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Discussion poignante avec un « homme » transsexuel


 

J’ai discuté hier soir et ce matin sur un site de rencontres gays avec une personne transsexuelle F to M (une femme qui s’est changée en homme, et qui se présente comme « homme trans »). Elle a une trentaine d’années. Elle est d’une étonnante intelligence. Elle est venue vers moi car elle aussi, elle n’est pas « vaccinée » (autant dire que c’est un OVNI sur le site où la majorité des gays se sont faits docilement piquer et sont macronistes…) et a voté « blanc » comme moi aux dernières élections présidentielles (parce qu’elle a compris que Marine Le Pen et Macron étaient tous les deux d’extrême droite… Je pense que la majorité des Français mettront des années avant de capter ça, voire même sont trop stupides pour le capter.).
 

Les mots me manquent pour vous dire mon émotion en lisant cette « femme d’un autre genre ». Voici un extrait de notre échange, prouvant le recul qu’elle a sur elle-même, y compris sur la transidentité (elle me fait penser, à ce titre, à Guillaume/Andréa, le témoin trans M to F de mon documentaire « Les Folles de Dieu », qui ne mâche pas ses mots sur la réalité transsexuelle et transgenre, mais qui malgré ça, n’en reste pas moins prisonnière de cette dernière) :
 

MOI – Je suis sidéré. J’ai l’impression qu’il n’y a pas de personnes normales et bien dans ses pompes et sa tête, ici. (Et en retournant sur ton profil, sans m’y attendre, j’ai vu que tu étais « trans » et que tu es née fille…).
 

ELLE – Je sens un lien de corrélation (dans ton analyse en tout cas) entre tes deux derniers messages (sourire)…
 

MOI – Comment ne pas le faire ? Le monde gay (et trans) est effrayant.
 

ELLE – Oui, sans doute. Mais difficile de ne pas être gay ou trans, quand fondamentalement tu l’es. Je dirais que ça ne se choisit pas et qu’il faut vivre avec.
 

MOI – Oui. J’ai bien conscience qu’il y a une part subie et non choisie dans ces deux conditions.
 

ELLE – Tu ne vas pas te forcer à être hétéro si tu es gay ou te forcer à être une femme si tu te sens instinctivement et primitivement homme, on peut essayer (j’ai essayé) ça ne marche pas. Donc pourquoi se censurer? On ne va pas vivre comme un ermite non plus. Mais je comprends qu’on puisse voir cela comme « effrayant ».
 

MOI – C’est déjà bien que tu admettes cette peur.
 

ELLE – On a parlé un peu politique hier soir : je ne suis pas un militant extrémiste, je trouve ça faux et simpliste…
 

MOI – Tu prêches un converti en disant ça.
 

ELLE – donc j’accepte les critiques sur la transidentité tout en voyant que c’est difficile voire impossible de résister à ce « penchant » quand fondamentalement on l’est.
 

MOI – J’ai un proche ami trans M to F, donc je comprends la difficulté que tu soulèves.
 

ELLE – Après, ça devient vraiment n’importe quoi ce « monde trans » avec toutes ces déclinaisons. Moi franchement je fuis les relations avec des trans, ça m’égare encore plus. Je suis un vrai solitaire, hormis quelques rares amis tous profs d’université (car je les ai rencontrés pendant mes études). Sinon, il y a les gens avec qui je travaille et c’est tout, en gros… Ça me fout le cafard de fréquenter des trans. Ça peut paraître transphobe mais c’est la vérité.
 

MOI – Je comprends complètement.
 

ELLE – Le pire c’est que comme j’ai une vie normale (enfin… par rapport à beaucoup d’entre eux). Beaucoup me prennent comme modèle et veulent me coller, c’est très gênant.
 

MOI – Je comprends ton isolement. Et ça me serre le cœur.
 

ELLE – C’est sûr. Et à mon avis c’est difficilement remédiable.
 

MOI – Et toi, tu es attirée (désolé si je te féminise et t’enferme dans la biologie ou te semble irrespectueux et insultant) par les hommes exclusivement ? tu te dis « homosexuel/gay » ?
 

