui se planquent derrière leur communauté, derrière le fait que l’argent soit un don (or la vraie pauvreté se situe aussi dans le refus de certains dons !), derrière un « vœu de pauvreté » officiel, derrière une « nécessaire mission », pour en réalité s’enrichir, consolider leur petit confort matériel, voler/détourner l’argent des veuves, et ne pas donner d’argent aux plus nécessiteux.
C’est pourquoi, personnellement, ça fait longtemps que je n’attends pas d’argent de prêtres ou d’évêques pour le tournage (même si j’ai eu d’heureuses surprises face à la générosité concrète et dingue de certains – trop rares – prêtres ayant pris conscience de l’enjeu : merci à eux, au passage ! Il y a de saints prêtres). Je fais le constat – parce que c’est la vérité – que je suis plus pauvre matériellement que des religieux qui ont fait ouvertement vœu de pauvreté et qui vivent sur les dons d’autrui et sur la caisse « communautaire ».
Oui, je le dis et je le répète : la vraie pauvreté, c’est le don total de sa personne et de son cœur. Ce n’est pas qu’une affaire numéraire, quantitative, d’argent, ni d’abord une affaire de possession/de propriété, ni le fait d’être dépensier. C’est surtout le refus de certains dons. D’ailleurs, ô surprise, ce ne sont pas les plus riches qui donnent.
Le Pape François se fait durement critiquer parce qu’il fustige les prêtres usuriers qui vivent comme des princes, passent leur temps dans les avions, se font tout offrir (ordinateur, voiture, logement, voyages, restaurants, beaux ornements sacrés…) comme des dus, fuient les taches ingrates ou soi-disant chronophages (distribution des sacrements, ménage, gestion d’une petite paroisse ou d’une paroisse populaire, temps d’oraison, etc.) du simple fait qu’ils soient débordés et qu’ils sont prêtres ou évêques ou cardinaux, que certaines activités ne sont pas « rentables ». L’âme de ces prélats profiteurs est en très grand danger.

Emmerder le journal La Croix, c’est ma grande passion
Emmerder le journal La Croix, qui en ce moment passe à l’offensive et agite sur les réseaux sociaux l’urgence d’accompagner les personnes homosexuelles sous prétexte d’obéir au soi-disant appel synodal du Pape à suivre les jeunes dans leurs réalités, c’est ma grande passion. Depuis hier, ces mauvais journalistes (pas du tout catholiques) ont bombardé et pondu au moins trois fois deux articles (ci-dessous). Et comme ils ne peuvent pas supprimer les commentaires, à moins de me bannir, je poste à chaque fois dessous le lien sur « les pastorales d’accompagnement des personnes homosexuelles ». Comme ça, ça leur flingue bien leur affaire. Hihihi. Ils verront ainsi qu’ils sont propagandistes maçonniques mais que nous, catholiques, ne nous laissons pas faire.


Pourquoi le Cardinal Sarah dit de la merde ? (et surtout, pourquoi la plupart des catholiques l’avalent ?)
Mon décryptage de la conférence du 26 mai 2019 du Cardinal Sarah à l’église Saint-Urbain à la Garenne-Colombes :