ELLE – Honnêtement, beaucoup d’homosexuels ne veulent pas de moi (et souvent justement ceux qui me plaisent). Voilà pourquoi je me sens pas trop gay, car non apprécié par cette population. De l’extérieur – et même de l’intérieur – c’est très difficile à comprendre car véritablement contre-nature, quoi qu’on en dise. Et pourtant cela existe. Moi je trouve tous les arguments des détracteurs bons (qu’« on ne peut pas changer la biologie », etc.) mais il n’en demeure pas moins que cela existe et de manière inexorable. Et comme il n’y a pas vraiment de solutions, je vis au mieux comme ça. Mais ça suppose pas mal d’ascèse, en effet. Surtout quand on est lucide. J’adore les amitiés un peu amoureuses avec les personnes sensibles et profondes (les hommes soyons honnête) :). Grand plaisir de l’existence : partager des plaisir raffinés. Il y a de très beaux aphorismes de Nietzsche sur ça, et il dit que l’amitié est supérieure à l’amour. »
 
 

Mon cœur saigne. Pour trois raisons principales, sans doute :

1) parce que je sens face à elle son incroyable isolement, plus grand que le mien, et qu’il me paraît, dans un temps humain, indépassable, insoluble, cruel, abominable ;

2) parce que, en nous pouvant pas être attiré érotiquement et amoureusement par elle comme « il » le souhaiterait, je participe à mon insu, à son rejet. Les trans sont vraiment « les rejetés des rejetés ». Y compris des gays comme moi, et des trans comme eux. Pourtant, beaucoup sont d’une intelligence supérieure. Et d’une étonnante paix et acceptation. La femme trans dont je vous parle ne supporte pas que je pleure sur son sort, et essaie de voir sa situation « impossible » du bon côté. Les bras m’en tombent quand même ;

3) parce qu’égoïstement je suis triste de voir que les seules personnes qui peuvent me comprendre pleinement politiquement, intellectuellement et même spirituellement, ne pourront jamais être mes amants et me révulsent physiquement !

Quoi penser des deux émissions sur la transsexualité et l’intersexuation diffusées hier soir sur France 2 ? Décryptage

Déborah, intersexe, en compagnie de sa soeur… et de la Bête 🙂


 

(Je vous invite à compléter cet article par le visionnage de mon interview avec Nathalie Cardon « Le Mirage de la transidentité et de la transsexualité » ainsi qu’à mon livre Homo-Bobo-Apo).
 

J’ai regardé hier soir (16 octobre 2018), la soirée spéciale sexualité, transsexualité et intersexualité diffusée sur la chaîne France 2. D’abord, il y avait le reportage Aventures de la médecine de Michel Cymes, dressant notamment le portrait d’un homme transsexuel M to F, Léonie, 29 ans, qui se faisait filmer pendant sa transition de sexe ; puis le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam : une histoire intersexe » de Floriane Devigne diffusé dans l’émission Infrarouge, suivi d’un court débat entre Marie Drucker, l’avocate Mila Petkova et le psychanalyste Serge Hefez.
 

Comme il fallait s’y attendre, cette soirée à deux volets fut un tissu de mensonge et de propagande en faveur de la banalisation de la différence des sexes et de la souffrance/violence qu’implique l’opération de « changement de sexe » ou la prise d’hormones.
 

Pour la petite précision, la différence fondamentale entre les personnes transgenres (ou transsexuelles lorsqu’elles passent sur le billot) et les personnes intersexes, c’est que les premières ont l’impression d’être de l’autre sexe (elles diront « genre ») que leur corps sexué apparu sans malformation de développement à la naissance, alors que les secondes n’ont pas décidé d’être de l’autre sexe mais c’est leur corps qui, n’étant pas arrivé à son développement minimal à la naissance, ne donne pas les informations physiques et anatomiques suffisantes pour identifier la sexuation mâle ou femelle de l’enfant nouvellement arrivé au monde. D’un côté il y a une perception en dissonance (on parle de « dysphorie ») avec un corps sexué sans anomalie, de l’autre il y a une indifférenciation sur la base d’une anomalie anatomique.
 

L’émission Aventures de la médecine spéciale « Sexualité et Médecine » de Michel Cymes, a brillé par son immoralité. Évidemment, derrière son apparence et sa prétention « scientifiques », elle a fait l’éloge de la masturbation (c’est bon pour la santé et ça permet de connaître son corps ; en plus, ça a été injustement diabolisé par l’Église Catholique), du libertinage, du Planning Familial, des moyens contraceptifs, de l’avortement, des drogues médicamenteuses (prise d’hormones, viagra, phalloplastie ou mutilation du pénis, etc.), de la chirurgie esthétique, de la transsexualité, et même un chouïa de l’homosexualité. Les figures de proue de la Gender Theory (Ronald Virag – inventeur des injections de papavérine pour lutter contre l’impuissance érectile -, Margaret Sanger – instigatrice du Planning Familial aux États-Unis -, Alfred Kinsey – maître à penser du tout-le-monde-est-bisexuel – , les médecins William Masters et Virginia Johnson – pornocrates cliniciens utilisant des cobayes sexuels -, Magnus Hirschfeld – savant fou homosexuel -, Rodolf/Dora Richter – premier homme trans M to F et complètement dépressif, etc.) ont été montrées comme des héros, des martyrs, des sauveurs qui se sont offerts en victimes pour nos droits et notre liberté sexuels. On nous a même présenté les travaux d’Alfred Kinsey comme « révolutionnaires » !
 

Dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam : une histoire intersexe » de Floriane Devigne diffusé dans l’émission Infrarougenon-consentie » de changement/réparation de sexuation à un enfant intersexe est une « violation » (Vincent Guillot, lui-même militant intersexe, déclare carrément que « c’est un viol. »). Dans le sous-texte et les commentaires, on entendait un despotisme de l’indifférenciation sexuée, un désir chez les témoins qui s’exprimaient de s’extraire/s’affranchir de la sexuation humaine, ainsi que le mythe (orgueilleux) d’auto-construction : « Je trouve ça très fort que tu aies cherché à te construire au-delà des catégories hommes/femmes. Je sais que la binarité des sexes, qu’on prétend ‘naturelle’ ou ‘divine’, est un mythe. » a affirmé la personne intersexe qui se fait appeler « M » en s’adressant à Déborah, intersexe elle aussi.
 

On percevait également dans ce documentaire une haine du père et de Dieu, une haine de la nature, une volonté de parricide et de déicide, une promotion tacite de la pratique homosexuelle, un féminisme misandre (haineux des hommes) et angéliste, une idolâtrie jalouse pour l’hétérosexualité (confondue avec la différence des sexes) : « Je sais surtout que les catégories hommes/femmes permettent surtout de garantir les intérêts patriarcaux et hétérosexuels. Si ces catégories étaient abolies, l’ensemble des discriminations de genres pourraient disparaître un jour. » (« M »). La grande imposture d’un tel discours, c’est qu’il réduit la différence des sexes (sexualité) à une affaire d’apparences, de paraître (« genres »), de « rôles », à une subjectivité, à la volonté individuelle, à la relativité des cultures, à un conflit (elle serait une création de la « domination masculine » pour soumettre les femmes et plus largement toutes les personnes qui incarnent socialement « les différences »)… alors que la différence des sexes n’est pas un choix et est une réalité intangible éternelle aimante.
 

Lors du « débat » final, l’avocate Mila Petkova a même soutenu l’existence d’un « sexe non-binaire » (comment est-ce possible de sortir une ânerie conceptuelle aussi grosse, étant donné que « secare », en latin – d’où est tiré le mot « sexe » – veut précisément dire « couper », donc contient en lui-même la binarité ???). Le psychanalyste Serge Hefez, quant à lui, a souhaité que l’on « aide la société à connaître ces états intermédiaires de la binarité des sexes »… avec tout le flou qu’implique le mot « reconnaissance » (reconnaître, est-ce « identifier ce qui existe » ou cela revient-il à essentialiser ce qui n’est pas une essence, puis à justifier celle-ci ?)
 

Selon les réalisateurs de ces reportages, nous n’avons plus le droit, concernant l’intersexuation, de dire qu’il s’agit d’un « handicap », ou d’une « malformation », ou d’une « anomalie », … alors que tel est le cas. Nous n’avons plus le droit de soutenir qu’elle n’est pas un effacement ou une inexistence de la différence binaire sexuelle universelle. En effet, la personne intersexuée n’est pas asexuée, comme on nous le fait croire. Tout être humain naît limité et marqué par la différence des sexes (il n’y a pas d’exception), mais sa sexuation, par un accident chromosomique lors que sa formation intra-utérine, n’est pas visible ou identifiable à la naissance. C’est tout. On nous somme au contraire de dire et de penser que l’intersexuation est une anormalité/exception méritant d’être universellement normée, une espèce universelle à part, et surtout de croire que certains Humains – sans pour autant être des anges – auraient mystérieusement échappés à la différence des sexes et ne seraient nés ni homme ni femme (on n’a même plus le droit de les appeler « il » ou « elle », ou « homme intersexué » ou « femme intersexuée » : c’est déjà trop !). On nous oblige également, sous prétexte que l’intersexuation est une réalité douloureuse et mal connue du grand public, à gommer, « pour le bien des personnes », tout ce qui peut renvoyer à quelque chose de négatif (souffrance, violence), tous les mots péjoratifs pouvant être accolés à la condition intersexe. Par exemple, il n’est plus possible de parler de « malformation » ou d’« anomalie » : la novlangue de la doxa queer entend nous dresser à dire que l’intersexuation est une « variation du développement sexuel », autrement dit une « asexuation » (pure mythologie). Impossible non plus de révéler qu’avec une pensée pareille, les personnes intersexes sont conduites vers un esclavage, sur la voie de la dépendance au paraître, à l’argent, à la science, aux substances hormonales aux drogues et de l’empoisonnement (certaines s’hormonent à vie et peuvent devenir carrément accros, comme le laissent transparaître les propos de Vincent Guillot : « Ce que je redoute le plus avec ce syndrome XXY, c’est que si je prends pas d’hormones, je deviens fou, un danger envers les autres et moi-même. »).
 

Visiblement, nos « experts » et médecins pro-intersexuation, gays friendly et pro-transsexualité prennent leurs fantasmes (et les fantasmes identitaristes de leurs généreux patients qui les couvrent d’argent) pour des réalités. Et pour combien de souffrances et d’illusions générées ! Honte sur eux.
 

« M » et Déborah, intersexes


 
 

N.B. : Pour ceux qui veulent creuser le symbolisme homosexuel et transgenre que j’ai identifié dans ces deux émissions, vous pouvez aller visiter mon Dictionnaire des Codes homosexuels, où j’ai reporté tous ces codes :
 

MILIEU HOMO PARADISIAQUE : Dans l’émission « Aventures de la Médecine », Léonie, trans, décrit ses séances d’orthophonie pour transformer sa voix et prendre surtout confiance en lui, comme « son petit paradis de transition ».

ENNEMI NATUREL : Dans l’émission « Aventures de la Médecine », Léonie, trans, en veut à son corps : « Je ne peux pas me sentir à l’aise avec ce corps. » Et un peu plus tard, « M, personne intersexe, dit qu’elle « n’aimait pas mon corps ».

POUPÉES : Dans l’émission « Aventures de la Médecine », Léonie, trans, à propos de son arrivée au monde, se prend vraiment pour une machine : « Je suis sorti(e) avec des paramètres d’usine qui ne correspondent pas aux applications de mon cerveau. » Puis il nous est dit que Rodolf/Dora Richter – premier homme trans M to F – jouait, étant petit, à la poupée.

PYGMALION : L’émission Aventures de la médecine se termine avec un entretien entre Léonie, transsexuel, et le journaliste Michel Cymes, au Musée Rodin, entourés de statues.

OISEAU : Dans l’émission « Aventures de la Médecine », Léonie, trans, envisage son opération de changement de sexe comme une angélisation : « Maintenant, je me sens pousser des ailes. »… même s’il pleure à l’intérieur.

FEMME ÉTRANGÈRE : Rodolf/Dora Richter se déguisait en danseuse orientale.

FAUX RÉVOLUTIONNAIRES : Dans l’émission Aventures de la médecine, on nous présente même les travaux d’Alfred Kinsey comme « révolutionnaires » !

JARDIN D’ÉDEN : c.f. le titre du documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam : une histoire intersexe » de Floriane Devigne.

VOILE : Dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam », dès le début, une très grande place est offerte aux draps, aux couvertures, aux tissus (en particulier corporels). « J’ai découvert à 27 ans que j’étais intersexuée. En trouvant mon dossier médical caché au fond d’une armoire ? Sur le compte-rendu opératoire, il était écrit noir sur blanc : ‘Tissu testiculaire’. » (personne intersexe qui se fait appeler « M »)

CHEVAL : « La première personne intersexuée que j’ai rencontrée s’appelait Audrey. J’avais l’impression de rencontrer une licorne. Tu sais, les animaux imaginaires. » (Déborah, intersexe, dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam »)

L’AUTRE : L’Altercorpus est le nom d’une association de défense des personnes intersexes.

FAUX RÉVOLUTIONNAIRES : « C’est la Révolution. Une authentique Révolution de l’intime. » (personne intersexe qui se fait appeler « M », dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam »)

PERSONNE N’EST PARFAIT : Dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam », Déborah, personne intersexe, se photographie devant un écriteau « I’m not perfect but I’m limited edition. ».

TATOUAGE : Dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam », Déborah, Audrey et « M », trois personnes intersexes, s’offrent une séance tatouage pour fêter leur amitié et leur intersexuation.

MÉDECIN TUÉ : Dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam : une histoire intersexe », les médecins sont présentés comme les grands méchants. Par exemple, Vincent Guillot, militant intersexe, règle ses comptes avec la confrérie scientifique : « Est-ce que tu ressens de la haine pour ces médecins ? » lui demande Édouard, l’un de ses camarades intersexués, lors d’une conférence. Et il répond oui. Plus tard, il s’en explique : « Le médecin m’a dit : ‘T’es un mutant, t’auras jamais d’enfant, tu seras toujours différent des autres.’ »

JE SUIS DIFFÉRENT : Dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam », Vincent Guillot, militant intersexe, a de la révolte en lui : « Le médecin m’a dit : ‘T’es un mutant, t’auras jamais d’enfant, tu seras toujours différent des autres.’ »

RÈGLES : « J’en avais marre, marre de tout. Des filles qui parlent de leurs règles pendant des heures. » (personne intersexe qui se fait appeler « M », dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam »)

MILIEU PSYCHIATRIQUE : « Ce que je redoute le plus avec ce syndrome XXY, c’est que si je prends pas d’hormones, je deviens fou, un danger envers les autres et moi-même. » (Vincent Guillot, militant intersexe, dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam ») ; « Je rêve parfois que je n’ai plus ni hanches, ni fesses, ni jambes. Ma folie ne va pas jusque-là. » (personne intersexe qui se fait appeler « M », idem)

DROGUES : « Ce que je redoute le plus avec ce syndrome XXY, c’est que si je prends pas d’hormones, je deviens fou, un danger envers les autres et moi-même. » (Vincent Guillot, militant intersexe, dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam »)

HOMME INVISIBLE : Dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam », une des témoins intersexes qui se fait appeler « M est filmée comme un être translucide lumineux, sans visage. Comme un Homme invisible. D’ailleurs, elle se définit elle-même ainsi : « Comme je n’aimais pas mon corps, la question, c’était comment faire pour qu’il soit transparent, et transparent au milieu des autres. »

TRAIN : Dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam », le cheminement d’acceptation de l’« identité intersexe » de Déborah est suggéré par les voyages en train de celle-ci.

MÈRE GAY FRIENDLY : « Ma mère devient militante elle aussi. Elle aimerait qu’on parle de l’intersexuation autant que des Vegan ou des vacances en Grèce. » (Déborah, personne intersexe élevée en fille, dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam »)

PYGMALION : Dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam », Déborah, personne intersexe élevée en fille, voue un culte à la sculpture de L’Hermaphrodite du Musée du Louvre : « J’adore cette statue, elle est trop belle ! ».

ANIMAUX EMPAILLÉS + MONSTRES + ANIMAUX À DEUX TÊTES + CHAT : Dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam », Déborah, personne intersexe élevée en fille, et son amie Audrey, elle aussi intersexe, se baladent au Muséum d’Histoires Naturelles de Lausanne (en Suisse), et y observent les animaux empaillés, et notamment un « Chat : Monstre à tête double », , en rappelant qu’à une certaine époque de la médecine légale, les hermaphrodites ou les intersexes comme elles étaient considérées comme des monstruosités de la Nature. Un peu plus tard, Vincent Guillot, militant intersexe, a de la révolte en lui : « Le médecin m’a dit : ‘T’es un mutant, t’auras jamais d’enfant, tu seras toujours différent des autres.’ »

OMBRE : « J’ai commencé à m’aimer en regardant mon ombre marcher à côté de moi. » (Déborah, personne intersexe élevée comme une fille, dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam »)

DOUBLES SCHIZOPHRÉNIQUES : « J’ai procédé à une césure sans m’en rendre compte entre mon corps et ma tête. » (personne intersexe qui se fait appeler « M », dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam »)

DROGUES (TENDRESSE) : « Vivre sans tendresse on ne le pourrait pas. Non non non non, on ne le pourrait pas. » (personne intersexe qui se fait appeler « M », et chantant une chanson à la guitare, dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam »)

POISSON : Dans le documentaire « Ni d’Ève ni d’Adam », on nous montre des images d’aquarium avec un poisson translucide, métaphore animale de la condition des personnes intersexuées.
 

3e entretien-vidéo avec Nathalie Cardon (avril 2018): « Le Mirage de la transidentité et de la transsexualité »

Voici la nouvelle vidéo lourdaise, sur la transidentité/transsexualité:
 

 

La transidentité (dysphorie de genre) est un phénomène social qui prend de l’ampleur et qui mérite tout votre intérêt. Et je crois que cette vidéo, tournée en collaboration avec la journaliste Nathalie Cardon, vous passionnera. N’hésitez pas à la partager. Plein de nos jeunes sont concernés.

 

Vous trouverez également la version écrite de cette vidéo sur ce lien, ainsi que les autres vidéos lourdaises : vidéo 1 sur Macron aux Bernardins, vidéo 2 sur La Manif Pour Tous, vidéo 3 sur la transidentité, vidéo 4 sur la bisexualité, vidéo 5 sur Demain Nous Appartient, vidéo 6 sur les établissements scolaires, vidéo 7 sur les groupes pastoraux d’accompagnement, vidéo 8 sur Mylène Farmer et la Bête, la vidéo 9 sur le Synode des jeunes, la vidéo 10 sur la Bête Hétérosexualité, la vidéo 11 sur la Bataille d’Armageddon, la vidéo 12 sur l’émission The Voice, la vidéo 13 sur la Réacosphère (1ère partie ; 2e partie) ; la vidéo 14 sur l’homosexualité priorité niée; et la vidéo 15 sur la Honte.

Ne pas tuer la reconnaissance du désir homosexuel (Sinon, on suit la logique du Gender)

Je m’oppose fortement à l’étiquetage identitariste et essentialiste actuel des sexualités, qui stigmatise sous forme d’espèces les individus selon leur orientation sexuelle, leur apparence physique, ou leur subjectivité (« les homos », « les lesbiennes », « les bisexuels », « les transsexuels », « les transgenres », etc.). Mais, à la différence des sujets homos « honteuses » méprisant uniquement la visibilité homosexuelle et les clichés de l’homosexualité pour mieux pratiquer les actes homos en toute discrétion sans les remettre en cause, et à la différence des partisans de la Queer & Gender Theory qui certes critiquent le même étiquetage caricatural que moi mais pour mieux nier la réalité de la sexuation, s’éloigner des corps, et mettre sur le même plan tous les désirs humains dans un relativisme effrayant qui évacue toute réflexion sur le sens du désir homosexuel et le Sens de l’existence humaine, je me bats pour qu’en même temps que soient combattues les nomenclatures marchandes et pseudo médicales des sexualités, les clichés de l’homosexualité et la spécificité du désir homosexuel soient préservés,reconnus et expliqués, sans être justifiés, moralisés, essentialisés. Mon approche de la culture homosexuelle n’est donc ni essentialiste ni iconoclaste. Elle est symboliste, et donc réaliste, y compris dans la prise en compte de la probable actualisation des fantasmes humains inconscients.

Les Genders Studies : nid d’homophobie

Scoop saisissant que la majorité des personnes homosexuelles mettra des années à comprendre : il y a autant de personnes homophobes chez les ennemis affichés ou masqués des personnes homosexuelles que chez les personnes homosexuelles fières de leur homosexualité et qui barrent l’accès à la réflexion sur leur désir homosexuel pour défendre la soi-disant vérité de leur identité homo ou de leur amour homosexuel par les arguments passe-partout de la tolérance, du « genre », de la beauté de la diversité et de l’égalité. Les Queer et Gender Studies sont des nids d’homophobie, même si elles défendent en apparence les personnes homosexuelles et leur liberté.

Le sexe anatomique compte

L’amour est une PERSONNE avant d’être une orientation sexuelle ou la catégorie de personnes que cette orientation désigne. J’en suis de plus en plus convaincu. Ceci dit, ce n’est pas parce que j’insiste sur cette priorité que je soutiens que, en matière d’amour vrai, peu importe le sexe de la personne aimée à partir du moment où il s’agirait d’amour, d’une rencontre, et d’une personne. Pour moi, les corps et la nature sexuée des amants ont aussi leur importance. Même si la Personne a à être première, il est important de prendre en compte la présence et surtout le respect de la différence des sexes au sein du couple, car cette différence des sexes est un mystère et un trésor donné à l’Humanité qui n’a pas fini de nous dévoiler ses richesses. Un couple incluant la différence des sexes ne donne pas les mêmes fruits qu’un couple la rejetant… et je ne pense pas d’abord aux enfants ; je parle avant tout des fruits de joie, de paix, de durée. C’est pourquoi je suis bien loin d’une pensée relativiste et asexualisante (on pourrait dire « queer« ) sur la sexualité et l’amour en mettant en avant le fait que la Personne prime sur les étiquettes d’ « homos », d’ « hétéros », de « bis ».